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Putsch fasciste en Bolivie (PDF)

mardi 12 novembre 2019, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 novembre 2019).

Putsch fasciste en Bolivie : Tout comme Allende en 1973, les vies de Morales et Linera sont menacées !

http://cercles.communistes.free.fr/…

11 novembre 2019

Rassemblement Communiste

Version PDF : http://mai68.org/spip2/IMG/pdf/2019…

Evo Morales, le président réélu, vient d’être contraint par l’armée et la police à démissionner. Proclamé président du pays par le Tribunal supérieur électoral (TSE) conformément à la loi électorale du pays après un décompte établissant une avance de 10 points, les nervis fascistes ont, avant même la proclamation des résultats, lancé leurs opérations de déstabilisation selon un scénario que l’on a vu au Nicaragua, au Venezuela, voire au Brésil. L’attente des résultats définitifs liée au dépouillement plus long dans les régions rurales, reculées et pauvres, mais notoirement favorables à Morales, a été elle même le prétexte déjà raciste et fasciste pour contester les résultats depuis les beaux quartiers bourgeois des grandes villes.

Le président élu Evo Morales a alors dénoncé un coup d’état en cours tout en conviant l’OEA (Organisation des Etats d’Amérique) à faire un audit conjoint avec le Tribunal supérieur électoral bolivien. Le rapport de l’OEA devait être présenté officiellement le mercredi 13 novembre.

Encouragés par « l’UE, les États-Unis et des pays latino-américains [qui] ont haussé le ton contre le président bolivien réélu, réclamant un second tour ou menaçant de ne pas le reconnaître » (Par L’Express.fr avec AFP, publié le 25/10/2019), les milices et nervis fascistes ont continué des attaques planifées contre les Mairies, les locaux et services publics, la population, les responsables politiques et leurs familles (maisons du Ministre des hydrocarbure de la sœur du Président Evo Morales brûlées)… Le pays a été ainsi livré durant ces trois semaines à la violence terroriste raciste visant les Amérindiens, notamment les femmes. En découpant le drapeau multicolore des nationalités de leurs brassards devant les caméras, le racisme de certains policiers et militaires explose aujourd’hui au grand jour.

C’est à ce moment qu’entre en scène le général Williams Kaliman chef des forces armées pour exiger au président élu, Evo Morales, de « renoncer à son mandat présidentiel afin de permettre la pacification et le maintien de la stabilité, pour le bien de notre Bolivie » (AFP) aussitôt suivi du commandant général de la police, le général Vladimir Yuri Calderon pour se fendre d’un : « Nous nous joignons à l’appel du peuple bolivien de suggérer à monsieur le président Evo Morales de présenter sa démission pour pacifier le peuple de Bolivie » (AFP).

Devant cette trahison de l’armée et de la police, Evo Morales a déclaré : « j’ai décidé de démissionner de mon poste pour que Carlos Mesa et Luis Camacho cessent de maltraiter et de nuire à des milliers de frères … J’ai l’obligation de rechercher la paix et cela fait beaucoup de mal au peuple bolivien. C’est pour cette raison que j’envoie ma lettre de démission à l’Assemblée plurinationale de Bolivie » et d’ajouter « Nous démissionnons pour que nos humbles frères cessent d’être frappés … des familles pauvres, humiliées, nous ne voulons pas de confrontations. Nous avons décidé d’abandonner notre victoire pour qu’il y ait des élections, pour la Bolivie, pour le pays. » Et pour stopper court à la rumeur qu’il allait fuir le pays, il a conclu : « je n’ai pas à m’échapper, je n’ai rien volé, si quelqu’un pense que nous avons volé qu’il présente ses preuves. »

La guerre intérieure et extérieure contre les expériences progressistes des bourgeoisies fascistes et des impérialistes US flanqués de l’UE vient de franchir une nouvelle étape au moment même où la pression populaire et internationale vient d’obtenir la libération de Lula l’ex-président du Brésil, au moment où les peuples chilien, équatorien, colombien poursuivent leur héroïque révolte contre des pouvoirs pro-impérialistes…

Ce putsh contre la démocratie en Bolivie montre que la bourgeoisie et l’impérialisme ne se résigneront jamais à perdre la poule aux oeufs d’or du profit maximum tiré de l’exploitation et de l’oppression des travailleurs et des peuples.

Ce qui est insupportable aux yeux des impérialistes US et UE, c’est l’exemplarité antilibérale de la Bolivie multinationale et bolivarienne de Morales : Les secteurs publics nationalisés y étaient en consolidation, la croissance en hausse, la pauvreté en recul et comble de tout, l’âge de la retraite venait de tomber de 60 à 58 ans !

Après l’échec des tentatives de putsh au Nicaragua et au Venezuela, après la libération de Lula au Brésil, qui va renforcer la résistance en cours au fasciste pro-US Bolsonaro, le renversement liberticide d’Evo Morales va butter sur les acquis sociaux et démocratiques apportés au peuple par la République multnationale Bolivienne. Il est urgent de se mobiliser pour éviter le sort de Allende à Evo Morales et son vice-président Alvaro Linera et l’interdiction de leur mouvement politique le MAS.

Le combat continue pour que l’Amérique du Sud cesse d’être cette arrière cour du pillage impérialiste s’appuyant sur les bourgeoisies fascistes locales et que vive la libération des peuples.

3 Messages de forum

  • Putsch fasciste en Bolivie (PDF) 12 novembre 2019 16:02, par Arlette

    Coup d’État bien entendu fomenté par la CIA

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  • Putsch fasciste en Bolivie (PDF) 15 novembre 2019 17:25, par SARTON Bernard

    Encore une fois nous constatons que la bourgeoisie ne laisse pas le pouvoir lui échapper . Par tous les moyens possibles elle empêche toute politique révolutionnaire de se mettre en place . Les dirigeants progressistes des pays déstabilisés (chili-Indonésie-Congo-Afghanistan hier) et (Honduras-Argentine-Brésil – Irak-Syrie-Ukraine-Bolivie aujourd’hui) n’ont pas compris par naïveté ou complicité interne que leurs adversaires bourgeois ne renoncent pas à leurs privilèges de bon gré , d’où leur coup d’Etat ou leurs révolutions dites de couleur en s’appuyant sur les faiblesses du système nouveau mis en place par ces gouvernements plus ou moins progressistes . Le dernier en date La Bolivie vient d’en être l’exemple parfait . L’Armée et la Police , malgré leur recrutement populaire , sont toujours disciplinées la plupart du temps en obéissant à leur hiérarchie . D’où la nécessité de promouvoir des cadres révolutionnaires à la tête de ces institutions étatiques comme Cuba-Vietnam-Chine-Corée et même Russie savent le faire . La CIA sait très bien utiliser les faiblesses humaines par la corruption , l’assassinat parfois comme pour Khadafi-Lumumba-le massacre des communistes indonésiens , la destitution pseudo légale comme pour Dilma Roussef , Zelaya , ou le dépeçage violent de l’ex-Yougoslavie . Le combat de classe ne doit avoir aucune naïveté ni aucune faiblesse idéologique et organisationnelle . La Bourgeoisie est affaiblie , il est vrai , par sa politique néolibérale qui produit le chômage de masse et la misère mais elle a des ressources de défense très importantes : l’argent (même de singe par la planche à billets), la corruption maffieuse , la violence armée par la complicité de certains généraux dans les armées et la police , par aussi la division des forces populaires peu éduquées idéologiquement . Lénine-Trotsky-Mao l’ont très bien expliqué dans leurs écrits , de même que Rosa Luxembourg et Gramsci . Alors ne tombons pas dans un « droit de l’hommisme » dogmatique alors que notre adversaire bourgeois ne le respecte pas . Trop de camarades ont été sacrifié par bêtise ou naïveté au 19e siècle (1830-1848-1871 commune de Paris) en France et aussi ailleurs dans tous les pays du monde que les historiens analysent avec soin et rigueur . Aujourd’hui nous avons toutes les connaissances souhaitables sur ce sujet des répressions bourgeoises et nous n’avons aucune excuse à appréhender ce problème majeur en cas de révolution populaire . Les Gilets jaunes en France l’ont encore vérifié au cours de cette année . Tous les camarades révolutionnaires de la planète ne doivent pas être des enfants de cœur face à la soldatesque et aux complices-valets de la bourgeoisie rapace et sanguinaire . Les Boliviens viennent d’en subir la leçon , vont-ils réagir ??? C’est à souhaiter alors que nous connaissons tous les rouages qui organisent les coups d’Etat ou les déstabilisations de notre bourgeoisie mondialisée sans morale ni cœur pour les peuples exploités …

    SARTON Bernard

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