Une amie rentre du Liban où des choses très graves se passent.
28 janvier 2019
Bruno Drewski
Le mécontentement est général dans un pays désormais rempli de pauvres, en particulier à cause de la corruption, de l’afflux d’un million de Syriens à cause de la guerre, de la fermeture de la frontière avec la Syrie sous la pression des US ce qui veut dire la fin du commerce non seulement avec la Syrie mais avec tous les pays arabes puisque toute relation terrestre doit passer par la Syrie.
Comme suite à la guerre civile des années 1970-80, il est devenu impossible de relancer la guerre "chrétiens-musulmans" car personne n’est plus prêt à s’engager dans ce schéma, on essaie de lancer la guerre sunnites/chiites. Les Libanais en sont conscients et n’en veulent pas, ce qu’ils manifestent dans les multiples meetings à travers le pays, meetings dirigés contre les corrompus des différents partis, clans et religions.
Mais on croise en ville des gens d’otpor, de Canvas, des fondations américaines, des anciens manifestants des divers printemps arabes, de Serbie, d’Ukraine, on parle aussi de fonds envoyés à certains groupes de manifestants par l’ambassade des Emirats arabes unis, des militants de partis politiques sont directement appelés par téléphone par des Libanais de Washington qui leur proposent de l’argent pour "faire durer les manifestations" et "les étendre vers le Sud qui est trop calme". Des groupes armés financés entre autre par Hariri 100,00 dollars la semaine sont formés. Vu la pauvreté devenue massive, beaucoup de pauvres les rejoignent même s’ils se rendent compte que c’est une manipulation, mais ils ne peuvent faire autrement pour nourrir leurs familles. Ces groupe accompagnent les manifestations et ensuite attaquent, un jour les banques, une autre fois des boutiques, et créent un climat de guerre et de violences extrêmes permanentes. Le sentiment général est que trop d’armes circulent, trop d’argent circule, trop de pauvreté règne et que, à la fin, ils réussiront à allumer la guerre sunnites/chiites.
il est clair qu’une guerre civile au Liban détruira le Liban mais aussi permettra, faute d’avoir pu détruire la Syrie à partir de la Syrie, de l’attaquer à partir du Liban. Comme d’ailleurs ils ont en partie réussi à allumer le conflit chiites/sunnites en Irak pour contrer la résistance nationale après l’occupation de 2003 en ramenant Al Qaida d’Afghanistan pour éliminer la résistance nationale irakienne et en organisant de pseudos attentats sunnites dans les mosquées chiites et pseudos chiites dans les mosquées sunnites. Ils ont ensuite exporté les mêmes méthodes en Syrie mais sans réussir à allumer une guerre civile, d’où l’appel à des mercenaires venus d’une centaine de pays, faute de Syriens en nombre suffisant. …Mais au Liban, la pauvreté étant devenue extrême, il suffit selon elle d’allumer la mèche et beaucoup de gens se rallieront aux groupes armés qui paieront bien …Déjà il y a beaucoup de Libanais, y compris chrétiens, qui sont allés se battre dans des groupes "islamistes radicaux" en Syrie, pour de l’argent. Elle a produit un film avec interview de ces Libanais revenus du "djihad" en Syrie, parmi lesquels beaucoup de …chrétiens pauvres. Qui acceptaient même de casser les statues de la Vierge dans les églises puisqu’ils avaient besoin de sous et que leurs chefs voulait exacerber les tensions entre chrétiens et musulmans en Syrie.
Bref, tout le monde arabe semble destiné au règne des seigneurs de la guerre comme c’était le cas dans la Chine coloniale jusqu’en 1949.
BD
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