Que les armées en guerre mentent très souvent, c’est clair mais les arguments sur l’origine de l’attaque incendiaire sur l’hôpital et même sur le nombre de morts sont fort complexes. J’ai regardé de près les 4 arguments du déni présentés dans la conférence de presse du porte-parole de l’armée occupante ; tous sont à la fois crédibles et cohérents mais aussi douteux car surtout basés sur des preuves fabriquables numériquement : certes le cratère est petit, mais le sol est un dallage de pavés de béton sur un sol tassé ; les trajectoires de roquette peuvent être simulées numériquement ; le repérage des près de 10% roquettes échouées dans la bande de Gaza peut être truqué et surestimé ; reste l’échange téléphonique intercepté et traduit en anglais. L’ayant écouté plusieurs fois, je n’y ressens ni le ton de gens sous pression, ni l’accent très spécifiques des palestiniens de Gaza. Le nombre de morts avancé ne semble pas correspondre aux images, ni à la taille du lieu de rassemblement présumé sûr. pour des gens et des voitures qui ont entretenu l’incendie… J’ai aussi envisagé l’hypothèse d’un infiltré israélien du Jihad islamique (il y en a partout…) qui aurait arrangé un tel tir de roquette vers cet hôpital pour faire accuser cette faction… De toutes façons, le grand rassemblement de personnes et de voitures en ce lieu est du aux bombardements sur les immeubles résidentiels, et donc le grand nombre de morts, quelque qu’il soit, remonte à la responsabilité de l’Armée occupante.