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Le Venezuela plongé dans le noir, Caracas dénonce une « guerre de l’électricité »

samedi 9 mars 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 9 mars 2019).

http://french.almanar.com.lb/1282635

8 mars 2019

Source : Agences

Comme une plaie supplémentaire : une gigantesque panne électrique plongeait jeudi soir Caracas et la majeure partie du Venezuela dans le noir complet, attribuée par le gouvernement de Nicolas Maduro au « sabotage » de la principale centrale du pays.

« Nous avons de nouveau été visés par la guerre de l’électricité. Cette fois, ils ont attaqué la centrale hydroélectrique de Guri », la principale du pays dans le sud, a déclaré le ministre de l’Energie électrique, Motta Dominguez.

Sur Twitter, le président Maduro a accusé les Etats-Unis. « La guerre de l’électricité annoncée et dirigée par l’impérialisme américain contre notre peuple sera mise en échec. Rien ni personne ne pourra vaincre le peuple de Bolivar et de Chavez. Patriotes, unissez-vous ! », a écrit M. Maduro.

Pour sa part, Juan Guaido, l’opposant autoproclamé président par intérim et reconnu par une cinquantaine de pays, a attribué la panne à l’incurie du gouvernement de M. Maduro, qu’il considère comme un « usurpateur ».

« Plus de six heures sans lumière à Caracas, c’est un record. Chaos, inquiétude, indignation. Cette panne témoigne de l’inefficacité de l’usurpateur. La renaissance du circuit électrique et celle du Pays passent par la fin de l’usurpation », a tweeté M. Guaido.

Le courant a été brusquement coupé dans Caracas à 16h50 heure locale (20h50 GMT) et la panne durait toujours vers 03h40 GMT, affectant tous les quartiers de la capitale et les services comme le métro et les feux de circulation, a constaté l’AFP.

Les lignes téléphoniques et internet ont été également brusquement interrompues ainsi que la distribution de l’eau dans les immeubles, assurée par des pompes électriques.

Les coupures de courant sont habituelles au Venezuela, confrontée à une grave crise économique, voire chroniques dans l’ouest. Mais elles sont plus rares à Caracas, surtout de cette ampleur.

Sabotage technique

« Ils ont saboté la centrale (hydroélectrique de) Guri… C’est une guerre de l’électricité menée contre l’Etat. Nous ne le permettrons pas ! Nous sommes en train de travailler pour restaurer le service public », a affirmé sur Twitter la Compagnie nationale d’électricité (publique), Corpoelec.

Guri, dans l’Etat de Bolivar, est l’une des principales centrales électriques d’Amérique latine, avec celle d’Itaipu, entre le Brésil et le Paraguay.

« C’est un sabotage qui était prévu pour durer plusieurs jours, mais le courant sera rétabli dans les heures qui viennent », a affirmé le ministre de la Communication Jorge Rodriguez.

S’exprimant à la radio, près de quatre heures après le début de la panne, M. Rodriguez a dénoncé « une action criminelle ». « Et à ces criminels, nous le disons : ils ne vont pas s’en sortir comme ça ! », a-t-il lancé. Selon lui, il s’agit « d’un sabotage technique effectué directement sur le site de la centrale ».

La crise politique au Venezuela a éclaté quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain « Président en exercice du pays » et a prêté serment au cours d’une manifestation. Donald Trump l’a reconnu comme « Président par intérim ».

Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme « Président en charge ». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.

La Russie, la Chine, la Turquie et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela.

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