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Coronavirus - Sanofi Pasteur prévoit un vaccin sans ARN messager (vidéo)

vendredi 25 septembre 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 25 septembre 2020).

Référence - Article de Julien Cottineau du 7 septembre 2020 :

Le premier vaccin contre le Covid-19 utilise une protéine recombinante de Sanofi et se base sur une technologie contre la grippe. Ce vaccin devrait disposer dès 2021 de capacités annuelles de production de 1 milliard de doses. Il devrait arriver sur le marché au premier semestre 2021.

Le second vaccin de Sanofi est basé sur une technologie à ARN messager. Au plus tôt, ce second vaccin pourrait arriver sur le marché au deuxième semestre 2021. Sanofi et Translate Bio prévoient des capacités de production conséquentes mais plus modestes que le premier vaccin : de 90 à 360 millions de doses.

Note de do : Jusqu’à présent les vaccins à ARN ou ADN messagers étaient interdits !


Avec son premier vaccin contre le Covid-19, Sanofi Pasteur va doubler ses capacités mondiales

https://www.usinenouvelle.com/artic…

Publié le 07 septembre 2020 à 12H08

Julien Cottineau

Marcy-L’Etoile, dans le Rhône, fait partie des sites en Europe où Sanofi pourrait produire son premier vaccin contre le Covid-19 / Pascal Guittet - L’Usine Nouvelle

Sanofi Pasteur est un des leaders mondiaux des vaccins. Numéro 1 planétaire des vaccins contre la grippe et des vaccins pédiatriques, il prépare actuellement la mise en production de son premier projet de vaccin contre le Covid-19. Avec des capacités faramineuses. Développé avec le laboratoire anglais GSK, qui apportera un adjuvant, élément permettant une meilleure efficacité à plus faible dose, ce vaccin devrait disposer dès 2021 de capacités annuelles de production de 1 milliard de doses. Capable aujourd’hui de produire 2,5 millions de doses par jour dans le monde pour l’ensemble de sa quinzaine de vaccins, Sanofi Pasteur entend donc en produire autant… juste pour son premier vaccin contre le Covid-19.

Production envisagée aux Etats-Unis, en Italie, Allemagne et France

Ce doublement des capacités de production nécessite une gigantesque organisation. Sanofi n’a pas encore livré de détails pour cette opération. On sait déjà que le groupe ne s’appuiera pas sur une seule usine. Sanofi Pasteur dispose de douze sites de production implantés majoritairement en Europe et en Amérique mais également en Asie et en Amérique du Sud. Pour ce projet avec GSK, le laboratoire envisage des productions à la fois aux Etats-Unis et en Europe. Côté américain, il s’agirait de l’usine de Sanofi Pasteur à Swiftwater, en Pennsylvanie, selon un porte-parole. Côté européen, le groupe réfléchit à la possibilité de produire sur ses sites d’Anagni, en Italie, de Francfort, en Allemagne, et/ou de Marcy-L’Etoile, dans le Rhône.

Antigène produit à Vitry-sur-Seine pour l’Europe

Pour cette phase productive en Europe, le laboratoire a déjà commencé la production de l’antigène de ce premier vaccin contre le Covid-19 en France, sur son site de R&D de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). C’est ce qu’a révélé Olivier Bogillot, président de Sanofi France dans une interview à France Inter le 5 septembre, précisant que le groupe avait arrêté "temporairement" la production d’une "cuve de culture cellulaire qui était mobilisée jusqu’à présent sur des anticorps monoclonaux" afin de l’utiliser pour produire l’antigène.

460 millions de doses pré-réservées

Pour le financement de ces préparatifs à cette gigantesque future mise en production, Sanofi va pouvoir s’appuyer sur les fonds récoltés en avance auprès de certains Etats. Les Etats-Unis ont alloué près de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) pour soutenir le développement et la future production du vaccin Sanofi/GSK, réservant au passage 100 millions de doses, avec une option pour 500 millions de doses supplémentaires. Le Royaume-Uni a de son côté conclu un accord pour obtenir 60 millions de doses, tandis que l’UE devrait confirmer la réservation de 300 millions de doses.

Moins de 10 euros la dose

Sur France Inter, Olivier Bogillot a loué cette "idée de partage de risques avec les Etats", qui permet au groupe d’envisager un "point de sortie en termes de prix le plus faible possible". Selon le président France du groupe, ce futur premier vaccin pourrait ainsi arriver sur le marché à "moins de 10 euros" la dose. En parallèle, il a promis que Sanofi s’engagera à fournir des millions de doses aux pays en développement à "des conditions tarifaires qui sont totalement exceptionnelles", donc encore moins chères.

Premier essai clinique lancé, mise sur le marché ambitionnée au premier semestre 2021

Malgré ces perspectives, ce premier vaccin contre le Covid-19 n’a pas encore fini son développement. Le premier essai clinique, donc sur l’homme, a démarré le 3 septembre dans 11 sites aux Etats-Unis, sur 440 premiers adultes qui ne sont pas malades. Ce premier essai, de phase I/II, doit évaluer les profils de sécurité, de tolérance et de réponse immunitaire, indique Sanofi. Les résultats sont attendus dès décembre et pourraient alors aboutir, dans la foulée, au lancement d’un essai clinique de phase III, dernière étape avant les demandes d’autorisation éventuelles de mise sur le marché. Lesquelles sont ambitionnées au cours du premier semestre.

Des capacités de 90 à 360 millions de doses pour le second vaccin

Ce premier vaccin contre le Covid-19 utilise une protéine recombinante de Sanofi et se base sur une technologie contre la grippe. Le second vaccin de développement de Sanofi est également mené en collaboration, en l’occurrence avec l’Américain Translate Bio que le groupe français tente d’ailleurs d’acquérir. Basé sur une technologie à ARN messager, il devrait entrer en essai clinique de phase I/II en novembre. Au plus tôt, ce second vaccin pourrait arriver sur le marché au deuxième semestre 2021. Sanofi et Translate Bio prévoient des capacités de production conséquentes mais plus modestes que le premier vaccin développé avec GSK. Selon le groupe français, les perspectives envisagées s‘élèveraient à des capacités allant de 90 millions à 360 millions de doses par an.

Développement des vaccins candidats de Sanofi contre la COVID-19

https://www.sanofi.com/fr/nos-vacci…

25 mars 2021

Sanofi adopte une double approche pour développer un vaccin qui réponde aux besoins mondiaux de santé publique liés à la pandémie de coronavirus.

Depuis plus d’un siècle, les vaccins constituent l’une des pierres angulaires de la médecine. Tous les vaccins développés à ce jour s’appuient sur le même principe fondamental : en apprenant à notre système immunitaire à reconnaître un agent pathogène et à le détruire, notre corps peut se protéger contre les maladies infectieuses.

Toujours selon ce même principe, les scientifiques de Sanofi recourent à des technologies à la fois éprouvées et nouvelles pour développer des vaccins contre le SARS-CoV-2, le coronavirus à l’origine de la COVID-19. Su-Peing Ng, Responsable des affaires médicales chez Sanofi Pasteur, dirige aujourd’hui l’équipe spécialisée dans la lutte contre le virus. Elle nous dévoile la science qui se cache derrière les deux vaccins candidats de Sanofi et la manière dont ils se comporteront dans notre corps.

Comment ça marche ?

Su-Peing Ng, Responsable des affaires médicales chez Sanofi Pasteur :

« La plupart des vaccins modernes entraînent le système immunitaire en lui présentant un fragment de l’agent pathogène qu’il doit combattre ; c’est un peu comme faire renifler un bout de tissu à un chien pisteur ».

« Il faut d’abord montrer au système immunitaire quelle est sa cible : ce peut être un fragment du virus, comme l’une de ses protéines par exemple. L’un des enjeux cruciaux pour développer un vaccin qui fournisse la meilleure protection possible consiste à identifier et valider la protéine à présenter au système immunitaire », a expliqué Su-Peing Ng.

Les scientifiques spécialisés dans la fabrication de vaccins utilisent diverses technologies pour générer ces protéines cibles (ou « antigènes ») et entraîner le corps à les reconnaître et à les combattre.

Développement du vaccin candidat à protéine recombinante de Sanofi contre la COVID-19

Le vaccin candidat à protéine recombinante contre le coronavirus actuellement développé par Sanofi s’appuie sur la même technologie que celle utilisée pour l’un de ses vaccins contre la grippe saisonnière. La protéine de la grippe est simplement remplacée par une protéine présente sur la surface du SARS-CoV-2 : la protéine Spike. C’est notamment elle qui permet au coronavirus de s’introduire dans les cellules humaines, dont celles des poumons.1 Voici comment cela fonctionne :

Comment fonctionne notre vaccin à protéine recombinante ?

Sanofi Pasteur - 8 décembre 2020

Cliquer ici pour télécharger la vidéo

Les étapes clés pour comprendre comment le vaccin candidat à protéine recombinante de Sanofi fonctionne

  1. En laboratoire, des scientifiques copient la séquence d’ADN de la protéine Spike, puis l’introduisent dans un fragment circulaire d’ADN appelé plasmide. (C’est ce que l’on appelle un « ADN recombinant », puisqu’il s’agit de recombiner plusieurs fragments d’ADN.)
  2. Le plasmide transporte la séquence d’ADN de la protéine Spike dans un virus spécialisé, appelé « baculovirus », qui est un système de livraison utilisé pour la fabrication du vaccin.
  3. En parallèle, les scientifiques font développer des cellules en culture qui vont servir de plateforme de production. Ainsi, le baculovirus s’introduit dans ces cellules, qui produisent des copies de la protéine Spike.
  4. Une fois que les cellules ont produit suffisamment de protéines Spike, les scientifiques les extraient du mélange, les purifient, les rassemblent en grands lots, puis les formulent avant de les conditionner dans des flacons.
  5. Ce vaccin candidat est conçu pour être utilisé avec un adjuvant, c’est-à-dire un composé qui alerte le système immunitaire de la présence de la protéine Spike et le pousse à produire des anticorps.
  6. Lorsque le vaccin est injecté dans le corps, la protéine Spike est détectée par le système immunitaire, qui produit des anticorps capables de l’identifier et de se lier à elle.
  7. Ces anticorps sont alors prêts à combattre la protéine Spike présente sur la surface du virus lorsqu’il pénètre dans le corps et empêchent la COVID-19 de se développer.
  8. Le système immunitaire réagit au vaccin et mémorise la protéine Spike, de sorte que, lorsque le corps rencontre le virus SARS-Cov-2 complet, il se souvient qu’il doit générer de nouveaux anticorps pour lutter contre le virus. Ce processus de mémorisation permet généralement à un vaccin de fournir une protection plus durable contre la maladie.

Les protéines sont des molécules relativement stables ; un vaccin candidat fabriqué à partir de protéines Spike purifiées peut donc être conservé à une température comprise entre 2°C et 8°C, comme les autres vaccins recourant à la même technologie.2 Celle-ci est couramment utilisée pour d’autres maladies comme la grippe, mais également pour les vaccins pédiatriques, entre autres.

Le vaccin à ARN messager gagne du terrain

La méthode éprouvée de fabrication d’un vaccin à protéine recombinante contre la grippe saisonnière et son évaluation en matière de prévention contre la COVID-19 n’est qu’une des approches adoptées par Sanofi pour organiser une défense mondiale contre le virus SARS Cov 2.

« Il n’existe peut-être pas de solution universelle, c’est pourquoi nous explorons deux technologies. La plus fascinante est celle du vaccin à ARN messager, relativement novatrice dans le secteur. Pour comprendre comment cela fonctionne, il faut se souvenir de ses cours de biologie au lycée : dans les cellules, l’ADN fournit des instructions lues par l’ARN, qui suit ces instructions pour fabriquer des protéines », explique Su-Peing Ng.

L’ADN (à gauche) détient les instructions de fabrication des protéines dans le corps. L’ARN messager (au centre) transmet ces instructions aux ribosomes (à droite), qui font office de machines biologiques et fabriquent des protéines.

Plutôt que de générer des protéines Spike en laboratoire, les vaccins à ARN messager visent à produire les antigènes souhaités en utilisant le corps humain comme machine à fabriquer des protéines.3 Les vaccins à ARN messager transmettent directement les instructions aux cellules humaines. Lorsque les cellules suivent ces instructions, elles fabriquent juste assez de protéines Spike pour pousser le système immunitaire à libérer un bataillon d’anticorps afin de les combattre.

Ensuite, comme avec un vaccin à protéine recombinante, le système immunitaire mémorise la protéine Spike. Ainsi, lorsque le virus SARS-Cov-2 pénètre dans le corps, les cellules immunitaires reconnaissent et combattent la protéine Spike.

Le vaccin à ARN messager transmet directement les instructions de fabrication de l’antigène aux cellules humaines

« Les vaccins à ARN messager s’appuient sur l’infrastructure cellulaire humaine pour produire les antigènes permettant d’entraîner le système immunitaire ; c’est une excellente approche, mais elle est novatrice, et comme pour tous les nouveaux vaccins, nous évaluerons minutieusement son profil d’innocuité », a expliqué Su-Peing Ng. « L’autre problème des vaccins à ARN messager, c’est que l’ARN est une molécule très active : elle est conçue pour réaliser des actions, transmettre des messages, se déplacer, et elle est donc moins stable que la plupart des protéines. Elle doit ainsi être conservée à des températures extrêmement basses pour la ralentir et préserver son activité biochimique. »

La nécessité de conservation à des températures très basses4 pourrait compliquer la distribution du vaccin à l’échelle mondiale, c’est pourquoi Sanofi et d’autres acteurs redoublent d’efforts pour remédier à ce problème.

Grâce à la collaboration avec nos partenaires GSK pour le vaccin adjuvanté à base de protéine recombinante et Translate Bio pour le vaccin à ARN messager, nous avons rassemblé le meilleur de nos expertises et fait un pas de géant dans cette mission cruciale.

« Tout cela est le fruit d’une volonté incroyable de comprendre et combattre un ennemi commun à l’échelle mondiale. » Su-Peing Ng

Mise à jour de la présentation du vaccin à protéine recombinante de Sanofi :

Comment fonctionne un vaccin à protéine recombinante ?

Sanofi - Pasteur - 27 avril 2021

Cliquer ici pour télécharger la vidéo

Découvrez comment notre candidat vaccin adjuvanté à base de protéine recombinante contre la COVID-19 est développé.

Coronavirus - Face à l’urgence, le moment de faire leurs preuves pour les vaccins à ADN et ARN messager

http://mai68.org/spip2/spip.php?article6136

Inovio Pharmaceuticals et Moderna Therapeutics sont à l’origine des deux premiers essais cliniques de phase 1 lancés aux Etats-Unis pour développer un vaccin contre le Covid-19. Les deux ont recours à des technologies à ADN et à ARN messager (ARNm). Jamais autorisées chez l’humain, ces technologies ont l’avantage d’être rapides à développer mais doivent encore faire la preuve de leur efficacité.

Le signal de danger consiste à introduire un élément étranger en même temps que l’antigène - la protéine - pour déclencher l’immunité innée qui mobilise les cellules du système immunitaire pour produire des anticorps. Dans le cas des vaccins traditionnels, il s’agit des adjuvants – par exemple l’hydroxyde d’aluminium – qui déclenchent une inflammation et attirent les macrophages et autres cellules du système immunitaire sur le lieu de l’injection : ils y rencontrent la protéine contre laquelle des anticorps doivent être produits.

Pour les vaccins à ADN, le signal de danger est la présence anormale d’une molécule d’ADN dans le cytoplasme. Sa place « normale » est à l’intérieur du noyau. Or, le cytoplasme est un passage obligé avant de l’atteindre. Dans le cas des vaccins à ARNm, la situation anormale est leur passage au niveau des endosomes pour pénétrer dans la cellule.

Cliquer ici pour l’article, la vidéo et les commentaires

Coronavirus - Les vaccins à ARN messager Covid-19 font la course en tête

http://mai68.org/spip2/spip.php?article6135

Basé sur une technologie utilisant des ARN messagers, un premier essai clinique a démarré le 16 mars aux Etats-Unis pour développer un vaccin contre l’infection par le coronavirus SARS-CoV-2. D’autres devraient suivre, basés sur cette même technologie de rupture.

Cliquer ici pour l’article, la vidéo et les commentaires

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