Je pense que ce qui déchaîne les passions est que la chasse est une activité liée à la violence et que le problème de la violence est traité d’une façon totalement dévoyée dans notre société. La droite applaudit quand la gauche, au lieu d’exiger que l’état montre l’exemple et désarme armées, polices et services secrets, considère que la seule forme légitime d’action, dans une société hyper violente où l’état n’a de cesse de montrer le pire exemple possible, est la non-violence.
Quand à la chasse, c’est historiquement une activité où la violence humaine est mise au service de la communauté car à moins de manger des charognes, il fallait bien chasser pour pouvoir manger de la viande. Cette viande était partagée par l’ensemble de la communauté et les parties restantes étaient toute utilisées pour faire différents objets d’usage courant comme des vêtements, des pointes de flèches ou des bijoux. Aujourd’hui la chasse est devenu une industrie, le chasseur, à part quelques très rares exceptions qui fabriquent encore eux-mêmes leurs armes et leurs pièges, sont entièrement dépendants de technologies industrielles autoritaires (autoritaires car ils ne les maîtrisent pas et qu’ainsi elles contribuent, comme toute technologie industrielle, à asservir la planète et tous ses habitants ainsi qu’à détruire le vivant à toute vitesse). C’est donc devenu une activité industrielle comme tant d’autres et ce n’est pas cela qui libérera qui que ce soit, bien au contraire.
Le seul coté positif que je peux voir à la chasse est que le chasseur est armé, et donc mieux à même de se défendre contre l’état que les citoyens non armés. Mais même là, je trouve le combat pour la liberté de posséder des armes secondaire, le principal étant d’exiger que les états montrent l’exemple en matière de non violence et de les désarmer. De plus je ne pense pas que l’attaquer frontalement soit la solution car les états à ce petit jeu de la violence dispose d’armes inaccessibles aux citoyens. Avoir un fusil peut faire joli dans une discussion mais face à un tank, ça ne sert à rien. Tout comme ce n’est pas de jouer contre la banque en s’acharnant à vouloir combattre le capitalisme. Pour comprendre ça, il faudrait déjà que la gauche abandonne son productivisme hiérarchisé car servant à construire des technologies autoritaires que seuls ceux d’en-haut, les actionnaires dans leur tour d’ivoire, maîtrisent. Elle pourrait alors cesser de collaborer et entrer en résistance.
Vive la résistance !
Vive le vivant ! notre seul allié objectif !