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Une enseignante gréviste répond à Jean-Michel Blanquer

mardi 9 juillet 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 9 juillet 2019).

https://www.politis.fr/articles/201…

5 juillet 2019

Une professeure gréviste

Vendredi 5 juillet, jour des résultats du baccalauréat, une professeure des Yvelines explique le choix de retenir les copies pour s’opposer à la réforme « pour l’école de la confiance » et celle du baccalauréat.

Alors que les résultats seront proclamés aujourd’hui, je souhaiterais m’exprimer pour expliquer à vos lecteurs les raisons de mon engagement dans une action qui peut sembler difficilement compréhensible à beaucoup. Faisant partie des enseignants grévistes traités d’irresponsables, je souhaiterais répondre à monsieur Blanquer qui a refusé de recevoir les membres des collectifs d’enseignants opposés à la réforme.

Pourquoi avons-nous décidé de conserver encore les copies alors que le ministre Blanquer multiplie les mensonges et les illégalités ? Les raisons de la rétention des notes sont connues : une école de la confiance qui propage la défiance en empêchant les enseignants de s’exprimer librement. Une réforme du bac qui n’est pas faite pour permettre à chacun de s’épanouir, car les élèves devront par exemple supprimer une de leurs trois options en terminale par rapport à la première, sauf dans certains établissements privés qui ont déjà annoncé qu’ils permettraient à leurs élèves de poursuivre les trois matières choisies pour mieux être préparés à leurs études supérieures.

Dans ces conditions, il n’est pas difficile d’imaginer que bon nombre de parents qui en ont les moyens enverront leurs enfants dans les établissements qui offrent cette possibilité. Des économies de budget sont faites en dépit du bon sens : moins d’enseignants mais plus de tablettes, ce qui est mauvais pour le commerce extérieur, le climat, la santé des enfants et a un apport pédagogique peu évaluable. Le service national universel va faire dépenser un argent fou alors que les classes seront surchargées par choix de faire des classes de 35/36 enfants au lycée, mais aussi en maternelle si rien ne change dans certaines écoles.

Et alors que la priorité devrait aller à l’encadrement humain de tous les élèves, le gouvernement fait le choix d’acheter encore des balles d’armes interdites en Europe pour la police, sans doute pour des classes qui se tiennent bien sages, comme à Mantes-la-Jolie en décembre dernier.

Ce n’est pas notre conception de l’Éducation nationale dans une République. Si les syndicats lycéens ont soutenu une décision lourde à prendre, si les parents ont soutenus aussi cette rétention des notes qui va jusqu’à demander la démission du ministre, j’ai peur que l’on se retrouve dans la même situation que pour la privatisation de la SNCF, d’EDF, de la Poste, de la santé et même des prisons.

En serrant les budgets par idéologie néolibérale, et en le détournant vers d’autres fins : plus d’ISF, un CICE qui permet à de grands groupes pharmaceutiques de gagner plus d’argent tout en renvoyant des chercheurs, des aides à l’intelligence numérique qui détruisent plus d’emplois qu’elles n’en créent, ceux qui nous gouvernent étranglent les services publics pour pouvoir dire EN MÊME TEMPS qu’ils ne fonctionnent pas. Mais tout le monde a bien vu que depuis la privatisation de l’énergie les prix de l’électricité ont augmenté.

Pourquoi avoir rendu l’école obligatoire à trois ans, alors que cela va occasionner de grosses dépenses des mairies pour les écoles privées sans augmenter le nombre d’élèves scolarisés ? L’Éducation nationale doit rester au service des enfants et des parents, non pas au service de l’idéologie de la révolution néolibérale (titre du livre du candidat Macron). Si le statut des fonctionnaires est traité de privilège par la droite classique et par les néolibéraux, c’est pour mieux « diviser pour régner ».

Alors que le service public est au service de la nation, le mouvement « en marche » fait croire qu’il la ruine alors que l’on voit bien que depuis deux ans, les ordonnances sur le travail et toutes les décisions prises ne vont que dans le sens d’un enrichissement des plus riches au détriment de tous.

Nous ne devrions pas rendre les copies avant les feux d’artifice du 13 juillet si nous étions des citoyens responsables, mais nous ne sommes que des profs, et nous connaissons le stress de nos élèves. Les chiffres auxquels j’ai eu accès par les courriels échangés après les assemblées générales qui se sont tenues un peu partout en France donnaient 27% de notes non rentrées sur le logiciel à l’heure butoir mardi dernier.

Pourtant, bon nombre de collègues ont fini par céder sous la pression et le chantage exercé par le ministre d’une retenue de 15 jours de salaire. Nous nous battons pour nos élèves et nos enfants : ce que nos grands-parents avaient obtenu après la guerre 39-45 grâce au Conseil national de la Résistance disparaît peu à peu, comme si les prétendues Trente Glorieuses et l’économie qui gouverne le monde depuis quelques années étaient plus prédatrices que cette deuxième guerre mondiale.

Alors que beaucoup de Français sont dans des situations économiques précaires, cumulent de petits boulots sans s’en sortir, il est de notre devoir d’enseignants de préserver l’égalité d’instruction, de veiller à entretenir la justice et la fraternité entre des élèves qui viennent de tous les milieux. Le fait que le président et notre ministre aient fait leurs études dans des établissements privés expliquent peut-être le peu de cas qu’ils se font du service public. Il s’agit bien d’une attaque dangereuse pour la cohésion nationale et l’égalité des élèves.

10 Messages de forum

  • Une enseignante gréviste répond à Jean-Michel Blanquer 10 juillet 2019 03:09, par A_suivre

    « j’ai peur que l’on se retrouve dans la même situation que pour la privatisation de la SNCF, d’EDF, de la Poste, de la santé …  »

    Cette enseignante gréviste est bien courageuse.
    Mais le plus triste, c’est que :

    1- cette enseignante gréviste continue à faire confiance et à sûrement dû voter pour les partis européistes ou "alter-européistes" sinon elle parlerait des GOPÉ (Grandes Orientations de Politiques Économiques).

    2 - cette enseignante gréviste continue à faire confiance aux syndicats qui font partie d’un consortium appelé CES : Confédération Européenne des Syndicats qui toucherait 70% de son budget par la commission européenne.
    https://blogs.mediapart.fr/leo-le-c…

    Tous les partis européistes et les syndicats refusent de prendre position contre les GOPÉ fixées par la Commission européenne chaque année à la France, et qui exigent que l’on réforme les échelons administratifs français, que l’on fusionne les communes, que l’on diminue les subventions et que l’état poursuive une politique d’austérité renforcée. Bref, des coupes sombres dans la santé, l’assurance chômage, les retraites, casse du droit du travail, stagnation du SMIC, privatisations tous azimuts des services publics, etc…
    http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

    Cette enseignante gréviste me semble avoir le syndrome de Stockholm «  phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie. »

    L’UE & l’€ cassent la France Madame l’enseignante gréviste. https://www.youtube.com/watch?v=_JK…

    La démission du ministre ne changera rien. M. Blanquer, M. Macron ne sont que les larbins au service des hauts fonctionnaires européens issus des 20.000 lobbyistes qui travaillent à Bruxelles et à la BCE de Francfort. Ces hauts fonctionnaires européens sont vos véritables bourreaux.

    Ce qui me semble difficilement compréhensible dans votre action, c’est que vous n’avez manifestement pas lu les GOPÉ qui sont à l’origine de vos difficultés.

    A_Suivre

    PS : Dommage que les GOPÉ ne soit pas un sujet de bac,… j’aurai peut être eu mon bac. = ! :-D

    JPEG - 73.4 ko

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    • Cliquer ici pour avoir l’image en plus grand :

      http://mai68.org/spip2/IMG/jpg/L_in…

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    • Cher A_suivre / notre ennemi principal ce n’est pas l’UE mais le gouvernement et la bourgeoisie français. Toujours ramener une fixette anti UE dans tous les débats n’est pas forcément pertinent. Par ailleurs 5 ou 6 semaines de grève générale + manifestations monstrueuses + multiples subversions non violentes et on enterre le gouvernement franchouillard et les GOPE dans le même cercueil.

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      • Une enseignante gréviste répond à Jean-Michel Blanquer 12 juillet 2019 01:44, par A_suivre

        C’est marrant, cher Camarade, j’ai fait exactement le même rêve : « 5 ou 6 semaines de grève générale + manifestations monstrueuses + multiples subversions…  »
        S’il fallait faire une interprétation psychanalytique de ma pensée, en réalité, j’ai 3 fixettes : anti-UE, anti-€, anti-OTAN qui sont dans la logique pour une démondialisation sans isolationnisme, sans fondamentalisme, sans nationalisme et sans communautarisme.

        « notre ennemi principal ce n’est pas l’UE mais le gouvernement et la bourgeoisie française  »
        Non, à mon avis, c’est le contraire notre ennemi principal c’est bien le traité de l’UE (TUE + TFUE - il faut être con pour inventer des noms pareils !).

        Depuis la guerre de 14-18, il y a un siècle, la « bourgeoisie » s’est réorganisée, adaptée et elle s’est protégée :

        Exemple des patrons de l’acier en France et Allemagne face à l’Europe (1930-1960) :
        https://halshs.archives-ouvertes.fr…

        Exemple de l’UE qui autorise BASF à racheter Bayer/Monsanto !!! etc…

        Exemple dans la fable d’une Europe construite pour la paix qui viole les faits historiques par Annie Lacroix-Riz :
        http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

        Exemple dans l’analyse prémonitoire du fascisme par Pierre Besnard (1932) « Avant de devenir une véritable doctrine de gouvernement, le fascisme, […], a dû, nécessairement, se donner des bases économiques solides. Il est même permis de dire que, sans ces assises, le fascisme n’aurait jamais pu vivre… » Source & suite : http://www.fondation-besnard.org/sp…

        Comme Mussolini, Macron n’est que « l’exécuteur des desseins du grand État-Major capitaliste mondial ». Le traité de l’UE est "FASCISTE", il ne défend que les intérêts des banques et des multinationales, les gouvernements français sont des leurres depuis PomPompidou, ils nous sont imposés par la finance (Rothschild & co…)

        Le job de Macron n’est que de terroriser et/ou lobotomiser les 99 % du peuple :

        Belgique, France, Grèce, Italie, Espagne,… mêmes contestations mêmes répressions et mêmes morts de faim de froid ou de manque de soins,… les Pauvres n’ont ni le droit à l’éducation, ni à la parole, ni à la dignité, ni à la VIE !!!

        Le traité de l’UE avec sa « mondialisation maîtrisée et solidaire » ne peut accoucher en Europe que d’un chaos écologique & humain.

        http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

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        • A_suivre, ce que tu dis n’est pas faux mais ce sont des truismes. Depuis Christophe Colomb l’économie est devenue mondiale comme le montre la très rapide propagation du tabac jusqu’en Mongolie où l’empereur Jahangir, opiomane, a essayé d’éradiquer le tabagisme par la peine de mort.

          Avant Collomb, l’économie était déjà mondiale à 40% (routes des épices, route de la soie, etc…).

          Napoléon 3 a favorisé la construction du canal de Suez car les saint-simoniens l’ont convaincu que le développement de la France passait par celui du port de Marseille.

          Aujourd’hui une simple usine de confiture ne travaille que 2 jours pour le marché français et 3 jours pour le marché mondial sauf peut être Faugier - Privas qui produit la vraie crème de marron de l’Ardèche. Mais les autres confituriers ont largement imité cette recette pour la diffuser tous azimuts …

          Les nations ne sont plus que des unités de comptabilité et de maintien de l’ordre, de crétinisation des peuples par le nationalisme - patriotisme qui sont des idéologies réactionnaires.

          Le socialisme et le communisme, nécessairement précédés par l’instauration du pouvoir de la classe ouvrière organisée, ne pourront pas se réaliser dans une seule nation et le mouvement ouvrier sait çà depuis son origine (AIT, 1re internationale). Les révolutions prendront des formes nationales car le maintien de l’ordre est principalement organisé par les gouvernements nationaux.

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          • Une enseignante gréviste répond à Jean-Michel Blanquer 13 juillet 2019 04:17, par A_suivre

            Bonjour Camarade,
            J’aimerais bien que mes 3 « fixettes » soient des « truismes » pour le Peuple.
            Au moins, à la dernière élection, 50% des électeurs n’auraient pas été votés pour les partis européistes ou "alter-européistes" bref pour leurs véritables bourreaux.

            Les premières personnes à avoir imaginé, écrit et lu les théories du socialisme et du communisme etc… appartiennent à la bourgeoisie que tu exècres à juste titre.
            Et je pense volontiers que le fascisme dont parle Pierre Besnard en 1932 et le nazisme ainsi que l’UE ont aussi été créé par la bourgeoisie pour contrer ces belles idées révolutionnaires.
            La bourgeoisie a toujours un train d’avance sur les milieux populaires souvent illettrés d’ou la sainte colère de notre courageuse enseignante gréviste.

            « le maintien de l’ordre est principalement organisé par les gouvernements nationaux »
            Je pense, que tu as un train de retard, et il serait bien de s’en rendre compte, car nous sommes maintenant dans l’UE qui a été créée par cette fameuse bourgeoisie.
            C’est justement le reproche que je fais à cette enseignante gréviste qui n’a pas l’aire de connaître le rôle essentiel des GOPÉ de la commission européenne dans les privatisations des services publics.
            Par conséquent, aujourd’hui, le maintien de l’ordre est ordonné et chapeauté par l’UE et je suis d’accord avec toi « les nations ne sont plus que des unités de comptabilité et de maintien de l’ordre, de crétinisation des peuples… »
            Une vidéo intéressante d’ Artémisia Collège explique bien ce fonctionnement de l’UE « Schnöggersburg : Toute une ville fantôme pour s’entraîner à la guerre civile ».
            https://www.youtube.com/watch?v=prI…

            Autre preuve bien inquiétante, cette photo prise au début des premières manifs GJ en 2018. Bizarrement en 2019 - comme il y avait l’élection européenne - j’ai vu les mêmes véhicules dans les rues mais sans le logo de l’UE !! Marrant non ?
            A_ suivre..

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            • La force européenne de maintien de l’ordre c’est les boches et les franchouillards qui l’ont créée pour éventuellement intervenir dans les pays moins riches et moins équipés. La pire police de maintien de l’ordre d’Europe c’est la police franchouillarde, très baveuse et bénéficiaire d’une impunité quasi absolue.

              Sinon, en 1936, au plus fort de la grève générale, on comptait 1,5 millions de grévistes. En 1968 on a compté 11 millions de grévistes. La prochaine fois ces chiffres seront pulvérisés car la crise générale du capitalisme et la paupérisation absolue soulèveront des centaines de millions de prolétaires qui recréeront leurs outils de classe = partis communistes révolutionnaires et libertaires, syndicalisme type "charte d’Amiens", Soviets (conseils), internationale…etc.

              Et les prophète du retour au bon vieux temps du général de Gaulle et des nations bourgeoises seront ridicules !

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          • Une enseignante gréviste répond à Jean-Michel Blanquer 13 juillet 2019 09:59, par Dominique

            Il y a longtemps que je ne crois plus en la révolution. L’erreur de jeunesse des marxistes fut de croire qu’avec la révolution industrielle, l’industrie allait prendre le dessus sur la finance. L’histoire a montré que c’est l’inverse qui s’est passé, dès le tout début de la révolution industrielle, les entreprises ont été financée par les bourses et aujourd’hui même les médias et les politiques sont financiarisés. De plus, c’est malheureusement des gens comme W. Reich qui ont raison quand ils disent qu’avec la révolution industrielle, les prolétaires ont adoptés la morale et les attentes des bourgeois, comme dans la pub, ils en veulent toujours plus. J’ai pu le constater même à Cuba où si la majorité des gens n’idéalisent pas plus le marxisme que le capitalisme, ils redemandent du consumérisme.

            De plus les prolétaires sont capables de fabriquer bombes, missiles et portes-avions et de partir en chantant le chant des partisans faire des guerres dont ils ne veulent pas. Donc même s’ils savent que Che Guevara a dit que la seule chose dont les riches ont peur est que ce ne sont pas eux qui appuient sur la gâchette, les prolétaires ne sont pas des révolutionnaires mais des collabos. Les patrons ne s’y trompent d’ailleurs pas quand ils les appellent les collaborateurs de l’entreprise.

            Une autre erreur de la majorité des marxistes, liée à la précédente, est de croire qu’il est possible de jouer sur le terrain du capital et de gagner. En effet, les marxistes sont productivistes, ce qui implique que pour construire le productivisme industriel, ils ont besoin du capital et donc de jouer sur le terrain du capital. Or nous savons toutes et tous que la grande force du capital est sa faculté à récupérer à son profit toute contestation qui ne mettrait que l’ongle du petit doigt dans ses rouages. Nous voyons le résultat en Amérique latine où, avant Bolsonaro, des gouvernements marxistes ont envoyé l’armée dans les forêts contre les peuples premiers pour que des mines "écosocialistes" puissent anéantir la forêt et le mode de vie de ses habitants - mais ça la gauche n’en parle pas. Ce qui ne l’a pas empêchée de ridiculiser Chavez quand il avait appelé de ses voeux une nouvelle internationale, appliquant ainsi le vieux dicton diviser pour régner. Parce que ceux d’en haut (il n’y a rien de plus vertical qu’un parti communiste) ne sont pas meilleurs que ceux d’en haut. On a aussi vu les goulags en URSS, véritables camps de travaux forcés, ou Trotsky, l’homme de paille de Lénine, qui était tellement populaire qu’il avait besoin d’un train blindé pour se sentir en sécurité. Pour mémoire, les capitalistes occidentaux ont mis 300 ans pour se débarrasser des peuples qui ne voulaient pas de leur mode de vie, les marxistes en URSS ont mis 60 ans pour cela.

            Enfin aujourd’hui nous savons tous que le problème principal est que le mode de vie industriel a déjà niqué au moins 60% du vivant de la Planète et que le reste de cette solution finale appliquée au vivant accélère avec chaque nouvelle technologie industrielle, même avec celles qui sont présentées comme de soit-disantes solutions comme planter des forêts d’arbres OGM, les éoliennes et j’en passe. La catastrophe industriel et son outil économique, le capitalisme sous toutes ses formes, sont tellement imbriqués qu’ils ne sont pas plus réformable l’un que l’autre. Or que voyons nous pour lutter contre cela : des écolos adeptes de greenwashing et qui donc ne sont intéressé qu’à sauver le mode de vie qui est le problème, ceci jusque dans leurs derniers avatars comme XR, un mouvement comme les gilets jaunes qui n’a que des revendications consensuelles, qui donc n’obtiendra rien et qui de plus est incapable de s’allier avec ses jeunes du mouvement pour le climat. Le tout chapeauté par un dogme qui fait de la non-violence la seule forme d’action politique acceptable contre un système ultra-violent qui ne recule lui devant aucune ignominie.

            Tout cela pour dire que le seul choix que nous avons est résistance ou collaboration. Une autre façon de le considérer est de constater que l’ennemi est le mode de vie industriel, cette double catastrophe sociale et environnementale qui fait de cette civilisation la pire de l’histoire, que ce mode de vie est non réformable et que par conséquent, toutes celles et ceux qui nous disent ou se comportent comme si ce mode de vie n’est pas négociable et ainsi le défendent, ne sont que des collabos.

            Vive la résistance !
            Vive le vivant !

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            • Les vrais marxistes n’ont jamais cru que l’industrie allait prendre le dessus contre la finance, le "Capital" dit d’ailleurs le contraire ! Par contre, il est exact que le capitalisme entrave l’essor nécessaire et désirable des forces productives … Tu m’amuses avec ton concept de "gauche productiviste" car maintenant l’ensemble de la gauche petite bourgeoise (Hamon, Mélenchon, Besancenot…) est devenue écolo et gueularde contre le productivisme, l’extractivisme et les méchancetés (bagnoles, tabac, voyages…). Ton mouvement "profonde verte écologie" n’est que la tendance la plus extrême de cette mode qui est déjà dépassée en France par le mouvement des Gilets Fluorescents qui est pourtant faiblard et très peu anticapitaliste.

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