VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > L’Abbé Pierre est mort le 22 janvier 2007, voici son testament (vidéo (...)

L’Abbé Pierre est mort le 22 janvier 2007, voici son testament (vidéo 44’’)

jeudi 18 juillet 2024, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 22 janvier 2023).

http://mai68.org/spip/spip.php?article4008

L’Abbé Pierre et la violence révolutionnaire.

Une semaine après ce discours, il était mort !

Cliquer ici pour avoir la vidéo originelle FLV

Cliquer ici pour enregistrer la vidéo transformée MP4

« Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides, et qui ayant tout, disent avec une bonne figure, une bonne conscience : "Nous, nous qui avons tout, on est pour la paix.", je sais que je dois leur crier à ceux-là : Les premiers violents, les provocateurs de toute violence, c’est vous, et quand le soir, dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants, avec votre bonne conscience, au regard de Dieu vous avez probablement plus de sang sur vos mains d’inconscients que n’en aura jamais le désespéré qui a pris des armes pour essayer de sortir de son désespoir. »

Abbé Pierre

5 Messages de forum

  • Mais que peut un saint homme face à une armée de marchands du temple ?
    L’Occident est bien mal parti.

  • Le désespoir est le ferment des révolutions à venir. Mais s’il suffisait d’être désespéré pour s’en sortir, depuis le temps, cela se saurait…

  • Salut Do !

    Ton témoignage me rappelle ce que m’avait raconté une ancienne journaliste de FR3 Alsace (souvenir de bien des années) ; voilà le passage de son autobiographie où elle raconte cet évènement :

    L’interview qui m’a le plus marquée, a été celui de l’Abbé Pierre. Comme j’étais à la fois bénévole aux Compagnons d’Emmaüs, et journaliste à FR3, il a demandé à me rencontrer.

    L’Abbé Pierre, homme de conviction attaché par-dessus tout à la liberté, fidèle jusqu’au bout, avait l’impérieux désir de défendre une cause indéfendable, un homme attaqué, risquant la prison ; et il était le seul à le défendre courageusement, prêt à affronter le Système ! Le merveilleux Abbé savait, comme son modèle Jésus, prendre des risques, aller jusqu’au bout de ce qu’il croyait être juste, au risque de provoquer les bien-pensants. Et dans ce cas, il pria Dieu pour qu’Il mette sur sa route la personne qui lui ouvrira les portes des médias ; Les Compagnons d’Emmaüs de Scherwiller lui tendirent mon adresse, idéale pour lui : en tant que journaliste (pigiste-permanente) pour FR3, je connaissais Gérard Scheer le Rédacteur en Chef de Radio France siégeant alors, aussi, Place de Bordeaux à Strasbourg, et j’avais tous les contacts nécessaires dans la Presse locale. Je n’aurais jamais imaginé un jour que l’Abbé Pierre puisse avoir besoin de moi !

    Je l’ai invité à passer une nuit à la maison, chez moi, aux Hauts de Kligenthal, et le rencontrer est quelque chose d’indicible, car une étrange aura se dégage de lui ; une poignée de mains du saint homme vous saisit, vous fait vibrer aussitôt ; l’Abbé Pierre remue le cœur, la conscience, l’âme ; je crois que j’ai tremblé intérieurement d’émotion. Et puis cet homme simple, humble, affable, respirait la sérénité. J’ai toujours regretté de ne pas nous avoir pris en photo ensemble…

    Il y a quelque chose qui m’a beaucoup frappée : l’abbé Pierre était persuadé de sa mort imminente, d’ailleurs il me confia avoir failli mourir le 18 septembre 1983 ; et il me disait en particulier : « Je sens que le Père va bientôt me rappeler ». C’était dans les années 80. Il le rappela des années plus tard…

    Le lendemain, l’interview commença un soir, et fut si long, si beau, qu’il dura presque toute la nuit. Mon Preneur de son, d’ailleurs espagnol, m’aimait bien (il m’avait dit un jour : « Tu as introduit la gentillesse dans le panier à crabes de la télé »), alors il supporta avec le sourire de passer dix heures pour enregistrer une émission qui devait durer une demi-heure (et payée en tant que telle). Pour au final juste quinze minutes d’antenne (destinée à mon « Libre à vous ») ! Mais quand on a la chance d’avoir l’Abbé Pierre, on n’a plus envie de le quitter !

    Un souvenir en entraînant un autre, je me remémore une péripétie de la vie de mon fils, qu’il m’a rappelé de nombreuses fois. Athée comme tous ses copains sauf un, il fut pressenti par celui-ci pour participer à "un pélerinage" de Vendéens (d’ici, la Vendée, c’est à 5 kilomètres) à Paray le Monial. Eux partaient avec leur chapelet, lui prit son appareil photo. Dans l’autocar, il résolut de "jouer le jeu" lui qui n’est jamais allé au "catéchisme". Les pélerins avaient tendance à s’endormir en chemin, c’est lui qui prit la liberté de les inciter à chanter les cantiques dont ils avaient les partitions. J’en rigole.

    Là-bas quand il y avait "des messes", lui allait de son côté prendre des photos. Et puis un jour il a rencontré là-bas une religieuse, avec qui il a pu discuter pendant un quart d’heure de tête-à-tête, après lui avoir bien spécifié qu’il n’était qu’accompagnant, et que son athéisme était total. Cette religieuse, c’était Sœur Emmanuelle. Il a été très surpris de la largeur d’esprit de cette dame. Bien entendu cette conversation n’a aucunement entamé son athéisme, mais ce fut un grand moment de fraîcheur.

    Incidemment ce "non-athée" qui l’avait ainsi convié à ce périple, est aujourd’hui prêtre, ce qui est devenu rare. Cet été, avec d’autres anciens copains, il a pu se libérer pour une soirée qu’il a passée chez mon fils. J’étais présent. Lui était (il faisait vraiment très chaud) en soutane blanche de missionnaire exotique, par permission spéciale de son évêque.

    Continuons le combat ! Amitiés

    Jean-Claude

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0