VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Les magouilles de Macron pour tenir les syndicats en laisse

Les magouilles de Macron pour tenir les syndicats en laisse

vendredi 26 mai 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 mai 2017).

Note d’Aline : Je ne regarde jamais la télé, j’ai donc l’esprit vierge pour me balader chez l’ennemi. On en apprend de belles dans les sites de droite : à savoir comment les dirigeants des syndicats, CGT comprise, sont en train de se faire entuber par le gouvernement et comment ils se préparent à trahir leurs mandants.


Dans les coulisses des relations entre Macron et les syndicats

https://www.contrepoints.org/2017/0…

25 mai 2017

Par Éric Verhaeghe.

Que peut-on retenir de la rencontre d’Emmanuel Macron et des principaux syndicats patronaux et de salariés ?

Côté scène, les rencontres bilatérales entre Macron et les syndicats se sont bien passées. Côté coulisses, on comprend bien pourquoi : le Président a pris soin de déminer le terrain à la façon « ancienne », en recevant avec une équipe resserrée chaque responsable syndical venu seul. Le format est non seulement inhabituel, mais il est contraire à la tradition syndicale, où l’usage bannit les négociations individuelles. Et pour cause…

Martinez a-t-il tout compris à ce qui lui arrivait ?

Pour Martinez, l’exercice tombait à pic ! Habitué à passer outre les positions de son organisation, le secrétaire général de la CGT a discuté entre quat’zyeux avec l’équipe du président de la République. Plusieurs versions de l’exercice coexistent désormais.

Martinez affirme avoir égrené une liste de revendications (on ne sait pas lesquelles…) qui n’ont pas recueilli l’assentiment du Président. Vraiment ? Si Macron est malin, et il l’est incontestablement, il a bien dû faire son marché dans la liste, histoire d’apaiser son interlocuteur, qui, de fait, l’était en sortant de la rencontre – c’est un signe qui ne trompe pas.

Pour le reste, Martinez a expliqué que Macron était prêt à repousser son calendrier de réformes. Et, dans les minutes qui ont suivi, les conseillers de l’Élysée ont soutenu que Martinez avait mal compris. C’est l’avantage (ou l’inconvénient) des bilatérales sans témoin. Chacun en retient ce qu’il veut. À la CGT, quelqu’un devrait rappeler que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.

Les Ferracci à la manœuvre

Dans l’ombre, toutefois, un noyau dur est à la manœuvre pour passer par-dessus les épaules velues des militants révolutionnaires de la CGT. Ce noyau est constitué de Marc Ferracci, professeur d’économie et témoin de mariage d’Emmanuel Macron, accompagné de… Pierre Ferracci, le père du premier, patron du cabinet Secafi. Secafi est un grand pourvoyeur de conseils et d’arrangements financiers complexes pour la CGT.

Tiens, une passerelle utile et discrète entre le pouvoir et la CGT ! Pourquoi s’en priver ? Surtout quand le secrétaire général de la CGT ne comprend pas tout ce qu’on lui dit en réunion. Une traduction sur écouteur peut aider.

Comment Macron va « retourner » Mailly

Jean-Claude Mailly, le patron de FO et ami historique du Parti Socialiste, a fait la guerre à Manuel Valls et à la loi Travail. Macron a pour sa part compris tout le parti qu’il pouvait en tirer. Après son discours de sacre devant la pyramide du Louvre, il faut reconnaître que l’humaniste Mailly avait tout pour se laisser séduire.

Côté scène, donc, Mailly explique qu’il ne faut pas aller trop vite dans les réformes, et autres considérations qui font plaisir au petit peuple. Côté coulisses, la musique est différente. Pendant que Mailly faisait de l’esbroufe à l’Élysée, Muriel Pénicaud actionnait une corde qu’on aime à FO : elle recrutait Stéphane Lardy, ancien numéro deux de Mailly passé l’an dernier à l’inspection générale des affaires sociales, comme conseiller à la formation et à l’apprentissage.

Voilà le genre de petit cadeau qui ne se refuse pas. La CFDT ne peut en dire autant…

Avec un homme lige dans la place, les relations avec FO devraient forcément se détendre.

La CFDT restera-t-elle chouchou de la classe ?

Paradoxalement, c’est la CFDT qui a le plus à perdre dans cet exercice de papoti-papota. Sous Hollande, le pouvoir exécutif entretenait des relations quasi-incestueuses avec elle. Une tradition voulait que la concertation avec les syndicats soit limitée à Laurent Berger.

Le chouchou de la classe risque de perdre son exclusivité. D’ailleurs, il est sorti de l’entretien en étant paradoxalement l’un des plus réticents sur la méthode.

Le MEDEF ventre à terre

Cette perte de priorité n’inquiète pas le MEDEF. En interne, certains se sont targués, durant l’entre-deux-tours, que le MEDEF se soit transformé en back-office de Macron.

Pierre Gattaz est donc un soutien sans réserve du président de la République et tout disposé à jouer les hussards de la grande œuvre jupitérienne en gestation. Au passage, il a obtenu, semble-t-il, un moratoire sur la mise en œuvre du compte pénibilité.

Le patronat aime les branches

Les amateurs du genre auront noté que les deux autres organisations patronales (la baroque U2P et la CPME) ont plaidé en faveur des accords de branche. La formule continue à surprendre dans la mesure où la branche, contrairement aux idées reçues, ne favorise pas les petites entreprises mais les pénalise.

Parfois, on aime son mal.

1 Message

  • MACRON n’a rien inventé, ça fait très longtemps que les hauts "responsables" des SAINTS-DICATS sont intégrés à l’appareil d’état via certains PRIVILEGES.
    Si tu te maintiens pendant 10 ans à la tête d’une fédération ou d’une union départementale, ça te donne le droit à une retraite significative et à des fonctions de "conseil économique et social", tu seras alors coopté comme "administrateur" par toutes sortes d’institutions qui auraient besoin de ton "expertise" (miam ! miam ! bonjour les jetons de présence parfois hyper bien rémunérés)…
    Pour éviter cette forme subtile de corruption légale (et même légitime), SUD et la CNT restent "petits" et évitent autant que possible de créer une bureaucratie de permanents…

    Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0