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Une brève réponse au plagiat grossier fait par Khider Mesloub !

mardi 12 mai 2020, par Luniterre

La nécessité d’une réponse ne réside pas dans l’appropriation grotesque du texte de notre article « Démasqués : le nouveau pouvoir des faux monnayeurs » par Khider Mesloub, mais dans la déformation fondamentale du sens, et précisément dans le masque nouveau dont ce plagiat voile ce nouveau pouvoir, en le présentant comme une simple continuation « accentuée » du pouvoir du capital financier « traditionnel » et déjà quasiment mondialisé depuis un siècle, même si avec de violents conflits internes.

Le point de départ de cette réponse, du reste, est une observation faite par le camarade Gérard Bad, qui, bien que ne manquant pas de remarquer le plagiat, n’en tente pas moins de voiler également le sens de l’original en le réduisant à une problématique « quantitative » dans la circulation monétaire et les rapports entre les Etats et les Banques centrales, sans comprendre que le sens même de cette nouvelle circulation monétaire et littéralement aussi le sens dans lequel s’exerce la nouvelle hiérarchie des pouvoirs planétaires, où le capital financier « traditionnel » a lui-même perdu le trône suprême et doit se contenter des strapontins dorés des obligés et débiteurs privilégiés.

Constater que Khider Mesloub a plagié l’article de TML est une chose, constater qu’il n’en a néanmoins pas compris l’essentiel, une autre !

Quant à le reformuler ainsi :

« Que je sache les banques centrales par exemple en Europe ont toutes un siège à la BCE, et ce n’ est pas l’ injection de 750 milliards d’ euros approuvés par les états, qui peuvent présenter un caractère de coup d’État qui plus est mondial. » [ Gérard Bad ]

C’est ne pas l’avoir compris non plus, ou bien, pas lu entièrement.

En effet, ce n’est pas ce qui y est dit.

Ce n’est pas l’importance relative de telle ou telle somme injectée, même si néanmoins réellement « astronomique », mais le sens de l’évolution économique et monétaire que la présente crise implique qui importe réellement, et constitue un changement irréversible dans l’évolution du système de domination de classe.

En réalité, c’est bien depuis 2008 que le système entier est sous perfusion monétaire par injections constantes de liquidités « astronomiques » et incapable de résorber cet excédent de liquidités par une augmentation de la valeur réellement dégagée du secteur productif.

L’idée originelle et « officielle » du QE et autres formes d’injections était en principe de relancer l’appareil productif et de permettre la revalorisation du capital dans le circuit productif.

Autrement dit, il y avait là une prétention à renouer un lien entre l’aspect spéculatif « fictif » du capital financier et son aspect d’investissement industriel « productif ».

Or cela n’a pas été le cas, et en ce sens le simple « sauvetage des banques » n’a aucunement permis un « sauvetage de l’économie réelle », en termes de développement.

Ce fut simplement un sauvetage relatif, de « maintien à flot », c’est à dire de stagnation, sans nouvelle valorisation significative possible.

Le « regonflage » d’une nouvelle bulle financière menait donc tout droit à un krach majeur, très prochainement, et qui a donc été évité en « crevant l’abcès » sous prétexte de « pandémie mondiale ».

Mais le résultat est bien que les politiques monétaires de type QE, historiquement et supposément « non conventionnelles », sont devenues la règle, et même la règle obligatoire, la condition sine qua non de la survie du système.

Donc dire que les États, les monopoles industriels et financiers, les banques d’affaires et de dépôt « normales », ou même les TPE-PME ou quelque acteur économique que ce soit, sont « d’accord » pour cette politique, ou « approuvent » les nouvelles « injections », quelles qu’en soient désormais les sommes, cela n’a réellement aucune signification, vu qu’ils n’ont aucun autre choix, sinon leur propre mort, en tant qu’États, banques, entreprises, etc… !

Et ce n’est donc pas par elle-même l’accumulation exponentielle d’endettement, ni même les excédents de liquidités en circulation, qui rendent impossible le retour en arrière, mais bien le fait qu’avec le développement de la robotisation de la production et des services, avec le recul de la part du travail productif humain dans l’économie mondiale, c’est l’évolution actuelle des forces productives qui mène à une évolution des formes par lesquelles se manifeste la loi de la valeur dans l’économie, et précisément, en l’occurrence, une transformation profonde de la relation entre crédit et circulation monétaire.

C’est ce qui est expliqué dans la série d’articles en lien, se terminant avec la « Lettre ouverte aux aveugles de la « gauche » française  » :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/06/lettre-ouverte-aux-aveugles-de-la-gauche-francaise/

Et du reste, il est significatif que Khider Mesloub ait tronqué l’essentiel de la citation de Marx, qui se terminait ainsi :

« La science consiste précisément à établir comment la loi de la valeur s’impose. »

Luniterre

.

L’article original plagié par Khider Mesloub :

Démasqués :

le nouveau pouvoir des faux-monnayeurs

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/04/22/demasques-le-nouveau-pouvoir-des-faux-monnayeurs/

Le plagiat republié sur le site "Les 7 du Québec" :

Coup d’État planétaire ourdi par l’oligarchie financière

https://les7duquebec.net/archives/254469

Déjà publié précédemment sur "Matière et Révolution" :

https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5882

…Où se trouve, en post en réponse, l’observation du camarade Gérard Bad.

Publication de notre réponse sur TML, à la suite de :

Lettre ouverte

aux aveugles de la « gauche » française

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/06/lettre-ouverte-aux-aveugles-de-la-gauche-francaise/

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