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LE PROCHAIN SOMMET DU G7 AU QUÉBEC ET L’ÉTAT DU MONDE

vendredi 27 avril 2018, par Robert Bibeau

L’ARTICLE EST DISPONIBLE SUR LE WEBMAGAZINE http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

Stopper l’hémorragie

Pendant que les experts spéculent à propos du zénith des relations « fraternelles » entre La France macronienne et l’Amérique trumpiste, comme si le batifolage entre deux chefs d’État avait une quelconque incidence sur l’histoire de l’humanité (1), l’Alliance atlantique poursuit son embardée sur les marchés financiers (2) et la guerre commerciale et industrielle se poursuit de plus belle dans l’antichambre des grandes corporations Hi-Tech, en proie aux avances pressantes du grand capital chinois – le véritable nouveau premier de cordée de l’impérialisme mondialisé (ce n’est pas Vladimir Poutine de Russie le prétendant au titre, mais bien Xi Jinping de Chine et sa puissante industrie).

Placer à la tête de l’administration gouvernementale étatsunienne afin de stopper l’hémorragie, le présent locataire « Donald Trump a dressé des barrières devant les investissements chinois dans les fusions-acquisitions de sociétés Hi-Tech américaines. Cet argent pourrait être investi tant à l’intérieur de la Chine qu’en Europe ainsi que dans plus de 60 pays dans le cadre de l’Initiative « Une Ceinture et Une Route », ont indiqué à Sputnik des économistes chinois. » (3)

Les restrictions imposées par l’administration américaine sur les investissements chinois dans les fusions-acquisitions des fleurons de plateformes numériques ont un impact sur les projets des entreprises chinoises, a déclaré Mei Xinyu, de l’Institut de recherche en matière de coopération économique et commerciale auprès du ministère chinois du Commerce. (4)

Un autre interlocuteur de l’agence, Xu Feibiao, du Centre d’étude de l’économie mondiale, prévoit lui aussi la baisse des investissements chinois aux États-Unis, mais sans conséquence négative particulière sur la rentabilité des placements a-t-il dit. « Les entreprises chinoises qui ne pourront plus investir aux États-Unis, pourront le faire dans plus de 60 pays dans le cadre de l’Initiative Une Ceinture et Une Route de la Nouvelle Route de la soie. Ces pays ont grand besoin d’investissements. […] Quant aux investissements chinois dans les fusions-acquisitions de sociétés Hi-Tech, l’Europe est très intéressée. Les investissements chinois dans les actifs des compagnies européennes peuvent augmenter sur fond d’affaiblissement de la confiance des Européens envers la politique protectionniste des États-Unis », a relevé M. Xu. (5)

Ce n’est pas aux Sommets du G7 que les orientations se décrètent

C’est dans les arcanes du grand capital mondial que se joue l’avenir de l’humanité et nullement dans ces rassemblements du G7. D’un côté, on trouve une puissance vieillissante – déclinante – surendettée – dont la monnaie est dévaluée – mais qui possède quelques beaux restes telles ses entreprises de plateformes numériques stratégiques, les GAFANATUM (6) ; de l’autre côté une puissance ascendante, atelier du monde entier, en croissance constance, avide de valoriser son capital abondant et son argent florissant, soutenue par l’« axe de l’émergence », comprenant l’Iran des hydrocarbures et la Russie militarisée, que Washington voudrait bien confronter. (7)

Les simagrées des sept apeurés, rassembler au Canada dans un manoir princier autour du bouffon blond ne doivent pas faire illusion. Les sept larbins du capital bancal s’attroupent pour fomenter des coups fourrés contre leurs commettants résistants et pour organiser, qui sa reddition, qui la confrontation aux assauts des capitaux chinois, russes et iraniens en quête de débouchés. Ils seront absents de la rencontre mais leur spectre sera omniprésent.

Ils sont divisés

Bien des experts de « l’État profond », dont Michael Bloomberg, ancien maire de New York et propriétaire du holding média portant son nom, soulignent que la baisse des affaires chinoises aux États-Unis affecte les intérêts du capital américain lui-même. Selon eux, la nouvelle politique commerciale de Washington nuit à l’économie américaine et à l’emploi, ralentit les innovations et mène à des tensions avec ses alliés et concurrents. Comme on le voit, une partie du grand capital américain n’a pas abandonné l’espoir de fusionner avec « l’axe de l’émergence ».

Les tensions commerciales se sont récemment exacerbées entre Washington et Pékin, après une hausse alarmante du protectionnisme menée dans le but de renégocier les ententes déjà signées comme nous l’avons souligné dans notre dernier papier. (8) Selon Pékin, les États-Unis tentent d’utiliser des politiques commerciales protectionnistes pour contrer le développement de la Chine et la forcer à faire des concessions même au détriment des intérêts des entreprises américaines dont certaines aimeraient bien être rescapées avant la grande embardée financière et monétaire qui ne saurait tarder.

NOTES

1. https://francais.rt.com/internation…

2. http://www.les7duquebec.com/7-de-ga…

3. https://fr.sputniknews.com/economie…

4. https://www.alterinfo.net/notes/Les…

5. https://fr.sputniknews.com/economie…

6. Google, Appel, Facebook, Amazon, Netflix, AirB&B, Tweeter, Uber et Microsoft.

7. Andrew Korybko. RTFrance. (2018) http://www.les7duquebec.com/7-daill…

8. Robert Bibeau (2018) La démocratie aux États-Unis. L’Harmattan. Paris. http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

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