…il aiguisait tous les couteaux du village.
Et du temps de la maman à ma maman, il y avait une marchande de jus. C’est comme ça qu’on l’appelait : "la marchande de jus". Les pauvres lui achetaient du jus de viande pour donner du goût au riz ou aux pates.
Quand j’étais petit, il y avait le peillarot qui passait dans les villages, et il criait : "Oh peillarot ! oh peillarot ! … ", et il ramassait les peaux de lapin. On les lui donnait le plus souvent, ou on les lui vendait pas chères. Il les revendait pour fabriquer des manteaux en fourrure de lapins.
Quand j’étais petit, dans les villages, tous les enfants avaient un couteau dans leur poche.
Quand j’étais petit, à la campagne, on faisait cadeau d’une carabine 22 long rifle aux garçons pour leur communion solennelle.
Quand j’étais petit, il y avait aussi des marchands de cordes. Ils ne vendaient que des cordes et des ficelles. Tout un tas de sortes de cordes, et tout un tas de sortes de ficelles.
Et Fernand Raynaud parlait d’un marchand de lacets…
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