Marx était progressiste. à son époque, il était encore possible de croire que les sirènes du progrès pouvaient faire le bonheur du genre humain, mais aujourd’hui nous savons que la société industrielle de consommation, d’exploitation et de destruction de masse est une catastrophe économique et sociale qui engendre aujourd’hui plus d’esclaves que lors de la traite des noirs et qui a déjà exterminé 60 % du vivant et que le rythme de cette solution finale appliquée au vivant par son exploitation à mort s’accélère avec chaque nouvelle technologie industrielle. Alors tes turbines, tes réacteurs Steinfeld et ta voiture de pendulaire, tu peux toutes et tous te les foutre dans le fion car la vérité est qu’en comparaison, Hitler était un amateur avec ses chambres à gaz et que la seule solution est d’arrêter notre mode de vie.
C’est tout le problème des marxistes. Ils sont d’accord avec les capitalistes sur l’essentiel : notre mode de vie n’est pas négociable. En plus, ils ne réalisent même pas que le travail industriel, ce productivisme cher à toutes les couleurs politiques, est hautement hiérarchisé et que cette hiérarchie s’ajoute et renforce les hiérarchies basées sur le pouvoir et la richesse. Alors qu’ils ont besoin de l’argent pour bâtir leur sacro-saint progrès industriel qui réduit l’humain en esclavage et extermine le non humain, et donc des inégalités qui vont avec, ils croient qu’avec un coup de peinture rouge le béton et les guerres seront écolos et sociales. Donc en plus d’être aveugles, ils sont daltoniens. Il faut le faire ! mais cela n’a rien d’étonnant quand l’on voit qu’ils sont capables de combattre le point fort de l’ennemi, son outil économique capitaliste, au lieu de combattre son point faible, son infrastructure ultra-dépendante de quelques moyens de transport et de quelques sources d’énergie. Arrêtez le massacre !
Mai 68 fut une occasion loupée car ce fut la grande récupération du pacifisme, lequel consiste à exiger de l’état qu’il montre l’exemple en matière de non violence et en aucun cas à lui tendre l’autre oeil dans l’espoir d’une fugace augmentation de salaire. Ce fut aussi la grande récupération de l’écologie, laquelle n’a jamais consisté à repeindre notre mode de vie mortifère en rouge-vert mais à le dénoncer pour ce qu’il est, une machine d’exploitation et de destruction de l’humain et du non humain qui est non réformable et qu’il convient de stopper.
Vive la résistance !
Répondre à ce message