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Le « productivisme », une condition de la révolution prolétarienne

jeudi 18 juillet 2019, par Robert Bibeau (Date de rédaction antérieure : 18 juillet 2019).

http://www.les7duquebec.com/7-au-fr…

L’ennemi de classe

L’ennemi de la classe prolétarienne n’est pas la bourgeoisie capitaliste. L’ennemi, c’est le capital en tant que moteur du mode de production capitaliste, dont la bourgeoisie est le valet docile et impuissant. L’ennemi de la bourgeoisie ce n’est pas le prolétariat. L’ennemi de la bourgeoisie c’est le capital en tant que moteur du mode de production capitaliste dont le prolétariat est l’instrument docile de valorisation.

Ces deux classes se complètent dans leurs tâches au service du capital. Pour l’une la tâche consiste à administrer et à investir ce capital ; pour l’autre, la tâche consiste à valoriser le capital par le travail salarié. L’ensemble de ce processus de production a pour vocation d’assurer la reproduction de l’espèce humaine sur le biotope terrestre.

L’ensemble de ce processus – que Marx appelait : « le mode de production capitaliste » est aujourd’hui appelé « productivisme » par la petite-bourgeoisie verte écologiste. Les limites métaphysiques de la pensée bourgeoise portent les bobos à prendre l’incidence pour le moteur du processus reproductif.

Cet article est disponible en cinq langues sur le webmagazine http://www.les7duquebec.com

Qu’est-ce que le « Productivisme » ?

Voici comment la petite-bourgeoisie écologiste aigrie présente le prolétariat et le productivisme industriel : « De plus, avec la révolution industrielle et son confort, le prolétaire a adopté la morale bourgeoise et ses attentes : comme dans la pub, ce véritable évangile des temps modernes, le prolétaire en veut toujours plus. Le prolétaire n’est donc pas un révolutionnaire, mais un bon collaborateur de la société industrielle. C’est d’ailleurs ainsi que les patrons les appellent : des collaborateurs. » « Et de quoi les prolétaires sont-ils les collabos ? Du « productivisme » industriel et de sa hiérarchie, c’est-à-dire de la hiérarchie du travail industriel, hiérarchie qui renforce les hiérarchies basées sur la richesse et le pouvoir. Les prolétaires sont donc tout sauf des révolutionnaires, car en pratique ils ne sont ni plus ni moins que les soldats d’élite du mode de vie industriel. Enfin, même en supposant que le prolétaire, poussé par la crise et la déprécation de ses conditions de vie, se mette à devenir révolutionnaire au lieu de partir en chantant, faire une guerre dont il ne veut pas, les divisions de la gauche ne pourront que faire échouer cette révolution ».

Quand Marx et Engels parlent du prolétariat, ils en parlent de la manière suivante : le prolétariat est révolutionnaire ou il n’est rien. Quand Marx et Engels vont se rendre compte que le prolétariat n’est pas à la hauteur de leur espérance, ils vont imaginer l’idée du prolétariat anglais embourgeoisé, devenu une aristocratie ouvrière.

Pourtant Marx n’était pas « productiviste », puisqu’il a écrit : « La machine possède le merveilleux pouvoir d’abréger le travail et de le rendre plus productif : nous la voyons qui affame et surmène les travailleurs. Par l’effet de quelque étrange maléfice du destin, les nouvelles sources de richesse se transforment en sources de détresse. Les victoires de la technique semblent être obtenues au prix de la déchéance totale. À mesure que l’humanité se rend maître de la nature, l’homme semble devenir esclave de ses semblables (…) Pour doter de vie et d’intelligence les forces matérielles et ravaler la vie humaine à une force matérielle. Ce contraste de l’industrie et de la science modernes d’une part, de la misère et de la dissolution modernes d’autre part, cet antagonisme entre les forces productives et les rapports sociaux de notre époque, c’est un fait d’une évidence écrasante que personne n’oserait nier. » (1)

L’aristocratie ouvrière productiviste ?

La duperie du concept farfelu d’« aristocratie ouvrière » fera du tort à la classe prolétaire qui ne peut pourtant se transformer en « aristocratie ». Marx, par cet anathème, s’éloignait du matérialisme dialectique et se laissait aller au découragement petit-bourgeois. En 1860, Marx aurait dû savoir que la classe ouvrière ne pouvait mener la révolution prolétarienne à son terme au moment même où le capitalisme était en pleine expansion triomphante. Marx était un grand économiste, mais un piètre tacticien. Un mode de production ne peut être renversé tant qu’il n’a pas atteint la plénitude de son développement matériel. Lénine et les bolchéviques en feront la preuve.

De nos jours, en termes de développement du mode de production, des forces productives et des rapports sociaux de production, le capitalisme a atteint son zénith, et il ne peut que se buter à ses propres limites… à ses contradictions internes et insolubles, à son « productivisme » nihiliste.

L’intellectuel petit-bourgeois que nous avons cité donne libre cours à son mépris de la classe ouvrière qu’il affuble des tares de sa classe petite-bourgeoise. Non, le prolétariat n’envie pas le capitaliste ni les personnages riches et célèbres. Oui, en effet, le prolétaire par son travail sur la chaine de production est aliéné et il assure par son labeur quotidien la valorisation du capital et donc la pérennité de son esclavage salarié. C’est qu’il y est poussé par la pulsion inconsciente de se perpétuer en tant qu’esclave salarié – la tâche que lui a confié le capital. Son émancipation sera le résultat de la révolution et non son prérequis.

Le productivisme est un mythe – un concept métaphysique – une absurdité. Ce qui existe réellement, c’est la course à la productivité, c’est-à-dire cette loi impérative de l’économie politique capitaliste qui exige que le travailleur produise le maximum de marchandises dans le minimum de temps et d’effort afin que le cout de reproduction de sa force de travail nécessaire soit réduit et que le temps de surtravail – de plus-value – soit maximisé. L’application impérative de cette loi économique capitaliste a pour conséquence la maximalisation de la production que les révolutionnaires universitaires appellent le « productivisme » c’est-à-dire, dans leur esprit, la production pour la production sans nécessité de profitabilité, ce qui est un non-sens.

La mission des écologistes

De fait, le productivisme est la conséquence inévitable de l’application des lois immuables du mode de production, sur lesquels ni le prolétariat ni la bourgeoisie n’ont la moindre emprise. La course à la productivité effrénée conduit à ses limites : la surproduction – productiviste.

En période de surproduction des marchandises, comme nous le vivons actuellement, les capitalistes exigent que l’on mette fin au « productivisme », à la production incontrôlée de biens et de services invendus, qui mine leurs profits et ils sont prêts à lancer une guerre nucléaire mondiale pour détruire les surplus de marchandises invendues et pour mettre fin au « productivisme » (mais pas à la productivité) ce qui explique que les médias des riches propagent ces idées saugrenues via la petite-bourgeoisie écologiste.

La classe prolétarienne deviendra révolutionnaire dès qu’elle se butera au mur du « productivisme » et de la nécessité d’être éliminée en tant que classe sociale comme condition de survie du système de production capitaliste. Alors, ce sera la Révolution ou la mort.

Note

1. Extrait d’une allocution prononcée par Karl Marx, le 14 avril 1856, à, l’occasion du quatrième anniversaire de l’organe chartiste People’s Paper, qui en reproduisit le texte.

55 Messages de forum

  • Robert, tu me cites dans cet article. Je te réponds et tu censure mon commentaire. Donc en bon français, tu ne m’amuses plus ! Va donc te faire foutre avec tes divagations et ta dictature ! Mon abonnement à ton blog est résilié.

    Quand à me traiter de petit bourgeois, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Laves-toi les dents et regardes-toi dans un miroir !

    Le plus navrant est que tu ne dis pas autre chose que moi quand tu cites Marx quand il disait que soit le prolétaire est révolutionnaire, soit il n’est rien ! Le plus navrant est que tu n’es même pas capable de comprendre qu’être révolutionnaire dans une société qui, quelle soit gérée par la droite ou par la gauche, est productiviste, consiste justement à tout faire pour mettre fin à sa condition de soldat d’élite du productivisme, à sa condition de parfait collabo d’un mode de vie qui nous dépasse, à sa condition de prolétaire.

    Le comble est que tu prétend être contre la guerre alors que le complexe militaro-industriel productiviste que tu défends si bien en défendant le productivisme utilise à lui seul plus de 50% des ressources naturelles extraites mondialement de la planète. Ce seul fait, à l’heure où le monde entier parle de vouloir sauver la planète, devrait te suffire pour vouloir abolir le productivisme et sa société de consommation, d’exploitation et de destruction de masse.

    Notre notion de civilisation est suprématiste. Sa clé de voûte est une notion suprématiste du progrès, très bien décrite en page 2 de la bible quand leur dieu donne à l’homme son ordre de mission : "Tu domineras la terre et toutes ses créatures." Aujourd’hui, ce mode de vie suprématiste a été globalisé lors des colonisations puis industrialisé pour aboutir à la situation actuelle où plus de 60% du vivant basé sur l’ADN a été exterminé par ce mode de vie et où le rythme de cette solution finale accélère avec chaque nouvelle technique industrielle. Mais même ce double fait têtu, tu n’es pas capable de l’intégrer dans tes analyses, ce qui m’amène dans le meilleur des cas à douter sérieusement de tes facultés mentales.

    Ses deux corollaires, indispensables pour construire ce progrès suprématiste globalisé et industriel, sont l’argent et sa hiérarchie ainsi que le productivisme et sa hiérarchie. Cette hiérarchie du travail industriel consiste une bonne raison de ne pas en vouloir, mais même ça Bedeau est incapable de le comprendre.

    Les militants des premiers jours de Mai 68 et leurs slogans "Non à la guerre" et "Non à la société de consommation" étaient un million de fois plus révolutionnaires que la gauche productivisme et ses lamentations sur plus de justice sociale. Je ne parle même pas des braillards opportunistes adeptes de greenwashing de la petite bourgeoisie, ils n’en valent pas la peine. Malheureusement, ce sont ces gens là qui ont gagné Mai 68 en travestissant ses revendications et qui ont écrit son histoire, ceci avec la complicité active des merdias. Si bien qu’aujourd’hui après des décennies de bourrage de mou politique et médiatique, la majorité des gens ne comprennent plus rien ce qui donne un mouvement comme les gilets jaunes qui se cantonne dans des revendications qui ne font peur à personne. Ah si, ils ont parlé de grève, se sont acoquiner pour l’occasion avec les syndicats productivistes (pléonasme). Le résultat fut une grève d’un jour, n’oubliez pas de visiter nos stands et rentrer bien chez vous ! Macron et sa clique doivent bien rigoler ! Bref, les gilets jaunes n’obtiendront rien à part plus de coups et de flashballs.

    La réalité est que gauche et droite ne sont que les deux faces de la même médaille et qu’être révolutionnaire consiste à vouloir se débarrasser de la médaille. Ceci dans un contexte où l’outil économique de notre mode de vie industriel, le capitalisme sous toutes ses formes, est imbattable sur son terrain. Toute contestation qui ne met que l’ongle du petit doigt dans ses rouages est sure de se faire travestir et récupérer. Par exemple, qu’on obtenu le véganes : ils ont obtenu le développement d’une nouvelle filière d’exploitation industrielle globalisée, celle de la malbouffe végane industrielle. Et cela le plus souvent ne leur pose aucun problème intellectuel. En ceci ils sont bien semblable à Bibeau avec le fait que les prolos construisent bombes, missiles et portes-avions et partent en chantant faire des guerres dont ils ne veulent pas.

    Il ne suffit pas de clamer que l’on est révolutionnaire pour l’être. Il faut encore s’en donner les moyens et dans un mode de vie qui n’a aucune alternative à proposer, le seul choix qui nous reste est résistance ou collaboration. à noter que la résistance contre les nazis a permis de réunir des gens de toutes tendances politiques et religieuses. Aujourd’hui avec 60% du vivant déjà exterminé et un mode de vie incapable de proposer autre chose que d’accélérer cette solution finale avec ses incessantes nouvelles technologies industrielles globalisées, la situation est encore pire, ceci d’autant plus que notre seul allié est le vivant.

    Vive la résistance !
    Vive le vivant !

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    • Salut Dominique,

      Je suppose que tu avais fait une réponse sur son site (à Robert) ?

      Je suis très étonné qu’il t’ai censuré cette réponse.

      Peut-être as-tu fait une erreur de manipulation sur son site pour faire ta réponse ?

      Ou peut-être n’a-t-il pas encore pris le temps de la valider ?

      Amitié,
      do
      http://mai68.org

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    • @ Dominique

      Je n’ai pas de temps à perdre avec les insultes personnelles et NON en aucun cas nous n’avons censuré DE commentaires sur notre webmagazine. Merci pour ton commentaire que je viens de découvrir ici même et auquel nous répondons :

      TU ÉCRIS CECI : "Le comble est que tu prétend être contre la guerre alors que le complexe militaro-industriel productiviste que tu défends si bien en défendant le productivisme utilise à lui seul plus de 50% des ressources naturelles extraites mondialement de la planète. Ce seul fait, à l’heure où le monde entier parle de vouloir sauver la planète, devrait te suffire pour vouloir abolir le productivisme et sa société de consommation, d’exploitation et de destruction de masse."

      TU N’as rien compris à mon article. La question n’est pas d’être POUR OU CONTRE LE PRODUCTIVISME. C’est comme d’être pour ou contre la pluie - le soleil - les ouragans… La question que je pose dans mon article est de savoir POURQUOI LA PETITE-BOURGEOISIE PROPOSE-T-ELLE AU PROLÉTARIAT DE MENER UN COMBAT FUTILE CONTRE UN MOULIN À VENT ??
      Pour qui roule le petit-bourgeois altermondialiste-écologiste-verdiste ?

      1) Ce que le petit-bourgeois appelle le "productivisme" est en réalité "le mode de production capitaliste dans son développement naturel - inéluctable-incontournable-invariable. Lutter contre le productivisme c’est proposer de lutter contre les émanations nauséabondes surgissant du tas de fumiers… Moi je dis C’EST LE TAS DE FUMIERS CAPITALISTES QU’IL FAUT FAIRE DISPARAITRE ET ALORS IL N’Y AURA PLUS D’ÉMANATIONS NAUSÉABONDES.

      2) Ici le raisonnement est complexe : suis-moi bien. ON ne peut absolument pas éradiquer le productivisme - qui est l’aboutissement inévitable du capitalisme. Pour détruire le productivisme on doit d’abord détruire le capitalisme = sa logique de fonctionnement et d’exploitation des ressources y compris des ressources humaines aliénées. DONC je dis : J’observe le développement du PRODUCTIVISME ET JE CONSTATE qu’il mène inéluctablement ce mode de production à sa perte ET CELA PEU IMPORTE L’IMPORTANCE, LA TAILLE, DE L’INDUSTRIE MILITAIRE ET D’ARMEMENT. Les autres secteurs industriels ne sont pas mieux en ce sens que tous les secteurs industriels contribuent à aliéner notre classe sociale.

      3) Tu voudrais que l’on RÉFORME que l’on répare les plus graves dommages du capitalisme = NOUS nous voulons détruire complètement le mode de production capitaliste y compris l’industrie de l’armement et l’industrie capitaliste verte pseudo-écologique

      4) Pour parvenir à nos fins nous comprenons bien que le capitalisme doit se rendre jusqu’à la limite de son cycle auto-destructeur = hyperproductiviste = ou l’éclatement de ses contradictions antagonistes l’attend immanquablement

      5) CONCLUSION : comment préparer les conditions pour que le jour de cette implosion systémique internationale notre classe prolétarienne sache se saisir de l’opportunité offerte pour détruire le capitalisme y compris dans son productivisme outrancier.

      Robert Bibeau

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      • Le commentaire que j’ai posté ici n’est pas le même que celui que j’avais posté sur ton blog. J’étais moins énervé et je n’ai pas gardé de copie.

        Pour répondre à ta réponse, le jour de l’effondrement de notre mode de vie, nous nous retrouverons dans le meilleur des cas dans une situation à la Mad Max. Cela est confirmé par le fait qu’un des économistes de l’initiative Delphy mentionne dans une vidéo que lors d’une conférence qu’il a donné à 3 patrons des plus gros Edge Found de la planète, ceux-ci n’était pas intéressé par ce qu’il avait à leur dire, ils le savaient déjà, mais avaient des questions très précises du genre "Le jour de l’effondrement, devrais-je être à Miami, en Suisse ou aux Séchelles ?". L’un d’eux lui a même demandé comment il ferait pour garder le contrôle de sa milice le jour où il ressortira de son bunker.

        Il y a plusieurs scénarios possible pour la fin de notre mode de vie.
        D’abord la guerre nucléaire. Avec la politique guerrière de l’OTAN, alliance militaire belliqueuse qui refuse de voir son autoritarisme contesté, tout est possible et même le pire. Il suffit d’une folle genre Clinton et c’est parti.

        Ensuite l’épuisement des matières premières indispensables au fonctionnement de la civilisation industrielle. Cela voudra dire que nous aurons été incapable de l’arrêter et vu que nous sommes aujourd’hui dans une situation où l’ensemble du vivant est en train de crever sous nos yeux à une vitesse qui accélère avec chaque nouvelle technologie industrielle, ce scénario n’est pas meilleur que le premier pour ce qui est de la possibilité que notre mode de vie laisse des survivants.

        Le troisième scénario est de l’arrêter ce putain de mode de vie qui asservit tout et nique tout à commencer par le vivant. C’est la seule solution qui permet de construire, ici et maintenant, des alternatives locales et durables car basées sur le local. Le hic est que l’histoire ne revient pas en arrière est que la majorité des gens considèrent qu’il vaut mieux sauver le mode de vie industriel qui nique la planète et nous asservit que le vivant, ce qui laisse bien peu de chance de pouvoir développer un mouvement de résistance suffisamment fort pour pouvoir arrêter la solution finale qu’est le mode de vie industriel.

        Quand aux limites du capitalisme, ce sont celles de la société industrielle dont il est l’outil économique. Comme cette société ne respecte aucune des limites fixées par le vivant, les limites de ce mode de vie sont la disparition totale du vivant dont nous faisons parties pour le meilleur comme pour le pire, ce qui est bien parti pour.

        Je n’ai jamais parlé de réformer le capitalisme mais de le détruire en arrêtant le mode de vie industriel dont il est l’outil économique, mode de vie mortifère qui est comme le capitalisme, non réformable. Tu veux détruire le complexe militaro-industriel ainsi que les industries du green washing. C’est très bien mais il te faut encore réaliser que le meilleur moyen pour cela est de s’en prendre à son point faible, lequel est son infrastructure vitale que sont ses voies de communication physiques et virtuelles ainsi que son alimentation en énergie (pipelines, lignes électriques THT, etc.). Le capitalisme est son point fort dans le sens où il a une capacité inégalée à incorporer et travestir à son profit toute résistance qui ne mettrait qu’un ongle dans ses rouages.

        Quand au productivisme, c’est comme la monnaie, c’est un outil. Le productivisme n’est pas la conséquence du capitalisme, mais la conséquence de l’industrialisation. Sans productivisme, il n’y a pas d’industrialisation. En effet, au début il y a le mythe d’un progrès suprématiste, le mythe d’une progrès basé sur une conception erronée de la nature, une conception qui considère que la nature est une pute est que donc, les limites qu’elle nous fixe n’ont pas à être respectées. "Tu domineras la terre et toutes ses créatures." (bible page 2)

        Le problème de base, cette conception suprématiste du progrès, est à la base de l’idée de civilisation, il est donc bien antérieur à l’apparition du capitalisme lors de la globalisation forcée de cette idéologie lors des colonisations, puis de la financiarisation boursière du capitalisme lors du début de la révolution industrielle.

        Le problème de base est donc comment construire un civilisation suprématiste dont personne ne veut. La réponse est simple, il suffit de faire croire aux masses que le progrès résoudra tous leurs problèmes existentiels et que pour le construire, il faut qu’elle se retroussent les manches. L’argent est utilisé pour financer le tout. Cela est vrai dès l’apparition simultanées des premières villes, des marchands et des guerres organisées. On ne se méfiera donc jamais assez des marchands devenus économistes avec le capitalisme. Ils sont comme des junkies, totalement incapables d’imaginer pouvoir se passer de leur drogue.

        Il y a donc une trinité à la base de toute civilisation :

        • le mythe d’un progrès suprématiste qui ne tient aucun compte des limites fixées par la nature. C’est le mythe de base qui rend tout le reste possible et pour l’édification duquel ce mode de vie aussi suprématiste que sa notion du progrès à besoin
        • de la monnaie et de ses inégalités
        • du productivisme et de sa hiérarchie.

        La monnaie n’est donc pas la seule source d’aliénation, le productivisme en est une autre qui est tout aussi puissante si ce n’est encore plus puissante. Marx nous explique la différence entre un homme et les autres animaux. Un homme peut analyser un problème ici et maintenant, puis, toujours ici et maintenant, se fixer des buts de façon consciente et travailler à leur réalisation. Quel est le but d’un travailleur dans une société industrielle ? Le but lui échappe totalement car le but de son travail est d’enrichir les propriétaires de l’outil de production. Cela était déjà vrai du temps des romains avec la seule différence qu’à l’époque, le travailleur avait pleinement conscience de sa condition d’esclave. Un animal a plus de liberté car il peut aller librement dans son espace naturel - quand celui-ci existe encore. Cet animal est libre de se montrer et de faire des rencontres et libre de se cacher. Alors qu’un civilisé c’est marche quand on te le dis, fermes ta gueule s’il vit en dictature, cause toujours en démocratie, et crève. S’il veut vivre en homme libre, il aura contre lui l’état et ses représentants, le quand dira-t’on ainsi que tous ces prétendus amis qui ne seront contents que le jour où il sera rentré dans le rang. C’est pas marche ou crève, c’est marche et crève. Comme le dit Zoufris Marakis, "Au pays de Cocagne, je n’ai pas besoin de ton champagne." Être libre, c’est assumer la réalité, pas la fuir. Où comme disait Gramski, unir le pessimisme de la réalité avec l’optimisme de la volonté. Mais avec le productivisme, celles et ceux qui acceptent d’aller bosser renoncent à leur liberté. Ils deviennent comme des lions dans les cages d’un zoo, et s’ils ne sombrent pas dans la folie, c’est pour devenir les zombies utiles du système. Comme le disait Coluche : "Sois fainéant mon enfant, sois fainéant, l’avenir t’attends."

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  • En ce qui me concerne je suis hyper - ultra productiviste. Je suis pour la construction de centaines de millions de logements sociaux beaux et suréquipés (piscines …etc.), de dizaines de milliers d’hôpitaux, de 800000 très grandes oasis-sovkhozes dans les 15 millions de km2 de déserts chauds-arides, d’1 milliard de km de buttes de buttes de permaculture et 500000000 km de swales, de 17 millions d’usines EcoloBlue pour modifier la répartition des eaux. Planter 980 milliards d’arbres est désormais indispensable. Etc…etc…etc.

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    • @ Marc

      Je suis en phase avec toi = certainement, sauf que ce n’est pas du productivisme ce que tu décris = c’est l’aménagement que l’être humain veut - souhaite- faire de sa demeure planétaire alors que le capitalisme-productiviste - nous en empêche

      Raison pour laquelle je dis que le productivisme aille jusqu’au bout de sa course folle - qu’on le détruise pour construire à la place un nouveau mode de production de l’Homme - Femme - pour l’Humain = ce qui impliquera nous le comprenons bien l’exploitation des ressources de la planète car rien ne se crée - rien ne disparait - tout se transforme.

      Robert Bibeau

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      • Marx exprime que les révolutions éclatent lorsque l’essor nécessaire et désirable des forces productives est entravé par les rapports de production. Là l’humanité est dans une situation extrêmement ridicule car, avec 35 % du budget militaire mondial on pourrait tous vivre dans un loft de 600 m2 équipé d’une piscine intérieurs de 120 m2 et d’une seconde piscine extérieure de 300 m2 … Cela nous ferait du bien car nos corps sont conçus pour marcher dans l’eau et nager tous les jours. Les décroissantistes et autres anti productivistes, anti extractivistes, partisans de la pauvreté digne, sont en réalité des puritains effrayés par les géniales sciences - techniques et industries humaines actuellement perverties par la cupidité abjecte, les spéculations irrationnelles, l’impérialisme belliciste, les concurrences imbéciles…etc.
        Le rôle de l’humanité qui est un produit aussi naturel que le leptospire ou les vers de terre est de modifier totalement la nature qui n’a rien de respectable et ne mérite absolument pas d’être protégée. Et, en effet, le capitalisme nous aliène sévèrement car il est encore moins respectable que la nature et mérite largement d’être détruit.

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  • Certains camarades sont tellement lobotomisés par le bourrage de crâne écolo, 24h sur 24 sur toutes les TV, qu’ils n’imaginent même pas ce que deviendraient les industries si elles étaient libérées de la concurrence, de l’idolâtrie de la compétitivité et de la religion du taux de profit. Nous pourrions ne travailler que 200 heures par an et produire 20 fois plus et les usines pourraient devenir des lieux de convivialité dont les activités principales ne seraient pas la production de VALEURS d’USAGE mais le sport, la culture, la relaxation, la bonne bouffe et l’amitié. Bien sûr cela suppose 200 fois plus d’usines qu’aujourd’hui, réparties égalitairement sur toute la surface habitable de la terre… On est loin de la morgue chrétienne sécularisée des faux gauchistes écologisés, tartignols, qui chantent les louanges de l’agriculture paysanne et familiale et de la bicyclette !

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  • Tu me cites dans l’article. J’ai publié une première fois mon commentaire. Le résultat fut un retour sur la page de l’article avec aucune indication comme quoi mon commentaire avait été posté. Je clique sur retour, poste une deuxième fois le commentaire et me retrouve sur une page qui me dit que je l’ai déjà posté. Et plusieurs jours plus tard, il n’était toujours pas là.

    Ce que je dis est que le mode de production capitaliste, en résumé le productivisme, n’est qu’un outil, l’outil économique du mode de vie industriel. Il s’est mis en place lors de la globalisation de la civilisation lors des colonisation, période pendant laquelle la civilisation suprématiste a été globalisée de force, puis a été financiarisé avec l’industrialisation et l’apparition simultanée des bourses.

    Ce que je dis est que ce productivisme est inséparable de ce mode de vie industriel et que plutôt que de se battre contre le point fort de l’ennemi, le capitalisme sous toutes ses formes, lequel est son point fort car il est trop fort dans sa capacité à absorber toute contestation, il serait beaucoup plus intelligent de se battre contre son point faible, ses infrastructures vitales que sont ses voies de communication physiques et virtuelles ainsi que son alimentation en énergie, Ainsi nous ferions d’une pierre 2 coups car le capitalisme serait emporté avec.

    Ce que je dis aussi que Marx a écrit tout et son contraire. Par exemple dans La question juive, il conclut qu’il faut se débarrasser de l’argent alors que dans le reste de son oeuvre, aveuglé par un progressisme encore compréhensible à son époque, il a besoin de l’argent pour construire le productivisme et le progrès industriel qui ne cesse de niquer le vivant.

    Je dis que le mode de vie industriel n’est pas plus réformable que son outil économique capitaliste. De plus ce capitalisme n’est qu’un outil. L’obsession des économistes est de tout ramener à l’économie. Mais la Nature et ses peuples se fichent de savoir si la pelle mécanique qui détruit tout sur son passage est mue par un ouvrier capitaliste ou un ouvrier marxiste. Ce ne sont que les 2 faces de la même médaille.

    Quand à toujours ramener l’écologie à l’idéologie de la caste des petits bourgeois de la classe moyenne supérieure, c’est vrai pour le grennwashing des médias et des politiques, mais de la part d’un marxiste c’est juste prouver qu’il n’a rien compris à l’écologie politique. Car l’écologie politique nous apprends que le problème de fond n’est pas l’outil économique du mode de vie industriel mais le mode de vie industriel en lui-même. Sa seule infrastructure suffit pour niquer le vivant et cela est en train de se passer sous nos yeux. Elle nous apprend aussi que la hiérarchie du travail productiviste dans le cadre d’une société industrielle est inséparable, non pas de son outil économique, mais bel et bien du productivisme industriel lui-même (car celui-ci implique une spécialisation poussée et hiérarchique du travail) et qu’ainsi il s’ajoute aux hiérarchies préexistantes basées sur la richesse et le pouvoir et les renforce. L’écologie politique nous apprend aussi la distinction entre technique autoritaire (technique qu’il n’est pas possible de mettre en oeuvre à l’échelle d’une communauté et dont le contrôle échappe donc à la communauté, ex. : les éoliennes industrielles) et technique démocratique (technique dont la mise en oeuvre et le contrôle sont l’affaire de la communauté et peuvent se faire avec des matériaux locaux facilement recyclables, ex. : les moulins à vent de Don Quichotte.

    En résumé, l’écologie politique, c’est-à-dire l’écologie dont les adeptes de green comme de red washing ne nous parle jamais, nous apprends que le problème de fond est notre mode de vie industriel, qu’il n’est pas plus réformable que son outil économique, que le seul de s’en débarrasser est de faire sauter ses infrastructures vitales et qu’ainsi nous serons débarrassés du même coup du capitalisme.

    Je préférerais qu’il y ait une autre solution mais il n’y en a pas. Les marxistes ont essayé. Le résultat ont connait : soit ils se sont divisés et ne représentent rien, soit ils ont été remplacé par des capitalistes et ne sont plus rien. Il y a des exeptions comme à Cuba, ce pays de l’homme nouveau du Che où, j’y suis allé, les gens n’idéalisent pas plus les sirènes du marxisme que celles du capitalisme et où, prenant exemple sur nous, ils idéalisent celles du consumérisme et veulent ainsi pouvoir faire comme nous, consommer plus et donc, in fine, collaborer à niquer la planète.

    Les économistes de gauche sont comme les sionistes de gauche, ils ramènent tout à leur idéologie suprématiste du dieu argent et cherchent donc à nous faire croire qu’il serait possible de l’humaniser. Dans le cas des économistes, ils sont incapables de considérer que Marx a raison dans La question juive quand il conclut qu’il faut se débarrasser de l’argent, et comme ils ramènent tout à leur pognon, ils sont encore plus incapables de considérer et d’admettre que le seul moyen pour se débarrasser du capitalisme et de se débarrasser du mode de vie dont il n’est que l’outil économique, la société industrielle de consommation, d’exploitation et de destruction de masse. L’hydre est notre société industrielle. Le capitalisme sous toutes ses formes, même s’il est présent dans chacun de ses rouages, n’est que son porte-monnaie.

    Ceci est d’autant plus grave que l’alternative d’aujourd’hui n’est plus socialisme ou barbarie, elle est création de nouveaux modes de vie pluriels car basés sur le local - condition indispensable pour revenir à des techniques démocratiques qui respectent les limites fixées par le vivant, ou continuer à accélérer l’extermination du vivant par le mode de vie industriel. Dans ce contexte, les productivistes, qu’ils soient noirs comme les anarchos-syndicalistes, de gauche, de droite, du centre, vert ou non affiliés, font tous parties du camp qui collabore à la solution finale par destruction du vivant basé sur l’ADN.

    Vive la résistance !
    Vive le vivant !

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    • Que pensent :
      … les productivistes, qu’ils soient noirs comme les anarchos-syndicalistes…

      http://www.cntaittoulouse.lautre.ne…

      http://www.cntaittoulouse.lautre.ne…

      Répondre à ce message

      • Ces deux textes tombent dans le fétichisme des moyens, dans le sens qu’ils désignent un outil, l’outil économique de notre mode de vie industriel, comme l’alpha et l’omega, la cause de tous les problèmes et l’ennemi à abattre. Or un outil ne peut pas être l’ennemi, l’ennemi est ce mode de vie industriel, cette civilisation industrielle de consommation, de d’exploitation et de destruction de masse.

        Le capitalisme, c’est outil économique, est le point fort du système dans le sens où il est imbattable sur son terrain ce qui lui permet de récupérer toute contestation qui ne mettrai qu’un ongle dans ses rouages. La lutte des classes, en exigeant la fin du capitalisme, non seulement se bat contre un outil mais en plus elle se bat contre cet outil sur son terrain en l’attaquant frontalement. De plus cela a déjà été fait et n’a donné dans le meilleur des cas que des variantes de capitalisme d’état.

        De plus, le capitalisme et le complexe industriel qui nous sert de mode de vie sont tellement imbriqués qu’ils ne peuvent pas exister l’un sans l’autre. Les boursicoteurs peuvent boursicotter, mais sans l’économie réelle, c’est-à-dire sans le complexe industriel, tout le château de cartes s’effondre. De même l’industrie a besoin du capital pour se faire financer - d’ailleurs aucun gauchiste ne nous a jamais expliqué comment, sans capital, il pourrait bien faire pour financer le productivisme industriel. Abattre l’un revient donc à abattre l’autre, et plutôt que de me battre contre le point fort de ce mode de vie mortifère, je préfère me battre contre son point faible, lequel est ses infrastructures vitales que sont ses voies de communication et d’alimentation en énergie. Arrêter la société industrielle et faire ainsi d’une pierre deux coups car le capitalisme n’y survivra pas.

        Il y a d’autres écologistes que ceux cités par le premier article. Par exemple Charbonneau et Nicolas Casaux en France ou Derick Jensen aux USA. Voir http://partage-le.com

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  • Bonjour à tous,

    Débat intéressant…

    Juste un gros bémol, à propos de "productivisme"…

    En fait, il n’existe tout simplement pas de société humaine, ni même d’humanité tout court, sans productivisme…

    L’industrie de la pierre taillée, productrice d’outils indispensables pour la chasse, commence il y a 3,3 millions d’années, avec l’Australopithèque, qui était un hominidé, mais pas encore un être humain, selon les scientifiques…!

    Depuis, on n’a fait que "perfectionner" le système, sous diverses formes… Ce qui renvoie "dos à dos" MM. Bibeau et Dominique…

    La question réelle est donc bien le choix de la production envisagée, c’est à dire, en vue de quels besoins à satisfaire.

    C’est donc la définition des besoins à satisfaire qui est réellement déterminante, in fine.

    Le capitalisme possède sa propre dynamique interne sur la base des besoins solvables, et donc sur ce seul critère de solvabilité.
    C’est manifestement cela qu’il est impératif de changer.

    Reste donc à définir le niveau de développement "productif", "industriel", que l’on veut atteindre, en tenant évidemment compte de la limite des ressources naturelles de la planète…

    M. Dominique nous parle des moulins à vent de Don Quichotte… Cela nous ramène au début du 17e siècle… Pour ma part, très égoïstement, j’ai régulièrement besoin d’une bonne paire de lunettes dotée de verres prismatiques qui n’apparaissent qu’au 20e siècle… Il va donc falloir négocier sérieusement !!!

    Un point sur lequel on peut donc néanmoins lui donner raison, c’est qu’un recul brutal de civilisation, en termes de niveau de développement industriel, cela règlera effectivement et très efficacement le problème de la surpopulation.

    Et donc, pour l’essentiel, celui des ressources de la planète, si elles ne sont pas déjà épuisées avant !

    Pour mémoire, le "socialisme "localiste"-communaliste" de Mao Zedong à fait très officiellement, en quatre ans, de 1959 à 1962, 16,5 millions de morts… Et évidemment le double, ou même le triple, selon d’"autres sources "…

    Luniterre

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    • @Luniterre / L’épuisement des ressources de la planète est un concept inepte qui sert à effrayer les gogos crédules.

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    • L’industrie de la pierre taillée, productrice d’outils indispensables pour la chasse, commence il y a 3,3 millions d’années, avec l’Australopithèque, qui était un hominidé, mais pas encore un être humain, selon les scientifiques… !

      La production de la pierre taillée pour les époques évoquées, était plus proche de l’artisanat que de l’industrie.
      Même si les scientifiques disent : Industrie lithique
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Indus…
      Le terme « industrie » est entendu ici selon son ancienne acception de « Ensemble des activités, des opérations ayant pour objet la production et l’échange des marchandises ou la production de produits destinés à être utilisés ou consommés sans être vendus au préalable »

      Par « une industrie lithique » on désigne donc l’ensemble des vestiges de l’activité humaine, réalisés en pierre. Ceux-ci sont, souvent, les seuls témoins qui subsistent de cette activité pour la période préhistorique.

      Pierre taillée
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierr…

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      • Définition remarquable !!!

        "Ensemble des activités, des opérations ayant pour objet la production et l’échange des marchandises ou la production de produits destinés à être utilisés ou consommés sans être vendus au préalable"

        >>> C’est pratiquement là la définition marxiste de base de la notion de valeur d’échange…!!! (Marx, Capital, I, 1)

        >>> On peut aussi refuser d’y voir la notion de base du productivisme…

        >>>On peut aussi refuser de voir les choses les plus évidentes…

        >>>Surtout si elles dérangent nos préjugés, fussent-ils "de gauche"…!

        Luniterre

        Répondre à ce message

        • Définition remarquable !!! Tout à fait !!!

          >>> Comme quoi l’Australopithèque était marxiste !!!

          https://www.inrap.fr/periodes
          La période contemporaine s’étend du début du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Du point de vue de l’historien, on la fait souvent débuter en 1789 ou au Congrès de Vienne (1815), qui marque la fin de la période napoléonienne.
          En Europe, ces deux siècles se caractérisent par des phénomènes et des événements d’une ampleur inédite : croissance démographique, industrialisation et productivisme, révolutions politiques, mondialisation des crises, extensions et replis colonialistes, nationalismes, guerres… mais encore, extension de la démocratie, épisodes totalitaires, éducation de masse, déclin du christianisme, de l’agriculture, progrès de la médecine…

          https://www.hominides.com/html/doss…

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Produ…

          Vous pouvez changer cette page wikipédia avec les scientifiques de votre connaissance pour rétablir la "vérité" historique.

          Répondre à ce message

          • Une vérité qui mérite donc d’être une fois de plus rappelée… :

            “Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. Les pensées dominantes ne sont pas autre chose que l’expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d’idées, donc l’expression des rapports qui font d’une classe la classe dominante ; autrement dit, ce sont les idées de sa domination” (Marx - L’idéologie allemande)

            Je n’ai donc pas la prétention de batailler pour rétablir ne serait-ce qu’une évidence contre des institutions telles que l’Inrap ou Wikipédia…

            Il est simplement intéressant de souligner, de temps à autres, les lapsus révélateurs de ces institutions, comme c’est le cas pour cette approche de l’"industrie lithique" !!!

            Libre à ceux qui veulent s’illusionner avec une définition aussi débile que :

            "le productivisme est un système d’organisation de la vie économique dans lequel la production est donnée comme objectif premier"

            … de continuer à le faire !

            Alors que la production ne se fait jamais sans l’objectif de correspondre à un débouché en termes de consommation…

            Le fait que ce débouché puisse être surévalué, et surtout dans le système actuel, est une autre question, qui ne change pas le principe de faire correspondre production et consommation.

            On en en revient donc toujours à la question de la réalité des besoins et de leur définition !

            Luniterre

            Répondre à ce message

            • D’accord, mais alors quels sont les scientifiques dont vous "parlez" préalablement.

              L’industrie de la pierre taillée , productrice d’outils indispensables pour la chasse, commence il y a 3,3 millions d’années, avec l’Australopithèque, qui était un hominidé, mais pas encore un être humain, selon les scientifiques… !

              Répondre à ce message

            • Alors que la production ne se fait jamais sans l’objectif de correspondre à un débouché en termes de consommation…

              Mitigé : sinon la pub en régime capitaliste serait inexistante, des sommes colossales d’argent sont englouties dans la pub pour nous refourguer (en nous forçant la main pour les acheter) toutes sortes de produits de consommation.

              Exemples :
              https://www.persee.fr/doc/comm_0588…

              http://antonin.moulart.org/les-scan…

              Répondre à ce message

              • Effectivement, il s’agit souvent de créer des besoins artificiels et donc excessifs. Néanmoins, il s’agit toujours de besoins solvables, selon les catégories sociales, et le matraquage publicitaire est évalué et investi en fonction d’une rentabilité prévisible, sauf "erreurs de marketing", qui se produisent parfois…

                Les produits et les campagnes de pub sont généralement conçus de manière synchrones… C’est bien l’idée résumée dans le précédent post :

                "Le fait que ce débouché puisse être surévalué, et surtout dans le système actuel, est une autre question, qui ne change pas le principe de faire correspondre production et consommation."

                Et ce qui est le plus important à comprendre pour construire une alternative anticapitaliste unitaire :

                "On en en revient donc toujours à la question de la réalité des besoins et de leur définition !"

                C’est en définissant collectivement les besoins sociaux essentiels que l’on pourra se donner les moyens de les satisfaire, au delà des revendications immédiates, par nos luttes pour construire une alternative véritablement socialiste et prolétarienne.

                Luniterre

                Répondre à ce message

                • "On en en revient donc toujours à la question de la réalité des besoins et de leur définition !"
                  C’est en définissant collectivement les besoins sociaux essentiels que l’on pourra se donner les moyens de les satisfaire…

                  Effectivement, merci pour les réponses.

                  Répondre à ce message

                • Il me parait réducteur de postuler que les humains n’ont que des besoins. A cause de l’épaisseur de notre cortex nous avons aussi des désirs presque toujours difficiles à satisfaire (un désir satisfait n’est plus un désir). Les désirs ne sont pas un zeste d’irrationnel futile, ni un luxe réservé aux privilégiés. Ils font partie de la nature humaine.

                  La pauvreté, la misère, la faim, le froid et la canicule subis sans défense, et la pression policière pour étouffer la vie des dominés sont des mutilations de la nature humaine qui requiert plus que la survie.

                  Tout révolutionnaire qui n’est pas abondanciste, dyonisiaque, aphrodisiaque, gourmet et gourmand, paresseux et jouisseur chaque fois que c’est possible, amoral et anti-moral (contre les néo puritains) porte un cadavre dans la bouche. Les pseudos subversifs qui nous cassent les youks avec la sobriété joyeuse, la frugalité décente et autres morales comportementales (contre la vitesse, le tabac et l’alcool, …) ne sont que des chrétiens primitifs sécularisés.

                  Répondre à ce message

                  • "Jouisseur chaque fois que c’est possible, amoral" , etc… Assez d’accord, jusqu’à un certain point, …néanmoins… Il y en à que l’idée de destruction massive, y compris et même surtout, d’êtres humains, fait particulièrement jouir…

                    Il y a donc bien des limites à définir collectivement pour que la vie humaine en société soit possible…!

                    Et cela commence bel et bien par le contrôle et la planification des forces productives.

                    Luniterre

                    Répondre à ce message

                    • Vu l’ambiance écosocialiste puritaine et liberticide qui n’est pas combattue, ni par les vraies gauches, ni par les syndicalistes de classe, ni par les extrêmes gauches, il me parait urgent d’insulter ce rationalisme morbide au nom de l’abondancisme communiste et anarchiste qui n’ont rien à voir avec ces moralismes contre la vitesse, le tabac, l’alcool, la viande, les voyages, les piscines. Abondance pour tous et pas réduction de la vie aux besoins.

                      Répondre à ce message

                      • Juste un "petit" bémol à votre délire "abondanciste" : il y a encore quelques milliards d’êtres humains sur terre dont les besoins sociaux essentiels ne sont pas satisfaits, que ce soit en matière de logement, de nourriture, de santé, d’accès aux savoirs, de formation, etc…

                        Votre "sympathique" délire sent un peu son occidental gavé par les surprofits de l’impérialisme !

                        La satisfaction des besoins sociaux les plus vitaux reste bien la base économique essentielle sur laquelle construire une alternative durable au capitalisme.

                        Mais, effectivement, il n’y a pas de tabous à cultiver contre le plaisir et l’amélioration possible de la qualité de la vie sur cette base, si les moyens et ressources sont disponibles.

                        Luniterre

                        Répondre à ce message

                        • Certains propos m’ennuient très gravement / 25 % du budget militaire mondial suffiraient à résoudre tous les problème basiques / 25 % de plus pour créer 200 fois plus d’usines, réparties sur tous les continents sans ingénieur méthode et sans obsession de la productivité de chaque travailleur (annulation de la concurrence et du profit) - temps de travail annuel 200 h (8X moins qu’actuellement) / 25 % de plus pour luxe et abondance pour tous.

                          C’est ça le but final de la révolution communiste mondiale / Envoyer du riz et des médicaments en Afrique c’est de la charité chrétienne, c’est mieux que rien mais ce n’est pas suffisant.

                          Répondre à ce message

                          • Joli programme…!

                            Pourquoi pas ???

                            Le mieux serait que vous en fassiez un manifeste clair, simple et compréhensible, et, tant qu’à faire, assorti d’un budget prévisionnel suffisamment crédible pour appuyer vos affirmations !

                            Cela ferait au moins une bonne base de débat, et c’est ce qui semble important, actuellement, pour que se dégage un embryon d’alternative unitaire.

                            Luniterre

                            Répondre à ce message

                            • La 4e internationale n’existe pas, la 5e non plus, la FSM est marginalisée et fortement contrée par les syndicalismes collabos, les gauchistes et les anars sont tous devenus des tristes illuminés sauveurs de planète …etc. Alors il me parait prématuré de rédiger une version 2025 du programme de Gotha et d’Erfurt qui n’intéresserait en France que 200 bordiguisto - anarcho - communistes - situ et autres électrons libres aujourd’hui assez intelligents pour ne pas participer aux organisations marxistes, syndicalistes combattives ou anarchistes vérolées par l’écologisme. Et il n’y aurait même pas 20000 lecteurs réceptifs sur terre. Ce n’est pas une question d’intelligence mais de dynamique sociale qui ne produit de vrais marxistes qu’en marge des organisations et des mouvements, je dirais même marge de la marge !

                              Lorsque la classe ouvrière aura pris le pouvoir dans un nombre suffisant de pays développés la question du "budget" sera radicalement différente puisque nous ne respecterons plus les "lois de l’économie" qui sont une construction sociale à "déconstruire", notamment par l’échange inégal avec les pays sous développés…etc.

                              Répondre à ce message

                              • En réalité, au delà des grandes phrases déjà sorties, il ne vous reste plus qu’à en aligner d’autres pour botter en touche…!

                                Si il y avait réellement un noyau de 200 militants pour élaborer une ébauche de programme digne de ce nom et digne héritier de la CPG, ce serait déjà un pas en avant…

                                Actuellement, de plus, il est impossible pour une révolution de survivre sans une armée populaire importante, tant que l’impérialisme n’est pas totalement éradiqué de la planète…

                                Et donc, la possibilité de rediriger une partie importante du budget militaire vers le civil n’existe tout simplement pas…!!!

                                C’est déjà une raison malheureusement suffisante de considérer vos plans sur la comète pour ce qu’ils sont : un délire sympa mais pas sérieux…

                                Enfin, tant que le capitalisme et l’impérialisme survivent sur une partie significative de la planète, les lois économiques du socialisme restent celles de la phase de transition. (Marx, CPG et Grundrisse).

                                Luniterre

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                                • OUI / Totalement refoulé, le communisme peut n’être qu’incantations et imprécations, chuchotées sur des sites peu lus. C’est comme ça !

                                  Je ne demande pas aux pouvoirs actuels de réduire les dépenses militaires car même les opposants principaux font le contraire (cf. Mélenchon qui soutint le général de Villiers dès juillet 2017, alimentant la fable d’une armée française pauvre).

                                  J’évalue à 200 le nombre de militants formés qui méprisent l’écologie, l’écologisme, le néo puritanisme et les niaiseries animalistes sans tomber dans le négationnisme ou le soutien aux industries telles qu’elles sont. Ils existent mais sont dispersés et souvent obligés de se la coincer (situation analogue à celle des fumeurs qui sont obligés de ruser, voyages à la Jonquera ou achat de contrebande, retrait des espaces publics…etc.),

                                  Sinon le Manifeste du PC, La CPGE, le Capital sont toujours d’actualité, encore plus pertinents aujourd’hui que lorsqu’ils furent écrits.

                                  Répondre à ce message

                      • Et puis merde quoi !
                        Les décharges c’est de l’art plastique…

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                        Répondre à ce message

                      • Les éléphants adorent…

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                        Répondre à ce message

                      • Et puis tout le monde a droit au bonheur et à son coin de paradis…

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                  • Aujourd’hui, c’est la tournée du patron.
                    Et une pression policière pour les dominés qui souffrent sous la canicule !

                    Répondre à ce message

                • Pour continuer cette réflexion, il semble également évident que la découverte de Sonia Harmand achève dans l’oeuf le mythe du "bon sauvage vivant en harmonie avec la nature", et cela avant même l’apparition de l’humanité…!!!

                  Il n’y a pas d’humanité sans transformation réciproque du vivant et de son milieu.

                  Toute l’histoire du vivant et de son évolution est l’histoire de cette interaction dialectique. Depuis la cellule la plus primitive…

                  Le mythe du "bon sauvage" n’est jamais qu’une autre façon, par rapport à celle des religions "monothéistes", de prétendre séparer l’homme de la nature !

                  Luniterre

                  Répondre à ce message

                • Un point pour Dominique, cependant, le capitalisme n’est donc bien qu’un stade particulier du "productivisme" humain, même s’il peut s’avérer être une mutation délétère pour la nature dans son ensemble, et pour l’humanité, en premier lieu.

                  Mais la Révolution consiste donc bien en une reprise en main consciente du processus productif humain, en fonction de besoins raisonnés et collectivement définis, et non pas en sa "destruction" plus ou moins totale.

                  Même si cela peut entraîner la destruction de certains moyens de production superfétatoires selon les nouveaux critères choisis, cela doit se faire dans un esprit de recyclage de tout ce qui peut l’être, et non pas de manière hasardeuse et pleine de risques délétères pour la nature elle même.

                  Luniterre

                  Répondre à ce message

                • Pour en revenir à la découverte de Sonia Harmand et aux conséquences qui en découlent, on pourrait presque en conclure par cet aphorisme étrange :

                  C’est davantage l’outil qui inventé l’homme, que l’homme n’a inventé l’outil !!!

                  Luniterre

                  Répondre à ce message

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