VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre s’attaque aux (...)

Le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre s’attaque aux journalistes

samedi 26 septembre 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 septembre 2020).

Liberté de la presse : le ministère de l’Intérieur joue les physios à l’entrée des manifs

https://assawra.blogspot.com/2020/0…

26 septembre 2020

Assawra

Un policier vise un photographe avec son arme, dont le brassard de presse est pourtant visible. Le journaliste prenait en photo ce même policier en train de violenter un homme. (Valentino Belloni / Hans Lucas)

Présenté la semaine dernière par le ministère, le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre s’attaque aux journalistes, désormais sommés de présenter une carte de presse et de se faire accréditer pour suivre les manifestations. Une entrave inacceptable à la liberté d’informer.

Les journalistes n’avaient déjà pas été à la fête pendant le mouvement des Gilets jaunes, victimes eux aussi d’interpellations abusives ou de violences policières, à l’image de tant de manifestants. Ça ne devrait pas s’améliorer avec le nouveau Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) présenté en fin de semaine dernière par le ministère de l’Intérieur. Outre qu’il maintient l’emploi pourtant si décrié des lanceurs de balles de défense (LBD) et de grenades, ce texte s’attaque aussi à la liberté d’informer. Sous couvert d’une « meilleure prise en compte de [leur] présence au sein des opérations de maintien de l’ordre », les journalistes devront désormais se faire connaître des autorités pour être accrédités à suivre une manifestation, et être obligatoirement titulaires d’une carte de presse. Si votre profil ou média ne convient pas à ces mêmes autorités, vous risquez fort de rester sur le carreau.

Rappelons que ce n’est pas au pouvoir de choisir ceux qui couvrent tel ou tel événement, qui plus est dans l’espace public : c’est le seul choix des rédactions et des journalistes. Et rappelons aussi que pour exercer ce métier la carte de presse n’est en rien obligatoire. Tout aussi grave, les reporters pourront être interpellés s’ils se maintiennent dans un attroupement sommé de se disperser. Pratique, si on veut les empêcher de rendre compte d’éventuels dérapages et violences des forces de l’ordre… C’est sans doute le but recherché. Et c’est totalement inacceptable.

Richard Sénéjoux, Télérama du 26 septembre 2020

1 Message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0