VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Le coronavirus et la crise économique

Le coronavirus et la crise économique

lundi 4 mai 2020, par do (Date de rédaction antérieure : 4 mai 2020).

Bonjour à toutes et à tous,

Soit la crise économique est provoquée par la "pandémie", soit elle devait avoir lieu même sans la "pandémie". L’histoire départagera.

Si la crise économique touche aussi vite, et autant, les pays sans confinement que les pays avec confinement, c’est que la crise économique devait avoir lieu même sans "pandémie", et que le spectacle de la pandémie sert à camoufler, à justifier, à expliquer la crise. Pour faire croire que ce n’est pas une crise systémique.

Mais, si la crise touche d’abord et prioritairement les pays avec confinement, et que les pays sans confinement ne font qu’en subir les contre-coups ; c’est que la crise aura été créée volontairement par le spectacle de la pandémie et son confinement.

Un indice peut probablement déjà donner le résultat par avance de cette expérience historique : la crise touche l’économie réelle à cause du confinement ; donc, les pays sans confinement n’en auront que le contre-coup un peu plus tard.

Si tel est bien le cas, les spéculateurs de la haute finance, qui auront volontairement créé cette crise économique, se seront dans un premier temps enrichis en jouant à la baisse ; et, dans un deuxième temps, se seront emparés à très bas prix de la plupart des entreprises capitalistes qu’ils ne possédaient pas encore en jouant à la hausse.

Bien à vous,
do
3 mai 2020
http://mai68.org

Coronavirus - 29 février 2020 - À qui profite le crime ?

http://mai68.org/spip2/spip.php?article5248

Boursorama, 28 février 2020 à 23h18 : Accablées par le coronavirus, les Bourses mondiales encaissent leur pire semaine depuis 2008

Note de do : Le crime profite à ceux qui savent jouer à la baisse !

C’est-à-dire aux vrais riches, qui vont une fois de plus profiter de la "crise" pour agrandir leur fortune au détriment des petits porteurs.

Du coup, on comprend pourquoi "ils" nous bassinaient tant dans les médias avec leur coronavirus à peine plus dangereux que la grippe. C’était, et c’est encore, pour que tout le monde s’affole au point de provoquer une crise économique.

C’est un avertissement pour celles ou ceux qui voudraient jouer leur retraite à la bourse, comme le leur suggère très fortement la contre-réforme des retraites en France .

Cliquer ici pour l’article et les commentaires

Jouer à la baisse consiste à vendre aujourd’hui, au prix d’aujourd’hui, une action que l’on ne possède pas encore ; mais, que l’on achètera demain (ou dans quelques jours) au prix de demain. Si l’action baisse effectivement, on empoche la différence.

10 Messages de forum

  • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 10:47, par Luniterre

    Bonjour, camarade !

    Crise « inévitable », et qui aurait donc eu lieu de toutes façons, ou crise essentiellement « provoquée » à des fins spéculatives ?

    En réalité, d’un point de vue dialectique, non seulement les deux ne sont pas nécessairement contradictoires, mais ils sont même complémentaires.

    D’une manière générale, les crises du capitalisme sont cycliques, même si leurs fréquences sont variables.

    Avec les moyens modernes d’analyse, les capitalistes les plus avisés ont tout à fait le moyen de comprendre les cycles économiques en cours et de prévoir, à quelques mois près, la prochaine crise « inévitable ».

    Incontestablement, selon tous les critères d’analyse, une crise majeure et certainement encore plus radicale que celle de 2007-2008 était « inévitable », d’ici un à deux ans, sinon dans les mois à venir. Une fourchette prévisionnelle pour une telle crise dans les trois années à venir existait déjà depuis 2018 chez les analystes les plus compétents.

    L’évidence d’une crise délibérément « provoquée » par le spectacle du Covid-19 pose simplement la question de l’intérêt, pour le capital, d’ « anticiper » l’éclatement de la crise, c’est à dire essentiellement, à priori, l’éclatement de la bulle financière, qui en est le symptôme le plus caractéristique, à première vue.

    Or cet intérêt, comme le montrent tous les graphes des principales places financières, est tout à fait évident : crever la bulle préventivement, c’est comme crever un abcès pour empêcher que l’infection emporte le malade : la douleur est bien localisée et de courte durée et l’opération démultiplie donc l’effet des traitements d’ensemble du « patient »… !

    Et en plus, comme tu l’as si bien expliqué, les plus gros manitous du capital, ceux qui sont précisément capables d’anticiper et d’agir par ce type de moyen, ce sont aussi ceux qui ont les moyens de « jouer à la baisse » pour récupérer les avoirs de leurs concurrents moins avisés et aussi et surtout, de ceux qui n’ont évidemment pas les moyens de « jouer à la baisse », dont les petits épargnants.

    Mais cela n’est pas tout, ni même l’essentiel, hélas, pourrait-on dire, car les crises du capital ne sont pas que purement cycliques : au fil des crises cycliques, c’est aussi et même d’abord l’évolution des forces productives, qui se poursuit, et là aussi, il y a une concurrence féroce entre groupes de capitalistes.

    Anticiper la crise, c’est aussi donner plusieurs longueurs d’avance à ceux qui ont développé les techniques de production et de commercialisation les plus « avancées », c’est à dire en l’occurrence, les plus automatisées, robotisées, et informatisées, également, en termes de communication et de distribution.

    Or cette évolution va dans le sens de la réduction de la part du travail vivant, tant dans la production que dans les services.

    L’arrêt brutal de l’économie est donc en réalité également un coup magistral pour « booster » toutes ces nouvelles technologies et augmenter leur emprise sur l’économie et l’ensemble de la société. Les capitalistes qui en possèdent la maîtrise « financière » sont aussi ceux qui ont les moyens de « jouer à la baisse » et de manipuler le système à grande échelle avec un spectacle tel que le Covid-19, et ils sont donc, de plus en plus, les maîtres du monde, au détriment du capitalisme « traditionnel », déjà en voie de disparition.

    Ce que ces grands manitous du système ont compris, avec cette évolution des forces productive excluant progressivement le travail vivant, c’est que la survie en tant que telle d’une classe dominante ne passe plus par les monopoles industriels reposant encore sur la circulation des marchandises réglée par la valeur d’échange, mais que désormais le pouvoir d’une classe dominante ne peut plus être que celui de monopoliser les valeurs d’usages qui sortent des circuits de production et de distribution qui seront progressivement entièrement robotisés et informatisés.

    C’est, de plus en plus, la totalité des besoins sociaux qui est en quelque sorte prise en otage pour contraindre les masses à la dépendance complète à l’égard de cette nouvelle forme du pouvoir de classe.

    Le nouveau pouvoir des Banques Centrales correspond à l’évolution du rapport entre production et circulation monétaire nécessaire à l’établissement de cette nouvelle forme de domination de classe.

    Luniterre

    De la source économique du nouveau pouvoir des Banques Centrales

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/02/de-la-source-economique-du-nouveau-pouvoir-des-banques-centrales/

    « Crise du Covid-19 » : le Coup d’État des Banques Centrales, pour les nuls… !

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/04/26/crise-du-covid-19-le-coup-detat-des-banques-centrales-pour-les-nuls/

    Démasqués : le nouveau pouvoir des faux-monnayeurs

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/04/22/demasques-le-nouveau-pouvoir-des-faux-monnayeurs/

    1er Mai 2020 : Résister face au Coup d’État mondial des Banques Centrales !

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/01/1er-mai-2020-resister-face-au-coup-detat-mondial-des-banques-centrales/

    .

    ******************

    Répondre à ce message

    • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 11:22, par do

      Luniterre,

      Tu dis : « L’arrêt brutal de l’économie est donc en réalité également un coup magistral pour "booster" toutes ces nouvelles technologies et augmenter leur emprise sur l’économie et l’ensemble de la société. »

      Or, le Japon, qui, dès les années 1980, était déjà le chantre de la robotisation, n’aurait pas voulu en profiter ?

      Rappel : le Japon n’a pas confiné et n’a donc pas procédé à l’arrêt brutal de son économie :

      http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

      Extrait : « Les médias cachent les résultats de l’étranger, mais la vérité est têtue et les chiffres indiscutables : les pays qui ont le mieux réagi à l’épidémie ont pris pour l’essentiel des mesures opposées à celles imposées en France et en Belgique. Ils ont ainsi obtenu des taux de mortalité par million d’habitants de loin inférieurs au nôtre, allant de 100 fois moins (Japon, Singapour) à 5 fois moins chez nos voisins autrichiens et allemands. »

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Répondre à ce message

      • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 13:56, par Luniterre

        Re…

        Effectivement, le cas du Japon peut sembler particulier, et l’est réellement dans une certaine mesure, mais si tu regardes les graphes de l’évolution de la capitalisation boursière des différents pays, tu constateras comme moi que cette évolution suit fidèlement les tendances mondiales depuis la crise de 2007-2008, et donc qu’il "profite" également de la "crise du Covid-19" exactement au même titre que les autres.

        https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2020/04/nikkei-30-ans.png

        https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2020/04/nikkei-6-mois.png

        Voir l’ensemble des graphes en ligne dans :

        https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/04/crise-et-pandemie-de-loeuf-et-de-la-poule-qui-est-le-premier/

        Les "particularités" du Japon sont un endettement supérieur à 230% du PIB, sur le point de franchir la barre des 250%, avec la crise actuelle, contre 112% pour la France, par exemple.

        Autre "particularité" : cette dette est encore majoritairement détenue par les institutions et les épargnants japonais.

        Néanmoins, on voit bien que cela ne l’empêche pas, actuellement, de suivre la tendance impulsée par les principales banques centrales qui dominent donc le monde, et également la banque centrale du Japon !

        Dans ce système mondialisé, les États-nations ne sont plus que les relais des politiques décidées par les banques centrales.

        Luniterre

        Répondre à ce message

        • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 20:24, par do

          Luniterre,

          Ce qu’il faudrait, c’est faire l’état des lieux de la lutte de classe par pays, juste avant le coronavirus. En effet, il faudrait voir si ce ne serait pas, par hasard, surtout dans les pays où la lutte de classe était la plus aigüe qu’il y a eu confinement. La lutte de classe éclaire souvent bien des choses qui, sinon, seraient mystérieuses.

          Pour la France c’est clair, avec les Gilets Jaunes, la lutte contre la destruction des retraites… ET la défaite lamentable de Macron aux municipales qui nous a valu un confinement des plus durs dès le lendemain ; alors que, sinon, c’est sûr qu’il n’y avait pas confinement pour pouvoir faire le second tour !

          Bien à toi,

          Répondre à ce message

          • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 21:09, par Luniterre

            Effectivement, camarade, il y a évidemment une corrélation entre le niveau de résistance spontanée des masses et le niveau de répression appliqué.

            Toutefois, ce n’est précisément plus une répression de type classique, frontale mais encore assez sporadique, au fil des luttes. C’est carrément la mise en place de nouvelles superstructures d’encadrement des populations que le pouvoir souhaite manifestement installer de manière durable dans la vie sociale française, et cela se fait de manière on ne peut plus « opportune » pour le système, en déployant le grand spectacle de la pandémie.

            Or ces nouvelles superstructures ne sont pas pensées de manière hasardeuses, mais répondent parfaitement aux nécessités de l’évolution des forces productives, c’est à dire le développement des infrastructures informatisées et robotisées.

            Le prototype le plus avancé en est l’évolution du système d’encadrement informatisé des populations chinoises, quel que soit le niveau de résistance spontané là bas.

            En France, le rapport de force était donc malgré tout suffisamment favorable, hélas, à la bourgeoisie, pour avancer également dans cette voie, même si elle ne peut pas encore aller aussi loin !

            A terme cette tendance dictatoriale dans le style « Big Brother » est une nécessité incontournable pour la survie du système sur la nouvelle base économique qui se met en place, et que je tente de résumer par cette formule :

            « Le monopole des valeurs d’usage produites par les machines devient la dictature de la valeur d’utilité marginale, uniquement et totalement réglée par le crédit des banques centrales, sous ses diverse formes et avatars, à tous les niveaux de la société. »

            http://mai68.org/spip2/spip.php?article6030#forum5941

            Bien à toi,

            Amicalement,

            Luniterre

            Répondre à ce message

    • Luniterre, Do,

      Sommes nous dans une crise cyclique ou dans une crise générale type1929 ?

      Vu que la "solution" guerre mondiale + destruction massive + reconstruction est forclose grâce à la puissance nucléaire de la RUSSIE et de la CHINE, le CAPITAL va essayer de se régénérer autrement, mais je ne vois pas de vraie solution possible, alors je fais l’hypothèse d’une décomposition lente et très mortifère pour les classes exploitées et dominées. (???)

      Le très délirant appel face à la fin du monde d’Aurélien BARRAU qui proposait le fascisme pour sauver la planète et changer nos habitudes de méchants irresponsables n’a pas été critiqué par la gauche, les extrêmes gauche écosocialistes, les pseudos insoumis…

      En 2007 certains, dont le sociologue Castel, dénonçaient l’insécurité sociale masquée par l’insécurité "dans les quartiers paupérisés". Ils dénonçaient aussi l’abjecte politique néo puritaine (ostracisation des fumeurs) que toutes les fausses gauches approuvaient.

      Certains avaient alors énoncé cet "axiome" = le fascisme reviendra par l’écologie et la santé publique. La situation actuelle semble confirmer ce diagnostic.

      Répondre à ce message

      • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 15:58, par Virginia de Carreras

        Oui, le but de la crise mondiale est de lutter contre le tabac "surtout les Craven A" et les voitures qui consomment 200 L/100Km.

        D’ailleurs les puritains ont fourni une liste des interdictions, le tabac, la voiture et le sexe sont effectivement en tête de gondole.
        https://mai68.org/spip2/IMG/png/92.png

        Et d’après qu’ils ont rasé le crane de BARRAU pour faire avec ses cheveux des masques hygiéniques écologiques.

        Et tes actions à New York, elles se portent bien avec une tendance boursière, plutôt à droite ou à gauche…

        Répondre à ce message

        • Virginia, mi amor ! New York étant la ville la plus néo puritaine et puritaine du monde, où tu ne peux pas prendre le risque de monter sans témoin dans un ascenseur avec une femme sans risquer d’être accusé de harcèlement sexuel avec présomption de culpabilité, je n’y fous pas les pieds. Le confinement comporte une loi totalement illégitime interdisant de se déplacer à plus de 100 km. Non ?

          Répondre à ce message

          • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 20:23, par Virginia de Carreras

            Le confinement comporte une loi totalement illégitime interdisant de se déplacer à plus de 100 km. Non ?

            Oui, mais tout est illégitime à commencer par le confinement et en plus "sans médocs efficaces…"
            En France tout est interdit même de se soigner…

            Répondre à ce message

      • Le coronavirus et la crise économique 4 mai 2020 17:51, par Luniterre

        Je ne pense pas qu’il faille distinguer radicalement crises cycliques et « crise générale type 1929 ». Toutes correspondent, même si à des degrés divers, à des évolutions profondes des forces productives.

        Ce qui est évident c’est qu’aujourd’hui la « régénération » du capital par la destruction partielle des forces productives ne se pose plus du tout de la même manière que dans la première moitié du XXe siècle.

        Avec l’extension de l’automatisation et de la robotisation, la question qui se pose aux secteurs les plus avancés technologiquement du système, c’est tout simplement la limite d’action de la loi de la valeur. Pour Marx il est clair que cette limite est celle du travail productif humain.

        Dans un système où la production est entièrement automatisée, cette action cesse donc, et ce n’est pas l’effet d’une volonté politique, mais bien l’effet naturel d’une mutation des rapports de production dans la société.

        Et d’ici là, sans que l’action de la loi de la valeur cesse totalement, elle se réduit donc néanmoins progressivement et réduit d’autant la base d’élargissement possible du capital.

        Pour autant, même dans un système de production entièrement automatisé on ne peut pas dire que la « valeur » disparaît nécessairement. Dans une société communiste telle que Marx l’espérait il s’agissait donc simplement d’une répartition progressive et naturelle des valeurs d’usages, à mesure de la robotisation, et dans le but d’un progrès social généralisé et équitable.

        Lorsque la robotisation continue de se développer sous le capitalisme et que le travail vivant ne cesse d’y reculer, le problème de la classe dominante est de rendre les masses dépendantes de la production robotisée, et d’autant plus qu’elles en sont progressivement exclues et condamnées au chômage.

        Dans un système entièrement robotisé peut-on réellement parler d’ « échange » entre les consommateurs et les machines ?

        A l’évidence, non, et donc on ne peut plus parler de « valeurs d’échange » à proprement parler.

        La base de l’élargissement du capitalisme « traditionnel » tend à se réduire à zéro.

        Si le monopole des machines est tenu par une classe de « propriétaires des machines » qui maintient la grande masse de la population plus ou moins oisive dans sa dépendance, on ne peut plus non plus parler de valeur d’échange à proprement parler, ni même de valeur d’usage, telle qu’elle peut servir de base à la valeur d’échange, mais bien plutôt, à la rigueur, de « valeur d’utilité marginale », au sens néoclassique du terme.

        Or cette notion ne peut fonctionner, malgré tout, que si le « client » a de quoi payer…

        Or dans un système où le travail vivant n’est plus la base du revenu populaire, ce n’est donc qu’une circulation monétaire complètement artificielle qui peut régler les rapports entre les classes.

        Le monopole des valeurs d’usage produites par les machines devient la dictature de la valeur d’utilité marginale, uniquement et totalement réglée par le crédit des banques centrales, sous ses diverse formes et avatars, à tous les niveaux de la société.

        Luniterre

        Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0