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Inde - 21 juillet 2017 - Un fasciste intouchable devient président

vendredi 21 juillet 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 21 juillet 2017).

Ram Nath Kovind a toujours fait profil bas dans sa carrière et, en dépit de son appartenance à une communauté traditionnellement discriminée par l’extrême droite, a été décrit comme proche du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation inspirée par les organisations de jeunesse fascistes italiennes, et il vise à faire de l’Inde un pays favorisant très nettement la communauté hindoue.

En 2010, Ram Nath Kovind a décrit les traditions chrétiennes et musulmanes comme étant étrangères à l’Inde.


Ram Nath Kovind, un président intouchable à la tête de l’Inde

https://www.letemps.ch/monde/2017/0…

Vanessa Dougnac, New Dehli
Publié jeudi 20 juillet 2017 à 19:20
modifié jeudi 20 juillet 2017 à 19:20.

L’ancien avocat, issu d’une caste défavorisée, a remporté l’élection au suffrage indirect jeudi. Sa victoire est à la fois un message d’espoir et un aveu d’échec

La plus grande démocratie du monde a depuis jeudi un nouveau président. Le prochain occupant du Rashtrapati Bhavan, le palais présidentiel du sud de Delhi, s’appelle Ram Nath Kovind. « Qui ? » ont réagi nombre d’Indiens à l’annonce de sa candidature. Car cet ancien avocat de 71 ans était inconnu du public.

Comme ses prédécesseurs, son rôle sera essentiellement honorifique. Mais son poste représente l’autorité morale de l’Inde et, au fil de son mandat, ses déclarations seront entendues par la nation entière. Son influence servira le premier ministre Narendra Modi, qui en a fait le candidat surprise de son parti nationaliste hindou du BJP (Parti du peuple indien).

Ram Nath Kovind en est un fervent disciple et il appartient aussi à la communauté des « dalits », autrefois nommés « intouchables ». Le premier ministre s’offre ainsi le moyen de courtiser les 200 millions de dalits indiens. Et, pour la première fois, la couleur safran du nationalisme hindou s’affiche jusqu’au fauteuil de la présidence. A l’approche des législatives de 2019, le choix est stratégique.

Victoire assurée

Le nouveau président succède à Pranab Mukherjee, un politicien de l’opposition qui a tenté d’agir en gardien des principes laïques de l’Inde. La victoire de Ram Nath Kovind était assurée, après les votes de 4880 parlementaires fédéraux et régionaux dont la majorité est acquise au BJP et à ses alliés. Avant l’annonce des résultats, des fleurs étaient déjà déposées à sa résidence. Face à lui, l’opposition emmenée par le parti du Congrès avait tenté de contrer en emboîtant le pas avec une candidate dalit, l’ex-diplomate Meira Kumar.

Ce ne sera pas la première fois qu’un dalit accède à ce poste, occupé de 1997 à 2002 par K. R. Narayanan, issu de cette communauté. Mais le message reste fort. Si le système des castes est aboli, cette hiérarchie sociale et héréditaire semble indélébile. Pauvres et discriminés, les dalits sont apparentés à des « hors castes » et bénéficient d’une politique de quotas qui tente de les intégrer aux promesses d’une Inde en pleine croissance.

« Un président exceptionnel »

Narendra Modi a inscrit son candidat dans cette lutte. « Ram Nath Kovind sera un président exceptionnel et continuera d’être une voix forte pour les pauvres, les opprimés et les exclus, a-t-il déclaré. C’est un fils de fermier qui vient d’un milieu modeste et a voué sa vie au service public. » Durant sa campagne en 2014, Narendra Modi avait lui aussi mis en avant son passé de petit vendeur de thé, dans son village natal du Gujarat.

Et le parcours de Ram Nath Kovind est un exemple de réussite. Né en 1945 en Uttar Pradesh, l’Etat le plus peuplé du pays, cet homme discret embrasse une carrière d’avocat à la Cour suprême. Il y défend les droits des défavorisés. En 1991, il rejoint le BJP et en devient l’un des porte-parole durant deux ans, même s’il ne s’exprime que pendant trois conférences de presse. A deux reprises, il est sénateur à la Chambre haute du parlement.

En 2015, il devient gouverneur du Bihar, l’Etat rural voisin de l’Uttar Pradesh, ce qui l’ancre dans la politique sensible et déterminante du nord de l’Inde. Ce père de deux enfants est réputé pour son intégrité. Il a été lié au RSS, le Corps des volontaires nationaux, une organisation proche du BJP et critiquée pour son radicalisme, que Narendra Modi a lui aussi fréquenté. Aujourd’hui, Ram Nath Kovind affiche des positions mesurées. « Tous les hommes sont égaux, quelle que soit leur religion, leur origine ou leur caste », a-t-il rappelé ce week-end.

Le poids des castes

« Ces élections présidentielles montrent le poids des stratégies politiques basées sur les castes », estime le quotidien The Telegraph. Dans un contexte où le vote musulman, qui représente 14% de la population, est de plus en plus hostile au BJP, celui des dalits serait un atout pour ce parti qui s’appuie traditionnellement sur les hautes castes. Le nouveau président pourrait rassurer cette communauté, inquiète à la suite de violences perpétrées à son encontre par des milices pro-hindoues. Les minorités sont en effet régulièrement visées par des fanatiques qui les accusent de consommer ou d’abattre des vaches, sacrées dans la religion hindoue. Pour Sonia Gandhi, la présidente du Congrès, la candidature de Ram Nath Kovind incarne l’imposition par le BJP d’une vision « étroite, clivante et communautariste ».

Alors que l’Inde s’apprête à célébrer ses 75 ans d’indépendance, Ram Nath Kovind, le quatorzième président, incarne un réel message d’espoir mais aussi l’aveu d’un échec dans un pays où l’enjeu de la caste reste au cœur du débat politique.


L’India ha eletto il suo nuovo presidente della repubblica

https://www.tpi.it/mondo/asia-e-oce…

20 Lug. 2017

Photo Reuters

Si chiama Ram Nath Kovind, è un “intoccabile” e la sua elezione potrebbe rappresentare una mossa decisiva per la conferma del primo ministro Modi nel 2019

L’India ha eletto il suo 14esimo presidente della Repubblica. Si tratta di Ram Nath Kovind, un politico di lungo corso che milita nel partito popolare indiano e che domina il governo guidato dal primo ministro Narendra Modi.

Il nuovo presidente indiano appartiene ai fuori casta, i cosiddetti “intoccabili”, che si auto-definiscono dalit, letteralmente oppressi, esattamente come la sua sfidante Meira Kumar. Quest’ultima è l’ex portavoce del Congresso nazionale indiano, il principale partito di opposizione che ha guidato il paese per la maggior parte degli ultimi 60 anni e che è stato sconfitto nelle elezioni federali del 2014 proprio da Modi.

In India il presidente della Repubblica è eletto da un collegio elettorale composto da 4.896 tra parlamentari federali e quelli appartenenti alle assemblee legislative locali. Secondo la Costituzione infatti il primo ministro detiene il potere esecutivo mentre il presidente rappresenta la nazione.

Ma questa istituzione, che ha un ruolo non dissimile da quello del presidente della Repubblica italiana, è una figura chiave durante le crisi politiche. Quando per esempio le elezioni generali risultano inconcludenti, è il presidente a decidere a quale partito affidare la responsabilità di formare un governo e cercare la fiducia in parlamento.

La costituzione indiana affida poi a Kovind il potere di nominare e sostituire i governatori generali degli stati federati, i quali, su indicazione del governo, possono avocare a sé tutte le funzioni del governo locale eletto e permettere a New Delhi di amministrare direttamente lo stato in barba ai risultati elettorali.

L’elezione del nuovo presidente ha due risvolti politici : consegnare al partito di Modi un indubbio vantaggio nelle prossime elezioni del 2019 e avere una figura amica nella carica più alta dello stato federale indiano.

Shekhar Gupta, un commentatore politico, ha dichiarato che Kovind non rappresenta un competitor per il primo ministro né in termini di immagine né all’interno del partito. “Kovind non metterà i bastoni tra le ruote al governo Modi, che preferisce governare senza opposizioni e non ama chi cerca di ostacolare i suoi piani”, ha dichiarato Gupta all’agenzia di stampa Reuters.

Kovind, 72 anni, governatore dello stato federato del Bihar e già portavoce del partito al potere, sarà il secondo presidente appartenente alla comunità degli intoccabili della storia indiana, dopo Kocheril Raman Narayanan, in carica dal 1997 al 2002.

Il politico ha sempre mantenuto un profilo basso nella sua carriera e, nonostante la sua provenienza da una comunità tradizionalmente discriminata dall’ultra-destra, è stato descritto come vicino alla Rashtriya Swayamsevak Sangh (Rss), un’organizzazione ispirata alle organizzazioni giovanili fasciste italiane e che propone di fare dell’India un paese vivibile solo per la comunità indù.

Lo stesso Kovind, nel 2010, descrisse le tradizioni cristiana e musulmana come aliene all’India.

La sua elezione comunque è stata descritta come un colpo di genio del presidente del partito popolare indiano Amit Shah. La candidatura infatti è stata voluta proprio per mostrare al pubblico l’allontanamento del partito di governo dalle posizioni discriminatorie e razziste che contraddistinguono la base ultra-religiosa del suo elettorato.

Una scelta dettata dal calcolo elettorale per le future elezioni nazionali del 2019, quando il primo ministro Modi cercherà la rielezione per un secondo mandato e il partito avrà l’occasione di accrescere i propri consensi nella comunità degli intoccabili, che rappresenta da sola il 12 per cento della popolazione.

Le elezioni del 2019 potrebbero così confermare Narendra Modi al governo, considerando la recente sconfitta di formazioni politiche regionali tradizionalmente vicine a questa comunità, come il Bsp nello stato dell’Uttar Pradesh dove nelle elezioni di marzo il partito popolare indiano ha conquistato la maggioranza assoluta dei seggi dell’assemblea dello stato.

Sul fronte nazionale, Modi sarà anche avvantaggiato dalla crisi del partito del congresso, un tempo catalizzatore di gran parte dei voti delle minoranze.


Tentative de traduction :

L’Inde a élu son 14e Président de la République. C’est Ram Nath Kovind, un homme politique de long cours qui jmilite dans le BJP (Parti du peuple indien) et qui domine le gouvernement dirigé par le Premier ministre Narendra Modi.

Le nouveau président indien appartient à la caste des "intouchables", qui se disent "Dalits", opprimés littéralement, exactement comme son challenger Meira Kumar. Ce dernier est l’ancien porte-parole du Congrès national indien, le principal parti d’opposition, qui a gouverné le pays la plupart du temps lors des 60 dernières années et a été défait aux élections fédérales de 2014 vient de Modi.

En Inde, le Président de la République est élu par un collège de 4896 grands électeurs, qui sont des parlementaires d’États fédéraux ou de législatures locales. Selon la Constitution, le premier ministre détient le pouvoir exécutif alors que le président représente la nation.

Mais cette institution, qui joue un rôle semblable à celui du Président de la République italienne, est une figure clé lors des crises politiques. Par exemple, lorsque les élections générales ne sont pas concluantes, c’est le président qui décide à quel parti confier la responsabilité de former un gouvernement, et de demander la confiance du Parlement.

La constitution indienne confie alors à Kovind le pouvoir de nommer et de remplacer les gouverneurs généraux des Etats fédérés, qui, sur les conseils du gouvernement, ne peut prétendre à lui-même toutes les fonctions gouvernementales locales élues et permettre à New Delhi d’administrer directement cet État malgré le résultat des élections.

L’élection du nouveau président a deux implications politiques : le parti d’offrir un avantage certain Modi lors des prochaines élections de 2019 et qui ont un ami dans le chiffre le plus élevé du bureau de l’Etat indien.

Shekhar Gupta, un commentateur politique, a déclaré que Kovind n’est pas un concurrent pour le premier ministre, ni en termes d’image ou au sein du parti. « Kovind ne sera pas un baton dans la roue du gouvernement Modi, qui préfère gouverner sans opposition et n’aime pas ceux qui tentent de déjouer ses plans », a déclaré l’agence de nouvelles Reuters Gupta.

Kovind, 72 ans, gouverneur de l’État indien du Bihar et ancien porte-parole du parti au pouvoir, sera le deuxième président appartenant à la communauté des intouchables de l’histoire de l’Inde, après K. R. Narayanan de 1997 à 2002.

Ram Nath Kovind a toujours fait profil bas dans sa carrière et, en dépit de son appartenance à une communauté traditionnellement discriminée par l’extrême droite, a été décrit comme proche du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation inspirée par les organisations de jeunesse fascistes italiennes, et il vise à faire de l’Inde un pays favorisant très nettement la communauté hindoue.

En 2010, Ram Nath Kovind a décrit les traditions chrétiennes et musulmanes comme étant étrangères à l’Inde.

Le choix de Ram Nath Kovind a été décrit comme un coup de génie de Amit Shah, le président du BJP(Bharatiya Janata Party - Parti du Peuple Indien). Il s’agissait de faire croire au public que le parti au pouvoir avait renié les positions discriminatoires et racistes qui caractérisent la base ultra-religieuse (hindoue) de son électorat.

Un choix dicté par le calcul électoral pour les prochaines élections nationales de 2019, lorsque le premier ministre Modi cherchera à être réélu pour un second mandat. Et le parti aura la possibilité d’augmenter son soutien dans la communauté des intouchables, qui représente à lui seule 12 pour cent de la population.

Les élections 2019 pourraient bien confirmer le gouvernement Narendra Modi, compte tenu de la récente défaite des partis politiques régionaux traditionnellement proches de cette communauté, comme le BSP dans l’État de l’Uttar Pradesh, où les élections de mars du Parti du peuple indien (BJP) a remporté la majorité absolue des sièges de l’État.

Sur le plan intérieur, Modi pourra profiter de la crise du Parti du Congrès, la majorité des voix des minorités servant de catalyseur.

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