La guerre de la CIA contre la révolution bolivarienne au Venezuela
Enregistré sur France 3 le 3 mai 2017 après 19h30
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Il faut se souvenir du coup d’État au Chili commandité par la CIA au nom de l’impérialisme américain le 11 septembre 1973. Il faut se souvenir de la guérilla des contras commanditée par la CIA contre la révolution sandiniste de 1978 au Nicaragua. Il faut se souvenir de toutes les révolutions de couleur fomentées par la CIA un peu partout dans le monde. Et alors, on sait très précisément ce qu’il se passe aujourd’hui au Venezuela : la CIA est en train de fomenter un coup d’État parce que l’impérialisme américain veut reconquérir son pré-carré latino-américain… et qu’au Venezuela… il y a beaucoup de pétrole !
Pour étudier dans le détail la façon dont la CIA a fait son coup d’État au Chili en 1973, c’est ici :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1548
Pour commencer, il fallait détruire l’économie du chili afin de préparer le coup d’État. Or elle reposait essentiellement sur l’exportation du cuivre. L’impérialisme américain a donc fait chuter le prix du cuivre de 60%.
Si, depuis deux ou trois ans, le prix du baril de pétrole a tellement baissé, c’est justement pour faire la guerre économique au Venezuela et aussi à la Russie et à l’Iran :
http://mai68.org/spip/spip.php?article11043
Il y a gros à parier aussi que s’il y a une telle inflation au Venezuela, c’est parce que la CIA y diffuse énormément de fausse-monnaie.
Au chili, les camionneurs furent payés par la CIA pour se mettre en grève. Un phénomène identique a évidement lieu actuellement au Venezuela.
Au chili, c’est par un coup d’État militaire que se termina la tentative de révolution par les urnes d’Allende. Mais dans les révolutions de couleur, il y a souvent d’autres techniques, plus discrètes, qui sont utilisées :
http://mai68.org/spip/spip.php?article2532
Le principe des révolutions colorées montées par l’impérialisme américano-sioniste consiste à faire en sorte que les "révoltés" utilisent la violence quand nécessaire de façon à ce que le régime qu’ils veulent détruire soit obligé d’y répondre. Dans leur stratégie, il faut à tout prix qu’il y ait un mort dans le camp des "insurgés" afin de crier à l’assassin, à la dictature, etc..
Et, pour obtenir au moins un mort dans le camp des "insurgés", ils n’auront aucun scrupule, si et seulement si c’est nécessaire, à utiliser des tireurs d’élite masqués et embusqués qui feront feu sur la foule. Tireurs d’élite qu’ils feront ensuite passer pour des agents de l’État qu’ils veulent détruire :
http://mai68.org/spip/spip.php?article3104
Ensuite, cette insurrection commanditée par l’impérialisme dénoncera, à la face du monde et de la population du pays attaqué, que le régime qu’ils veulent abattre est ignoble, qu’il tire sur les "manifestants pacifiques". Ils joueront aussi sur le fait que, quelque soit le pays, rien n’est jamais parfait et qu’il y a toujours des revendications à satisfaire. Ils les reprendront à leur compte afin qu’une partie de la population se sente des points communs avec eux.
Partant de là, ils organiseront d’autres "manifs". Et ils le feront de telle façon qu’il y ait à nouveau des morts. Et plus il y aura de morts et plus la contestation grandira, et plus elle grandira et plus il y aura des morts, etc. selon le principe d’une boule de neige qu’on fait rouler sur le sol enneigé et qui grossit, qui grossit.
Et, si la boule de neige refuse de grossir toute seule, et seulement dans ce cas, ils la feront grossir artificiellement. Toujours grâce aux tireurs embusqués qui tireront cette fois de plus en plus massivement aussi bien sur les manifestants que sur les policiers afin de créer artificiellement la guerre civile, les flics croyant que ce sont les manifestants qui leur tirent dessus, et les manifestants croyant que ce sont les flics qui les abattent comme des chiens :
http://mai68.org/spip/spip.php?article6891
Et, si tout se passe bien, le régime finira par tomber. Surtout que de nombreux agents de la CIA seront présents parmi les "révoltés" pour les motiver, les armer, les entrainer et les diriger.
Et si cela se passe mal, il faudra une intervention militaire extérieure.