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Confinement meurtrier : le retour du boomerang

samedi 11 juillet 2020, par Robert Bibeau

Le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau, a offert bien peu de détails sur la façon dont il compte redresser les finances publiques lors de la présentation du « Portrait économique du Canada » à la Chambre des communes à Ottawa.

Ces 343,2 milliards $ de déficit budgétaire fédéral représentent 10 fois le déficit de l’an dernier (2019), et bien plus que les 256 milliards prévus il y a trois semaines à peine par le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux. Ainsi, la dette souveraine canadienne va-t-elle bondir à 1200 milliards d’ici mars 2021, contre 765 milliards en mars 2020…déficit fédéral auquel s’ajouteront sous peu les déficits des dix gouvernements provinciaux (!)

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C’est le retour du boomerang économique que le gouvernement a lancé contre la population canadienne en mars dernier par le confinement meurtrier imposé. L’objet de cette mise en scène parlementaire et médiatique était de conditionner l’opinion publique à endosser la responsabilité pour ce déficit astronomique. Le ministre des Finances a déclaré : « Le nouveau déficit fédéral que l’on prévoit est dopé en majeure partie par les mesures mises en œuvre pour lutter contre la crise de la COVID-19 : on y a consacré plus de 230 milliards en soutien direct et 85 milliards en aide indirecte. » Quand les médias auront bien inculqué l’idée que le gouvernement a confiné drastiquement la population et paralysé l’économie pour le « mieux-être » de la populace (sic) alors le ministre Morneau sera plus loquace sur les façons de rembourser la dette canadienne de 1200 milliards de dollars CND.

Ces déficits catastrophiques et ces dettes gigantesques dévoilent que c’est via leurs États fétiches que les grands capitalistes s’accaparent progressivement la grande part de l’économie nationale et qu’ils forcent la circulation spéculative du capital en ces périodes de préparatifs de guerre mondiale.

C’est pourquoi la guerre des clans fait rage parmi les factions du grand capital et les économistes du secteur privé, revenus de leur torpeur, s’attendent à une contraction record du PIB réel canadien d’environ 6,8% en 2020 et à une baisse « sans précédent » au premier semestre de 2021. Le secteur qui a le plus écopé est, sans grande surprise, celui des services… Le secteur qui fournit le plus grand nombre d’emplois au Canada.

Les travailleurs, les rentiers, les chômeurs, les pauvres canadiens, environ 5,5 millions de gagnes petits (30% de la population active), sauront alors le prix des confettis de « cadeaux » qu’ils auront à rembourser via leurs impôts. Pour ce qui a trait aux cadeaux somptueux offerts aux milliardaires de l’industrie et de la finance ils seront pris en charge par l’État des riches… qui, même s’il l’ignore, ne crée aucune richesse, à peine peut-il émettre des obligations bidon qui demain seront sans valeur marchande : « Pour gérer cette dette colossale, le gouvernement émettra « un niveau sans précédent d’obligations à long terme »… En d’autres termes, la faillite technique du gouvernement canadien est repoussée sine die… mais elle les attend au tournant.

Le prolétariat canadien n’a que faire des prêts et des cadeaux de Grecs des gouvernements Trudeau – Legault et des autres. La crise économique systémique mondialisée était déjà amorcée avant la pandémie et avant le confinement paralysant. Ces mesures de confinement totalitaire n’ont fait qu’aggraver la descente aux enfers dont les gouvernements veulent aujourd’hui nous faire porter le fardeau. Voilà pourquoi les gouvernements maintiennent leur pression et leur chantage et nous imposent des mesures de ségrégation sociale totalitaires. La responsabilité du prolétariat mondial est de refuser de quémander la charité à l’État des riches, de refuser toute mesure de confinement et d’isolement social, et d’exiger qu’on nous laisse travailler et manifester en paix en attendant que l’on soit prêt à régler la crise économique systémique mondialisée.

Nous n’avons rien à attendre des dieux de la peste.

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