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La révolte au Liban le 1er novembre 2019

samedi 2 novembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 2 novembre 2019).

Le président Michel Aoun pour un gouvernement formé de ministres choisis en fonction des compétences et non de l’affiliation politique

L’administration Trump a suspendu une aide militaire de 105 millions de dollars destinée au Liban, ont déclaré deux officiels américains à l’agence Reuters jeudi, soit deux jours après la démission du Premier ministre Saad Hariri sous la pression de la rue.

Malgré les possibles fuites des capitaux, les banques libanaises ont rouvert leurs portes au public, vendredi 1er novembre, après deux semaines durant lesquelles elles sont restées fermées en raison des manifestations qui ont mené à la démission du gouvernement.

Le gouvernement US exprime sa préoccupation face au rôle grandissant du Hezbollah, qualifié par Washington de groupe terroriste.


Aoun pour un gouvernement formé de ministres choisis en fonction des compétences et non de l’affiliation politique

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31 octobre 2019

Aladin

Le président libanais Michel Aoun a affirmé jeudi soir que la seule exigence requise dans le nouveau gouvernement, qui va être formé après la démission du Premier ministre Saad Hariri, est qu’il réponde aux aspirations des Libanais et gagne leur confiance, ainsi que celle de leurs représentants au Parlement pour qu’il puisse réaliser ce que le gouvernement précédent n’a pas été en mesure de faire à savoir : rétablir la confiance du peuple en son État. Pour cela, les ministres devraient être choisis en fonction de leurs compétences et leurs expériences, et non de leur affiliation politique.

"Nous sommes au milieu d’une crise majeure, mais en sortir n’est pas impossible. Un gouvernement qui a la confiance des Libanais est une nécessité urgente c’est pourquoi, je demande à tous les parlementaires de faciliter sa naissance, et au peuple libanais de le soutenir car un travail important et des décisions difficiles l’attendent", a déclaré M. Aoun, à l’occasion de son mi-mandat, dans une allocution télévisée retransmise en direct .

Ce discours, dans lequel le président, qui a accédé au palais de Baabda le 31 octobre 2016, a fait le bilan des trois premières années de son mandat, intervient deux jours après la démission du Premier ministre Saad Hariri sous la pression inédite de la rue qui conteste le pouvoir en place depuis le 17 octobre 2019.

La décision de M. Hariri a été prise malgré l’opposition du Hezbollah, et sans coordination avec Baabda ou le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, qui composent la majorité gouvernementale. Le lendemain, le président Aoun a chargé le Premier ministre démissionnaire d’expédier les affaires courantes, alors que les Libanais réclament, depuis quinze jours, un changement profond du régime actuel.

Le Liban est actuellement dans l’attente de l’annonce de la date qui doit être fixée par M. Aoun pour les consultations parlementaires contraignantes. Ces consultations, au cours desquelles le président doit recevoir tous les groupes parlementaires, sont prévues dans la Constitution en vue de nommer le futur Premier ministre.

La révolte populaire libanaise a été déclenchée par l’annonce surprise d’une taxe sur les appels via les messageries instantanées comme WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée mais la colère ne s’est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d’électricité, d’eau ou de services médicaux de base trente ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).


Réouverture des banques au Liban après deux semaines de fermeture liées aux manifestations

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1er novembre 2019

Aladin

Des Libanais font la queue à l’extérieur d’une agence Fransabank, le 1er novembre 2019, à Tripoli au Liban. (Reuters)

Malgré les possibles fuites des capitaux, les banques libanaises ont rouvert au public vendredi après deux semaines de fermeture en raison des manifestations. La veille, le président Michel Aoun a appelé à la formation d’un gouvernement "productif".

Les banques libanaises ont rouvert leurs portes au public, vendredi 1er novembre, après deux semaines durant lesquelles elles sont restées fermées en raison des manifestations qui ont mené à la démission du gouvernement.

Les établissement bancaires craignent une fuite des capitaux, mais la Banque centrale a demandé aux banques de ne pas imposer de contrôle, de peur que de telles mesures ne fassent peur aux investisseurs.

Le gouverneur de la Banque centrale a toutefois laissé les banques libres de décider de mesures individuelles. Celles-ci prévoient donc de n’autoriser les virements bancaires vers l’étranger que pour certaines situations, notamment les cas d’enfants faisant leurs études à l’étranger et ayant besoin de virements en provenance de leur famille.

Les mouvements bancaires seront en tout cas particulièrement scrutés au lendemain de la déclaration du président libanais Michel Aoun, qui a appelé, sous la pression de la rue, à la formation d’un gouvernement "productif", composé de ministres choisis pour leurs "compétences" et non pour leur appartenance politique.

"Les ministres devront être choisi(e)s en fonction de leurs compétences, non de leurs allégeances politiques […], d’autant que le Liban se trouve à un tournant critique, notamment sur le plan économique, et a désespérément besoin d’un gouvernement harmonieux capable d’être productif", a déclaré le chef de l’État.

Michel Aoun s’est engagé à "poursuivre la lutte contre la corruption" et à œuvrer en faveur de la formation d’un nouveau cabinet capable de répondre aux "aspirations des Libanais […] et de réaliser ce que le gouvernement précédent a failli" à faire, a-t-il dit.

Le président libanais a par ailleurs exprimé sa volonté de dépasser la répartition confessionnelle du pouvoir. Le Liban repose en effet depuis son indépendance, en 1943, sur le "confessionnalisme", un système politique complexe basé sur l’équilibre entre différentes confessions. La mise en place d’une gouvernance non confessionnelle fait partie des revendications des manifestants.

Ces promesses n’ont pas calmé les manifestants, qui accusent le gouvernement d’incompétence et de corruption. À peine le discours terminé, ceux massés au centre de la capitale ont scandé "Tous, ça veut dire tous", un slogan phare de la contestation affirmant leur souhait de voir partir tous les dirigeants au pouvoir, sans exception.

"Dégage, dégage, tu as affamé tout le monde" et "Le peuple veut la chute du régime", ont encore crié les manifestants, qui suivaient le discours en direct, retransmis sur un écran géant.

Déclenché le 17 octobre, le mouvement de contestation, qui a pris de court les partis au pouvoir, continue de mobiliser des dizaines de milliers de Libanais à travers plusieurs régions du pays. Les manifestants, qui ont obtenu la démission du Premier ministre Saad Hariri le 29 octobre, réclament un renouvellement complet de la classe politique restée inchangée depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).


Washington suspend son aide militaire au Liban

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1 novembre 2019

Aladin

Don américaine à l’armée libanaise, en 2017, de huit chars de type Bradley et de dix autres véhicules pour le transport de l’arsenal. Photo ANI

L’administration Trump a suspendu une aide militaire de 105 millions de dollars destinée au Liban, ont déclaré deux officiels américains à l’agence Reuters jeudi, soit deux jours après la démission du Premier ministre Saad Hariri sous la pression de la rue.

Selon ces deux officiels s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, le département d’État a indiqué jeudi au Congrès que le bureau du budget de la Maison-Blanche et le Conseil de sécurité nationale ont décidé de suspendre cette aide, sans expliquer pourquoi celle-ci a été bloquée. Le département d’État n’a pas donné d’explication au Congrès.

Selon Reuters, cette aide comprenait des missiles pour la sécurité des frontières et des lunettes à vision nocturne.

L’un des deux officiels interrogés par l’agence de presse estime qu’il est important de "renforcer l’armée libanaise", "l’une des plus compétentes institutions du pays". Selon cet officiel, la suspension de l’aide américaine "pourrait paver la voie à la Russie".

L’administration américaine n’a cessé de rappeler ces dernière semaines qu’il était important que le Liban puisse protéger ses frontières, tout en exprimant sa préoccupation face au rôle grandissant du Hezbollah, qualifié par Washington de groupe terroriste.

Depuis 2006, le gouvernement américain a fourni au Liban plus de 1,7 milliard de dollars d’assistance en matière de sécurité.

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