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Herboristerie : le rapport qui fait PEUR

dimanche 30 août 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 30 août 2020).

https://www.association-sante-natur…

15 juin 2018

Guillaume Chopin

Le Sénat vient de lancer une « mission d’information » sur l’herboristerie !

Spontanément, mon petit doigt m’a dit « méfiance »……alors j’ai un peu enquêté…

…et ce que j’ai découvert a confirmé mes pires craintes.

Comme vous le savez sans doute, le diplôme d’herboriste a été supprimé par le régime de Vichy, en 1941.

Résultat : les herboristeries ont disparu, les unes après les autres.

Seules les pharmacies ont eu encore le droit de vendre des plantes médicinales…

… mais elles ont abandonné cette mission, pour se concentrer sur les médicaments !

Il faut dire qu’une boîte de médicament est plus facile à stocker que des plantes !

Et puis, la phytothérapie (médecine par les plantes) exige un grand savoir traditionnel.

Or ce savoir a été perdu, au fil des années.

À la faculté, les étudiants en pharmacie n’apprennent plus que les molécules chimiques… les plantes traditionnelles sont ignorées, dédaignées, voire méprisées.

Et cela vaut même pour les huiles essentielles : une enquête récente en Suisse a montré que la plupart des pharmaciens ne savent absolument pas comment s’en servir !!! [1]

Au total, tout a été fait pour qu’il soit très difficile de se soigner naturellement, avec des plantes.

Et les rares herboristes qui résistent à l’oppression sont poursuivis comme des malfaiteurs !

Persécutés parce qu’ils vendent des plantes médicinales !

En France, la « police de la santé » a fait fermer les herboristeries, les unes après les autres.

Longtemps, l’herboristerie du Palais Royal, à Paris, a « résisté à l’envahisseur », grâce à la ténacité de Michel Pierre, un immense spécialiste des plantes et des tisanes.

Mais Michel Pierre a fini lui aussi par être traîné en correctionnelle, sur plainte de l’Ordre national des pharmaciens… et condamné pénalement à des amendes par la Cour d’appel.

Et pourtant, dans son réquisitoire, même le Procureur de la République a souligné l’absurdité de la situation :

« Formellement, vous serez déclaré coupable, mais j’ai totalement conscience des limites de cette loi puisque l’on est dans une impasse totale. On peut aussi déplorer que le savoir-faire des herboristes, qui existent depuis des siècles, voire depuis toujours, et qui sont les ancêtres des pharmaciens, se perde… J’espère que les législateurs trouveront les moyens de régulariser les choses »

Pour un autre herboriste parisien, Jean-Pierre Raveneau, la sanction a été encore plus sévère.

En 2016, il a été condamné à un an de prison avec sursis pour « exercice illégal de la pharmacie en récidive »… alors qu’il est lui-même docteur en pharmacie !

L’un de ses « crimes » était d’affirmer que 80 % des maladies pouvaient être combattues avec des plantes… ce qui est rigoureusement exact !

La vérité, c’est que Big Pharma n’aime pas la concurrence :

On marche sur la tête !!!

Pour l’industrie pharmaceutique, la situation actuelle est idéale : seuls les pharmaciens ont le droit de vendre des plantes médicinales… mais aucun, ou presque, n’utilise ce droit… ce qui empêche les patients de se soigner naturellement… et laisse libre cours au « tout médicament chimique » !

On atteint ainsi un sommet dans l’absurde.

Les herboristes, ceux qui détiennent le savoir traditionnel sur les plantes :

  • N’ont pas le droit de vendre des plantes qui guérissent, en dehors des 148 plantes autorisées à la vente ;
  • Et sur ces 148 plantes autorisées, ils n’ont pas le droit de conseiller les gens sur la façon de les utiliser pour se soigner !

Un herboriste peut être condamné simplement pour avoir dit qu’une tisane au thym ou au romarin soigne un rhume ou un mal de gorge !

Et pendant ce temps-là, les pharmaciens vendent massivement du Doliprane sans la moindre restriction, alors que ce médicament est la cause numéro 1 des hépatites fulminantes en Occident !

Écoutez Thiery Thévenin, auteur de « Plaidoyer pour l’herboristerie » :

« Les pharmacies devraient d’abord balayer devant leur porte avant de s’en prendre aux personnes qui s’intéressent aux plantes. À ma connaissance, l’herboristerie de la place de Clichy n’a intoxiqué personne. Il faut relativiser la dangerosité des plantes. En revanche, combien de gens ont-ils été envoyés à l’hôpital à cause des médicaments ? »

Voilà pourquoi Thierry Thévenin se bat, avec d’autres, pour recréer un diplôme d’herboriste, comme il en existe en Allemagne, en Belgique ou en Suisse.

Et figurez-vous que le Sénat en France a décidé de s’emparer du sujet !

À quelle sauce allons-nous être mangés ?

Le 18 avril dernier, le Sénat a lancé une « mission d’information le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d’avenir ».

En apparence, cette mission semble être un progrès. Enfin on parle de ce sujet !

Le sénateur chargé de préparer le « rapport », Joël Labbé est d’ailleurs un écologiste sincère, convaincu de l’intérêt de l’herboristerie.

Et pourtant, mon premier réflexe a été d’avoir peur.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que le parti au pouvoir, « En Marche », est très proche de Big Pharma.

Pensez à la loi sur les 11 vaccins obligatoires… à l’offensive contre l’homéopathie… au déchaînement de la répression contre les thérapeutes « alternatifs ».

Croyez-moi : jamais Emmanuel Macron ni la ministre de la Santé Agnès Buzyn n’autoriseront la libération de l’herboristerie !

Et ma petite enquête a confirmé ma première intuition.

Savez-vous qui est la présidente de cette mission d’information ?

Une pharmacienne !

Et pas n’importe laquelle : il s’agit de la sénatrice Corinne Imbert, une des plus ferventes défenseurs du lobby des pharmaciens ! [2]

Récemment, elle s’est même élevée contre l’interdiction d’asperger les vignes avec des pesticides lorsqu’elles sont à côté de zones d’habitation ! [3]

Dans une autre intervention, elle souhaite mettre fin au monopole de la vaccination par les médecins, demandant que d’autres professionnels de santé puissent vacciner massivement. [4]

Et même sur cette fameuse mission parlementaire, Corinne Imbert n’a pas fait mystère de ses intentions !!!

Elle l’a dit dans la presse, très explicitement : [5]

  • Il n’est pas question pour elle de reconnaître un diplôme d’herboriste ;
  • Ce qu’elle veut, en revanche, c’est un « encadrement » du secteur !

Et au cas où vous auriez un doute sur cet « encadrement », voici ce qu’elle explique :

« Il faut aussi faire attention. Il y a eu des travaux de fait sur des dérives sectaires, sur le danger que peut représenter, pour certains patients qui souffrent de pathologies lourdes, l’arrêt de traitement au bénéfice de médecines naturelles. Attention, il ne faut pas tomber dans le charlatanisme et dans des dérives sectaires, parce que ça existe, ça a existé et ça peut encore exister. Il faut avant tout préserver la sécurité sanitaire ».

Sa préoccupation, vous l’avez compris, n’est pas DU TOUT de permettre aux citoyens de se soigner naturellement, avec des plantes.

C’est tout le contraire ! Elle veut rendre le cadre actuel encore plus restrictif qu’avant !

Croyez-moi, je vais suivre ce dossier avec LA PLUS GRANDE ATTENTION.

Et comptez sur moi pour vous appeler à vous mobiliser s’il le faut !

Votre dévoué,

Guillaume Chopin

Sources :

[1] https://www.frc.ch/pharmacie-un-con…

[2] https://www.lequotidiendupharmacien…

[3] https://www.nossenateurs.fr/questio…

[4] https://www.nossenateurs.fr/questio…

[5] https://www.francebleu.fr/infos/san…

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