Salut à toi Do,
Je ne suis pas d’accord avec ton point de vue.
Les GJ sont à la croisée des chemins parce que des dirigeants sont issus naturellement de leur mouvement, comme le capital monopoliste sort naturellement de l’entreprise familiale et comme un enfant sort naturellement du ventre de sa mère.
Il se trouve que certains de ces dirigeants sont plutôt réformistes ou fascistes, ou au contraire révolutionnaires. Mais c’est un esprit révolutionnaire spontané, ignorant l’histoire de la lutte des classes, au point de croire que le RIC puisse précéder la prise du pouvoir, voire la permettre.
Ils se posent beaucoup de questions, mais la première concerne leur absence d’organisation, considérée comme une force et une faiblesse à la fois.
C’est une force parce qu’elle les rend indépendant des partis bourgeois et réformistes, et des « corps intermédiaires ».
Les faits montrent cependant que l’absence d’organisation est un handicap qui les condamne à une action temporaire, alors que les contradictions de classe ne seront pas résolues immédiatement.
L’organisation est la seule force de la classe ouvrière et du peuple.
Ce n’est pas l’absence d’organisation qui permet de commettre des actions illégales.
La spontanéité de l’inorganisation n’est pas par nature illégale, d’ailleurs elle aboutit à laisser quelques meneurs aux prises bien organisée avec la répression, laquelle est au contraire bien organisée.
L’organisation peut et doit combiner action légale et illégale, pacifique et violente, en fonction des besoins et des nécessités. C’est son orientation révolutionnaire qui est déterminante.
Ensuite les GJ constituent un front uni antimonopoliste. C’est ce qui les unit.
En même temps ils regroupent des intérêts de classe parfois opposés, comme les salariés des PME et leurs patrons. Mais l’aspect principal c’est l’opposition au grand capital.
Les syndicats n’ont pas pour fonction de diriger un front uni mais d’organiser les salariés. Ils feront partie de ce front uni dans la mesure où ils s’opposent aux monopoles.
De même et bien qu’on n’en parle guère les quartiers « sensibles », qui ont été tenus à l’écart des GJ présentés comme des beaufs racistes.
On voit que l’unité des masses a encore un long chemin à parcourir pour se constituer.
Aucun mouvement de masse ne peut échapper à la nécessité d’un groupe d’avant-garde. Sinon il est dirigé par l’arrière-garde, les petits-bourgeois, les petits-patrons, les xénophobes, les légalistes, les pacifistes, ceux qui veulent laisser une chance au gouvernement, etc.
Et ce groupe d’avant-garde ne peut être qu’un parti de la classe ouvrière, indépendant de toutes les formations bourgeoises, et qui se donne pour but de renverser la bourgeoisie.
Fraternellement
Jean
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