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CGT et "gilets jaunes" manifestent main dans la main contre Macron

mardi 5 février 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 5 février 2019).

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5 février 2019

Assawra

Défilé dans les rues de Marseille à l’appel de la CGT, le 5 février 2019 (afp)

Au nom de la "convergence des luttes", plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté mardi partout en France, à l’appel principalement de la CGT mais aussi pour la première fois avec la participation de "gilets jaunes" qui jusqu’à présent avaient regardé les syndicats avec méfiance.

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler en début d’après-midi de l’Hôtel de Ville à la Concorde. "Aujourd’hui c’est un succès qui en appelle d’autres", s’est réjoui le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, voyant dans la fermeture de la Tour Eiffel pour grève le symbole "d’une journée de réussite".

Dans les cortèges, les revendications étaient nombreuses : hausse des salaires, justice fiscale, opposition à la réforme du lycée ou à l’augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers, droit de manifester ou défense du service public.

A Marseille, 5.200 personnes, selon la police, ont manifesté entre le Vieux-Port et la gare Saint-Charles. Si la CGT dominait très largement, plusieurs centaines de "gilets jaunes" étaient présents en milieu de cortège.

"Nos revendications sont identiques. Il faut être tous ensemble", témoigne Brigitte, retraitée qui perçoit une pension de 680 euros. Elle a rejoint les "gilets jaunes" à Fos-sur-Mer. "Il arrive un moment où toutes les luttes se rejoignent. Sans convergence avec les partis et les syndicats, on n’arrivera à rien", estime-t-elle.

A Lyon, parmi les 4.300 manifestants selon la préfecture, environ 500 "gilets jaunes". "Cela fait trois mois qu’on est dehors et il faut aller plus loin alors on fait un pas : les syndicats ont appelé, on est là, maintenant on verra quand on appellera s’ils répondent", constate l’un d’eux, Fabrice.

Derrière une banderole "la jeunesse est dans la rue", les lycéens tenaient à Toulouse la tête du cortège avec des militants CGT. "Je suis là parce que j’ai peur et que je ne veux pas de cet avenir sans avenir qu’on trace pour nous", affirmait Anaïs, une lycéenne.

A Strasbourg, le cortège d’environ 1.500 personnes, était ouvert par plusieurs dizaines de "gilets jaunes" scandant "Gilets jaunes dans la rue et samedi on continue". Ils étaient suivis par des militants CGT derrière une banderole réclamant une "augmentation du pouvoir d’achat, pour la défense du service public, pour l’emploi public".

Parmi les autres cortèges en régions, on recensait selon la police environ 2.500 personnes à Caen, 2.200 au Havre, 2.300 à Clermont-Ferrand, 1.700 à Saint-Étienne, 1.300 à Tours, 500 à Rennes, plusieurs centaines à Sète et Boulogne-sur-Mer…

Dans l’ensemble, les manifestations se sont déroulées dans le calme même si à Bordeaux quelques poubelles ont été incendiées et des boutiques taguées. La circulation a été perturbée par plusieurs manifestations CGT et "gilets jaunes" sur des ronds-points ou sur des routes en Normandie ou dans le Gard, des régions fortement mobilisées depuis le début du mouvement.

Des préavis de grève avaient été déposés dans la fonction publique, à la RATP, à la SNCF ou Radio France. Selon le ministère de l’Éducation nationale, environ 5% des enseignants étaient ainsi en grève mardi.

En tête du cortège parisien, M. Martinez s’est réjoui de voir "beaucoup de +gilets jaunes+. Les revendications communes, on les a, elles sont sociales. A part la couleur des gilets je ne vois pas beaucoup de différences".

En novembre pourtant, il avait refusé tout lien avec le mouvement des "gilets jaunes" à cause de son discours anti-fiscal et craignant des risques de récupération par l’extrême droite. Il a révisé son discours lorsque les revendications des "gilets jaunes" se sont élargies à la hausse du Smic, la "justice fiscale" ou davantage de services publics.

"Au début, il y a eu de la méfiance de part et d’autre. Petit à petit, la convergence se fait", s’est réjouie auprès de l’AFP Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, également de la partie, de même que Solidaires, le NPA, le PCF, la France insoumise et des organisations de jeunesse comme l’Unef, l’UNL ou la Jeunesse ouvrière.

Des syndicats de Force ouvrière sont aussi présents, même si leur confédération n’a pas appelé à rejoindre le mouvement.

Après des hésitations, la CFDT s’est finalement désistée, son numéro un, Laurent Berger, qualifiant les revendications de mardi de "liste à la Prévert". Contrairement à la CGT, lui préfère participer au grand débat proposé par l’exécutif.

Le Premier ministre recevra mercredi les partenaires sociaux pour faire le point sur le grand débat.

Outre les revendications sociales, certains entendaient défendre "la liberté de manifester". Hasard du calendrier, mardi doit être votée la loi "anticasseurs", donnant la possibilité aux préfets de prononcer des interdictions de manifester, un dispositif vivement critiqué par les syndicats.

La CGT prévoit une nouvelle journée nationale à la mi-mars.

3 Messages de forum

  • à ce rythme là, ils vont même réussir à sauver Macron !

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    • Ils ont déjà sauvé Macron en devenant un mouvement démocratique petit bourgeois qui veut retourner roupiller après l’instauration de leur maudit RIC.

      Debord disait que les mouvements sociaux aliénés sont le résultat d’un cauchemar et que les "réveillés" n’expriment au fond que leur désir de dormir.

      Le gilets fluorescents ont mis 8 semaines pour piger que les syndicats ont le monopole des préavis de grève et 2,5 semaines supplémentaires pour tenir compte de cette révélation. Alors, avec leur pudeurs de vierges apolitiques ils ont sauvé Martinez en lui foutant la paix pendant 10,5 semaines !

      NB : les "conseillistes" type Commercy ou Alès n’ont pas réussi à cracher ouvertement sur les partisans du RIC. Et, après avoir méprisé à tors ce mouvement, les benêts de l’extrême gauche ont adopté la posture lamentable du suivisme opportuniste, voire du ralliement la queue entre les jambes.

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      • Pendant ce temps les jeunes manifestent aux cris de

        "À quoi sert-il d’aller à l’école si nous n’avons pas d’avenir ?"

        et de

        "Un degré tu pues du cul ! Deux degrés tu l’as dans l’cul !"

        Et comme tous les partis politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite s’accordent sur l’essentiel : notre mode de vie n’est pas négociable, et ne divergent que sur un point de détail, l’attribution des bénéfices, les mouvements soit-disants apolitiques ne peuvent que continuer à mûrir politiquement, ceci jusqu’au moment où ils arriveront à la conclusion naturelle que face à un système politique capable de défendre un productivisme industriel qui extermine l’ensemble du vivant dont nous faisons partie, il vaut mieux entrer en résistance plutôt qu’en politique. Ce n’est qu’une question de temps.

        Et là nous aurons droit au grand retour de l’action directe, au grand retour de la révolution, mais ce ne sera pas une révolution pour changer la caste au pouvoir ou la couleur du boulier, ce sera une révolution pour mettre fin à la civilisation industrielle avant qu’elle ait fini d’exterminer le vivant. Si elle réussi, nous serons débarrassés du même coup des capitalistes, des marxistes et de leurs grands partis. Si elle échoue où si elle n’a pas lieu, ce sera le grand retour au minéral et nous serons tous morts avec le vivant dont nous faisons partie pour le meilleur et pour le pire.

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