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Monde multipolaire. Une vingtaine de pays souhaitent désormais rejoindre les BRICS

vendredi 3 mars 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 3 mars 2023).

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3 mars 2023

Bien que le monde occidental tente de se persuader que la Russie est isolée sur le plan international après avoir lancé une opération militaire spéciale en Ukraine il y a plus d’un an, le nombre de pays exprimant leur intérêt à rejoindre les BRICS continue d’augmenter. Selon le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, une vingtaine de pays souhaitent rejoindre les BRICS. Parmi eux figurent l’Algérie, l’Argentine, l’Égypte, l’Iran, le Mexique, l’Arabie saoudite, la Turquie et un certain nombre de pays africains.

“Il convient de mentionner qu’au cours des deux dernières années, y compris pendant la première année de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, le nombre de pays souhaitant rejoindre les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai a considérablement augmenté. À l’heure actuelle, ils sont une vingtaine”, a déclaré M. Lavrov lors d’une réunion avec les chefs de bureau régionaux du ministère russe des affaires étrangères.

Le ministre russe des affaires étrangères a également déclaré que Moscou a réussi à déjouer les plans de l’Occident visant à isoler la Russie en augmentant la coopération avec la plupart des autres pays du monde.

“Les tentatives de l’Occident d’imposer sa volonté à tous les autres, d’imposer ses prétendues règles sur lesquelles il veut établir et maintenir un ordre pro-occidental sont totalement futiles et absolument sans espoir“, a-t-il ajouté.

Il convient de rappeler que M. Lavrov s’est rendu en Afrique du Sud le 23 janvier à une réunion qui a permis de “renforcer les relations déjà bonnes” entre les deux pays dans un contexte marqué par les tentatives de Washington de contenir l’influence russe en Afrique, notamment en ce qui concerne la politique relative à la guerre en Ukraine.

L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus influents du continent et a rapidement rejeté les pressions américaines concernant ses relations avec la Russie. Mme Pandor a même critiqué l’utilisation par Washington de “tactiques d’intimidation“. Elle a cité le Countering Malign Russian Activities in Africa Act, qui a été examiné par le Congrès américain l’année dernière, comme un exemple de “tactiques d’intimidation”. Ce projet de loi n’a pas vu le jour, notamment en raison des objections de la Communauté de développement de l’Afrique australe, composée de 16 membres et dirigée par l’Afrique du Sud, mais sa simple menace d’existence a suffi à renforcer les soupçons déjà existants à l’encontre des États-Unis sur le continent.

D’ordinaire, on pourrait supposer que la Russie et l’Afrique du Sud ont peu de choses en commun, mais leur appartenance commune aux BRICS les place dans un partenariat où ils ont des intérêts mutuels à défendre leur propre souveraineté contre la pression occidentale.

Les BRICS décideront cette année de l’admission ou non de nouveaux États membres dans le bloc, qui verra sûrement un changement de nom puisque le nom actuel est une abréviation des États membres actuels – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Il est probable qu’un mécanisme d’admission de nouveaux membres sera mis en place, d’autant plus qu’il existe un grand intérêt pour une force politico-économique alternative à l’unipolarité américaine, dont la propre influence décline sur la scène mondiale.

Les membres des BRICS se caractérisent par le fait d’être des pays en développement et/ou industrialisés dotés d’économies importantes et émergentes, en plus de représenter plus de la moitié de la population mondiale. Les cinq membres du bloc ont un produit intérieur brut combiné équivalent à 13 600 milliards de dollars et leurs réserves de change totales s’élèvent à 4 000 milliards de dollars.

Compte tenu de l’utilisation excessive des sanctions comme arme économique par l’Occident, les BRICS sont en train de créer leurs propres institutions financières pour défier la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Cela présente un intérêt considérable pour les pays sanctionnés, d’où les demandes d’adhésion de l’Iran et de la Turquie.

Il est évident que la richesse et le pouvoir des membres des BRICS augmentent, et en admettant de nouveaux membres, le prestige et l’influence du bloc ne feront que croître et serviront de force économique aux pays qui cherchent à s’affranchir de l’hégémonie occidentale. Pour faire avancer ce processus, la Nouvelle banque de développement a été créée par les BRICS pour faire contrepoids au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale. Plusieurs pays extérieurs aux BRICS y participent déjà, comme le Bangladesh et les Émirats arabes unis, et d’autres pays, comme l’Égypte et l’Uruguay, devraient bientôt s’y joindre.

Il convient également de noter que des pays ayant des rivalités régionales, tels que l’Iran et l’Arabie saoudite, et la Turquie et l’Égypte, ont tous manifesté leur intérêt pour l’adhésion aux BRICS sans qu’il y ait de contradiction. Cela suggère que ces pays trouvent peut-être que les BRICS sont un moyen de régler leurs différends et de poursuivre plutôt des intérêts communs pour offrir au monde une alternative à l’hégémonie occidentale.

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