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Présidentielles - une nuit du 7 mai 2017 qui fait peur au pouvoir

jeudi 4 mai 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 4 mai 2017).

Présidentielle : une nuit du 7 mai qui fait peur

https://www.letemps.ch/monde/2017/0…

Richard Werly, Paris
Publié mercredi 3 mai 2017 à 19:49, modifié jeudi 4 mai 2017 à 07:36.

Les violences urbaines du 1er mai 2017 font craindre des affrontements de rues à l’issue du second tour

La présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle peut-elle provoquer un embrasement urbain à Paris et dans les grandes villes françaises ? Alors que le débat télévisé de mercredi soir entre la candidate du Front national et Emmanuel Macron a confirmé la fin de l’ostracisme médiatique d’antan envers l’extrême-droite, le risque d’une confrontation violente entre « fachos » et « antifa » inquiète. Depuis les affrontements constatés à l’issue des manifestations parisiennes du 1er mai, le risque de batailles rangées post-électorales durant la nuit du 7 mai 2017 est pris au sérieux par les autorités, dans un pays où les flambées de violence sont récurrentes et où les dégradations des biens publics fréquentes.

La possibilité d’un engrenage difficile à contenir malgré l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015 a été illustrée par les terribles images de lundi dernier. Six policiers ont été blessés ou brûlés ce jour-là, en marge d’une manifestation syndicale, et plusieurs photos impressionnantes de CRS attaqués à coups de cocktails molotov ont été reprises par la presse internationale. Selon le Ministère de l’intérieur, la responsabilité en incombe à « des centaines de casseurs professionnels » appartenant pour l’essentiel aux « black bloc » de la mouvance antifasciste et anarchiste. Elles ont réveillé le souvenir douloureux de l’incendie contre un véhicule de police survenu le 18 mai 2016 prés de la Place de la République, en marge des protestations du mouvement de gauche radicale « Nuit Debout ».

« Pour le moment, ce ne sont que des rumeurs. Il n’y a pas d’alerte plus précise. Cela dit, vu l’état d’urgence et la menace terroriste, je doute que les festivités du soir du second tour soient aussi spontanées et ouvertes qu’en 2007 et 2012 », nuance le général de gendarmerie Bertrand Soubelet, auteur de « Sans autorité, quelle liberté ? » (Ed.Plon). Un nouvel attentat terroriste revendiqué par Daech est survenu le 20 avril 2017 sur les Champs-Elysées, causant la mort d’un policier et celle de l’assaillant, un délinquant musulman récidiviste. Côté violences urbaines, l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris avait été endommagé en juin 2016 lors de défilés de la CGT contre la réforme du Code du travail. En janvier 2017, deux voitures de police ont aussi été prises en embuscade à Viry-Châtillon, sans doute en raison de trafic de stupéfiants. Le niveau de tensions dans les banlieues s’est aussi aggravé après l’interpellation du jeune Théo à Aulnay sous Bois en février. Laquelle a entrainé la suspension de quatre policiers, dont l’un a été mis en examen pour viol.

Y aura-t-il une fête le 7 mai au soir ?

Traditionnellement, l’élection présidentielle française se conclut à Paris par un grand rassemblement. Le 7 mai 2012, François Hollande (qui avait voté à Tulle, en Corrèze) avait rejoint ses sympathisants place de la Bastille, comme son prédécesseur socialiste François Mitterrand l’avait fait en 1981. En mai 2007, Nicolas Sarkozy avait réquisitionné la place de la Concorde, où il était tardivement venu après sa soirée controversée au Fouquet’s. Un tel rassemblement est-il possible dimanche soir ? « Oui, possible. Si l’ordre est donné le samedi, avec juste un jour d’avance, les forces de l’ordre s’exécuteront », répond Bertrand Soubelet. Problème toutefois : les risques. « On ne pourra pas monter en 24 heures une sécurité du type fan-zones durant l’Eurofoot poursuit l’ancien gendarme. Le président élu devra d’emblée assumer cette part d’inconnu. »

Les entourages d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ont été prévenus. « Le risque, en raison de la présence de l’extrême-droite au second tour, est que des éléments provocateurs s’infiltrent. Or comment pourra-t-on fouiller dans la précipitation ? », s’inquiète un officier des CRS. 50 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer la sécurité du scrutin. La possibilité, dans ce contexte, que le vainqueur du 7 mai renonce à une fête populaire n’est pas écartée. Dès le 8 mai au matin, le casse-tête sécuritaire continuera d’ailleurs avec le premier bain de foule du nouveau président, lors du cortège de commémoration du 8 mai, aux côtés de François Hollande, dont le mandat s’achève le 14 à minuit.


La photo d’un policier brûlé en France jette une lueur sombre sur le 2e tour

https://www.letemps.ch/monde/2017/0…

Le Temps avec AFP
Publié mardi 2 mai 2017 à 14:55, modifié mardi 2 mai 2017 à 16:23.

La photo de l’agence AFP montrant un CRS en flammes après un jet de cocktail Molotov à Paris, en marge du défilé syndical, est reprise dans plusieurs médias étrangers, inquiets de la violence de l’entre-deux-tours

L’image se retrouve à la une de plusieurs médias étrangers ce mardi – dans leurs éditions papier le Financial Times, le quotidien espagnol ABC, le New York Times entre autres – au lendemain d’un défilé du 1er Mai tendu à Paris. Elle a été prise par un photographe de l’AFP à Paris, on y voit un policier prisonnier des flammes lors d’affrontements avec des jeunes cagoulés. Au total, six policiers ont été blessés au cours de heurts survenus dans la capitale française. « L’un a été gravement touché à la main, et un autre sérieusement brûlé au visage », a précisé le ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, qui parle de violences « intolérables ».

Loin de faire masse comme en 2002 contre l’extrême droite, quand le leader d’alors du Front national et père de Marine, Jean-Marie Le Pen, s’était déjà retrouvé au second tour de la présidentielle, 142 000 personnes sont descendues lundi dans la rue, selon l’Intérieur, contre 1,3 million le 1er mai 2002.

En mai 2016, une contre-manifestation interdite s’était tenue non loin contre les violences policières. Une dizaine de personnes avaient alors attaqué et incendié une voiture de police alors qu’une gardienne de la paix et un adjoint de sécurité (ADS) se trouvaient à l’intérieur. L’événement avait fait grand bruit.

Il y a trois mois s’est lancé un Collectif des femmes des forces de l’ordre en colère ; il compte aujourd’hui 7000 membres.

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