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"Que Michel Aoun parte" scande la foule dans les rues...

vendredi 25 octobre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 octobre 2019).

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24 octobre 2019

Aladin

Le président Michel Aoun a estimé jeudi dans un discours que "la liberté d’expression est un droit respectable, mais la liberté de circulation est aussi le droit de tous les Libanais".

M. Aoun s’adressait aux Libanais alors que le mouvement de contestation contre le pouvoir, qui mobilise de manière inédite des dizaines de milliers de Libanais, est entré jeudi matin dans son huitième jour consécutif.

Le moins que l’on puisse dire, est que le discours du président Michel Aoun, aujourd’hui, n’a pas été à la hauteur des attentes des manifestants. Dans le centre-ville de Beyrouth, les réactions sont violentes. "Que Michel Aoun parte", entend-on dans ce qui est devenu le centre névralgique du mouvement de contestation depuis une semaine. Les réactions sont d’autant plus fortes que le discours du président, qui ne s’était pas exprimé depuis le début du mouvement, était très attendu. "Quand on dit qu’ils doivent tous partir, cela inclut le président", lance un autre manifestant.

Alors que le mouvement de contestation contre le pouvoir, qui mobilise de manière inédite des dizaines de milliers de Libanais, est entré jeudi matin dans son huitième jour consécutif, le président Michel Aoun est donc sorti de son silence, affirmant, dans un discours préenregistré, que "ce n’est pas dans la rue qu’on peut changer le système politique". Le président s’est en outre dit prêt à rencontrer des représentants des manifestants pour écouter leurs demandes. "Il n’a rien dit d’important. C’est comme s’il n’avait pas parlé", déclare un jeune manifestant à Zouk. "C’est seulement maintenant qu’il nous écoute ? C’est trop tard, nous ne bougerons pas", ajoute-t-il. "Il ne s’adresse pas à nous, mais aux membres de son parti. Nous n’allons pas bouger, mais c’est assez déprimant, ce sentiment que personne ne nous écoute", renchérit une femme. "C’est un discours qui n’a aucun sens. Il insulte l’intelligence des Libanais. Il n’a rien fait depuis une semaine pour regagner la confiance du peuple", ajoute une autre manifestante.

A Saïda, au Liban-sud, les manifestants massés sur la "place de la Révolution" avaient commencé à diffuser le discours de Michel Aoun par haut-parleur mais ont interrompu la diffusion avant la fin pour exprimer leur mécontentement. Au micro, un orateur a affirmé que les manifestants n’avaient pas confiance dans le président et les a appelés à exprimer leur rejet de sa position. "Nous avons reçu assez de promesses, nous demandons la démission du président et je resterai sur place jusqu’à ce qu’ils partent tous", a affirmé un manifestant. A Tyr, c’est aux cris de "Dégage Michel Aoun" que les manifestants ont accueilli le discours du président.

Loin de faiblir, malgré l’annonce de réformes par le gouvernement du Premier ministre, Saad Hariri, le mouvement semble parti pour durer avec une occupation toujours aussi forte de la rue.

Quatre avocats libanais portent plainte contre les ministres des différents gouvernements depuis 1990

Quatre avocats libanais ont porté plainte jeudi contre tous les ministres des différents gouvernements au pouvoir depuis la fin de la guerre civile, en 1990, pour détournement et gaspillage de fonds publics, alors que depuis huit jours, des centaines de milliers de Libanais réclament des comptes aux responsables accusés, toutes factions politiques confondues, de corruption.

Les avocats Elias Khalil, Nada Dabbour, Saïd Alamé et Khalil Bou Hatoum ont déposé leur plainte devant le bureau du procureur général près la cour de cassation pour "détournement et gaspillage de fonds publics, à des fins personnelles". La plainte accuse également tous les responsables ayant occupé des postes ministériels depuis 1990 d’"abus de pouvoir" ayant affecté "les citoyens vivant au Liban et à l’étranger".

Les quatre avocats ont par ailleurs adressé le texte de leur plainte au Conseil supérieur de la magistrature afin qu’elle "en prenne connaissance et prenne les mesures jugées appropriées pour effectuer le suivi des enquêtes réclamées".

Les banques libanaises resteront fermées vendredi

L’Association des banques libanaises (ABL) a annoncé jeudi que les banques du pays resteront fermées vendredi, alors que l’ensemble du territoire est bouclé, pour la huitième journée consécutive, par des centaines de milliers de manifestants réclamant notamment le départ de la classe dirigeante, accusée de corruption.

"Les portes des banques resteront fermées vendredi 25 octobre 2019, étant donné la situation sécuritaire troublée et la fermeture de la majorité des routes (du pays), et afin d’assurer la sécurité des employés du secteur et la protection de ses bâtiments", souligne l’ABL dans un communiqué. "Dès qu’une solution politique sera trouvée à la crise actuelle et que la situation sera stabilisée, les banques seront prêtes à reprendre leur travail habituel".

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