Coup de Chapeau Macronien N°2 - 28/01/2024 : "Suspension" des aides de la France à l’UNRWA !
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Supprimer « provisoirement » (« suspendre » !) la perfusion d’un malade déjà quasiment à l’agonie, et au moment précis d’une crise supplémentaire particulièrement grave pour lui, c’est délibérément le tuer à coup sûr, et c’est donc un crime au premier sens du terme :
« Israël / Territoires palestiniens - UNRWA (28 janvier 2024) »
« La France n’a pas prévu de nouveau versement au premier trimestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s’assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l’aide sont bien prises en compte. »
Quand il s’agit de la vie de tout un peuple déjà condamné à la misère depuis trois quart de siècle par le principe même du sionisme et avec la complicité de toutes les puissances occidentales, dont la France, cela s’appelle un génocide, et précisément au sens défini par la Cour Internationale de Justice le 26 janvier 2024 : https://www.icj-cij.org/fr/node/203447 (*). Avec cette « suspension » décidée par le pouvoir macronien, la France est donc désormais quasi officiellement engagée dans une action génocidaire à l’égard du peuple palestinien.
Dont acte ! Les citoyens français simplement respectueux des droits humains les plus élémentaires doivent donc en tirer les conséquences à l’égard du gouvernement qu’ils ont eux-mêmes élu.
A la suite, les observations d’Amnesty International à ce sujet. Les parties soulignées et en gras le sont par nous. Une précision supplémentaire est donc néanmoins nécessaire : selon la logique élémentaire de l’action de supprimer une « perfusion » économique et sociale à un peuple déjà victime d’une telle oppression, la décision de « suspension » n’est pas simplement « cruelle », elle est carrément et délibérément criminelle.
Luniterre
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Janvier 29, 2024
Israël/TPO. Plusieurs États doivent revenir sur leur décision cruelle de suspendre les financements destinés à l’UNRWA
La décision d’au moins 11 pays donateurs de suspendre le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), à la suite d’allégations selon lesquelles des membres de son personnel ont été impliqués dans les attaques du 7 octobre dans le sud d’Israël, va porter un coup dévastateur à plus de deux millions de réfugié·e·s de la bande de Gaza occupée, pour lesquels cette organisation est la seule bouée de sauvetage, a déclaré Amnesty International. Amnesty international exhorte ces États à revenir sur leur décision et à renoncer à la suspension du financement de l’UNRWA.
« Il est profondément choquant, inhumain à vrai dire, que plusieurs gouvernements aient pris des décisions qui vont aggraver les souffrances de deux millions de Palestinien·ne·s déjà confrontés au risque d’un génocide et d’une famine artificielle, quelques jours seulement après que l’arrêt rendu par la Cour internationale de justice a conclu que la survie des Palestinien·ne·s de Gaza était menacée. Il est particulièrement consternant que de telles mesures aient été prises après des allégations concernant 12 employés sur les 30 000 que compte l’UNRWA », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
« Les allégations concernant l’implication de membres du personnel de l’UNRWA dans les attaques du 7 octobre sont sérieuses et doivent donner lieu à une enquête indépendante ; toute personne contre laquelle il existe des preuves suffisantes et recevables doit être poursuivie dans le cadre d’une procédure équitable. Mais les agissements présumés de quelques individus ne doivent pas servir de prétexte à la suppression d’une aide vitale, ce qui pourrait s’apparenter à un châtiment collectif. »
Le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Suisse, le Japon, la France et la Finlande se sont joints aux États-Unis, à l’Australie et au Canada pour suspendre le financement de cette agence humanitaire. Ensemble, ils ont fourni plus de la moitié du budget de l’UNRWA en 2022. Cette décision fait suite à des allégations selon lesquelles 12 membres du personnel de l’UNRWA auraient été impliqués dans les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre. L’UNRWA a immédiatement licencié neuf employés à la suite de ces allégations et a ouvert une enquête.
Alors qu’Israël, la puissance occupante, continue de bafouer de manière flagrante ses obligations à l’égard des réfugié·e·s palestiniens à Gaza et dans le reste des territoires palestiniens occupés, l’UNRWA est depuis longtemps l’unique lueur d’espoir, proposant aide humanitaire, éducation et logements, dont ces personnes ont tant besoin. Cet organe fournit également une aide indispensable à des millions d’autres réfugié·e·s palestiniens vivant dans les pays arabes voisins.
La Norvège, l’Espagne, l’Irlande et la Belgique font partie des États ayant annoncé qu’ils ne suspendraient pas leur financement, reconnaissant le rôle vital que l’UNRWA continue de jouer dans la distribution de l’aide humanitaire à celles et ceux qui en ont désespérément besoin.
« Il est scandaleux qu’au lieu de tenir compte de l’arrêt rendu par la CIJ et de la conclusion de la Cour selon laquelle la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza risque fort de se détériorer davantage, des États clés, dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Australie et la France, aient supprimé le financement du principal fournisseur d’aide aux civil·e·s de Gaza », a déclaré Agnès Callamard.
« Tous les États ont clairement le devoir de veiller à ce que les mesures de la CIJ soient mises en œuvre, y compris celles qui ordonnent à Israël de prendre des mesures immédiates et efficaces pour garantir l’octroi d’une assistance humanitaire aux civil·e·s palestiniens de Gaza, étape essentielle pour prévenir un génocide et d’autres préjudices irréparables.
« Certains des gouvernements ayant annoncé qu’ils allaient supprimer les fonds destinés à l’UNRWA en raison de ces allégations ont, dans le même temps, continué à armer les forces israéliennes malgré les preuves accablantes que ces armes sont utilisées pour commettre des crimes de guerre et de graves violations des droits humains. S’empresser de geler des fonds destinés à une aide humanitaire sur la base d’allégations faisant encore l’objet d’une enquête, tout en refusant d’envisager de suspendre le soutien à l’armée israélienne est un exemple saisissant de deux poids deux mesures », a déclaré Agnès Callamard.
« Au lieu de suspendre un financement vital pour celles et ceux qui sont dans le besoin, les États devraient travailler à mettre fin aux transferts d’armes vers Israël et les groupes armés palestiniens, et faire pression en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et durable, et d’un accès humanitaire total dans le but d’aider à soulager des souffrances dévastatrices. »
L’État d’Israël et des groupes de droite mènent depuis des années une campagne de dénigrement contre l’UNRWA, qui joue un rôle clé dans la protection du droit des Palestinien·ne·s à retourner sur leurs terres."
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(* LE TEXTE INTÉGRAL DE LA DÉCISION DE LA CIJ :
(En français, malgré le titre !)
https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240126-ord-01-00-fr.pdf
Télécharger « CIJ-ORDONNANCE-VF-192-20240126-ord-01-00-fr.pdf »
http://ekladata.com/sZ7fQCH5VMzHktb6DMroGP2RdrU/CIJ-ORDONNANCE-VF-192-20240126-ord-01-00-fr.pdf
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Pour le Coup de Chapeau Macronien N°1 voir :
2024 : Les nouveaux chapeaux du Président Macron !
http://cieldefrance.eklablog.com/2024-les-nouveaux-chapeaux-du-president-macron-a215351105