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La Croix et la Bannière, ou le Coup d’État des Banques Centrales pour les archi-nuls !!!

vendredi 22 mai 2020, par Luniterre

Ce que la « gauche », y incluant les gauchistes et les pseudos-« marxistes », rabâchant stupidement leur rengaine sur la « reprise économique » la « relance du profit », la guerre économique débouchant « inévitablement » sur une Nème « guerre mondiale », etc… sont incapables de voir, alors que cela se passe pourtant clairement sous leurs yeux aveuglés par leur propre idéologie :

Entre 2008 et 2020, le système financier n’a dû sa survie qu’à la planche à billets des Banques Centrales. Ce n’est plus essentiellement le profit, désormais progressivement bloqué par la robotisation, que la bourgeoisie cherche à sauvegarder, mais simplement son pouvoir, et les privilèges qui vont avec. Le premier étant celui de contrôler l’économie par le crédit et la dette.

C’est d’abord l’ensemble des besoins sociaux les plus élémentaires qu’elle tente désormais de prendre en otages, à travers son nouveau système de circulation monétaire, fondé sur la dette publique.

Ce n’est plus le profit capitaliste, même s’il existe encore largement, qui est la véritable base économique du pouvoir, mais bien précisément le pouvoir de décider des crédits et de leur orientation, indépendamment de leur taux, et même, de leur remboursement !

Même un journaliste économique de « La Croix » est donc capable de comprendre cela, contrairement à nos prétendus « analystes de gauche » !

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« La Croix et la Bannière, ou le Coup d’État des Banques Centrales pour les archi-nuls !!! »

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/21/la-croix-et-la-banniere-ou-le-coup-detat-des-banques-centrales-pour-les-archi-nuls/

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La manipulation de la « pandémie du Covid-19 » était à l’évidence une opportunité idéale pour consacrer définitivement cette évolution du système et poser les bases de nouvelles formes de soumission collective.

Les discours et rengaines des gauchistes et des pseudos-« marxistes » font plus que jamais et tout à fait « spontanément » partie de ces nouvelles bases idéologiques du pouvoir de classe de la bourgeoisie.

Il y a déjà 40 ans, tentant de comprendre les arcanes du capital, le gauchiste bordiguiste Loren Goldner ébauchait une originale approche du « capital total », intéressante par bien des aspects, mais qui se terminait malheureusement, dans sa démarche idéologique, par un rejet caricatural de l’approche léniniste du phénomène impérialiste, pourtant largement prouvée opérationnelle, comme outil d’analyse, depuis plus d’un siècle, et toujours actuelle, notamment pour comprendre l’émergence remarquable du social-impérialisme chinois…(*)

Plus opérationnelle, son approche de la formation et de la circulation du capital fictif :

« La valeur fictive qui circule correspond à la capitalisation du capital fixe dévalorisé par l’innovation technologique. »

« Et nous avons aussi clairement dit que la contradiction fondamentale du capitalisme est qu’il en arrive au stade où toute augmentation de la plus-value relative sous l’effet de l’innovation technique crée davantage de titres à la plus-value totale qu’elle n’ajoute à cette plus-value. »

Etc…

Ce que nous avons parfois expliqué de façon imagée, sur TML, par l’ « effet pop-corn », ou le « grain de maïs » du capital « productif » se trouve distendu à l’extrême par la marmite d’huile bouillonnante de la spéculation boursière jusqu’au point de l’ « éclatement » de la crise…

Paradoxalement, l’aspect le plus utile du travail de Loren Goldner est son caractère « daté », d’il y a déjà une quarantaine d’années, ce qui nous permet une comparaison particulièrement révélatrice avec la situation actuelle :

« Lorsque le profit, l’intérêt et la rente foncière commencent à dépasser dangereusement la somme de plus-value disponible pour une répartition sous ses formes capitalistes, la banque centrale est obligée de freiner la création de crédit pour assurer la poursuite de la valorisation. Le taux d’intérêt de la banque centrale réglemente ainsi le taux de profit général de toute capitalisation circulante. Mais la rareté du crédit menace l’existence des capitaux les plus faibles, imposant en dernière instance une liquidation des stocks à n’importe quel prix pour éviter une rupture de la chaîne des paiements dans la pyramide du crédit.

A l’échelle globale, la poursuite de la valorisation exige une conversion en argent de la masse des marchandises dans un contexte de rareté généralisée de l’argent. Une liquidation générale des stocks menace d’entraîner une masse de titres capitalistes fictifs dans une déflation générale. Si cette déflation survient, le taux de profit et le taux de plus-value sont rééquilibrés, ce qui permet à la production d’offrir de nouveau un taux de profit suffisant pour attirer l’investissement, lequel, au moment du pic de l’inflation, s’orientait de plus en plus vers le secteur spéculatif. »

C’est donc typiquement l’inverse de la stratégie des Banques Centrales depuis 2008, et renouvelée en 2020, alors que la masse des QE restait encore potentiellement une « potion » sur-dosée à avaler pour l’économie productive… (Le couple Merkel-Macron vient tout juste encore de « pondre » 500 nouveaux milliards « au nom de l’UE » ! ** )

Loren Goldner ne s’est pour autant pas du tout gouré là dessus en 1981, bien au contraire, ce sont simplement les temps qui ont changé, comme disait la chanson…

Le développement des forces productives automatisées et en voie de robotisation avancée est tel qu’une partie de la production se trouve de fait « marchandisée » directement en tant que valeur d’usage, pour répondre à la masse des besoins, sans avoir généré pour autant de plus-value, et pour cause !

Bien entendu, il ne s’agit pas de pointer nécessairement du doigt telle ou telle production, et c’est sans-doute là que le concept de « capital total » intervient pour comprendre cette évolution et en quoi la situation actuelle est radicalement différente de celle de 1981.

Sous la perfusion permanente du crédit des Banques Centrales le système est entré dans une sorte de stase qui aura certainement ses propres cycles, d’un dizaine années, semble-t-il, mais il n’y aura toujours pas de « crise ultime » contrairement à ce que semblent penser Loren Goldner, et d’autres idéalistes gauchistes, dont l’inénarrable M. Bibeau.

La Révolution reste à faire…

L’ autre issue, malheureusement celle actuellement engagée, c’est la monopolisation de plus en plus grande de toutes valeurs d’usages, mais toujours sous la coupe réglée par le crédit, de plus en plus direct, des Banques Centrales. Les États n’étant plus que des relais nécessaires entre les deux pour « encadrer » les populations.

Mais selon Loren Goldner lui-même, les prémisses de cette évolution étaient déjà là, il y a 40 ans :

« au XXe siècle, il [le capital] transforme le travail productif en travail improductif dans les zones « avancées » et transforme la main-d’œuvre paysanne en lumpenprolétariat urbain ou suburbain dans les zones « arriérées » (comme les bidonvilles de 3 millions d’habitants de Mexico et d’autres agglomérations d’Amérique latine). Les exceptions importantes à cette tendance que l’on relève dans certains pays nouvellement industrialisés du tiers monde, et sur lesquelles nous reviendrons, [NDTML >>> le cas de la Chine !] n’invalident pas pour autant cette analyse.

Le fait que l’accumulation se réalise ainsi aux deux pôles (pays avancés, pays du tiers monde) d’une force de travail mise dans l’incapacité de se réaliser dans la production est l’expression parfaite du fait qu’au XXe siècle, innovation technique et caducité de la valeur en tant que rapport capable de développer les forces productives vont de pair. »

Et encore bien davantage au XXIe siècle… !

Luniterre

( * https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/03/31/en-relisant-lenine-qui-parlait-deja-de-chine-reedition-2020/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/06/10/chine-usa-2014-2019-chronique-dune-guerre-economique-annoncee/ )

( ** https://www.capital.fr/economie-pol…

https://www.novethic.fr/actualite/p… )

https://www.euractiv.fr/section/eco… )

POUR COMPRENDRE LA CRISE POST-COVID 19 >>>

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/06/lettre-ouverte-aux-aveugles-de-la-gauche-francaise/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/02/de-la-source-economique-du-nouveau-pouvoir-des-banques-centrales/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/01/1er-mai-2020-resister-face-au-coup-detat-mondial-des-banques-centrales/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/04/26/crise-du-covid-19-le-coup-detat-des-banques-centrales-pour-les-nuls/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/05/04/crise-et-pandemie-de-loeuf-et-de-la-poule-qui-est-le-premier/

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Démasqués :

Le nouveau pouvoir des faux-monnayeurs

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/04/22/demasques-le-nouveau-pouvoir-des-faux-monnayeurs/

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/04/24/sur-le-nouveau-pouvoir-des-faux-monnayeurs-des-banques-centrales-quelques-observations-complementaires/

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EN DOCS PDF >>>

https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2020/05/crise-du-covid-19-le-nouveau-pouvoir-des-banques-centrales.pdf

https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2020/05/crise-2008-2020-echange-luniterre-gerard-bad.pdf

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