Le 22 septembre 2023, Netanyahu a présenté son « nouveau Moyen-Orient » à l’Assemblée générale de l’ONU. Il a présenté une carte d’Israël sur laquelle les zones autonomes palestiniennes de Gaza et de Cisjordanie n’existaient plus.
Deux semaines et demie plus tard, son projet commence à se réaliser, les actions des lobbies de la guerre frétillent et la majorité des pays occidentaux accusent les Palestiniens de terrorisme.
La question, maintenant : comment tout ce beau monde, envisage-t-il de faire, pour « se débarrasser » de 5 millions d’Arabes ?
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L’Assemblée générale annuelle des Nations Unies est également un lieu où sont élaborés de grands projets géopolitiques. Cette fois, au lieu d’être simplement présent, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu était au milieu de tout cela lorsqu’il a présenté son plan pour un « nouveau Moyen-Orient ».
Il a brandi une carte sur laquelle les territoires palestiniens n’existent plus. La question se pose de plus en plus : Israël, officiellement, a-t-il permis que le Hamas attaque ses civils pour avoir ensuite un prétexte pour anéantir les zones autonomes ?
Propagande israélienne en faveur de représailles
Avec des histoires quotidiennes plus farfelues et non confirmées sur les atrocités présumées ou réelles du Hamas, Israël tente de faire comprendre au public mondial ses frappes de représailles brutales contre la population civile palestinienne.
Après que le gouvernement Netanyahu ait coupé l’approvisionnement en électricité, en eau, en nourriture et en essence , il a annoncé qu’il abattrait des camions d’aide en provenance de l’étranger.
Pendant ce temps, les représentants des partis gouvernementaux appellent déjà à ce que Gaza soit « rasée », y compris par l’utilisation d’armes nucléaires . La raison en est qu’il n’y a soi-disant « aucun innocent » à Gaza – rapporte "Der Status".
Même s’il s’agit de députés d’arrière-ban, l’approche est claire : aucun souci pour les pertes. Il semble donc cohérent que le Premier ministre Netanyahu partage également sur Twitter des vidéos de bombes larguées chaque jour.
Mais une question reste jusqu’à présent sans réponse : comment l’un des meilleurs services secrets du monde et son système de surveillance, qui a coûté des milliards, ont-ils pu ignorer l’incursion de hordes entières de combattants du Hamas ?
Pourquoi la « meilleure armée du monde » a-t-elle été prise au dépourvu ?
Cette question a également intrigué un journaliste et ancien militaire israélien : "Normalement, quand il y a un chat le long de la clôture, toutes les forces sont mobilisées."
ONU : Netanyahu a montré une carte sans la Palestine
Une thèse qui a ensuite été avancée était que le gouvernement Netanyahu était juste à temps pour une escalade du conflit au Moyen-Orient – parce qu’il n’a pas eu une période facile ces derniers temps au niveau national.
Des dizaines de milliers de personnes manifestent dans les rues depuis des mois et le Premier ministre dépend du soutien des nationalistes sionistes radicaux au sein du gouvernement. Certains de ses alliés politiques viennent de zones de colonisation contestées au regard du droit international et/ou appellent à une approche ferme à l’égard des Palestiniens.
En cas d’attaque, après quoi il pourrait unir les gens derrière lui pour une frappe de représailles, il serait en mesure de se débarrasser d’un seul coup des deux zones de tension.
Une « libération planifiée » basée sur le principe de Pearl Harbor comme déclencheur de guerre : apparemment tout sauf une « théorie du complot ».
Une autre pièce du puzzle dans la chaîne de preuves est la comparution de Netanyahu à l’Assemblée générale des Nations Unies le 22 septembre – environ deux semaines avant la nouvelle escalade.
Là, il brandit une carte de la région. Et dans sa version du « Nouveau Moyen-Orient », les zones autonomes palestiniennes semblent tout simplement ne plus exister. La bande de Gaza et la Cisjordanie – au total près de 5 millions d’Arabes y vivent – sont toutes deux peintes du même bleu que le territoire israélien.
Un utilisateur de Twitter/X a attiré l’attention sur le problème et a déclaré d’un air suffisant et cynique :
"Bien sûr, ce n’est qu’une coïncidence, comme presque tout en géopolitique."
Source : https://derstatus.at/welt/bei-un-gi…
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Israël-Arabie saoudite : Netanyahou promeut la normalisation avec une nouvelle carte effaçant la Palestine
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L’illustration présentée par le Premier ministre Netanyahou à l’ONU inclut la Cisjordanie occupée et Gaza à l’intérieur d’Israël
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a présenté vendredi une nouvelle carte effaçant la Palestine pendant le discours qu’il a donné lors de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
L’illustration représente un « nouveau Moyen-Orient » dans lequel la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza sous blocus semblent faire partie d’Israël.
Une précédente carte erronée présentée par Netanyahou incluait également les territoires palestiniens comme intégrés à Israël en 1948.
Israël ne contrôlait pas la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, ni la bande de Gaza après sa création dans la violence en 1948 sur 80 % de la Palestine historique. Il les a occupés illégalement en 1967 et continue de maintenir cette occupation, considérée comme la plus longue de l’histoire moderne.
L’inclusion de terres palestiniennes (et parfois de terres appartenant à la Syrie et au Liban) dans les cartes israéliennes est courante chez les partisans du concept d’Eretz Yisrael – le Grand Israël –, un élément fondamental du sionisme ultra-nationaliste selon lequel ces terres appartiennent à un État sioniste.
Plus tôt cette année, le ministre des Finances de Netanyahou, Bezalel Smotrich, s’est exprimé depuis un podium orné d’une carte incluant également la Palestine, le Liban et la Syrie dans le cadre du Grand Israël. À cette occasion, il a déclaré que « les Palestiniens n’exist[aient] pas ».
Le gouvernement ultranationaliste de Netanyahou a pris des mesures qui, selon les experts, équivalent à « l’annexion de jure » de la Cisjordanie occupée. Le terme juridique « de jure » décrit une pratique légalement reconnue, qu’elle ait lieu dans la réalité ou non.
Lors de la présentation de la carte vendredi, Netanyahou a promu avec enthousiasme la refonte de la région sur la base de l’établissement de liens avec les pays arabes, notamment l’Arabie saoudite.
« Cela ne fait aucun doute : les accords d’Abraham [de normalisation] ont annoncé l’aube d’une nouvelle ère de paix », a-t-il affirmé. « Je crois que nous sommes à l’aube d’une avancée plus spectaculaire encore : une paix historique entre Israël et l’Arabie saoudite. »
Ses remarques interviennent dans le cadre de pourparlers parrainés par les États-Unis entre Israël et l’Arabie saoudite visant à établir des relations formelles.
La semaine dernière, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a laissé entendre que les deux pays se rapprochaient « chaque jour » d’un tel accord.
Lors d’un entretien avec Fox News, le prince héritier a déclaré que « la question palestinienne [était] très importante » dans ces pourparlers, mais sans donner plus de détails.
Interrogé sur les concessions aux Palestiniens qu’il espérait de la part d’Israël, il a répondu que cela faisait « partie de la négociation ».
Or Netanyahou a souligné vendredi : « Nous ne devons pas donner aux Palestiniens un droit de veto sur les nouveaux traités de paix avec les États arabes. »
Son discours faisait suite à celui du président palestinien Mahmoud Abbas à l’ONU la veille, dans lequel il a rappelé que la paix au Moyen-Orient était irréalisable tant que les Palestiniens n’obtiendraient pas tous leurs droits et un État.
« Ceux qui pensent que la paix peut prévaloir au Moyen-Orient sans que le peuple palestinien ne jouisse de ses pleins droits se trompent », a déclaré Abbas.
Traduit de l’anglais (original).
Source : https://www.middleeasteye.net/fr/ac…