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Les valeurs morales de l’anarchisme du point de vue de l’anthropologie par Charles MacDonald, 1er juillet 2019

dimanche 7 juillet 2019, par jbl1960 (Date de rédaction antérieure : 7 juillet 2019).

L’Entraide un facteur d’évolution ;

Pour avoir lu, intégré et conscientisé tous les auteurs contenus dans les lectures complémentaires proposées par Résistance71 et pour en avoir réalisé toutes les versions PDF, y compris celle de leur Manifeste Politique ► Manifeste pour la Société des sociétés, je ne puis être que d’accord avec leur ressenti à la lecture de l’analyse de Charles MacDonald notamment après avoir mis au format PDF le texte de Friedrich Nietzsche, 1897 ; Le Chemin de l’émancipation passe par le lâcher-prise du contre-naturel, morale incluse, avec Friedrich Nietzsche, 1897.

Sauvergarde : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/le-c…

Précisément parce que toutes ces lectures combinées, et je rajoute pour ma part Marylène Patou-Mathis, mais également le Pr. Jean-Paul Demoule, et son excellent La France amnésique au passé règlementé ou comment retrouver l’Histoire de France, version PDF N° 7 que j’ai revue et corrigée il y a peu :

Sauvegarde de Demoule : on-a-retrouvc3a9-lhistoire-de-france-de-jpdemoule-compilation-r71-revu-et-corrige-en-avril-2019-par-jbl1960.pdf

Ainsi que 2 textes essentiels de Pierre Clastres ;

  1. Échange & Pourvoir ► Philosophie de la chefferie indienne, Pierre Clastres, 1962
  1. Pierre Clastres, 1974 – Anthropologie Politique : De l’ethnocide

Sauvegardes de Clastres :

http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/echa…

http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/anth…

Mettent en lumière ce que l’État, les institutions, le pouvoir oppresseur se sont efforcés, depuis des millénaires, à nous cacher, sinon à nous en abstraire tant, précisément, les valeurs morales de l’anarchisme d’un point de vue anthropologique lorsqu’on les étudient, émergent, jaillissent tout naturellement à un moment donné de notre réflexion, constituant sans nul doute ce déclic, cet éveil ou cette prise de conscience politique individuels d’abord, collectifs ensuite, qu’en nourrissant avec des lectures idoines, connexes, comme celles-ci, s’affute, s’aiguise pour devenir aussi tranchante qu’une lame, afin d’être en capacité de trancher la tête de l’Hydre/Bête/Système seule action indispensable pour rompre avec ce cycle mortifère conduit par une mini-élite totalement consanguine et dégénérée dont la finalité se confirme être bien pire que l’inévitable Nouvel Ordre Mondial promis, par Sarkozy, par exemple, soit une DICTATURE TECHNOTRONIQUE qui se met en place comme vous pourrez le lire dans ce DOSSIER COMPLET en version PDF que j’ai réalisé précisément pour dénoncer et refuser ce GATTACA planétaire, cette énorme SMART-CITY INTERCONNECTÉE, ce GOULAG/GHETTO d’écrasement de l’Humanité pendant que les parasites du haut s’enfermeront dans des « ZONES VERTES TRANSHUMANISTES » aux fontaines de jouvences promises…

Cette lecture pour se lever, pour DIRE NON, ensemble, collectivement, au délire des transhumanistes et S’Y TENIR, et en toute fin, je rajoute d’autres conseils de lecture.

Les valeurs morales de l’anarchie du point de vue de l’anthropologie

Charles MacDonald – 1er juillet 2019 – Source ► https://www.monde-libertaire.fr/?ar…

Publié, en analyse, par Résistance 71 ce 5 juillet 2019 dans ► Anthropologie politique et les valeurs de l’anarchie en tant que partie intégrante de la nature humaine

L’anarchisme, avant d’être une théorie politique, est une philosophie sociale très ancienne. Elle repose sur l’idée que les êtres humains ne sont pas faits pour être opprimés et dominés par d’autres et que leur existence collective repose sur une disposition à l’entraide généreuse. Dans les conditions actuelles de la vie collective mondiale aucune de ces deux conditions n’est satisfaite. La quasi totalité des habitants de notre planète vivent dans des conditions d’asservissement patents ou déguisés et poursuivent leur intérêt personnel au détriment d’autres personnes. Comment expliquer que des mouvements spontanés de masse apparaissent avec fréquence et régularité dans les sociétés modernes inégalitaires, pour exiger une complète égalité et une répartition juste des ressources, dans un esprit de partage communautaire et fraternel, et cela en dehors des cadres imposés par l’État ? La France a connu ces dernières années ce phénomène : Gilets Jaunes, ZAD de Notre-Dame des Landes, Indignés, Nuits Debout. En dehors de France, des mouvements de ce type sont fréquents : Occupy Wall Street, Black Blocs, Zapatistes mexicains, Rojava…. Tous ces phénomènes, dont la liste comprend une immense variété de révoltes populaires, de mouvements de contestation et d’expériences communautaires dans l’histoire des deux derniers siècles et bien avant, paraissent hétérogènes et différents mais se rejoignent tous dans le besoin d’une démocratie directe établie hors ou contre les pouvoirs de L’État.

Les théoriciens de l’anarchisme, comme Proudhon, Bakounine, Kropotkine, Makhno, et plus près de nous, Chomsky, pensent que l’anarchisme est inhérent à la « nature humaine ». Emma Goldman écrivait : « Je suis convaincue que l’anarchisme est trop vital et trop proche de la nature humaine pour mourir jamais ». (A Life Worth Living, 1934- ma traduction). Des philosophes et les sciences sociales depuis un demi-siècle ignorent ou refusent la notion de « nature humaine » qu’ils jugent fausse ou non pertinente pour leur propos. Or l’anthropologie sociale (autrefois appelée ethnologie) dans ses développements plus récents, alliée à d’autres disciplines (l’évolutionnisme darwinien appuyé par la génétique mendélienne, la primatologie, l’éthologie, la paléoanthropologie informée par la génétique des populations, la psychologie cognitive, les neurosciences) vient confirmer certaines des convictions des penseurs de l’anarchisme et notamment que l’anarchisme et l’esprit libertaire sont ancrés dans la nature humaine.

Une brève mise en garde tout d’abord sur la question controversée de la « nature humaine ». Cette notion ne relève pas –ou ne relève plus– de la philosophie mais de la science. Celle-ci tente de distinguer ce qui est génétique, épigénétique et/ou culturel, ce qui est inné et/ou ce qui est acquis, ce qui ressort de la phylogenèse et/ou de l’ontogenèse, ce qui appartient à l’hérédité et/ou ce qui résulte de l’invention consciente, dans le cadre de ce qu’on appelle la co-évolution. Nous sommes loin de tout savoir à ce sujet.

Homo sapiens est un mammifère qui a une histoire biologique dont les représentants actuels sont le résultat. Cette histoire est enfouie dans un passé de plusieurs centaines de milliers ou même de millions d’années. Nous ne connaissons réellement qu’une infime partie de cette histoire (moins de dix mille ans). Les nouvelles connaissances acquises dans les disciplines que je viens de citer permettent cependant de commencer à construire des hypothèses assez solides sur ce qu’était Homo sapiens avant qu’il ne devienne à une époque extrêmement récente un être urbain, hiérarchisé et soumis aux lois du marché.

Pour reconstruire une partie de cette préhistoire sociale, l’archéologie préhistorique ne possède aucune preuve ou indice directs des formes d’organisation collective jusqu’au néolithique. Les peintures de Lascaux ou de la grotte Chauvet ne disent rien des sociétés ou des groupes qui les ont faites : étaient-ils organisés en clans qui se combattaient ? étaient-ils patriarcaux ou matriarcaux ? se livraient-ils à la promiscuité sexuelle ou pratiquaient-ils le mariage monogame ? avaient-ils des chefs aux pouvoirs étendus ou vivaient-ils dans l’égalitarisme le plus strict ? quelques rares indices, assez tardifs, comme des tombes et des restes funéraires accompagnés d’ornements, signalent un début de différenciation sociale. L’évolution de l’outillage lithique permet d’inférer une évolution parallèle de l’appareil cognitif. On a encore d’autres indices mais rien de précis quant à la forme exacte des organisations qui ont jalonné la préhistoire humaine ancienne.

On sait cependant, grâce à la génétique, plusieurs choses importantes : qu’Homo sapiens ne forme qu’une seule espèce dont l’âge peut remonter jusqu’à 300 000 ans, qu’il a côtoyé, qu’il s’est mélangé à, et qu’il a peut-être éliminé d’autres espèces ou sous-espèces humaines (Neandertal, Denisovan, Homme de Florès), qu’il est passé d’Afrique en Eurasie il y a environ 70 000 ans et que 30 ou 40 000 ans plus tard il s’était répandu sur tous les continents. On sait aussi qu’il était chasseur, cueilleur et charognard et qu’il devait se déplacer fréquemment et sur de longues distances. Ce mode de vie est plus ou moins celui des chasseurs-cueilleurs actuels, certains d’entre eux du moins, et l’on tient là une deuxième source d’information putative. L’ethnologie des chasseurs-cueilleurs modernes (ceux observés au 19e siècle et jusqu’à maintenant) livre des données qui peuvent être extrapolées avec prudence : On peut ainsi en inférer que durant le paléolithique l’homme se déplaçait en petites bandes nomades de type familial, tendait à être égalitaire et dans l’ensemble pacifique, qu’il exploitait de vastes territoires, qu’il était un chasseur intrépide et bien organisé, avec des armes de jet. On sait qu’il possédait le feu de cuisine, campait ou résidait dans des endroits protégés comme les grottes, ou dans des abris temporaires. Il fabriquait des outils, possédait le langage phonique doublement articulé et des capacités de représentation proches ou identiques aux nôtres dans leur dimension esthétique et symbolique. Tout cela ne donne au final qu’une image très floue de son organisation sociale ou plutôt de ses organisations sociales – car il est vraisemblable qu’il a expérimenté de nombreuses formes de vie collectives qui ont disparu sans laisser aucune trace – et ne permet surtout pas de comprendre comment nos organisations sociales modernes sont apparues.

On s’est contenté de l’hypothèse de la « révolution néolithique » qui constitue en fait une révolution technologique (« invention » de l’agriculture, de l’élevage, de la métallurgie, de la poterie) accompagnée ou suivie de la naissance de concentrations urbaines et de croissance démographique, ainsi que d’institutions royales et religieuses. Cette séquence qui va de la bande aux royaumes et aux empires, en passant par les tribus et les chefferies, séquence que l’on retrouve indépendamment sur l’ancien et le nouveau monde, reflète bien l’évolution humaine dans sa phase ultime mais n’explique en rien pourquoi et comment cette forme d’organisation extrêmement hiérarchisée, reposant sur une sphère marchande, sur des idéologies de la soumission (abrahamiques par exemple [note] : Christianisme, Islam et Judaïsme.), sur la guerre et la compétition, est apparue et a fini par dominer toutes les autres.

Deux hypothèses sont logiquement possibles. Cette forme moderne de société hiérarchisée et inégalitaire était contenue dès le départ, en germe, dans les organisations primitives. Ou alors il y a eu, en raison de circonstances spéciales, une mutation de la forme égalitaire en une forme inégalitaire qui, en raison de son efficacité adaptative, a pris le dessus et éliminé toutes les autres formes d’organisation. D’une façon comme d’une autre il reste que 95% ou plus de l’existence terrestre d’Homo sapiens s’est déroulé sous le régime de petites bandes multi-mâles multi-femelles de douze à cinquante individus, de type familial et égalitaire, bandes labiles, en processus constant de fission-fusion, en contact les unes avec les autres, changeant de forme et de composition rapidement, sans pouvoir central, sans organisation politique. Ce qu’enseigne l’observation des chasseurs-cueilleurs (chasseurs à pied, nomades, sans surplus, à stockage limité) est qu’un certain nombre de règles, définissant une éthique minimale, sont systématiquement observées dont en particulier la règle de partage et de mutualisme, de solidarité interne de la bande, de soins aux enfants dispensées par l’ensemble du groupe, de consensus, voire d’unanimité dans les décisions, d’absence de toute forme de pouvoir politique (les « chefs » persuadent mais ne commandent pas). En un mot, si ces conditions prévalaient, l’homme a vécu dans un état de pure anarchie durant presque toute son existence. Il a ainsi acquis et fixé des comportements d’entraide et d’égalitarisme qui définissent sa nature sociale. Les quelques milliers d’années durant lesquelles il a plié sous le joug des contraintes hiérarchiques et a été enfermé dans la cage appelée « civilisation » l’a peut-être transformé mais n’a pas pu éliminer ce fonds de réflexes, d’aspirations, de valeurs qui lui ont permis de survivre en tant qu’espèce vivante.

Mais comment peut-on être sûr de cela ? À l’ethnologie comparée vient maintenant s’adjoindre une nouvelle source de connaissances dispensées par la biologie et deux de ses branches, l’éthologie et la primatologie. Tout d’abord la biologie renseigne sur certaines contraintes propres à différentes espèces. Il y en a au moins trois qui concernent directement l’espèce humaine. La première est la grégarité, la deuxième la coopération, la troisième la néoténie et la « K-stratégie ». On sait que les humains sont grégaires – vivent en groupes, collectifs, troupes, bandes, tribus ou autre – et non pas solitaires. C’est une donnée prioritaire. Ensuite ils coopèrent efficacement. La coopération existe d’ailleurs à tous les étages du vivant mais l’espèce humaine coopère de façon particulière. Enfin les humains font peu d’enfants (en général un à la fois) et le développement infantile est très long, l’enfant humain n’arrivant à maturité que vers quinze ans et son cerveau à vingt ans ou plus. Enfin, au contraire des insectes sociaux, l’humain est très autonome, sa marge de choix – eu égard principalement à la coopération – est très étendue. Sur cette base les groupes humains se sont formés en tenant compte de ces contraintes : il fallait coopérer avec des sujets très autonomes dans le but de protéger, alimenter et élever une progéniture extrêmement fragile et dépendante sur une longue période de temps. Dans la mesure où le sujet est autonome et où il doit coopérer s’il veut se reproduire, la coopération doit être voulue et ne peut l’être que sur la base d’une répartition équitable des tâches et des produits, du mutualisme (en d’autres termes de l’action altruiste d’intérêt personnel). Le souci de protéger sa famille est peut-être encore le souci le plus fréquemment attesté chez l’adulte. Le groupe familial fondé sur l’entraide et la coopération a été ainsi le creuset de l’évolution sociale. Nous sommes donc restés très coopératifs, très altruistes (mais de façon éclairée et pragmatique), et très profondément pénétrés de la valeur des relations personnelles. L’État moderne en faisant de nous des sujets abstraits a nié notre existence humaine primitive. Mais celle-ci demeure persistante et s’exprime de mille manières au cours de l’histoire ancienne et moderne. Les manifestations diverses de l’esprit libertaire naissent de notre conscience commune et universelle, comme le foyer au centre de la terre qui jaillit par autant de volcans disséminés à la surface du monde.

On peut ainsi parler d’une grande mouvance libertaire et/ou anarchiste, sans tout confondre sous ce terme, car il est clair qu’un autre courant est apparu durant l’histoire, celui de l’autoritarisme, du culte de la force, du pouvoir absolu, de L’État, celui des croyances à des entités fictives toutes-puissantes (la Nation, la Race, la Religion) et donc de la guerre. Ces deux courants s’entrechoquent toujours au sein des sociétés modernes sans qu’on puisse savoir lequel va l’emporter ou si une synthèse est vraiment possible. Après l’échec des expériences communistes, devant la dégradation morale et physique infligée par l’ordre étatiste et capitaliste, il ne reste plus qu’à nous retourner vers les origines anarchiques de notre vie collective pour en tirer les enseignements et les convictions dont nous avons besoin pour inventer une autre forme de vie.

Charles Macdonald

(1) NDLR (pour celles et ceux qui ont raté ou séché les cours d’éducation religieuse) : Christianisme, Islam et Judaïsme.

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Vous pouvez consulter cette page de mon blog ► Anthropologie Politique ; Origine et Critique de l’État

Cette page contient elle tous les PDFs politiques, géopolitiques et d’anthropologie politique en lecture, téléchargement, impression totalement gratuits ► https://jbl1960blog.wordpress.com/l…

Et pour ma part, et à ce stade de ma réflexion, il m’est impossible de ne pas associer l’entière bibliographie de Zénon que vous trouverez en format PDF exclusivité de mon blog.

Notamment son tout premier roman « Fin de Règne » qu’il a publié en auto-édition et dont vous pourrez lire les 10 premières pages ► https://www.thebookedition.com/fr/f… et dans mon billet de présentation un extrait inédit avec le plein accord de l’auteur.

Si j’en fais ici, à nouveau, la promotion totalement gratuite je le précise, qui ne me rapporte absolument rien donc, sinon la connaissance que m’aura apportée cette lecture qui synthétise tous les écrits de ce jeune auteur comme sa pensée profonde. Cette vision, cette prescience même de tout ce qui nous arrive aujourd’hui se dévidant au fur et à mesure de cette lecture et j’ai ressenti la même chose à des degrés divers aussi bien en lisant Zénon, Clastres, Nietzsche, R71, Dean Henderson et tant d’autres ; C’est pourquoi nous partageons gratuitement ces ressentis au travers de ce format PDF téléchargeable et donc diffusable à merci.

Car j’estime, autant que faire ce peut, que tout ce qui participe du développement de l’Humanité et de l’Éveil de nos consciences DOIT être accessible à tous et gratuitement !

JBL1960

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