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Le banco-centralisme est déjà le stade post-mortem du capitalisme, à l’échelle nationale, tout comme il est le stade post-mortem de l’impérialisme, à l’échelle mondiale.

lundi 10 avril 2023 (Date de rédaction antérieure : 10 avril 2023).

« Les superprofits, je ne sais pas ce que c’est ! ». C’est la réponse de Bruno Le Maire lors de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF), l’université d’été du MEDEF, qui se tenait à l’Hippodrome de Longchamp, le 30 Août 2022. Alors que la « gauche » réclame une taxation spécifique pour les entreprises qui en créent, selon elle. Le ministre de l’Economie a mis le holà :

« C’est une notion qui n’a pas de sens… »

https://www.bfmtv.com/economie/bruno-le-maire-les-super-profits-je-ne-sais-pas-ce-que-c-est_AN-202208300436.html

Une polémique qui aurait pu « rebondir » avec les chiffres des dividendes du CAC 40 reversés aux actionnaires au titre de l’année 2022, pourtant celle de l’entrée en guerre « indirecte », mais en fait, de moins en moins « indirecte » de l’Europe, dont la France, contre la Russie…

Des dividendes « records » pour un total de 56,5 Milliards d’€uros distribués aux actionnaires :

https://www.challenges.fr/economie/resultats-records-superprofits-ces-milliards-du-cac-40-qui-embarrassent_845856

Comme une odeur nauséabonde de profiteurs de guerre… Pourtant, pas de scandale public à ce sujet… Bruno Le Maire n’a certes pas mis la Russie à genoux, malgré ses paroles et ses efforts en ce sens, mais il peut donc, à défaut, se présenter en « champion du capitalisme français »…

Et tous les prétendus « anticapitalistes », pas à une contradiction près, de s’esclaffer : « Mais où est la crise du capitalisme ? ». Les mêmes qui, à chaque toussotement de la bourse s’esclaffent : « C’est la crise historique ! La fin du capitalisme est imminente… ! », etc…

Ainsi, tel le Phénix, le capitalisme renaîtrait de ses cendres, après la moindre crise comme la plus sévère, pour s’envoler vers de nouveaux sommets, toujours plus hauts… Et faisant ruisseler de sa superbe hauteur le lait et le miel pour adoucir la misère des peuples d’en bas…

Et l’on se trouve bien contents de picorer quelques miettes d’un gâteau laborieusement confectionné par le rude travail des actionnaires de notre CAC 40 national… ! A quoi bon geindre pour nos retraites rabotées, notre pouvoir d’achat amputé, si ces dividendes, loin d’être « supers », « excessifs », ou autres superlatifs, sont à la fois simplement le juste profit des investissements productifs et la condition indispensable de notre vie sociale ?

Et en effet c’est une loi ben connue du capitalisme que si l’investissement n’est pas profitable, il n’y a pas de création d’emplois. Au nom des sacro-saints dividendes, Bruno Le Maire se fait donc applaudir en « champion » de la lutte contre le chômage… Alors, tant qu’à faire, pourquoi pas toujours plus ?

Que représentent ces malheureux 56,5 Milliards, pourtant impressionnants à première vue, par rapport au PIB national ?

Première difficulté… Les chiffres annoncés varient d’un site à l’autre…

Et la plupart des « études statistiques » s’expriment en évolution des divers pourcentages les uns par rapport aux autres, sans jamais, ou presque, donner les chiffres de base… On se demande bien pourquoi, ce qui peut « gêner » dans les chiffres bruts, etc… On ne veut pas avoir l’air « complotiste », non, on cherche simplement à comprendre…

Après pas mal de recherches et de recoupements, on finit par voir que l’ « estimation » proposée par Microsoft BING est probablement la moins fantaisiste :

Elle se base sur les études de vulgarisation « la finance pour tous », qui elles mêmes se basent sur les chiffres « trimestriels » de l’INSEE, et finalement cumulés dans ce doc :

https://www.lafinancepourtous.com/2023/02/02/la-croissance-economique-a-atteint-26-en-2022/

Quant à l’origine INSEE des chiffres cités dans cette figure, pas facile non plus d’en retrouver la trace… La meilleure que l’on ait trouvée, après une plongée dans le maquis des statistiques INSEE et pas mal de chance, est celle-ci :

Ce qu’il faut savoir, c’est que le graphe original, sur le site de l’INSEE, est interactif, et donc que l’on peut y lire les chiffres précis à l’aide du curseur en ligne, sur l’intervalle T1/22-T4/22 :

https://www.insee.fr/fr/statistiques/6795343

Stricto sensu, l’estimation Bing est donc devenue au « réel » 2354,36 Milliards d’€uros…

Si l’on s’arrête à ce chiffre, nos misérables 56,5 Milliards de dividendes représentent donc 2,4% de la richesse créée en 2022 en France… C’est peu ou beaucoup, selon l’approche que l’on en a : peu, en chiffre brut, beaucoup si l’on considère que cet argent va en grande partie, pour moitié, en fait, à des actionnaires « institutionnels » étrangers, genre Blackrock, beaucoup d’argent, donc, qui ne « ruisselle », ni de lait ni de miel, en France… Si tant est que le reste « ruisselle » véritablement jusqu’aux échelons « inférieurs » de la société française.

Mais tout cela n’est rien, encore, si on le met en regard de la dette, publique et privée, investie par le pays pour obtenir ce résultat mirobolant aux yeux enflammés d’un Bruno Le Maire.

Et là, nouveau problème « statistique »… Le site on ne peut plus « officiel » et gouvernemental « vie publique » nous dit :

« La dette publique française a atteint 2 950 milliards d’euros fin 2022 selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cette dette s’élève à 111,6% du PIB fin 2022, en légère baisse par rapport aux 112,9% de 2021. »

https://www.vie-publique.fr/en-bref/288818-une-dette-publique-de-2-950-milliards-deuros-fin-2022

Or la base de calcul du PIB permettant d’obtenir un pourcentage de dette publique limité à 111,6% du PIB est 2643,37 Milliards, et non pas les 2354,36 actuellement enregistrés sur le site de l’INSEE, qui, eux, en réalité, portent donc le taux de la dette publique française à 125,3% du PIB !!!

Mystère de la "dissonance" statistique… !

Quoi qu’il en soit, l’ensemble de la dette engagée par le pays pour produire son PIB comprend aussi la dette des entreprises et des ménages, dite « dette privée », par comparaison avec la « dette publique » étatique.

Là non plus, pas de « chiffre brut », mais un « pourcentage du PIB » assez unanimement annoncé à 147% du PIB, et notamment par la « Banque de France » (antenne locale « française » de la BCE) :

https://www.banque-france.fr/statistiques/credit/endettement-et-titres/taux-dendettement-des-agents-non-financiers-comparaisons-internationales

Sur la base INSEE actuellement visible, de 2354,36 Milliards, cela fait donc 3460,91 Milliards qui viennent s’ajouter aux 2950 de la dette publique, soit 6410,91 milliards de dette totale engagés…

Sur la base de calcul « vie publique » cela fait 3885,75 Milliards de dette privée, soit une dette totale de 6835,75 Milliards.

Sur la base INSEE, nos misérables 56,5 Milliards de dividendes représentent donc 0,88% de la dette du pays.

Sur la base « vie publique », 0,83%.

Si l’on s’en tient aux chiffres INSEE, cela fait donc 6410,91 Milliards d’engagés pour produire un PIB de 2354,36 Milliards, soit un endettement total du pays de 272,3%.

272%, c’était déjà le chiffre cité par l’IFRAP pour 2021 :

https://www.ifrap.org/budget-et-fiscalite/dette-publique-et-privee-la-france-272-du-pib

Mais, oh, surprise ! On trouve aussi, cité par Le Monde, pour 2021, un chiffre en provenance de la BRI, Banque des Règlements Internationaux, en quelque sorte la « Banque Centrale des Banques Centrales », qu’on ne peut guère soupçonner de « complotisme », et qui évalue l’endettement total de la France, en Septembre 2021, à 361% du PIB… !

« Selon les comptes de la Banque des règlements internationaux (BRI), cités par l’économiste Eric Chaney, le cumul des dettes publique et privée en France s’établissait en septembre 2021 à 361 % du PIB. Parmi les pays industrialisés, assure-t-il, seul le Japon est plus endetté. »

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/26/le-cumul-des-dettes-publique-et-privee-en-france-s-etablissait-en-septembre-a-361-du-pib_6123730_3234.html

Chiffre également repris et relayé par l’économiste « éconoclaste » Nicolas Meilhan :

https://www.businessbourse.com/2022/04/28/nicolas-meilhan-selon-les-comptes-de-la-banque-des-reglements-internationaux-bri-le-cumul-des-dettes-publique-et-privee-en-france-setablissait-en-septembre-2021-a-361-du-pib-parmi-les-pays-i/

Nous aurait-on encore menti quelque part ???

Quoi qu’il en soit, ce chiffre est intéressant parce qu’il est à rapprocher, précisément, de la situation globale à l’échelle mondiale, où le ratio dette/PIB tourne, selon les évaluations, autour de 350%, avec un pic à 365% au tournant 2020-2021 :

https://www.cadtm.org/Y-a-t-il-un-brise-lames-face-au-tsunami-de-la-dette-mondiale-qui-arrive-deja-a

En 2023 le chiffre global de la dette mondiale est évalué à 300 000 Milliards de dollars :

« Le montant total de la dette mondiale publique et privée est de 300 000 milliards de dollars, ce qui représente 350 % du PIB mondial » , mesure Anne-Laure Kiechel, fondatrice de la boutique française Global Sovereign Advisory (GSA), qui conseille une trentaine d’États sur leur dette.

https://www.lejdd.fr/economie/la-dette-mondiale-est-de-300-000-milliards-de-dollars-revele-lancienne-banquiere-anne-laure-kiechel-132068

En correspondance avec les chiffres antérieurement connus, on peut donc établir une projection graphique de l’évolution de la situation mondiale en 2023 :

A l’échelle mondiale, question dividendes, un nouveau « record », également, en 2022 :

« Selon un rapport du gestionnaire d’actifs, Janus Henderson, publié mercredi 1er mars, ce sont 1 560 milliards de dollars (1 475 milliards d’euros environ) de dividendes qui ont été distribués en 2022 grâce aux bénéfices énormes des entreprises, ce qui alimente le débat sur la taxation des superprofits exceptionnels, mais aussi du partage de la valeur avec les salariés. »

https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/03/01/le-partage-des-dividendes-mondiaux-de-l-annee-2022-bat-un-nouveau-record_6163669_3234.html

Pourtant si l’on fait le même rapprochement à cette échelle que celle que nous venons de faire pour la France, le résultat est sensiblement différent :

Le taux mondial moyen de prédation « capitaliste » par rapport à la dette est donc de 1560/300 000 = 0,52%, alors qu’en France il s’élève donc à 0,88%.

Mais précisément, comment parler de « profit » et de « capitalisme », lorsque ces dividendes nécessitent un endettement social globalement 3,5 fois supérieur à la production de valeurs dont ils sont extraits ?

En fin de compte, c’est donc bien Bruno Le Maire qui a raison lorsqu’il affirme que les « superprofits », « C’est une notion qui n’a pas de sens… » !

Il a donc 100% raison, car ces dividendes, c’est 0% de profit et 100% de parasitisme de l’effort social d’endettement collectif pour produire de quoi vivre en société au XXIe siècle.

Au passage, ce qu’il peut réellement « vanter » au nom de son gouvernement, c’est simplement le fait que le taux de prédation des parasites pseudos-« capitalistes » en France est supérieur de 0,88 - 0,52 = 0,36% à la moyenne mondiale. De quoi, effectivement, attirer quelques investissements étrangers supplémentaires de la part de Blackrock, Vanguard, etc…

Il n’y a donc effectivement pas de « crise du capitalisme » : le capitalisme est mort, et déjà depuis 2008, remplacé par les « planches à billets » électroniques des Banques Centrales, garantes en dernier ressort des dettes publiques et privées, qui sont les véritables sources des « liquidités » des marchés financiers et de leurs aréopages de vautours-parasites.

Tout en nous faisant les poches ils nous font « en même temps » des leçons de « morale », tantôt vantant et tantôt dénigrant le « capitalisme », au gré des nécessités électorales, mais dans leurs cercles privés un cri unanime est discrètement en train de monter :

« Le Capitalisme est mort ! Vive le Banco-centralisme ! »

Et pendant ce temps là les pseudos-« marxistes » se livrent à des polémiques byzantines infinies pour tenter d’expliquer comment le « capitalisme » peut être à la fois moribond depuis un siècle et battre sans arrêt, ou presque, des records de « rentabilité » !!!

Les chiffres des dividendes, pour impressionnants qu’ils soient, et à l’échelle française encore plus qu’à l’échelle mondiale, ne sont que le résultat du parasitisme de la nouvelle classe banco-centraliste, qui a encore besoin de rétribuer ses larbins, et non pas le résultat de l’élargissement d’un quelconque « capital productif ».

Au stade de transition actuel, quelques formes du capitalisme subsistent encore, mais seulement à l’état de cadavres "zombifiés". Au-delà de ses apparences « modernes », le banco-centralisme est déjà le stade post-mortem du capitalisme, à l’échelle nationale, tout comme il est déjà le stade post-mortem de l’impérialisme, à l’échelle mondiale.

Luniterre

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Source :

http://cieldefrance.eklablog.com/superprofits-je-ne-sais-pas-ce-que-c-est-c-est-une-notion-qui-n-a-pas—a214010989

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Dette mondiale : "vilain canard" qui n’en a pas !

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BREXIT ??? 8 ans après, c’est la CITY qui contrôle plus que jamais les flux financiers en €uros !!!

"Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant FREXIT ! FREXIT ! FREXIT !… mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien". La pseudo-"résistance" d’opposition contrôlée Asselineau, Philippot, Gastaud And Co montre la lune pour que les idiots regardent la lune au lieu de pointer les vraies cibles de la lutte.

http://cieldefrance.eklablog.com/pseudo-resistance-bien-entendu-on-peut-sauter-sur-sa-chaise-comme-un-c-a213434707

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Sur le fond et le contexte de l’Affaire Juving-Brunet >>>

2023 – GUERRE OU PAIX ???

http://cieldefrance.eklablog.com/2023-guerre-ou-paix-a213646237

Escroc ou Résistant ??? Droit à la défense : le Capitaine Alexandre Juving-Brunet s’explique

http://cieldefrance.eklablog.com/escroc-ou-resistant-droit-a-la-defense-le-capitaine-alexandre-juving-b-a213948219

Libérons la « BANQUE de FRANCE LIBRE » !

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Le principe d’une Banque de France Libre, indépendante de l’Eurosystème, appartient de plein droit au Peuple de France, et non à tel ou tel courant politique ou religieux !

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Fin de partie pour la "Banque de France Libre" ??? Les premières leçons évidentes d’un échec…

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D’une transition à l’autre, anticapitaliste et/ou anti-banco-centraliste, une alternative sociale reste nécessaire. Quelle voie de transition au XXIe siècle ?

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MISE AU POINT : EN BREF, CE QU’EST OU N’EST PAS LE BANCO-CENTRALISME…

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"Monnaie Numérique de Banque Centrale" : le projet banco-centraliste vu de l’intérieur du système !!!

http://cieldefrance.eklablog.com/monnaie-numerique-de-banque-centrale-le-projet-banco-centraliste-vu-de-a213419893

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Banco-centralisme : Le sens retrouvé du combat social en France

http://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

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Dette banco-centralisée : quand c’est fini, ça recommence…!

http://cieldefrance.eklablog.com/dette-banco-centralisee-quand-c-est-fini-ca-recommence-a212959483

Face au banco-centralisme : pleurnicher, rêver, ou agir ? Que faire ???

https://mai68.org/spip2/spip.php?article12242

Pour info : un courtier US en métaux précieux nous explique de l’intérieur même du système le principe banco-centraliste du nouvel ordre mondial, depuis 2008 déjà !

http://cieldefrance.eklablog.com/pour-info-un-courtier-us-en-metaux-precieux-nous-explique-de-l-interie-a212882787

Charles Gave Vs Banques Centrales : un match au cœur du système de domination de classe ! Quelles conséquences pour les luttes sociales ?

https://mai68.org/spip2/spip.php?article12016

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Du village primitif au monopole banco-centraliste, cinq formes du capital et trois stades du capitalisme

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/du-village-primitif-au-monopole-241522

La fin du capitalisme signifie-t-elle nécessairement la fin du système de domination de classe ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article11679

“Le Crime du Garagiste” – Le Casse Banco-centraliste !

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-crime-du-garagiste-le-casse-231389

« Great Reset » : le banco-centralisme est-il un « complot pervers » ou simplement la conséquence incontournable d’une évolution systémique ?

http://interfrsituation.eklablog.com/great-reset-le-banco-centralisme-est-il-un-complot-pervers-ou-simpleme-a209547684

« Aux âmes damnées (…du banco-centralisme), la valeur n’attend point le nombre des années (…pour disparaître !)…

http://interfrsituation.eklablog.com/aux-ames-damnees-du-banco-centralisme-la-valeur-n-attend-point-le-nomb-a210192128

« Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/merveilleux-monde-d-apres-un-225066

Paradoxe et suspense économique : le Capital atteindra-t-il, ou non, le Nirvana par la Dette Mondiale ?

http://interfrsituation.eklablog.com/paradoxe-et-suspense-economique-en-2021-le-capital-atteindra-t-il-ou-n-a209197288

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17 Messages de forum

  • En complément d’info, que je viens de republier dans le fil du débat sur Agoravox(*), un autre point de vue sur la dette publique française, celui du petit-fils du Général De Gaulle, Pierre De Gaulle, conseiller en stratégie et finance d’entreprises, et qui sait donc de quoi il parle :

    « Quand vous regardez, l’endettement de la France est presque 3000 milliards. Alors évidemment on ne vous parle pas de l’endettement de la France hors bilan, c’est à dire les garanties d’État sur les retraites des fonctionnaires, le coût de démantèlement des centrales nucléaires d’EDF. La dette hors bilan est le 5000 milliards, donc ça veut dire que la dette française est de 8000 milliards, ça veut dire que la France est placée en situation de dépendance également en termes économiques et financier vis-à-vis des marchés.

    Vous savez que la dette, elle est cotée sur les marchés. Les taux d’intérêt évoluent en fonction de ce que les investisseurs croient de solidité, de liquidités, de crédibilité de l’État français et bien lorsque les taux étaient bas je rappelle qu’en 2021 le taux moyen d’endettement de la France est environ 1,13%. On passe à 3% aujourd’hui. En 2021 il fallait 8 mois de produit intérieur brut français pour payer seulement les intérêts.

    Lorsque les taux vont être multipliés, ils sont multipliés par trois actuellement et vont évidemment augmenter, nous sommes en situation d’incapacité de payer seulement les intérêts de la dette.

    Voilà là où nous en sommes arrivés aujourd’hui. Alors vous disiez tout à l’heure mais les grands gagnants de cette crise sont les Américains… »

    Avec Pierre De Gaulle, "Stop au suicide Français et Européen !"

    http://cieldefrance.eklablog.com/avec-pierre-de-gaulle-stop-au-suicide-francais-et-europeen-a213744117

    Son évaluation et son point de vue sont donc encore largement plus pessimistes que mon article, qui s’en tient autant que possible aux chiffres « officiels » afin précisément de ne pas prêter le flanc aux critiques malveillantes en cours de débat.

    Ceci-dit, je pense qu’il a raison de tenter d’alarmer le public sur cette situation. Il a en quelque sorte, pour l’instant, un rôle de « lanceur d’alerte »…

    Reste à lui trouver un écho suffisant pour que s’ébauche une solution populaire alternative.

    Luniterre

    (*)

    Superprofits : « C’est une notion qui n’a pas de sens »… Plaidoyer pour Bruno Le Maire, grand héro de la Guerre Economique !

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/superprofits-c-est-une-notion-qui-247793

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  • Salut Luniterre,

    Merci pour ce travail dont le résultat est clair.

    Là où j’hésite, c’est s’il faut qualifier le banco-centralisme de "stade post-mortem du capitalisme et de l’impérialisme". Cela laisse à penser que cela a encore à voir avec le capitalisme. Je le ressens personnellement comme autre chose de très différent, qui n’a rien à voir ; qui lui succède, mais qui n’a rien à voir.

    Pour moi, il y a une rupture nette (un "saut qualitatif", si tant est qu’on peut parler de qualité). Ça fait semblant d’être encore du capitalisme, en utilisant le vocabulaire du capitalisme pour pas effrayer les gens, mais ça n’a rien à voir avec le capitalisme.

    Je ne sais pas non plus s’il faut parler de parasitisme.

    Comme je t’ai déjà dit, je songe à une maladie très grave de nos maîtres. Ils éprouvent le besoin de rester nos maîtres alors qu’il n’y a plus besoin de maîtres, ni du point de vue de l’histoire, ni de leur point de vue à eux personnellement.

    Après coup, on peut se dire et d’une que l’importance de cette maladie était prévisible, et de deux que pourtant on ne l’avait pas prévu. On avait plutôt prévu la révolution. Je pense qu’elle viendra plus tard, quand tout ce monde aura guéri, ou quand on les aura mis l’asile… s’il n’y a pas la fin de l’humanité avant…

    Faut se dépêcher…

    Amicalement,
    do
    http://mai68.org

    • Bonjour, camarade Do !

      Sur le fond de ton post, une fois n’est pas forcément coutume, je suis carrément 100% d’accord avec ton approche de ce qu’est réellement le banco-centralisme !

      Comme tu le dis si bien : « il y a une rupture nette (un "saut qualitatif", si tant est qu’on peut parler de qualité). Ça fait semblant d’être encore du capitalisme, en utilisant le vocabulaire du capitalisme pour ne pas effrayer les gens, mais ça n’a rien à voir avec le capitalisme. »

      Du point de vue de l’analyse dialectique « saut qualitatif » signifie « changement de nature du phénomène », par exemple, une mutation qui donne naissance à une nouvelle espèce, animale ou végétale. Et cela peut éventuellement être dans un sens « régressif », au sens subjectif de moins de complexité ou de capacités, même s’il s’agit toujours d’adaptation au milieu, et donc surtout, quand il change.

      C’est donc bien le cas, avec cette mutation banco-centraliste. Comme tu l’expliques assez bien, c’est une évolution régressive du fait de la carence de l’humanité à assumer harmonieusement les possibilités que le progrès technique lui a apporté. En ce sens, c’est bien une régression « maladive » par rapport à une évolution normalement possible, vu le développement des forces productives.

      Mais tout comme pour les espèces naturelles, les nouvelles formations sociales conservent quelques caractéristiques et formes des anciennes. Surtout, évidemment, au moment même où se produit le « saut qualitatif » d’une espèce à l’autre, d’une forme de rapports sociaux à une autre. Ce n’est donc que dans ce sens, effectivement, et en parlant de ce moment de transition, que la formule du « stade post-mortem » contient à la fois un aspect réel, et aussi, de par le fait, un aspect de « référence » historique à la mutation précédente, bien que celle-ci soit effectivement tout à fait radicale, en termes de changement de nature. En ce sens, elle s’apparente plutôt à la « révolution féodale », même si sur une période nécessairement beaucoup plus courte.

      Les mutations sociales humaines, en outre, se font en partie de manière consciente, du moins pour une partie relativement consciente, précisément, de l’humanité. Et c’est aussi le cas pour une mutation « régressive » telle que celle que nous vivons actuellement. Il est clair qu’une partie des « élites » a assez clairement analysé la limite du développement capitaliste « classique », mais effectivement, et comme tu le soulignes également, elle n’a aucun intérêt à le claironner sur les toits…

      Elle se dit simplement que la nature ayant horreur du vide, et les classes populaires et prolétariennes étant réduites à une quasi impuissance, la place de classe et de caste dominante reste donc bonne à prendre et/ou à conserver, au prix de quelques aménagements d’ « adaptation », précisément, à l’évolution des forces productives modernes, basées sur le capital fixe, l’informatisation et la robotisation croissante.

      Comme tu le dis si bien également : « Ils éprouvent le besoin de rester nos maîtres alors qu’il n’y a plus besoin de maîtres, ni du point de vue de l’histoire, ni de leur point de vue à eux personnellement. »

      « De leur point de vue à eux », néanmoins, ils éprouvent tout de même le besoin de conserver leurs privilèges économiques et sociaux, alors que précisément cela ne ressort plus que du « parasitisme » au sens où la société ne produit plus d’ « excédents », au sens de l’élargissement du capital, tels qu’à l’époque du capitalisme industriel primitif et jusqu’aux années 70-80.

      On en revient à ce point fondamental que la reproduction du capital fixe est une reproduction en valeurs d’usages, et même si le capital fixe se développe, c’est un élargissement en valeurs d’usages, sans plus-value capitalisable, stricto sensu, pas de « profit », donc, sauf de manière dévoyée, par l’accumulation de la dette, publique et privée, et donc les « formes » du pseudo-« capitalisme » qui subsistent encore, sont, sauf rares exceptions, des formes de parasitisme, directes ou indirectes, de la dette.

      La notion de séparation entre « dette publique » et « dette privée » ayant fondamentalement cessé d’être significative, surtout en ce qui concerne, précisément, les marchés financiers !!!

      Mais le but de cet article est précisément de faire un simple constat « brut de décoffrage » de la situation actuelle, afin d’inciter le lecteur à en rechercher et à en analyser les causes, qui mènent aussi, éventuellement, aux solutions…

      On peut toujours espérer… Concrètement, il faudrait, effectivement, se dépêcher, avant que le verrouillage du système banco-centraliste, notamment avec les MNBC, ne soit quasi total, comme cela se précise de plus en plus.

      Amicalement,

      Luniterre

      • On en lit des grosses dans cet article :

        Il n’y aurait plus de capitalisme…. les bourges "utilisent le terme capitalisme pour ne pas nous effrayer avec le terme banco-centralisme"…!!?? Pourquoi serions-nous effrayés du mot "banque-centralisme" et pas du mot "capitalisme" ? Quelle drôle d’idée.

        Il n’y aurait plus de profits mais on se sert de la dette…

        "Les bénéfices des entreprises françaises du CAC40 sont en baisse par rapport à 2021, mais les secteurs du luxe et de l’énergie ont battu des records. 2022 fut une année faste pour les actionnaires des entreprises françaises du CAC 40. Celles-ci ont dégagé 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés en 2022."

        Si 142 milliards ce n’est pas un profit conséquent (et je ne tiens pas en compte les entreprises qui ne sont pas dans le CAC 40) je me fais moine.

        Comment peut-on écrire de tels absurdités ?

        • Salut Viriato,

          Ce qui compte, c’est qu’aujourd’hui le "capitaliste" doit investir 3N pour recueillir N de bénéfice et avoir une dette de 2N. Ce n’est plus du capitalisme.

          Je mets ci-dessous une explication de texte pour le cas où elle serait nécessaire :

          N désigne un certain nombre d’Euros. 3N désigne trois fois ce nombre et 2N, deux fois.

          Les 3N sont empruntés en dernière analyse aux banques centrales.

          Le "capitaliste" fait un bénéfice de N grâce aux 3N empruntés (et investis dans le but de faire un bénéfice).

          Bien sûr, le "capitaliste" ne peut penser avoir fait un bénéfice de N qu’à la condition d’oublier totalement qu’il a fallu emprunter 3N pour le faire.

          Le "capitaliste" ne peut rembourser que N. S’il le fait, il doit donc encore aux banques centrales 3N-N c’est-à-dire 2N.

          Résultat : le "capitaliste" a augmenté sa dette globale de 2N. Il aurait mieux fait de rester couché ! Sauf… sauf si la banque ne lui demande pas de rembourser sa dette, auquel cas il a vraiment gagné N.

          Les banquiers centraux, à qui les "capitalistes" empruntent et doivent rembourser leurs dettes, sont devenus les grands maîtres du jeu. C’est l’esclavage par la dette. Le "capitaliste" n’est plus un capitaliste ; c’est un mendiant, et il ne le sait pas.

          J’ai mis des guillemets seulement au mot "capitaliste". Mais, il faudrait en mettre presque à tous les mots importants. Je ne l’ai pas fait pour faciliter la lisibilité.

          Par exemple, le bénéfice n’est plus un bénéfice puisque la dette est bien plus forte que le bénéfice obtenu grâce à elle. La dette n’est plus une dette puisqu’elle ne sera jamais remboursée, elle sert seulement à rendre esclave.

          Bref, c’est le banco-centralisme qui utilise le vocabulaire du capitalisme pour pas qu’on se rende compte qu’on n’est plus du tout en système capitaliste.

          Bien à toi,
          do
          http://mai68.org

          • Salut do,

            Tu écris "Ce qui compte, c’est qu’aujourd’hui le "capitaliste" doit investir 3N pour recueillir N de bénéfice et avoir une dette de 2N. Ce n’est plus du capitalisme."

            Et pourtant, depuis Marx cela est le résultat de "la baisse tendancielle du taux de profit" et Marx l’avait defini comme une tendance propre du capitalisme.

            Que ce soit la banque qui prête au capitaliste ou qu’il ait des fonds propres cela ne change rien à l’affaire ni à la dénomination du système. C’est la praponderance du capital financier sur le capital industriel et pourtant sans le capital industriel, sans la création de la plus-value, la "finance" serait sans aucune base matérielle.

            Un sac d’or jette sur une île, au bout de 100 ans reste égal à lui même, il n’a augmenté d’une pièce. La finance a besoin des prolétaires, de la création de la plus-value, des bénéfices donc.

            Alors la "finance" prête au capitaliste industriel pour générer la plusvalue dont elle tire un bénéfice usuraire.

            Que ce bénéfice s’est réduit comme peaux de chagrin, cela ne signifie pas que les bénéfices ne sont encore très présents, tirés des centaines de millions de prolétaires du monde.

            Le schéma Ponzi de la finance actuelle, soutenu par les banques, éclatera un jour et plus tôt si le bénéfices sont réduits à rien (comme l’affirme l’article à tort).

            Soutenir que les banques ont changé le système, que celui-ci n’a pas des bénéfices, ni des prolétaires (affirmations téméraires de la théorie banco centralisée contre toute évidence) ne tient que par l’interprétation partielle, subjective, des moments du capitalisme.

            Le virage anti inflationnaire (encore une inflation que la théorie niait voici peu), un virage au service du capitalisme et de ses gouvernements contre la classe ouvrière, aurait du ouvrir les yeux de ceux qui veulent voir.

            • @Viriato

              TEST >>>

              De ces deux images en lien, une représente la réalité, et l’autre non.

              A ton avis, la quelle représente la réalité ?

              A >>>

              http://ekladata.com/EivwfT7uU8BYt1cEWcnf4REgszQ.jpg

              B >>>

              http://ekladata.com/SRb_HcnjTZdCiQxcBirTxRMuIWg@809x787.png

              *********************

            • Salut Viriato,

              À l’époque où Marx invente le concept de "baisse tendancielle du taux de profit", et encore longtemps après, le capitaliste emprunte N à la banque et fait un bénéfice de 2N. Il peut donc rembourser le N qu’il avait emprunté, il lui reste un bénéfice bien réel de N. Il est gagnant. Il n’est pas un mendiant, mais un capitaliste.

              Avec la baisse tendancielle du taux de profit, le bénéfice devient de plus en plus petit, mais le capitaliste peut encore rembourser sa dette et garder un peu de fric pour lui.

              Marx pensait que quand le bénéfice deviendrait tout à fait nul, le capitalisme s’éteindrait de lui-même et ce serait la révolution. Mais ce n’est pas le cas. Au lieu de ça, le capitalisme a muté en banco-centralisme.

              Bien à toi,
              do
              http://mai68.org

              • Très bonnes réponses du camarade Do, qui a une patience que je n’ai plus, et surtout à l’égard de gens qui sont supposés avoir une culture marxiste, ou qui, du moins, s’en réclament encore, comme Viriato.

                Marx, évidemment, espérait la Révolution prolétarienne, et vraisemblablement il la croyait possible bien avant que le processus capitaliste n’arrive à son terme, question chute du taux de profit.

                Quoi qu’il en soit, la fin du capitalisme, en tant que processus productif générateur de plus-value, il la voyait par contre comme inéluctable avec les processus d’automatisation de la production industrielle, sans pour autant qu’il y ait une sorte de lien mécanique entre la fin du capitalisme et la Révolution prolétarienne.

                Dans les Grundrisse, 10 ans avant Le Capital, il étudie déjà les conséquences de l’automatisation comme une déconnexion, à terme, de la valeur et du temps de travail, c’est-à-dire comme une disparition de la plus-value sur le travail productif humain, de fait, et donc bien au-delà de la notion de « plus-value relative », qui restait encore à définir, à ce stade de son œuvre.

                C’est ce que nous vivons, déjà, et de plus en plus nettement, depuis le tournant du XXIe siècle et qui engendre nécessairement le passage au banco-centralisme, pour assurer à la fois le cycle de reproduction du capital fixe (par la dette) et la sauvegarde de la domination de classe, sous cette forme nouvelle, que Viriato et les autres pseudo-« marxistes » refusent absolument de voir, préférant rester dans le déni, qui est en train de finir de détruire ce qui reste de la gauche dans ce pays.

                Luniterre

              • Salut do.

                Bénéfice nul ?

                Les entreprises du CAC 40 français ont engrangée 142 milliards rien que pour l’année 2022…

                Et la France ce n’est qu’un pays. Car si on met les US et tous les autres pays capitalistes, Chine incluse, les bénéfices sont bien loin du "nul".

                Une chose est la baisse tendancielle du taux de profit, ce qu’on tire de plus value diminue constamment sauf si des mesures comme les crises, la guerre et l’appauvrissement de masses sont mises en oeuvre, et une autre est la masse des profits, les bénéfices.

                Le taux peut-être extremement bas mais les bénéfices peuvent être extrêmement hauts, tout depends de la quantité des marchandises produites.

                Si on tire 0, 01 euros de profit d’une marchandise, si on la produit à des milliards d’exemplaires, le bénéfice dépassera les millions d’euros.

                Alors, même si la taux de profits baisse, les profits réels, ceux qui proviennent du travail ouvrier, de la plus value extorquée par le patron, peuvent être faramineux.

                Alors, la fin des bénéfices n’est qu’une projection à futur, contrée toujours par la politique des capitalistes qui essaient de s’opposer à cette tendance par la concentration, la liquidation de la concurrence interne et externe, la baisse de salaire direct et/ou indirect payé à la classe ouvrière, l’inflation (que la "théorie" niait ou déclarée "phénomène passager").

                Si on "théorise" chaque évenement ponctuel, momentanée d’un système et on le proclame "changement de système" on est sur de se tromper. Surtout devant l’évidence.

                Ainsi "la disparition de la classe ouvrière" vieille lune des "intellos" petit bourgeois des années 60 avant mai 68, a donné l’augmentation exponentielle de la classe ouvrière.

                La "disparition du pouvoir de la classe capitaliste remplacée par une poigné de hauts fonctionnaires des banques centrales" a donné l’injonction des gouvernement capitalistes d’arrêter l’inflation et les bureaucrates se son exécutés.

                Pour les bénéfices c’est question de regarder les stats. Et de même pour le reste de cette extrapolation des phénomènes passagers, ou des tendances non encore dominantes poussées à l’extrême d’un raisonnement abstrait qui prend certaines tendances et les pousse à des conclusions hâtives et rapidement dementies par les faits.

                Fraternellement

                V.

                • Salut Viriato,

                  Regardons les statistiques, dis-tu. Les voici :

                  Cliquer sur l’image pour l’agrandir

                  Quand tu vois que le PIB (World GDP) est d’un tiers de la dette, ça te dit quoi sur les bénéfices globaux engrangés par l’ensemble des "capitalistes" ?

                  Bien à toi,
                  do
                  http://mai68.org

                  • Salut do,

                    Selon la "théorie", après avoir liquidé le capitalisme et l’impérialisme (excusez du peu) les haut fonctionnaires des banques centrales, je rappelle nommés par les gouvernements capitalistes et immédiatement mis sur la touche s’ils ne font plaisir aux capitalistes, sont les maitres du monde. quelques centaines d’individus sans liens entre eux, font laloi et en remontent aux bourgeois mais pas aux ou vires car ceux-xi "ont disparu". Pour survivre, la "théorie" se centre sur la dette.

                    La dette a toujours existé en kapitalismus et sans le crédit il n’y aurait pas eu capitalisme.

                    Les montages de cavalerie, les schémas Ponzi, ont existé depuis les tulipes hollandaises et provoqué les crises du capitalisme. Marx explique la différence entre le crédit productif, ou la dette remboursable nécessaire à la production industrielle et les montages de cavalerie qui cherchent, justement, de contourner la baisse du taux de profit.

                    Qu’aujourd’hui ce phénomène ait pris des proportions gargantuesques c’est un fait, comme c’est un fait qu’il répond à toutes les lois du capitalisme. surtout à la recherche d’augmentation des bénéfices en puissant sur la plusvalue créée partout sur la planète. Car le crédit est basé ou sur une masse des valeurs réels, des marchandises, ou sur une base à futur, des marchandises à vendre sur un marché solvable.

                    Il est un phénomène qui dure depuis que capitalisme est capitalisme, qu’il se produise un écart entre la valeur réelle, matérielle et la somme du crédit en circulation. Le crédit, comme toute marchandises en capitalisme, s’achetè et se vend et des aigrefins, ou des ministres de finance ou des banquiers vendent un crédit qui n’a plus de base matérielle et alors il se forme une "bulle spéculative" ou un schéma Ponzi, ou une cavallerie soutenue par les gouvernements ou l’ensemble du système financier, car la production industrielle, donc des valeurs réels, ne produit pas assez des bénéfices du fait de la baisse réelle du taux de profit.

                    Cette baisse est un phénomène mesurable et tout montre que le taux de profit chute, malgré des remontées, de manière constante.

                    Tout ça se passe en plein capitalisme. Si les banqes centrales ont jouée un rôle important, cela vient que les crises du système Ponzi, ne menacent pas que le système capitaliste qui se regule précisement par les crises (ou les guerres) mais parce que le rapport sociologique est tellement défavorable à la bourgeoisie qu’ils n’osent plus liquider les "canards boiteux", licencier massivement et détruire le surplus de capital (et des marchandises) et attendre le temps nécessaire au redemarrage du système capitaliste, car ils craingnent la révolution prolétarienne.

                    Alors, ils montent sur un hélicoptère et arrossent d’argent créé de toutes pièces, sans base matérielle aucune ou presque, les banques, les actionnaires et toute la bourgeoisie. Jusqu’à la prochaine crise qui va accumuler les effets des antérieures. Les banques centrales distribuent des sous gratos ou même en font cadeau avec des taux négatifs en bénéfice exclusif de la bourgeoisie. Eux-mêmes qui vivent d’un salaire et des combines en bourse ne tirent pas de profit de leur politique. Drôle de "classe" dominante…Tout au service des autres bourges, des altruistes je vous dis…ou des employés de la bourgeoisie.

                    Mais si l’inflation repart du fait d’une telle politique, alors les haut fonctionnaires obéissent à l’injonction d’une classe devenue ultra minoritaire qui craint le reveil du prolétariat et ils se mettent à freiner l’inflation pour éviter la révolution.

                    Tout ça en plein capitalisme. Car c’est la lutte de classe le facteur principale de l’équation et non pas le mécanisme économiste stalinien qui domine tout l’ensemble.

                    Pour éviter cette "petite objection" le "théoricien" de cette élucubration s’est voit obligé de supprimer : la classe ouvrière à un moment où elle n’a jamais été aussi nombreuses, les bénéfices, le pouvoir politique de la bourgeoisie, etc.

                    Ainsi, contre l’évidence la plus facile à constater, on peut "théoriser".

                    Hélas la réalité ne se laisse pas boucler aussi simplement. Si des tendances sont présentes, les fondamentaux du système restent.

                    V.

                    • @Viriato

                      Si tu te relis attentivement, tu peux comprendre que tu parles d’un "capitalisme" qui est déjà failli et mort dans les faits, et qui ne "survit" plus qu’à l’état de "zombi", selon sa propre terminologie d’"entreprises zombies", mais elles le sont toutes, en réalité, simplement plus ou moins "soutenues" par la politique monétaire des Banques Centrales.

                      Et si elles ne suivent pas cette politique, elle sont effectivement « remises en ligne » comme le montre l’exemple Zuckerberg-facebook, avec sa « monnaie Libra ».

                      Simplement, tu ne veux pas voir la réalité.

                      Tu veux simplement rester dans ton déni, qui est aussi celui des restes de la gauche, pour pouvoir conclure :

                      « Si des tendances sont présentes, les fondamentaux du système restent. »

                      En fin de compte, l’essentiel, pour toi, c’est donc carrément que le capitalisme survive ! En pratique et inconsciemment, du moins je le crois encore dans ton cas, tu as besoin d’entretenir le spectacle du "capitalisme" que le système déploie, parce qu’il répond au mieux aux catégories idéologiques qui sont les tiennes.

                      Luniterre

                      PS >>> Autre déni manifeste dans ton propos, le mythe de l’expansion de la classe ouvrière !

                      A ce sujet, relire :

                      http://cieldefrance.eklablog.com/le-sens-retrouve-du-combat-social-en-france-a213299195

                      Sur VLR :

                      https://mai68.org/spip2/spip.php?article13007

                      Graphe :

                      http://ekladata.com/cMGN6iZBtBvr_CspJRNqEJfIDl4.png

                      **************************

                      PNG - 85.7 ko
                      • Même si on acceptait que toutes les entreprises sont devenues "zombies" (ce qui est manifestement faux car, d’où sortiraient leurs bénéfices ?) et soutenues par l’émission monétaire (les banques centrales) ce qu’on serait en train de vivre est un effort désespéré de la classe dominante pour conserver son pouvoir.

                        C’est un des défauts majeurs de la "théorie", la disparition complète du facteur le plus important, la lutte de classes.

                        Tout devient un mécanisme économique dont la tradtion se trouve dans le mécanisme stalinien.

                        Un groupe de hauts fonctionnaires, après "disparition de la classe ouvrière par robotisation de la production des marchandises" (il faut n’avoir jamais mis un pied en usine pour avancer une thèse aussi téméraire et fause jusqu’à la moelle) aurait déplacée la bourgeoisie qui elle, accepte la situation sans mener contre aucun combat (elle qui mène une guerre dfe classe impitoyable au prolétariat).

                        Tout sont des "phénomène économiques" poussés à l’extrême d’une situation très complèxe et contradictoire et interprétés pour coller à la "théorie". C’est exactement la méthodologie de tous ceux qui veulent mettre une réalité contradictoire dans la camisole de force des ses propres découvertes (pour ne pas parler "d’élucubrations")

                        La lutte de classes disparait complètement, et l’évidente réalité aussi comme l’augmentation par centaines de millios d’ouvries et des salariés.

                        Ainsi on peut faire de l’économisme stalinien, ne présenter que les lignes générales et scotomiser toutes les nuances, contradictions, tendances contraires qui présente toujours une réalité complèxe.

                        On aurait pu souligner que la bourgeoisie n’a pas d’autres mécanismes aujourd’hui (par crainte de la réaction des salariés) que les manipulations des Banques Centrales, que ces hauts fonctionnaires ne sont que leurs salariés qui régulent, si possible est, l’écart chaque fois plus grande entre la production des valeurs réels (par le travail) et la masse créée artificiellement d’argent pour maintenir à flotte un système qui s’effondre devant nos yeux.

                        Mais de là à exagérer le tout et parler de dominance d’un groupe de hauts fonctionnaires, salariés et dependants du pouvoir politique de la bourgeoisie, est une absurdité qui exigérait la révision de la lutte de classes et qui d’ailleurs, en effaçant les barrières de classe, permet de passer à des positions strasseristes (sous la forme lepenniste ou autres).

                        La complète confusion mentale dérive vers le vote d’extrême-droite, le reniement de fait du marxisme, et toute sorte de "théories" les unes plus réactionnaires et farfelues les unes que les autres.

                        Encore, comme méthode, fabriquer des théses de la sorte dans une réalité très instable, changeant très souvent et dans de temps très courts, il faut vraiement oser. Surtout que la "théorie" devrait commencer par la critique (la critique pas les insultes) des théses actuelles des plus sérieux économistes marxistes qui sont les plus avancés.

                        Mieux serait d’abandonner tout ça, démenti presque tous les jours par les faits et revenir à une critique plus réelle du capitalisme qui, malgré sa morte annoncée par la "théorie" prépare une crise majeur et une guerre mondiale.

                        Et ce ne sont pas les directeurs des banques centrales qui peuvent rien là-dessus.

                        Si on oublie la lutte de classes on va direct contre le mur.

        • Jusqu’à Christophe Colomb les humains, généralement, pensaient que la Terre était plate et que le soleil tournait autour, apparaissant le matin à l’Est pour « plonger » à l’Ouest le soir et ressurgir à l’Est le matin suivant et ainsi de suite…

          Le constat que la Terre était finalement et concrètement ronde n’a pas changé cette apparence… L’histoire ne dit pas si Christophe Colomb était « héliocentriste » ou « géocentriste »…

          Faire le constat de l’héliocentrisme a encore demandé, par la suite, bien longtemps après Copernic, quelques calculs complexes à Galilée, qui a même été obligé de les renier avant sa mort.

          Admettre que la Terre a toujours tourné autour du Soleil et non l’inverse, contrairement aux apparences, s’est donc fait comme un déchirement des consciences pour pas mal d’êtres humains.

          Pourtant, dans la nature, rien n’avait changé à ce sujet, sauf l’approche que la plupart des gens en avaient, au vu des apparences.

          Tant que le capital productif s’élargit, la dette est une fraction « anticipée » de l’élargissement futur du capital.

          A partir du moment où la croissance de la dette est plus rapide et plus importante que celle du capital, il y a nécessairement un moment où la relation s’inverse et où ce qui « apparaît » encore comme du « capital » n’est plus lui-même qu’une fraction de la dette devenue irremboursable.

          Contrairement aux calculs complexes de Galilée, quelques opérations du niveau de l’école primaire suffisent pour le comprendre.

          Mais par contre, cela mène au constat que quelque chose a réellement fondamentalement changé, dans la nature du système de domination de classe, contrairement au rapport Terre-Soleil, qui est resté le même, dans la nature, avant ou après Copernic et Galilée, avant ou après Christophe Colomb.

          Admettre que quelque chose a réellement changé, au-delà des apparences, dans le domaine économique, est donc encore plus difficile, pour la plupart des êtres humains, semble-t-il, et surtout pour ceux qui ont déjà des préjugés idéologiques sur le sujet.

          Luniterre

          PS : je note au passage que Copernic, homme polyvalent, comme beaucoup d’érudits de son temps, avait également une passion pour l’économie :

          « C’est encore à Olsztyn qu’il compose un Essai sur la frappe de la monnaie , à l’occasion de la crise monétaire qui touche son pays (*), l’économie étant l’activité qui l’intéressait le plus en dehors de l’astronomie. »

          « (*) Selon H. Hugonnard-Roche, E. Rosen et J.-P. Verdet (op. cit., p. 21), ce mémoire est « la plus ancienne étude empirique sur la désorganisation économique provoquée par le désordre du système monétaire métallique ». La version enrichie de 1528, De monetae cudendae ratio, a été traduite en français : N. Copernic, Discours sur la frappe des monnaies… in Écrits notables sur la monnaie : XVIe siècle, tome I, Paris, 1934. »

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Copernic

          Ceci-dit, perso, je n’ai aucunes connaissances, et encore moins, de prétentions, dans le domaine de l’astronomie…

          Et en économie, je fais d’abord de simples constats, et ensuite, je cherche à comprendre… sans préjugés…

          http://ekladata.com/SRb_HcnjTZdCiQxcBirTxRMuIWg@809x787.png

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