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Covid-19, (Re-)Confinement, Destruction de l’économie, Bélarus, Navalny, Mali : Septembre 2020, une Rentrée …dans le mur !

mardi 15 septembre 2020, par Luniterre

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Un titre qui sonne comme un inventaire à la Prévert…

Mais on sent bien que derrière ce mur, dont la "déconstruction" est déjà en train de nous ensevelir, se cache, derrière la ruine apparente, une logique de domination nouvelle et plus implacable que jamais, pour écraser sournoisement les dernières lucioles de la liberté.

Rentrée 2020 sous le signe obsessionnel du Covid-19, avec « relance de la pandémie », en France et dans le monde, reconfinement en Israël et menaces de reconfinement, au moins partiel, en France, et déjà de fait, avec un « recalibrage » des zones dites à risques selon des critères de plus en plus arbitraires.

Et alors que l’économie en est encore à peine à réellement « compter ses morts » en termes d’entreprises ruinées et de secteurs d’activités largement et durablement mutilés, le pouvoir macronien annonce un « plan de relance » prétendument « historique » de 100 Milliards après les centaines de milliards de dettes déjà accumulés depuis le début de cette nouvelle crise, et alors que la précédente, loin d’être résorbée, plombait déjà lourdement, et de manière irréversible, tant les finances publiques que l’économie privée…

A qui Castex peut-il faire croire que l’effet sur la dette sera « presque entièrement résorbé à partir de 2025. » ?(*) La « nuance » résidant évidemment dans le « presque », qui devrait plutôt se dire « enfin, presque… », à la manière habituelle des humoristes de fin de banquets.

L’enjeu, malgré les promesses illusoires, c’est bien effectivement la destruction « sélective » de l’économie.

Le baratin sur la prétendue « relance », c’est évidemment du vent pour les gogos, même et y compris pour » rassurer » le monde des TPE-PME, qui sont en train de se faire rouler dans la farine… Il y aura sans doute quelques « survivants », mais ils seront alors endettés jusqu’à l’os et à la merci du système banco-centraliste, encore plus que maintenant…

Une partie passera directement sous la Coupe des monopoles, mais les monopoles eux-mêmes dépendent déjà des principales Banques Centrales pour leur survie financière, via le renflouement constant des bourses par les Banques Centrales !

Un « reconfinement » sous une forme ou sous une autre, ce serait donc une nouvelle avancée de la mutation banco-centraliste du système de domination de classe.

Le pouvoir macronien est particulièrement en pointe dans cette avancée, et d’autant plus qu’il bénéficie, si l’on peut dire, de l’énorme et incroyable passivité du prolétariat et du peuple français !

En réalité, « France Relance », c’est 100 Milliards de poudre aux yeux supplémentaires, mais suffisamment savamment et habilement saupoudrée pour qu’il y en ait pour tous les goûts et que chacun puisse en espérer quelques poussières…

Faire avaler au corps social la pilule amère de la destruction économique en apparence engendrée par le Covid-19, et en réalité, délibérément engendrée par le confinement, tel est le nouveau tour de passe-passe qu’est en train d’accomplir le gouvernement Castex-Macron, en France.

Et « en même temps », à la mode macronienne, commencer à mettre en place ce qui ressemble à un reconfinement qui ne veut pas dire son nom, et on comprend bien pourquoi, telle est la cerise sur le gâteau pour ceux qui sont les vrais gagnants à tous coups de la situation actuelle, c’est à dire non pas ceux qui tiennent, au premier degré, les cordons de la bourse, mais au second, ceux qui tiennent les cordons de la dette !!!

En réalité, ce sont les même, dans la mesure où les principales places boursières mondiales, dont la française, ne doivent leur survie, et non seulement leur survie, mais leur prospérité formellement outrageuse, dans ce contexte, qu’à la « générosité » des Banques Centrales qui les abreuvent de « liquidités » tout comme elles abreuvent ce qui reste des Etats-Nations d’endettement « no-limit » qui en font des addicts entièrement et archi-dépendants.

« France Relance » que ce soit celle de la « pandémie » ou celle de l’« économie », c’est, tout à fait « en même temps » deux manières d’enfoncer le clou de la soumission au nouvel ordre mondial mis en place par les principales Banques Centrales depuis 2008 et brutalement renforcé, en 2020, par le confinement et la destruction conséquente de l’économie, au prétexte idéalement trouvé du « Covid-19 ».

Constatant que l’ensemble du corps social a finalement très souplement avalé la première surdose de soumission, le système en voie de banco-centralisation accélérée ne pouvait qu’être tenté d’en remettre une couche dans la foulée, et c’est donc bien ce qu’il est en train de faire, avec une pression particulière sur les pays les plus soumis, au premier rang desquels, la France macronienne, pour son malheur !

De manière tout à fait caractéristique, la vindicte internationale de l’Occident, pour cette rentrée, est concentrée essentiellement sur deux pays dont l’endettement est notoirement très faible, à 15% du PIB, pour la Russie, et 47 %, pour le Bélarus, contre plus de 100%, pour la France, et même carrément 121%, avec la « crise du Covid »… Cherchez l’ « erreur » !

Et le Bélarus avec une industrie extraordinairement prospère pour un si petit pays, et en majorité nationalisée, et que les « pro-occidentaux » de l’ « opposition » sur place se sont acharnés à tenter de mettre en grève, et surtout les entreprises nationalisées, évidemment ! Étrange « concordance des temps »… Fort heureusement sans succès notable dans ce volet de leur entreprise de sabotage, et même avec un échec retentissant lors de la « grève générale de rentrée » du 1er Septembre, la première « grève générale » de l’histoire sociale sans un seul ouvrier en grève !

Échec même, ce jour là, de la « grève étudiante », limitée à des monômes de quelques centaines de potaches, selon la presse occidentale elle-même, pourtant pas avare de chiffres « surgonflés » pour les « manifestations de masse » des dimanches après-midi à Minsk ! (**)

Même motif, même punition, l’ « affaire Navalny » tombe exceptionnellement bien pour « empoisonner » le climat électoral en Russie, au moment même où son action de solidarité, prévue par les traités internationaux, est éventuellement sollicitée par le Bélarus… et au moment, également, où s’agitent ceux qui veulent remettre en cause le projet Nord Stream 2 de gazoduc, éventuellement un poumon d’oxygène, si l’on ose dire, pour l’économie russe en voie de résistance contre les sanctions internationales à répétition.

Une rentrée d’offensive tous azimuts, donc, pour le nouvel ordre mondial banco-centralisé, qui arrive malheureusement à « mobiliser » une partie importante des populations au nom de la « démocratie », un comble, alors qu’il s’agit précisément d’écraser les derniers foyers de résistance des nations indépendantes, politiquement et même économiquement, et de celles qui rêvent encore de l’être un jour, comme le malheureux Mali, dont Macron se targuait encore de faire son arrière-cour néo-coloniale, pour le compte de ses mentors et tireurs de ficelles rothschildiens.

Pour cette rentrée 2020, qui nous mène aussi droit que possible dans le mur du banco-centralisme mondial, il n’y a donc pas lieu de se laisser aveugler par la fausse lumière des « France Relance » et autres subterfuges « démocratiques ». Si la situation des dernières nations encore en capacité de résister est loin d’être idéale, il nous faut néanmoins comprendre qu’elles font réellement face, dans la mesure de leurs capacités et moyens, contrairement aux prétendues « démocraties libérales » qui ne sont que pur spectacle médiatique pour dissimuler la soumission de plus en plus totale au nouvel ordre mondial banco-centralisé, anti-thèse la plus absolue de toute démocratie réelle.

Passer de la résistance nationale à la résistance sociale prolétarienne est la seule voie d’un salut démocratique réel et durable, mais passer de la pseudo « démocratie libérale » à la soumission complète au nouvel ordre banco-centraliste mondial, comme cela se produit actuellement, cela tient purement et simplement du suicide collectif.

En quelques mois de « pandémie du Covid-19 », la dette mondiale, qui venait encore de battre des records, à 320% du PIB, a fait un bond en avant supplémentaire à 342%. Retrouver un équilibre économique instantané est évidemment illusoire, mais prendre le pouvoir sur l’usage de nos vie en prenant démocratiquement le contrôle du crédit, en commençant par nationaliser le système bancaire, pays par pays, c’est la première revendication simple et compréhensible qui peut permettre la réalisation de toutes les autres, en fonction de la mobilisation populaire, pour cette première clause de survie.

Luniterre

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/09/14/covid-19-re-confinement-destruction-de-leconomie-belarus-navalny-mali-septembre-2020-une-rentree-dans-le-mur/

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(* https://www.europe1.fr/economie/com…

https://www.europe1.fr/economie/lef… )

(** https://tribunemlreypa.wordpress.co…

https://tribunemlreypa.wordpress.co…

https://tribunemlreypa.wordpress.co… )

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4 Messages de forum

  • Nous sommes maintenant endettés jusqu’à l’os et à la merci du système banco-centraliste.

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  • Nationaliser le Capital a déjà été fait. L’histoire nous a montré que bien que nationalisé, le Capital reste le Capital et qu’à ce petit jeu de gros sous, le Capital nationalisé revient dans le giron du privé. Le capitalisme est juste imbattable dans sa faculté de récupérer toute contestation qui ne mettrait qu’un ongle De plus, le capitalisme financier est inséparable d’une société productiviste industrielle. Le Capital financier et ses bourses ont été créés pour financer la société industrielle et son productivisme. Cela marche plutôt bien car nouvelles technologies industrielles globalisées (la globalisation est effective dés la colonisation du reste de la planète par l’occident) après technologies industrielles, la solution finale par extermination du vivant et aliénation de l’humain qu’implique cette forme de société ne cesse d’accélérer.

    La conclusion que j’en tire est qu’il faut bien plus qu’une lutte des classes. Il faut sortir de cette société productiviste, industrielle et globalisée et de sa logique de lutte des classes perdue d’avance. Il faut l’abolir. Il faut la terminer. La prochaine révolution sera nihiliste et cela, seul un véritable mouvement de résistance peut le permettre.

    Un pylône électrique THT a été coupé au chalumeau près de Gland en Suisse il y a quelques semaines. Cela n’était plus arrivé depuis 20 ans alors qu’il faudrait en couper plusieurs par semaines rien qu’en Suisse. Cette disproportion entre ce qui se fait et ce qu’il faudrait faire me montre que la plupart des gens, moi compris, qui se disent anarchistes, ne sont en fait que des libertaires, des gens qui veulent être libre de faire ce qu’ils veulent tant qu’ils n’emmerdent pas les autres. L’anarchiste veut donner cette liberté à tout le monde, mais cela implique de ne pas se laisser emmerder par ceux qui ne veulent pas nous donner cette liberté. Quand à cette société au productivisme industriel, globalisé, dopé par la finance, guerrier et mortifère, la seule liberté réelle qu’elle nous laisse est de choisir entre collaboration et résistance.

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    • Ta critique : « Nationaliser le Capital a déjà été fait. » et le reste de ton propos « liminaire » montrent que tu n’as non seulement rien compris à l’article que tu prétends critiquer, mais au système capitaliste et à son évolution-mutation vers le banco-centralisme en général…

      Le contrôle démocratique du crédit n’a rien voir avec la « nationalisation du capital » à priori…

      Il mène, par contre, à une répartition des forces productives en fonction de besoins sociaux réels, c’est à dire à une abolition du capital, qui repose, au contraire, sur l’accumulation de plus-value, détournée de son utilité sociale.

      Le contrôle démocratique du crédit n’est pas même incompatible avec la survie, dans la période de transition socialiste, des TPE-PME, et peut même y concourir, contrairement au banco-centralisme, en train de les détruire.

      Dans le cadre d’un contrôle démocratique du crédit la « nationalisation » du système bancaire n’est pas la nationalisation du capital mais le début de son abolition en ce qu’il commence à mettre un frein radical à son accumulation, avant de l‘éradiquer totalement.

      Dans ce cadre la « nationalisation » n’est que l’outil administratif qui permet le contrôle démocratique comptable nécessaire à une nouvelle répartition des forces productives, en fonction des besoins sociaux démocratiquement recensés et évalués.

      Dans ce cadre, des choix tels que 5G ou pas 5G, compteurs Linky ou compteurs « classiques », cela devient une affaire de débat public et il n’y a donc pas besoin de saboter, de manière arbitraire, du matériel résultant, in fine, du travail de la collectivité.

      Mais je comprends bien que tout cela est déjà trop compliqué pour toi : cela nécessite un effort de réflexion et d’analyse, au-delà des préjugés sectaires et idéologiques !

      Luniterre

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  • Le capitalisme se fout des débats publics sur quoi que ce soit tant que cela permet de gagner du temps et enfoncer plus loin et plus avant l’inéluctable goinfrerie du système. La contestation a beau augmenter, les effets restent marginaux. Les rares sursauts de lucidité n’arrivent que lors de très graves crises (accidents majeurs nucléaires, chimiques, informatiques, sanitaires, financiers, sociaux, environnementaux…) qui vont aller en s’accélérant, coûtant de plus en plus chers.
    Mais le but là encore est de s’en emparer et d’en faire du miel qui alimente le système : tout lui est bon même sa future chute, logique, pratiquement écrite, prédictible et maintenant inévitable tant l’inertie du système Terre est grande. C’en est affligeant. 300.000 ans pour en arriver là et tout bousiller en 2-3 siècles. Le capitalisme et ses tenants ne peuvent envisager, en aucune façon, sa fin définitive et son extinction pure et simple. Si on a connu les "30 glorieuses", nous connaîtrons malheureusement les "30 dernières". Les pays du Sud auront leur revanche mais ce sera une victoire à la Pyrrhus qui ne profitera à personne, même aux "riches" car bouffer des conserves pendant 5, 10, 15 ou 20 ans, ça fait quand même très long pour le moral.

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