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La source biblique du colonialisme occidental… Par Steven Newcomb

lundi 30 avril 2018, par jbl1960

Mieux comprendre pour mieux agir !

Avec Steven Newcomb ;

Issu de la culture native amérindienne (Shawnee, Lenape) ;

Steven Newcomb est un universitaire, chercheur et écrivain Shawnee-Lenape. Il a étudié et écrit au sujet de la loi et de la politique fédérale indienne depuis le début des années 1980, en particulier l’application de la loi internationale aux nations et peuples indigènes. M. Newcomb est le directeur de l’Indigenous Law Institute qu’il a cofondé avec Birgil Kills Straight, un chef traditionnel et ancien de la nation Oglala Lakota. Ensemble, ils ont mené une campagne mondiale pour défier les documents impérialistes du Vatican datant du XVe siècle. Ces documents (bulles) eurent pour résultat la décimation des nations libres et originelles de la Terre-Mère et a ainsi privé la planète de façons de vivre respectueuses des écosystèmes et des enseignements sacrés.

Le livre de Newcomb [NdJBL ► R71 a traduit l’essentiel du livre original en anglais Pagans in the Promised Land : Decoding The Doctrine of The Christian Discovery que j’ai réuni dans une version PDF N° 4 sur mon blog de 45 pages] “Païens en terre promise : décoder la doctrine chrétienne de la découverte” (Fulcrum, 2008) se repose sur des trouvailles récentes en théorie cognitive et en analyse sémantique des versions latines et anglaises des documents pontificaux du Vatican du XVe siècle. Il a identifié des schémas (de langage) peu remarqués, trouvés dans ces documents et dans les décisions de la Cour Suprême des États-Unis, affirmant un droit pour un “prince ou peuple chrétien” de découvrir et d’exercer un droit de domination (dominorum christianorum) sur les terres et possessions des “païens et infidèles”.

Le résultat de l’héritage de la chrétienté en matière de domination et de déshumanisation a été la quasi destruction de milliers d’années de sagesse spirituelle et écologique développée par nos nations originelles.

Le travail de M. Newcomb a aussi servi de puissant contexte pour le documentaire : “The Doctrine of Discovery : Unmasking the Domination Code” réalisé et produit par Sheldon Wolfchild (Dakota) et coproduit par Newcomb, 2015.

Comprendre le système légal de l’oppression coloniale pour mieux le démonter avec Steven Newcomb, version PDF N° 47 de 106 pages

Sauvegarde : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/steven-newcomb.pdf

La source biblique du colonialisme occidental… (Steven Newcomb)

Décodons la Doctrine Chrétienne de la découverte

Le fondement biblique de la loi et de la politique fédérales indiennes

Steven Newcomb | Février 2018 | Source de l’article original en anglais ► http://originalfreenations.com/the-biblical-basis-of-federal-indian-law-policy/

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Je me suis souvent demandé pourquoi les avocats de la Loi Fédérale Indienne n’osent pas mentionner la tradition croisée des États-Unis contre les “païens et les infidèles” et les nommer comme étant les nations natives nord-américaines. La nation Shoshone défie directement cette tradition devant un tribunal et le congrès des États-Unis. Leur défi met en lumière cet étrange et surprenant fait, celui qui établit que la Loi Fédérale Indienne et fondée sur un préjugé religieux.

Aussi bizarre que cela puisse paraître, les définitions courantes fédérales du titre de propriété et de nation indiens trouvent leur fondement dans la tradition de l’ancien testament (bible). Cette tradition est fondée sur l’idée d’un “peuple élu” possédant un traité, un accord avec leur déité afin de prendre en charge et de coloniser certaines terres que cette déité leur a promis, dans ce cas précis : la terre native et ancestrale indienne.

L’histoire et le narratif historique des États-Unis sont remplis d’exemples de cette tradition croisée qui est profondément enracinée dans l’ancien testament de la bible. Même Thomas Jefferson, pourtant connu pour son soutien à la séparation de l’église et de l’État, proposa que le sceau officiel du pays représente les Israélites en exode vers la “terre promise”, guidés par des nuages et du feu.

En 1987, le président R. Reagan fit un discours à l’Independance Hall de Philadelphie pour commémorer le 200e anniversaire de la constitution des États-Unis. La constitution a dit Reagan, n’est pas un document ordinaire mais “un pacte avec l’être suprême que nos pères fondateurs appelaient constamment pour son assistance”.

D’après le livre : “A Covenanted People : The Religious Origins of American Constitutionalism”, publié la même année que le discours de Reagan, depuis que les pèlerins établirent la colonie du Massachussetts (NdT : les puritains anglais, eux-mêmes échappant les persécutions de Cromwell pour mieux persécuter les autres peuples sur de nouvelles terres qu’il volèrent… au nom de dieu, on connaît la suite), “les Américains ont cru qu’ils sont le peuple choisi, élu par dieu pour remplir une mission spéciale”, prendre et coloniser la “terre promise” de l’Amérique du Nord. Le président Reagan a expliqué plus avant la tradition du pacte des États-Unis dans son discours lorsqu’il cita George Washington et sa référence à la “main invisible” qui conduit les affaires humaines. “Chaque pas que les Américains ont fait vers leur statut de nation indépendante, a dit Washington, semble avoir été guidé par la divine providence.”

Lorsque Washington a fait cette déclaration, a dit Reagan, il pensait sans aucun doute “à la grande et bonne fortune de cette jeune terre : le continent abondant et fertile qui nous fut donné,” Bien sûr la déclaration de Reagan contient la croyance en un pacte divin par lequel dieu donna la terre indienne du continent en héritage aux États-Unis.

Reagan aurait pu citer une autre déclaration de Washington. On la trouve dans une lettre adressée à David Humphrey et concernant les terres indiennes du Nord et de l’Ouest de la rivière Ohio, le vieux territoire du Nord-Ouest. Washington écrivit : “Plutôt que de se quereller au sujet du territoire, laissons les pauvres, ceux dans le besoin et les opprimés de la terre et ceux qui veulent la terre, se résoudre aux plaines fertiles de notre pays de l’Ouest, la seconde terre promise, et laissons les vaquer en paix dans l’accomplissement de premier et grand commandement de la bible.”

Ce premier et grand commandement auquel se référait Washington était le psaume 1:28 de la Genèse : “Croissez et multipliez, renflouez la terre et subjuguez la et dominez les poissons de la mer et la volaille de l’air et les êtres vivants qui bougent sur la terre.”

Deux mots-clefs dans ce “premier commandement” sont “subjuguer” et “dominer”, en hébreu, subjuguer veut dire “piétiner” ou “faire prisonnier” et colporte l’image d’un conquérant plaçant son pied sur le cou du conquis. Cela veut aussi dire “violer”. Un mot hébreu pour dominer vient d’un mot qui veut dire “piétiner” ou “presser”.

“Subjuguer” et “dominer” dans le “premier grand commandement” de la bible connote : “pouvoir sans restriction, dominium absolu, seigneurie, tyrannie, despotisme”. Un pouvoir politique acquis de la propriété privée, de dominium, est égal à la domination, dit William Brandon dans son livre “New Worlds for Old” (1987).

En 1823, en rendant compte du verdict de la Cour Suprême des États-Unis dans l’affaire Johnson contre M’intosh, le juge de la CS John Marshall a dit que les nations de la chrétienté affirmaient avoir “l’ultime dominion” sur les terres “découvertes” qui étaient occupées par “des indigènes qui étaient païens”. Se basant sur l’étymologie ci-dessus, la mention par la CS de l’”ultime dominion” était sa façon de dire que le “premier peuple chrétien” à découvrir “des terres païennes” s’est donné un pouvoir politique absolu sur le continent car fondé sur leur affirmation d’un droit absolu de propriété, qui est un droit affirmé de domination.

En d’autres termes, les “découvreurs” chrétiens se sont donnés le pouvoir de dominium et de souveraineté, ou un droit de domination sur les terres indiennes. Le terme légal actuel plus sympathique à l’oreille pour cette idée ancrée dans la religion et fondamentalement raciste est l’exercice du “pouvoir plénier”.

Dans le film “To Protect Mother Earth,” de 1989 réalisé par Joel L. Freedman au sujet du peuple natif Shoshone, le réalisateur a un entretien avec un assistant procureur fédéral qui lui dit : “Le titre [de propriété] indien n’est pas un titre comme on l’entend habituellement. C’est un titre d’occupation des sols dans le sens de vivre de la terre dans la zone impartie et établi comme étant entre les tribus indiennes mais en aucun cas entre les tribus indiennes et les États-Unis.”

La logique derrière l’argument que le titre indien n’est qu’un titre de déplacement et d’occupation des sols et non pas un titre plein de propriété de la terre, n’est pas valide contre les États-Unis, elle est celle qui dit que le supposé droit de domination de la chrétienté est fondé sur le livre de la Genèse 1:28 : “je vous donne les païens en héritage et la grande partie de la terre pour être votre possession.”

Un héritage est une forme de propriété. Ainsi dans les psaumes 2:8 on trouve l’idée biblique du “peuple élu” ayant le droit divin de posséder les nations “païennes” et leurs peuples en propriété héritée, avec le mandat divin de saisir et de posséder toutes les terres de la terre en tant que “terres promises” ou dans ce cas précis des États-Unis, les terres indiennes de toute l’Amérique du Nord.

La lutte actuelle des Shoshone pour garder leur terre ancestrale est peut-être l’exemple moderne le plus visible pour voir comment la tradition de l’ancien testament continue de fonctionner comme une couverture du pouvoir des États-Unis. La lutte des Shoshone est très symbolique de ce que les nations indiennes ont dû endurer et continueront à endurer aussi longtemps que la tradition de pacte de l’ancien testament raciste demeure intégrée et vivace dans la “loi” et la politique des États-Unis.

Bien que ces arguments archaïques soient intellectuellement nuls et non avenus et moralement indéfendables, ils continuent de servir comme prétexte caché et comme rationalisation des politiques de conquêtes des États-Unis. Ce que de tels arguments ignorent est notre existence propre en tant que nations complètement distinctes et indépendantes depuis des milliers et des milliers d’années, sur nos propres terres ancestrales et notre droit inhérent d’être libres tout comme nos ancêtres l’étaient.

Comme le soulignait R71 hier : Steven Newcomb est un de ceux qui ont été à la racine profonde de toute l’affaire et surtout, qui garde le cap et ne se laisse pas pervertir. Il est l’antithèse des « grands chefs » dont parle K. dans le dernier billet de Mohawk Nation News que nous avons traduit et publié ► Hé Grand Chef ! Quel est ton prix ? MNN

Il est dans l’esprit de Crazy Horse et son « Little Big Horn » est dans les archives et les textes.

Avec le Dr. Ashraf EZZAT ;

Et en prenant connaissance, ICI & MAINTENANT, des travaux de recherches, extraits de son livre « L’Égypte antique n’a connu ni Pharaons ni Israélites » et de toutes les publications en français du Dr. Ashraf Ezzat que j’ai réunis dans ce PDF N° 3 de 64 pages intitulé « Traduction de la bible & Falsification historique » et que j’agrémente au fur et à mesure avec ses dernières publications ;

D’où-nous sommes, nous, la minorité ;

Nous serons alors en capacité d’agir comme des petits détonateurs supplémentaires pour faire péter à la tronche de la malfaisance régnante, le fameux 0.0001%, soit ; Le Vatican, la City de Londres et Washington D.C.Les dogmes, doctrines, mensonges et falsifications historiques, scientifiques…

Sans armes, ni haine ni violence ;

Car ça c’est leur truc depuis le début ► PETITS SOLDATS DE PLOMB

Et ainsi FAIRE TOMBER L’EMPIRE anglo-américano-christo-sioniste…

JBL1960

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