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Coronavirus - La controverse suédoise

dimanche 12 juillet 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 12 juillet 2020).

SRAS-Covid-19 : la controverse suédoise

https://jacqueshenry-wordpress-com….

11 juillet 2020

jacqueshenry

Source Nic Lewis, 28 juin 2020 : https://judithcurry.com/2020/06/28/…

Le seul pays développé à ne pas avoir imposé de mesures sévères de confinement lorsque l’épidémie l’a atteint au cours du mois de mars 2020 est la Suède. Dans une moindre mesure le Japon n’a pas imposé non plus de confinement car cette mesure aurait été contraire à la Constitution et a laissé aux Japonais adultes le soin de gérer leur propre confinement sur une base volontaire tandis que les écoles et la majorité des lieux publics ont été fermés pendant 2 mois et demi au plus fort de l’épidémie. En ce qui concerne la Suède il existe très peu de documents en langue anglaise décrivant en détail le déroulement de l’épidémie, par conséquent la propagande relative à la mauvaise gestion de cette crise sanitaire par le gouvernement suédois va bon train, les médias ayant pour détestable habitude de colporter toutes sortes de rumeurs et de fausses nouvelles pour « faire de l’audience ». Il est donc opportun de faire le point sur le « cas suédois ».

Voici ci-dessus un graphique résumant la situation globale de l’épidémie de Covid-19. Le nombre de nouveaux cas augmentait jusqu’à la fin du mois d’avril puis s’est stabilisé progressivement jusqu’à la fin du mois de mai quand fut prise la décision de généraliser les tests PCR. On assista alors à une augmentation importante de nouveaux cas. Il faut multiplier par 100 l’échelle des ordonnées pour obtenir le nombre de nouveaux cas. Ajusté au nombre de tests l’ensemble des nouveaux cas est resté stable. Le nombre de morts strictement attribués au coronavirus a atteint un maximum au cours de la deuxième moitié du mois d’avril pour lentement décliner ensuite. De même le nombre de patients admis en soins intensifs (ICU) a diminué progressivement.

La controverse relative à la gestion de l’épidémie par les autorités suédoises réside dans le fait que le nombre de morts a été important dans les hôpitaux, là où les tests PCR étaient effectués et là où les malades sévères étaient dirigés avant le mois de juin. D’autre part les autorités sanitaires ont choisi une politique sélective d’admission en soins intensifs : les malades de plus de 80 n’étaient pas pris en charge en soins intensifs afin de privilégier ceux qui avaient une espérance de vie plus robuste et qui ne souffraient pas déjà de pathologies multiples. De ce fait 49 % des malades de plus de 70 ans ont été victimes du coronavirus alors qu’ils ne représentaient que 15 % du total de malades en soins intensifs à l’hôpital. Il faut mentionner enfin que près de 50 % de la totalité des décès dus au coronavirus a été comptabilisé dans les résidences médicalisées pour personnes âgées.

Faut-il pour autant critiquer les autorités et le corps médical suédois pour avoir pris ce genre de décision sélective ? Tous âges confondus le taux de létalité (nombre de morts par personnes infectées confirmées par tests PCR) a atteint en Suède 0,015 % alors que ce taux a atteint au paroxysme de l’épidémie 4,3 % pour la tranche d’âge 70 ans et plus à l’hôpital uniquement. Pour cette même tranche d’âge le taux n’est plus maintenant que de 0,1 %. Le débat qui agite aujourd’hui les commentateurs dans d’autres pays européens et même aux Etats-Unis consiste à se demander combien de vies auraient pu être sauvées en Suède si la gestion de l’épidémie avait été différente. Jamais aucune réponse satisfaisante n’émergera. Il reste que le cas de la Suède est statistiquement conforme à celui d’autres pays européens. Le nombre total de morts, 5500, rapporté au nombre de cas positifs, largement sous-estimé puisque les tests ont été rendus systématiques après la fin du mois de mai, ne représente que 0,05 % de la population totale, soit 50 morts pour 100000 habitants, la grande majorité de ceux-ci ayant plus de 70 ans, c’est-à-dire sensiblement comme en France : à ce jour pour la France : 170000 cas positifs, 30000 morts donc 17,6 % de létalité et 0,04 % de mortalité alors que la population française a souffert d’un confinement strict qui a détruit durablement l’économie du pays. Fallait-il confiner ou non ? Je pose la question et la pose aussi aux politiciens italiens, espagnols, belges et à bien d’autres (dernières statistiques de la Johns Hopkins University).

Source détaillée et illustration : https://judithcurry.com/2020/06/28/… .

Dans cet article il apparaît clairement un autre bénéfice du non-confinement : l’immunité de groupe atteinte pour les tranches d’âge de zéro à 60 ans. À ce sujet des rumeurs circulent quant au fait que les anticorps disparaissent au cours du temps et que la grippe coronavirale peut à nouveau frapper un individu ayant été auparavant en contact avec le virus. Je ne suis pas spécialiste mais je voudrais comprendre pourquoi les enfants et les adolescents de moins de 20 ans ayant été en contact avec d’autres coronavirus ayant provoqué chez eux des rhumes bénins ont résisté mieux que toute autre tranche d’âge de la population à ce SRAS-Covid-19. Je suis persuadé que les médias et les responsables politiques racontent n’importe quoi (sur ordre ?).

Note de do :

Contrairement à ce que dit cet article, il n’y a pas que la Suède à ne pas avoir mis les gens en prison chez eux. Il y a aussi les Pays-Bas. Voici une étude des Pays-Bas, comparés à la Belgique qui a confiné aussi durement qu’en France :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article6026

Voici aussi une étude extrêmement intéressante sur le confinement :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article6498

Maintenant on sait que l’immunité obtenue reste assez longtemps. On parle même d’immunité croisée avec d’autres coronavirus.

4 Messages de forum

  • Coronavirus - La controverse suédoise 14 juillet 2020 03:56, par Dominique

    Comme on peut le voir sur la courbe, c’est par 10 et non par 100 qu’il faut multiplier les valeurs en ordonnée pour le nombre de nouveaux cas.

    Ensuite, comme le dit Raoult, la thèse de l’immunité de groupe est une fable. Pour donner un exemple de ce qu’une telle médecine donne, il cite les épidémies de peste du Moyen-âge pendant lesquelles la mortalité des régions les moins touchées étaient de 25%.

    Toujours selon Raoult, le dépistage systématique est le seul moyen dont dispose la médecine moderne pour stopper une épidémie, ceci car c’est le seul moyen qui permettent d’isoler les porteurs d’un virus du reste de la population. Dans le cas de la covid, s’il est pratiqué suffisamment tôt, le dépistage permet aussi de soigner les malades avant qu’ils n’aient développé les complications qui les tuent. On le voit bien sur la courbe, quand à fin mai, le dépistage est généralisé, le nombre de cas avérés explose tandis que le nombre de morts diminue.

    Le véritable scandale est là : après des décennies d’économies forcées sur le dos du secteur de la santé publique, celle-ci est devenue une industrie comme une autre et au premier virus connu, elle s’est révélée tellement délabrée qu’elle a été incapable de prodiguer le seul soin qui aurait permis de stopper cette pandémie et de sauver des vies, le dépistage systématique. à la place, politiques, médias et médecins des plateaux télés nous ont vendu une fable sur une immunité de groupe qui n’existe pas : quand tu chopes une maladie, c’est toi et cette maladie. Nous n’avons eu qu’une seule chance, c’est que la mortalité de la covid est du même ordre que celle du covid, parce que si ça avait été une peste, je vous laisse faire le calcul de ce que de 25% à plus de 50% de morts par rapport à la population de votre pays représente.

    Quand aux riches, ils s’en fichent, car comme le dit très bien Raoult qui est très bien placé pour l’observer : "Les riches se donnent toujours les moyens de se faire soigner."

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    • Coronavirus - La controverse suédoise 14 juillet 2020 15:05, par Luniterre

      Pour contrecarrer une épidémie, il faut donc non seulement la science et l’intelligence de gens comme le Pr. Raoult et son équipe, mais aussi un ensemble d’infrastructures de santé, tant hospitalières qu’industrielles, question pharmacie et matériels médicaux, gérées et contrôlées démocratiquement, en fonction des besoins sociaux et sanitaires réels.

      Ce n’est donc pas un plan réalisable sur la base d’une économie de type écolo "communaliste", à la Murray Bookchin ou autre !

      Cela exige une quantité et une variété de ressources qui ne se trouvent qu’à l’échelle d’un bassin économique suffisamment important pour une répartition collective équitable, et donc émanant d’une autorité centrale de planification, même si elle doit évidemment être l’émanation démocratique du recensement des besoins des différentes communautés locales.

      Dans le cas contraire, où chaque communauté entend se baser essentiellement sur ses ressources locales, on se trouve placés dans une situation de recul social généralisé et d’inégalités inévitables démultipliées, dans ce genre de cas, par la priorité que chaque communauté met inévitablement et instinctivement à sa propre survie.

      C’est, concrètement et précisément, le cas de figure d’un retour accéléré vers des rapports sociaux de type moyenâgeux, avec les conséquences sanitaires tragiques qui vont avec.

      Luniterre

      PS : la constitution d’une autorité centrale et démocratique de planification passe par le contrôle démocratique du crédit, qui permet d’allouer les ressources aux différents secteurs d’activités, services et entreprises, dont ceux aux enjeux sanitaires essentiels. Le contrôle démocratique du crédit est la première étape fondatrice d’un économie de transition, même si bien évidemment, insuffisante par elle-même.

      Le contrôle démocratique du crédit passe, lui, inévitablement par la nationalisation des banques, qui seront donc collectivement placées sous l’autorité d’un Conseil National du Crédit, constitué en tant qu’émanation démocratique de l’organisation unitaire prolétarienne et populaire, et qui relayera donc les besoins recensés dans les différentes communautés locales, avec pour but de répartir équitablement l’utilisation des ressources disponibles, et d’en créer d’autres, en termes d’infrastructures, en fonction des besoins.

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

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      • Coronavirus - La controverse suédoise 15 juillet 2020 03:24, par visiteur

        Pour contrecarrer une épidémie… il faudrait d’abord qu’elle existât ou que "la science" ne la créat point.
        Il faudrait que les gens mangent à leur faim pour ne pas tomber malade.

        Ramener à un "bassin économique" me fait frémir. D’une autorité centrale émanant démocratiquement ? Des diktats, je n’en vois pas la fin. Vos solutions (ou la manière de les présenter) seraient-elles pire que le problème ?

        Cela me ranime la voix de Michel Bounan commentant Debord :
        Le spectacle n’est pas "le capital à un tel degré d’accumulation qui devient image", c’est l’aliénation capitaliste devenue si générale et irrécusable qu’elle engendre une folie universelle. Le spectacle est l’aspect clinique de cette folie.

        A force d’être aliénés nous-mêmes par l’antienne capitaliste, les solutions répétées, ressassées à l’envie font aussi partie de l’hystérie universelle.

        Crédit ? Banque ? Autorité centrale ? Planification ? Contrôle démocratique ? Que des outils fabriqués par les dominants. Pouah !
        On ne fait pas du neuf avec du vieux.

        Faisons la révolution d’abord et réfléchissons ensuite AVEC TOUT LE MONDE.

        (P.S. : Dsl Do. C’est bien ici que je voulais répondre. L’autre, n’est qu’un doublon, une erreur de cible. à supprimer donc, si tu veux bien, ainsi que ce post scriptum. Merci )

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