VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Mauvaise nouvelle : Redoine Faïd s’est fait coincer le 3 octobre 2018 alors (...)

Mauvaise nouvelle : Redoine Faïd s’est fait coincer le 3 octobre 2018 alors qu’il s’était à nouveau évadé le 1er juillet 2018

jeudi 4 octobre 2018, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 octobre 2018).

C’est mettant sur pied de nouveaux plans pour faire un braquage, destiné à financer notamment sa cavale, que les enquêteurs ont retrouvé la trace de Redoine Faïd.


Redoine Faïd a été piégé par ses nouveaux projets de braquage

http://www.lefigaro.fr/actualite-fr…

Delphine de Mallevoüe
Publié le 03/10/2018 à 19:54
Mis à jour le 04/10/2018 à 08:28

Si vous voulez voir les vidéos allez sur le site du Figaro

Le braqueur a été arrêté mercredi dans son fief de l’Oise, à Creil, d’où il n’avait pas bougé. Pour se déplacer, il se dissimulait sous une burqa. Mercredi soir, il a été mis en examen pour son évasion et de nouveau incarcéré.

La cavale est toujours une liberté en sursis. Celle du braqueur récidiviste Redoine Faïd, évadé par hélicoptère du centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne, le 1er juillet dernier, a pris fin dans la nuit de mardi à mercredi. L’homme le plus recherché de France a été interpellé vers 4 heures à Creil, dans l’Oise, dans un appartement du quartier du Moulin, ville où il est né et où il a grandi. L’opération a été menée par 120 policiers de la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) nationale, avec le soutien de la BRI de Lille, Versailles et Creil, ainsi que de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Visé par un mandat d’arrêt, il a été présenté dans la journée à trois juges d’instruction qui l’ont mis en examen notamment pour « évasion en bande organisée », « enlèvement et séquestration en bande organisée », « association de malfaiteurs en vue de la commission de crimes » et « transport d’armes ou d’engin explosif », a détaillé une source judiciaire à l’AFP mercredi soir. Arrêtés aussi mercredi, son frère Rachid et ses deux neveux ont également été mis en examen. Le premier a été placé en détention provisoire mais la situation des deux autres n’étaient pas connue à cette heure.

Outre Redoine Faïd, les policiers ont arrêté trois hommes et une femme, considérée comme le « taxi » et la « logeuse » de l’équipe durant la cavale. Parmi eux : son frère aîné, Rachid Faïd, et deux de ses neveux, qui constituaient pour partie le commando ayant permis son évasion de prison. Deux autres complices ont également été interpellés à leur domicile, dans l’Oise.

L’opération s’est déroulée dans le calme, sans échange de tirs et sans résistance. Sur place, deux armes ont été retrouvées : un revolver chargé, « placé à portée de main de Redoine Faïd », a indiqué le procureur de la République de Paris, François Molins, et un pistolet-mitrailleur de type Uzi. Visés par des mandats d’arrêt, Redoine Faïd et trois des personnes interpellées ont été placés en rétention : ils seront donc présentés directement à un juge d’instruction sans être entendus par les policiers.

Les autres suspects ont été placés en garde à vue à Nanterre dans les locaux de l’OCLCO, où ils sont entendus par les enquêteurs. Le premier ministre, qui assure depuis mercredi matin l’intérim du ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérard Collomb, s’y est rendu mercredi en début d’après-midi. De quoi faire passer le message : même dans cette période de latence, sans pilote attitré, la Place Beauvau reste dirigée et la maison fonctionne. « L’interpellation de Redoine Faïd montre, encore une fois, le professionnalisme de la police nationale », n’a-t-il d’ailleurs pas tardé à communiquer sur Twitter.

Selon nos informations, c’est en voulant mettre sur pied de nouveaux plans pour « monter au braquage », afin de financer sa cavale, que Redoine Faïd a été pris au piège des enquêteurs. La traque, qui piétinait depuis trois mois, s’est décantée il y a deux semaines grâce à la coopération de plusieurs services de police judiciaire. Depuis ce moment, grâce à un important travail d’échanges et de recoupements d’informations, d’écoutes téléphoniques et de filatures, les enquêteurs ont enfin pu localiser des bruissements dans l’entourage du braqueur, dans son fief de Creil, où le fugitif s’était réfugié depuis le début de son évasion, et ainsi le « talonner ».

Outre l’Oise, ils interceptent aussi des liens avec le Benelux. Sans jamais obtenir de « traces directes » de Redoine Faïd ou de « conversations claires », les policiers réussissent, en « remontant des téléphones » dans son environnement, à obtenir des signaux significatifs, faisant apparaître des « ordres donnés », quoique « brefs » et « peu fréquents », par des « décideurs », selon une source proche du dossier. Des messages qui donnaient « des instructions » et attestaient d’une « recherche d’argent », a confirmé François Molins.

Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Cachés sous une burqa

Une fois parvenus à pénétrer cette « bulle » de la garde rapprochée du fugitif, les enquêteurs remontent jusqu’à la logeuse. « Une jeune de cité », selon nos informations, qui, outre son rôle d’hébergeuse, « déplaçait », à bord de sa Citroën C2, Redoine Faïd et les hommes du clan dans les rues de Creil pour leurs divers besoins. Lesquels, à tour de rôle et indistinctement, étaient « dissimulés sous une burqa », indique une source. Deux burqas ont d’ailleurs été retrouvées lors de la perquisition, mercredi, ainsi que des perruques. Sans savoir précisément qui de Redoine Faïd, de son frère ou de l’un de ses neveux - également objets d’un mandat d’arrêt - se cachait sous la burqa, les policiers ont acquis la conviction, mardi soir, en voyant deux silhouettes « à l’allure d’hommes » revêtus de ce vêtement et sortant de la Citroën de la jeune femme pour rejoindre son logement, qu’il fallait agir en accélérant les interpellations.

En réaction à ce coup de filet, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, qui avait essuyé de nombreuses critiques lors de l’évasion spectaculaire de Redoine Faïd avant de reconnaître « une série de dysfonctionnements » à la prison de Réau, a prévenu mercredi matin que le fugitif multirécidiviste ferait « l’objet d’une surveillance extrêmement étroite » et qu’il serait placé dans « un établissement hautement sécurisé ».

Redoine Faïd a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour son implication dans la tentative de braquage raté qui avait coûté la vie à la policière municipale de 26 ans Aurélie Fouquet, en mai 2010 à Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne.

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0