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En pleine "crise sociale" Macron aide l’UE à faire le plein... d’obus pour l’Ukraine !!!

mercredi 8 mars 2023, par Luniterre

Le système est actuellement tellement convaincu de son rapport de forces qu’il ne se gêne pas pour exposer crument ses objectifs, avec cynisme et délectation, au mépris le plus outrancier des préoccupations humaines et sociales les plus évidentes.

Il n’est donc parfois pas nécessaire de se livrer à des analyses subtiles pour comprendre et dévoiler ses intentions, qui ne sont donc pas réellement "secrètes" dans les circonstances actuelles, malgré la violence de la réalité sociale.

A une heure d’intervalle, deux dépêches AFP "parlent d’elles-mêmes", et valent donc, malheureusement, d’être "mises en parallèles" et même, citées in extenso.

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"L’UE veut faire le plein d’obus pour l’Ukraine"

information fournie par AFP • 08/03/2023 à 12:00

"Activer le mode économie de guerre" : les ministres de la Défense de l’Union européenne peaufinent mercredi un plan de livraisons à l’Ukraine d’obus et de munitions, malgré des stocks sous pression, avec un premier volet d’urgence à un milliard d’euros.

L’armée ukrainienne, qui en tire des milliers chaque jour pour repousser l’envahisseur russe, fait face à un manque criant d’obus de 155mm pour ses canons, ont mis en garde ces dernières semaines Kiev et ses soutiens occidentaux.

Les ministres, réunis à Stockholm ce mercredi en présence du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg et de leur homologue ukrainien Oleksiï Reznikov, doivent plancher sur un plan en trois volets.

"Notre priorité numéro un ce sont des systèmes de défense aérienne, ainsi que des munitions, des munitions, et encore des munitions", a déclaré à la presse le représentant de Kiev à son arrivée.

L’objectif est d’avancer pour une adoption le 20 mars lors d’une réunion des chefs de la diplomatie européenne, alors que l’armée ukrainienne est menacée d’encerclement sur le point chaud de Bakhmut, dans l’Est du pays.

Fondé sur des gros achats communs pour rassurer les industriels sur la pérennité des commandes, le projet vise à la fois à répondre aux besoins immédiats de Kiev et à doper les capacités de l’industrie de défense européenne à plus long terme.

Le premier volet, conçu par les diplomates de l’UE, vise à utiliser un milliard d’euros puisé dans la Facilité européenne pour la paix (FEP), afin de livrer d’ici quelques semaines des obus en stocks dans les armées des Etats membres.

Les alliés européens de l’Ukraine ont déjà abondamment puisé dans leurs stocks militaires, avec un soutien chiffré à 12 milliards d’euros dont 3,6 milliards provenant de la FEP.

  • Haute intensité -

Selon des responsables européens, il y a encore suffisamment d’obus de 155 mm en stock pour ne pas mettre les pays de l’UE en danger. Mais les ministres de la défense doivent faire un état des lieux.

"Je ne sais pas quel est le niveau des stocks, c’est pour cela que nous sommes ici ensemble", a éludé le chef de la diplomatie européenne Josep Borell, sur ce sujet hautement sensible.

Le plan sur la table mercredi prévoit également des commandes communes pour les armées de l’UE et de l’Ukraine, visant à inciter les fabricants d’obus à augmenter leurs capacités.

L’Ukraine, soutenue par des pays comme l’Estonie, souhaite davantage.

"Ce n’est pas assez parce que nous avons besoin d’un million d’obus, donc environ quatre milliards d’euros", a plaidé M. Reznikov. "Il nous faut plus !".

L’UE veut aussi éviter de voir son plan freiné par la bureaucratie.

Une des questions reste de savoir si les commandes doivent être passées par l’agence de défense de l’Union européenne, ou par des Etats membres avec plus d’expérience de ce type de contrats.

Autre point de désaccord : l’hypothèse d’acheter des obus hors d’Europe, façon d’aller plus vite selon certains mais sans soutenir le complexe militaro-industriel européen s’inquiètent d’autres.

"S’il y a des livraisons possibles d’autres pays, je ne crois pas que nous devrions exclure cette possibilité", a estimé le ministre suédois Pål Jonson. "Je crois que la priorité doit être d’aider l’Ukraine et de trouver des moyens d’y parvenir".

La consensus règne en revanche au sein des 27 sur le fait qu’après les nombreuses années de désinvestissement militaire post-guerre froide et de conflits dits asymétriques, il faut se préparer de nouveau aux conflits entre grandes puissances.

"Nous sommes à un moment décisif de notre soutien à l’Ukraine, et il est absolument impératif que nous allions vers une forme de mode +économie de guerre+", a insisté le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton.

Outre des commandes communes, le commissaire doit notamment plaider auprès des ministres du besoin de débloquer davantage de fonds pour des capacités industrielles et des prêts favorables.

"Nous devons clairement être sûrs que nous pouvons augmenter drastiquement notre capacité à produire davantage en Europe", a plaidé l’ancien ministre français.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/l-ue-veut-faire-le-plein-d-obus-pour-l-ukraine-fa3ddbd811fb9156c2e3ec6e264961c3

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LA PORTE EST DONC GRANDE OUVERTE AUX MARCHANDS DE CANONS COMME NEXTER, QUI FABRIQUE PRÉCISÉMENT EN FRANCE DU 155 MM LONGUE PORTÉE (CAESAR), PARTICULIÈREMENT MEURTRIER POUR LES POPULATIONS CIVILES DU DONBASS, ET COMPLÈTEMENT FERMÉE AUX REVENDICATIONS SOCIALES DES VICTIMES DE LA CRISE, CREUSÉE PAR LE SILLON DU SOUTIEN A LA GUERRE EN UKRAINE.

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"Retraites : la porte de Macron fermée aux syndicats, vote attendu sur les 64 ans au Sénat"

information fournie par AFP • 08/03/2023 à 13:09

La porte d’Emmanuel Macron est restée fermée mercredi aux syndicats opposés à sa réforme des retraites au lendemain d’une mobilisation record dans la rue, le gouvernement préférant faire le dos rond dans l’espoir d’un probable vote au Sénat et d’un essoufflement du mouvement social.

L’intersyndicale, qui veut continuer à mettre la pression avec une nouvelle mobilisation samedi et la multiplication des actions, a demandé à être reçue "en urgence" par le chef de l’Etat "pour qu’il retire sa réforme".

Mais l’exécutif a opposé une fin de non recevoir.

"Le président de la République, il respecte les institutions et aujourd’hui c’est le temps parlementaire qui a cours", a martelé à plusieurs reprises le porte-parole du gouvernement Olivier Véran après le Conseil des ministres, rappelant qu’Emmanuel Macron avait reçu les syndicats… en juin, bien avant le début des concertations sur les retraites.

Et si "la porte du gouvernement reste ouverte", aucun rendez-vous concret n’a été proposé aux syndicats avec la Première ministre Elisabeth Borne ou le ministre du Travail Olivier Dussopt. Olivier Véran a d’ailleurs acté "un désaccord" sur la mesure centrale du texte gouvernemental, le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, qui cristallise les oppositions.

"Ce serait une erreur si le président recevait" les syndicats, qui "veulent repersonnaliser le débat autour de +pour ou contre le président+", a affirmé une source gouvernementale. "Le président n’a pas à entrer là-dedans."

  • "Déloyaux" -

Emmanuel Macron, à l’origine de cette réforme très contestée, est resté en retrait depuis sa présentation début janvier, laissant la Première ministre et le gouvernement en première ligne.

Elisabeth Borne compte sur un vote des Républicains pour éviter d’utiliser le 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Recourir à cet article serait perçu comme un passage en force pour un projet qui, de l’aveu même d’Olivier Véran, "n’emporte pas l’adhésion d’une majorité de Français".

La cheffe du gouvernement espère aussi que le camp présidentiel se montrera uni. Ne pas voter la réforme serait "déloyal", a prévenu sur franceinfo la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet à l’intention des élus récalcitrants de la Macronie.

L’exécutif mise sur l’accélération des débats qui reprennent cet après-midi au Sénat. Il ne reste que 75 amendements à examiner avant le vote sur l’emblématique article 7, celui sur les 64 ans.

Le gouvernement espère obtenir une première victoire au Sénat avec le vote de cette disposition, puis de l’ensemble du texte d’ici la date-butoir de dimanche, contrairement à ce qui s’était passé à l’Assemblée nationale, enlisée dans l’obstruction voulue par La France insoumise.

  • "Pas à l’arrêt" -

L’exécutif parie aussi sur un essoufflement du mouvement social si le projet fait, après l’étape sénatoriale, l’objet d’un accord Sénat-Assemblée et d’un vote solennel la semaine prochaine.

"On est totalement dans l’impasse" car "la Première ministre s’est trop engagée en disant que les 64 ans, ce n’est pas négociable", explique à l’AFP le politologue Bruno Cautrès. "Le gouvernement espère tenir encore quelques jours, le temps d’arriver à une adoption du texte par le Parlement."

Les syndicats, qui avaient promis de mettre la France "à l’arrêt", ont réussi mardi à faire descendre dans la rue plus de manifestants qu’auparavant - 1,28 million selon la police, et jusqu’à 3,5 millions d’après la CGT.

Mais les taux de grévistes sont restés en-deçà des records, tandis que le trafic des trains et métro parisiens s’améliorait mercredi.

Mercredi, des manifestations de moindre ampleur ont eu lieu, en lien aussi avec la Journée internationale des droits des femmes.

"Celles qui vont payer le plus de cette réforme, ce sont les femmes qui subissent le plus les carrières hachées et les contrats précaires", a lancé le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon lors d’un rassemblement à Marseille, accusant le gouvernement d’être "complément paumé".

Selon les secteurs, des blocages étaient aussi en cours, dans plusieurs grands ports d’après la CGT, sur des routes dans l’Ouest ou encore dans une trentaine d’établissements d’enseignement supérieur notamment à Lille et Lyon.

La CGT-Chimie a affirmé que les expéditions de carburants étaient toujours bloquées à la sortie des raffineries. Le ministre des Transports Clément Beaune a menacé de faire intervenir les forces de l’ordre en cas de "blocages réels", ce qui n’est pas le cas pour l’instant selon lui.

Le gouvernement a condamné "les violences" qui ont "émaillé certaines manifestations", les "coupures volontaires de courant", ainsi que "les discours qui appellent à mettre notre économie à genoux".

"La France n’est pas à l’arrêt" et "on est très loin du record" que les syndicats "revendiquent", relativisait-on de source gouvernementale. "Si la réforme est adoptée, il est peu probable que la mobilisation se maintienne à ce niveau", abondait une autre source au sein de l’exécutif.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/retraites-la-porte-de-macron-fermee-aux-syndicats-vote-attendu-sur-les-64-ans-au-senat-4e8ffde50fbefc4c1af16006dd0566f4

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http://cieldefrance.eklablog.com/en-pleine-crise-sociale-macron-aide-l-ue-a-faire-le-plein-d-obus-pour—a213871965

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