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Tina Turner, la « Queen of Rock’n’Roll » devenue Suissesse est décédée à son domicile zurichois

jeudi 25 mai 2023, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 mai 2023).

https://www.letemps.ch/culture/musi…

Publié mercredi 24 mai 2023 à 20:55
Modifié jeudi 25 mai 2023 à 10:48

Stéphane Gobbo

La chanteuse est morte ce mercredi à son domicile de Küsnacht, à l’âge de 83 ans. Après avoir connu un succès précoce avec son premier mari, le violent Ike Turner, elle a trouvé la force de mener dans les années 1990 un carrière solo qui en a fait une superstar

Tina Turner en 2011. — STEFANO RELLANDINI / REUTERS

The Best, la meilleure, tout simplement. Forcément, au moment d’apprendre la disparition de Tina Turner, ce mercredi à l’âge de 83 ans, c’est ce tube immense de 1989 qui revient instantanément en tête. Oui, la chanteuse suisse était « simply the best » ! Installée depuis une trentaine d’années dans la région zurichoise, la native de Nutbush, dans le Tennessee, avait obtenu sa naturalisation en 2013, renonçant en même temps à sa nationalité américaine. Elle est décédée à Küsnacht dans la maison où elle vivait avec son mari, l’Allemand Erwin Bach, ancien cadre de la major EMI, des suites d’un cancer. Discrète, elle avait tout fait pour s’intégrer dans sa commune d’adoption, votant par exemple régulièrement et finançant des illuminations de Noël à l’occasion de son 75e anniversaire.

https://www.instagram.com/p/Csouw_F…

https://www.instagram.com/p/Csouw_FN68M

It is with great sadness that we announce the passing of Tina Turner. With her music and her boundless passion for life, she enchanted millions of fans around the world and inspired the stars of tomorrow. Today we say goodbye to a dear friend who leaves us all her greatest work : her music. All our heartfelt compassion goes out to her family. Tina, we will miss you dearly. (© Peter Lindbergh)

Née Anne Mae Bullock, l’Américaine connaît une enfance difficile – un père violent, une mère démissionnaire. A 18 ans, elle rencontre celui qu’elle épousera en 1962, le chanteur Ike Turner. Convaincu par sa phénoménale puissance vocale et sa voix rauque, il l’engage d’abord comme choriste au sein de son groupe Kings of Rhythm, mais très vite lui propose de chanter en duo à ses côtés. C’est lui qui la baptisera Tina. Véritable bête de scène, elle devient vite un véritable phénomène. Mais en privé, elle subit la loi de ce mari toxique et violent – une relation mortifère racontée en 1993 dans le biopic Tina, de Brian Gibson.

https://youtu.be/HOcY4nHd9gM

Proud Mary

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Avec leur musique empruntant à la R’n’B et au rock’n’roll, Ike & Tina Turner touchent dans les années 1960 un large public, et majoritairement blanc, en assurant la première partie des Rolling Stones et en étant produit par Phil Spector, inventeur d’un fameux « mur du son » donnant une profondeur nouvelle à la musique de studio. Des titres comme River Deep, Mountain High et Proud Mary, reprise inspirée d’un morceau de Creedance Clearwater Revival, font du couple un duo demandé. Mais en coulisses, celle qui sera surnommée la « Queen of Rock’n’Roll » vit un calvaire, tandis que son mari, cocaïnomane, sombre totalement et la tire vers le bas. En 1976, elle trouve enfin la force de le quitter, et leur divorce sera officiellement prononcé deux ans plus tard.

Libérée, Tina Turner aligne les albums solos. Le cinquième, Private Dancer (1984), porté par le tube What’s Love Got to Do with It et sa chanson-titre composée par Mark Knopfler (Dire Straits), lui donne le statut de superstar. L’époque est au rock et à la pop taillée pour les stades, et la chanteuse profite de son charisme énorme pour enthousiasmer les foules. Sur ce disque qui se vendra à quelques 12 millions d’exemplaires, elle reprend aussi 1984, de David Bowie, un ami proche avec lequel elle enregistre la mèeme année également une reprise revisitée de Tonight, d’Iggy Pop. En 1985, c’est avec Bryan Adams qu’elle chante It’s Only Love, tout en apparaissant – dix ans après avoir joué dans l’opéra-rock des Who Tommy, adapté au cinéma par Ken Russel – dans le troisième volet des aventures postapocalyptiques de Mad Max, Au-delà du dôme du tonnerre. Elle interprète également la chanson centrale du film, We Don’t Need Another Hero, qui deviendra un des plus gros succès de carrière, tout comme GoldenEye, composé en 1995 par Bono et The Edge de U2 pour le générique du premier des quatre James Bond avec Pierce Brosnan.

https://youtu.be/Gcm-tOGiva0

We Don’t Need Another Hero (Thunderdome)

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Tina Turner n’enregistrera que deux albums dans les années 1990 (Wildest Dreams, 1996 ; Twenty Four Seven, 1999), avant de se retirer de la vie publique. Au-delà de son image de femme ayant surmonté de nombreuses épreuves avant de s’épanouir, elle laisse celle d’une artiste ayant admirablement su jouer avec une musique qui dans les années 1970 connaîtra une vraie révolution lorsque les frontières entre le R’n’B, le rock, la pop et le funk deviendront de plus en plus poreuses. Après avoir signé en 1986 son autobiographie, elle publie en 2020 Le Bonheur est en vous – Mon chemin spirituel, un livre dans lequel elle explique comment la découverte du bouddhisme l’a sauvée.

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