♦ 54 ♦ Le spectacle, comme la société moderne, est à la fois uni et divisé. Comme elle, il édifie son unité sur le déchirement. Mais la contradiction, quand elle émerge dans le spectacle, est à son tour contredite par un renversement de son sens ; de sorte que la division montrée est unitaire, alors que l’unité montrée est divisée. Guy Debord - La Société du Spectacle
A propos d’un retour sur le discours de Severn Suzuki à Rio en 1992, déjà… !
>>> http://mai68.org/spip2/spip.php?article5008
En ce début 2020, Trump, le Guignol idéal de la comédie « destitution » pour un pseudo « sauvetage de la démocratie », se paye néanmoins spectaculairement la tête de Greta Thunberg, qui lui rend fort bien la monnaie de singe de cette fausse pièce de Monopoly.
…Et tout cela quelques heures à peine après avoir signé un accord commercial « historique » avec la Chine.
Alors que près d’un milliard d’êtres humains ne mangent toujours pas à leur faim, que des milliards continuent de vivre dans des conditions précisément « inhumaines », l’alternative qui nous est proposée est donc entre un mode de développement qui non seulement ne répond pas aux besoins sociaux humains, mais en outre détruit la planète au nom de ce même développement et une limitation « écologique » des forces productives, qui offrira un développement prétendument « durable » pour les uns, et une misère effectivement durable pour ceux qui y sont déjà…
La misère comme garantie de survie de la planète, c’est bien, en réalité, la perspective alternative à la misère d’une catastrophe écologique en gestation, selon les plus conséquents des thuriféraires de la fin du monde pour bientôt, dont Greta s’est trouvée promue égérie.
Et tant qu’à faire, l’ « alternative » c’est donc bien, selon les écolos « conséquents », de hâter la catastrophe, ce qui a le mérite de contenir une certaine logique, dont leur égérie Greta manque tout à fait, en réalité :
« Les civilisations, particulièrement la civilisation industrielle, sont fondamentalement destructrices de la vie sur terre. Notre tâche est de créer un mouvement de résistance centré sur la vie qui va démentêler la civilisation industrielle par tous les moyens nécessaires. »(…)
« Quand la civilisation finira, le monde vivant se réjouira. »
« Deep Green Résistance »
https://deepgreenresistance.org/fr/who-we-are/guiding-principles-of-deep-green-resistance
Comme l’écrit un des adeptes français de cette « alternative » "Après il faut savoir ce qu’on se veut" (Dominique – sur NNSRT ! * )
Et sur VLR >>>"La première erreur fut l’agriculture. Avant l’agriculture, il y avait une nature façonnée par toutes les espèces qui la forme. Les ruminants mangeaient l’herbe. Cela permettait à l’herbe de croître encore et encore (autrement l’herbe épuise le sol qui se régénère avec l’urine et les sels des ruminants). Les carnivores mangeaient une partie des ruminants ce qui faisait qu’il n’y avait pas trop de ruminants. Quand à l’homme, il avait une nourriture très diversifiée qui le mettait à l’abri de maladies comme les caries ou le diabète. Un peu d’agriculture vivrière ne perturbe pas trop ce schéma mais dés que l’on passe à une agriculture intensive, nous perturbons tout cet équilibre entre les espèces pour n’en nourrir qu’une seule.
Civilisation et agriculture sont nés ensemble."
http://mai68.org/spip2/spip.php?article5008#forum4669
Pour mieux comprendre la logique intrinsèque incontournable de cette prétendue « résistance écologique », revenons en aux notions de base, de simple bon sens, communément admises sur ces questions.
"L’agriculture vivrière (Wikipédia) est une agriculture essentiellement tournée vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance. La production n’est destinée ni à l’industrie agroalimentaire ni à l’exportation. Elle est en grande partie auto-consommée par les paysans et la population locale."
En réalité, sans élevage et avec une agriculture de subsistance locale, ce qui nous est proposé, ce n’est pas un retour au XVIIe siècle, ni même au Moyen-Âge, et pas même non plus au Néolithique…>>> " L’élevage semble s’être beaucoup développé au Néolithique (dont en Europe et en France, dans le nord du pays par exemple ), mais il semble longtemps coexister avec la chasse " (Wikipédia)…
C’est carrément l’âge de pierre…
Même si Wikipédia n’est aucunement "parole d’Évangile", il permet néanmoins de rappeler utilement les rapports de proportions, ici, concernant ces notions de base évidentes, et donc de montrer enfin et au grand jour la nature obscurantiste de ce genre de discours pseudo-"révolutionnaire" et les motivations réelle de la pseudo-"résistance" qu’ils prétendent soutenir >>> il s’agit donc bien d’une impasse contre-révolutionnaire, en fin de compte, et donc d’une impasse de plus proposée aux luttes actuelles, qui n’en manquent déjà pas, avec les impasses réformistes et corporatistes entretenues par tous les syndicats, et y compris par les dirigeants et les principaux bureaucrates cégétistes.
Reste donc à rouvrir la seule véritable perspective révolutionnaire anticapitaliste >>> celle qui permet aux travailleurs de se réapproprier entièrement le produit de leur travail et donc de le gérer en fonction des besoins sociaux de la collectivité !
Et donc aussi de réorganiser leur travail en vue de répondre réellement à ces besoins, et non aux nécessités du capital.
« Savoir ce que l’on se veut… ??? » Allons y donc…
"Après il faut savoir ce qu’on se veut" (Dominique, écolo anti-productiviste)
…et donc, en tirer les conséquences, et les assumer concrètement >>>
>>> Si l’on se veut « anti-productiviste »,
on est donc concrètement, on vient de le voir, pour un retour à l’âge de pierre, même en tenant compte de la culture actuelle, sauf à se contredire…
>>> Si l’on se veut « anti-capitaliste »,
on est donc par contre nécessairement pour un retour au socialisme prolétarien, même si en tenant évidemment compte des leçons de l’histoire, y compris sur le plan écologique.
( Voir >>>
>>> Si l’on se veut « pro-capitaliste », deux cas…
>>> Soit on est capitaliste soi-même, et on continue à raconter tout et n’importe quoi pour endormir le prolétariat et le peuple…
>>> Soit on est « réformiste », même de gauche, d’ « extrême-gauche » ou autre, et on la ferme, car l’ouvrir, quel que soit l’ « opinion » qu’on émet, c’est de toutes façons, toujours pour se faire… « avoir »… !
>>> CQFD >>> CFDT >>> CGT >>> ETC… !
Luniterre
(* NNSRST ! >>> https://nousnesommesriensoyonstout.wordpress.com/2020/01/06/automne-1970-mourir-de-mai-reedition-avec-les-posts-censures-par-le-site-bellaciao/ )
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/01/21/1992-2019-de-severn-a-greta-echo-logique-de-lecologie-politique-ou-le-retour-de-lobscurantisme/