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Palestine - 12 août 2017 - Combien de temps Gaza pourra-elle survivre sans eau ?

lundi 25 septembre 2017, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 août 2017).

Mahmoud Abbas est le collabo d’Israël et des sionistes !

À la demande du Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Israël a réduit le 19 juin 2017 la fourniture d’électricité à Gaza, passant de 120 mégawatts à 48 mégawatts, avec pour conséquence la crise actuelle autour de l’eau.

La crise de l’eau, due aux coupures de courant de plus de 20 heures par jour qui sont devenues la règle, a poussé les habitants de la Bande de Gaza à creuser des puits sans autorisation, ignorant les conséquences quant aux sérieuses menaces qui pèsent sur les déjà rares réserves aquifères.

Omar Hamid, à la tête d’une famille de neuf personnes, a expliqué : « la municipalité livre de l’eau dans les foyers pendant seulement deux heures tous les deux ou trois jours. Ce n’est pas suffisant pour répondre aux besoins de base minimum d’une famille. »


Combien de temps Gaza pourra-elle survivre sans eau ?

http://chroniquepalestine.com/combi…

Jeudi 10 août 2017 / 5h:45

Par Rasha Abou Jalal – VILLE DE GAZA, Bande de Gaza

Rasha Abou Jalal est écrivain et journaliste à Gaza, spécialisée dans les nouvelles politiques, les questions humanitaires et sociales liées à l’actualité.


Gaza : des enfants remplissent des bouteilles d’eau potable à un point de distribution - Photo : archives/PressTV

La crise de l’eau, due aux coupures de courant de plus de 20 heures par jour qui sont devenues la règle, a poussé les habitants de la Bande de Gaza à creuser des puits sans autorisation, ignorant les conséquences quant aux sérieuses menaces qui pèsent sur les déjà rares réserves aquifères.

À la demande du Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Israël a réduit le 19 juin la fourniture d’électricité à Gaza, passant de 120 mégawatts à 48 mégawatts, avec pour conséquence la crise actuelle autour de l’eau.

Omar Hamid, à la tête d’une famille de neuf personnes, a expliqué à Al-monitor, « la municipalité livre de l’eau dans les foyers pendant seulement deux heures tous les deux ou trois jours. Ce n’est pas suffisant pour répondre aux besoins de base minimum d’une famille. »

« Il n’y a aucune énergie pour faire fonctionner les pompes et remplir nos réservoirs d’eau. Gaza vit avec à peine quatre heures d’électricité par jour. En outre, ce créneau très limité ne coïncide pas souvent avec les heures d’approvisionnement de l’eau provenant des divers puits municipaux vers les habitations. »

Comme d’autres habitants, Hamid est contraint d’acheter de l’eau à un prix très élevé auprès de stations locales privées pour remplir le réservoir de sa maison. « Le remplissage d’un réservoir d’eau de 1000 litres par une station locale privée coûte 25 shekels (environ 7 $), tandis que la municipalité offre la même quantité pour 1 shekel (0.28 $), » explique-t-il.

Pour garantir ses besoins en eau sans devoir payer ce prix élevé, Hayat Al-Najar, mère d’un foyer de six enfants, stocke l’eau municipale pendant les heures d’approvisionnement, utilisant n’importe quels récipients disponibles tels que baignoires, bouteilles de jus de fruit vides ou d’autres ustensiles. Elle utilise l’eau ainsi stockée pour effectuer les tâches ménagères, ménage, lessive, vaisselle.

Voici ce qu’elle relate à Al-moniteur, « Notre approvisionnement en eau couvre à peine nos besoins essentiels. Mes enfants auraient besoin de prendre des douches tous les jours avec cet été chaud, mais pour économiser l’eau, je peux seulement me permettre de les doucher une fois par semaine. »

Pour avoir accès à l’eau, certains citoyens, particulièrement les propriétaires d’immeubles, ont commencé à creuser des puits sans autorisation pour pomper de l’eau dans la nappe aquifère, dont le niveau est déjà tendu, a expliqué Al-Banna Mazen, le vice-président de l’Autorité palestinienne.

« La nappe de Gaza est surexploitée avec environ de 150 millions de mètres cubes par an. Autour de 220 millions de mètres cubes sont prélevés chaque année, mais l’eau de pluie ne réapprovisionne qu’à hauteur de 70 millions de mètres cubes par an ».

Banna explique aussi qu’il y a autour de 10 000 puits à travers la Bande de Gaza, incluant 300 puits municipaux, 2 700 puits agricoles et 7 000 puits non autorisés.

Creuser un puits privé coûte environ 2000 $, dit Maher Abu Juba, un ouvrier du bâtiment qui creuse des puits pour des particuliers. « Malgré ce coût élevé, les citoyens comptent de plus en plus sur les puits privés, en partageant leur coût avec des voisins, comme seul moyen pour surmonter la crise chronique de l’eau.

Banna dit qu’il y a trois ans, l’administration a empêché les citoyens de forer des puits non autorisés, leur offrant de préserver ainsi les réserves souterraines.

L’administration de l’eau « voulait combler les puits creusés par les citoyens, mais aujourd’hui elle ferme les yeux sur le forage de puits et même octroie des autorisations à certains d’entre eux en échange de 5000 shekels [environ 1,400 $] au vu de la crise d’électricité permanente ».

Ahmed Hillis, directeur du Département de Sensibilisation Environnementale au sein de l’Administration Palestinienne chargée de la Qualité de l’Environnement, a déclaré à Al-monitor, « les puits privés non autorisés ont des conséquences désastreuses sur l’aquifère de Gaza. La plupart de ces puits ne sont ni surveillés ni contrôlés par des autorités spécialisées. L’eau souterraine stockée dans l’aquifère est prélevée de manière incontrôlée. »

« La sur-extraction de l’aquifère pour alimenter les puits a conduit à l’intrusion d’eau de mer dans la nappe, avec pour conséquence une haute salinité de l’eau souterraine de Gaza, dont 97 % sont impropres à la consommation. »

Hillis reproche aux collectivités locales de Gaza d’accorder des autorisations pour creuser des puits depuis 2014 sans prendre en considération leur impact négatif sur la réserve d’eau souterraine.

Selon Banna, la meilleure solution à la crise de l’eau est d’une part de résoudre la crise de l’électricité et d’autre part de mettre en œuvre davantage de projets de désalinisation de l’eau de mer pour la rendre potable, à l’image de l’usine de dessalement d’eau de mer financée par l’Union européenne et inaugurée en janvier dans le sud de la Bande de Gaza. L’usine fournit de l’eau à 75 000 personnes.

Cependant, il ajoute que la plupart des projets de dessalement d’eau de mer sont gelés au vu de la situation politique dans la Bande de Gaza assiégée et de la division politique entre Gaza et la Cisjordanie depuis 2007.

1 Message

  • Sur la demande de l’Autorité de Ramallah, Israël aggrave la crise de l’électricité à Gaza

    http://chroniquepalestine.com/deman…

    Vendredi 2 juin 2017 / 2h:04

    Gaza - Les hôpitaux sont perpétuellement au bord de la catastrophe sanitaire du fait des nombreuses coupures d’approvisionnement électrique - Photo : Al-Jazeera

    Ma’an NewsLe « Coordonnateur en chef des activités gouvernementales dans les territoires » (COGAT) – l’agence responsable de la mise en œuvre de la politique du gouvernement israélien en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza sous blocus – Yoav Mordechai, a déclaré dans une interview jeudi avec BBC Arabic qu’Israël prévoit de réduire son approvisionnement en électricité à Gaza, qui subit une crise énergétique depuis des mois.

    Un porte-parole du COGAT a déclaré à Ma’an que les réductions étaient effectuées à la demande de l’Autorité palestinienne (AP) dirigée par le Fatah, qui régit la Cisjordanie occupée, mais sans dire avec précision quand Israël commencerait à abaisser l’approvisionnement en électricité.

    L’AP, qui supporte les achats d’électricité de Gaza à Israël à concurrence de 40 millions de shekel (11,18 millions de dollars) par mois, aurait demandé que le gouvernement israélien réduise les livraisons à entre 25 et 30 millions de shekels par mois.

    Un porte-parole de l’AP n’était pas immédiatement disponible pour faire des commentaires.

    Le mois dernier, des informations sont parues disant que l’AP a notifié aux autorités d’occupation qu’elle cesserait de payer en totalité pour l’électricité qu’Israël livre à Gaza. Le média israélien Haaretz a rapporté que l’AP a informé Mordechai que le gouvernement basé à Ramallah « cesserait immédiatement » de payer l’électricité israélienne fournie à la bande de Gaza.

    Le porte-parole de l’Autorité palestinienne, Yousif al-Mahmoud, a déclaré plus tôt ce mois [mai 2017] que l’Autorité palestinienne s’était engagée à couvrir les coûts de l’électricité de Gaza provenant d’Israël et d’Égypte. L’AP a, selon lui, payé 40 millions de shekels par mois pour l’électricité israélienne – cette somme étant soustraite des taxes perçues par Israël au nom de l’Autorité – et 7 millions de shekels (1,9 million de dollars) pour l’électricité égyptienne.

    Le bureau du coordinateur a déclaré qu’Israël livrait au territoire assiégé pour 125 mégawatts de puissance électrique, représentant 30% des besoins totaux d’électricité de la bande de Gaza, selon Haaretz.

    Malgré les 125 mégawatts d’électricité provenant du réseau israélien, la petite enclave côtière a besoin de 500 mégawatts quotidiens pour approvisionner près de deux millions d’habitants, lesqquels subissent depuis 2007 un blocus israélien terrestre, aérien et maritime, décrété lorsque le Hamas a emporté les élections législatives en Palestine occupée.

    Le mois dernier, la seule centrale électrique de Gaza a fermé ses portes après que les fonds en provenance de Turquie et du Qatar aient été épuisés, et Gaza depuis ne dispose plus que de moins d’un tiers de ce qui est nécessaire pour assurer la demande journalière dans l’enclave assiégée.

    L’arrêt de l’installation de Gaza a réduit la fourniture électrique aux habitants à une plage de seulement six heures, suivies d’une coupure de courant de 12 heures, par rapport à l’horaire déjà habituel de huit heures consécutives d’électricité suivies de huit heures de coupure. Pendant ce temps, les lignes électriques d’Égypte, qui alimentent le sud de la bande de Gaza, ont continué à faiblir, car toutes ces lignes venant d’Égypte et allant vers la bande de Gaza ont vu leur fonctionnement se dégrader le mois dernier.

    Les critiques ont déclaré que l’initiative de l’Autorité palestinienne n’est qu’une tentative supplémentaire de la part de Ramallah d’exercer une pression sur le gouvernement du Hamas pour reprendre le contrôle du petit territoire palestinien, obligeant l’administration de Gaza à compter presque entièrement sur l’assistance internationale et les fonds privés pour obtenir de l’électricité pour les habitants du territoire sous blocus.

    Al-Mahmoud, en attendant, a déclaré le mois dernier qu’au cours des trois derniers mois, l’Autorité de Gaza a été approvisionnée en combustible financé par le Qatar, tandis que le Hamas a récolté 100 millions de shekels (27,3 millions dollars) à partir des factures d’électricité des habitants de Gaza « tout en ne payant rien pour recevoir l’électricité » [de l’extérieur].

    Mordechai a réitéré les accusations de l’Autorité palestinienne lors de l’interview de la BBC jeudi : « Le Hamas prend 100 millions de shekels aux Palestiniens de Gaza chaque mois par des taxes, et ne transfère pas l’argent à l’Autorité palestinienne mais l’utilise pour creuser des tunnels et à son avantage ».

    Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) ont publié des rapports ce mois-ci, prévoyant une crise complète si la situation à Gaza continue sur sa trajectoire actuelle.

    Même à pleine capacité, les approvisionnement des réseaux électriques égyptiens et israéliens, ainsi que la centrale nucléaire de Gaza maintenant fermée, ne parviennent pas à couvrir les besoins énergétiques de la bande de Gaza.

    La centrale électrique de Gaza n’a pas fonctionné à pleine capacité depuis des années, le blocage paralysant d’Israël limitant gravement les importations de carburant dans l’enclave côtière.

    La grave pénurie d’électricité de l’enclave au fil des ans a aggravé les conditions de vie déjà terribles dans le petit territoire palestinien. La guerre fait également partie des raisons invoquées et, lors de l’offensive de 50 jours d’Israël sur Gaza en 2014, la centrale électrique a été prise pour cible et a totalement cessé de fonctionner.

    L’ONU a prévenu que la bande de Gaza deviendrait inhabitable pour ses habitants d’ici 2020, faisant référence aux dévastations de la guerre et à plus d’une décennie de blocus israélien.

    25 mai 2017 – Ma’an news – Traduction : Chronique de Palestine

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