4 Messages de forum

• Affaire Samuel Paty : Prolétaires, gardons la tête froide, et tant qu’à faire, sur nos épaules ! 19 octobre 2020 17:12, par do

  Salut Luniterre ;

  Ce texte est contre la liberté d’expression :

  « Dans un État libre et indépendant les lois et coutumes religieuses et communautaires doivent se plier au droit de l’ensemble et renoncer absolument, formellement et concrètement, à s’y opposer de quelque manière que ce soit, en actes, ou même en simples propos. »

  Je suppose que celui qui a écrit ce texte s’est extrêmement mal exprimé.

  Amicalement,
  do
  http://mai68.org

  Répondre à ce message

  • Affaire Samuel Paty : Prolétaires, gardons la tête froide, et tant qu’à faire, sur nos épaules ! 19 octobre 2020 18:56, par Luniterre

    Effectivement, c’est un point discutable, mais proclamer que la loi de "dieu" est supérieure à celle des humains, dans un État de droit laïc, c’est déjà remettre en cause le principe de laïcité et inciter à enfreindre la loi démocratiquement établie.

    Ici, dans un texte aussi court, et dans le contexte actuel, c’est manifestement le sens de ce propos !

    En réalité, ce principe se comprendra mieux dans un État réellement laïc, si un jour, probablement lointain, hélas, il s’en reconstitue un !

    Luniterre

    Répondre à ce message

    • Affaire Samuel Paty : Prolétaires, gardons la tête froide, et tant qu’à faire, sur nos épaules ! 20 octobre 2020 00:26, par Dominique

      Salut !

      Pour moi, dire un état réellement laïc est contradictoire. Quand Marx dit que les prolétaires n’ont pas de patrie, c’est que l’état bourgeois ne leur appartient pas et que pour pouvoir le démanteler, ils doivent commencer par se l’approprier, ce qui passe par une forme ou une autre de révolution. Cela pose la question de l’après révolution, de qu’est-ce qu’on fait de cet état. Surtout que nous vivons dans une société qui est globalisée depuis les colonisations. La solution n’est certainement pas de recréer un état fort car on retomberait alors automatiquement dans des jeux de pouvoir qui n’ont jamais rien eu de démocratiques.

      La société est également industrielle. Ce qui implique que pour la développer, on a autant besoin du capital que de sa forme de travail hautement hiérarchisée. Progrès, travail obligatoire et monnaie sont les 3 mamelles de la société industrielle, ce qui implique que chez les productivistes, c’est Trotski qui a le moins tord. En effet, il ne sera jamais possible de créer une société réellement socialiste sur un modèle industriel, autant la hiérarchie du travail industriel que le besoin atavique de capitaux de ce modèle de société le rendent impossible.

      De plus, nous savons aujourd’hui que le mode de vie globalisé et industriel constitue en pratique une véritable solution finale définitive par extermination de la Vie. Déjà au moins 60% de cette solution finale est réalisée et son rythme continue d’accélérer avec chaque nouvelle technologie globalisée.

      Cela nous donne deux bonnes raisons de retourner au local, de terminer le mode de vie actuel et de lui substituer une multitude de modes de vie basés sur les ressources locales.

      1) La société industrielle ne sera jamais démocratique en raison de sa hiérarchie du travail, hiérarchie qui renforce les hiérarchies basées sur le pouvoir et l’argent. Changer la marque du boulier utilisé pour tenir la comptabilité n’y changera rien. Cette hiérarchie du travail industriel doit donc, comme les autres, être supprimées. Ce qui nous amène à l’anarchie, le seul régime politique où tous et toutes ont le pouvoir, où toutes et tous ont le pouvoir de prendre les décisions dont les conséquences les toucheront. Cela ne peut se faire qu’au niveau local, d’abord pour de simple raison physiologiques, notre cerveau n’a qu’une capacité limitée à faire du lien avec d’autres personnes. Ensuite pour des raisons pratiques évidentes : si un gars à l’autre bout de la planète veut une de mes matières premières, il ne peut pas m’obliger de la lui fournir.

      2) La société industrielle ne sera jamais durable car elle repose entièrement sur une exploitation globalisée et mortifère de la nature. Seule une gestion locale des ressources permet de développer des sociétés durables. C’est pour cela que personne ne doit pouvoir obliger autrui à lui fournir ses matières premières. Une forêt et ses habitants se fichent de savoir si les prolos qui conduisent les bulldozers sont capitalistes, communiste ou écosocialistes. Dans les 2 cas, la forêt disparaît pour laisser la place à des mines, des routes, des habitations et des commerces. Dans les 2 cas, la Vie est exterminée et multiplié par le nombre de cas, nous arrivons à la situation actuelle où les scientifiques ne savent plus comment faire pour que nous réalisions que l’extermination du vivant est telle et si rapide que si nous n’arrêtons pas immédiatement nos conneries, ce sera du jamais vu dans l’histoire de la planète bleue : après nous l’astéroïde.

      Que faire pour stopper cette solution finale définitive ?

      S’en prendre au capitalisme a déjà été fait et cela n’a servi qu’à démontrer que sur son terrain, la société industrielle globalisée, il est imbattable car sa faculté à absorber la contestation et à la travestir à son profit est inégalable.

      Par contre la société industrielle n’a jamais été autant fragile car elle repose entièrement sur un ensemble de voies de communication, d’approvisionnement et de distribution. Le sabotage de ce genre d’infrastructure est une des premières choses qu’apprennent les commandos de toutes les armées du monde. Je ne suis donc pas en train de parler de la création d’un nième mouvement politique mais de la création d’un véritable mouvement de résistance.

      Celui-ci sera très large car il faudra en plus aider les gens localement pour recréer, sur les ruines de la civilisation industrielle, des modes de vie durables. Ce sera la partie difficile car comme l’acharnement bestial des autorités sur les ZAD le démontre, les élites du système corporatiste actuel ne veulent pas d’alternatives.

      Ciao !

      Répondre à ce message

      • Affaire Samuel Paty : Prolétaires, gardons la tête froide, et tant qu’à faire, sur nos épaules ! 20 octobre 2020 15:30, par Luniterre

        Bonjour, Dominique !

        Toujours ton même sempiternel discours capitulationniste à rallonge, prônant le retour au Moyen-Âge, sinon carrément au Néolithique, et encore, vu que selon certains, c’est là qu’ont commencé les guerres !!!

        Pour Marx :

        « Les communistes ont également été accusés de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut pas leur prendre ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat doit d’abord conquérir le pouvoir politique, s’élever comme classe dirigeante de la nation, se constituer lui-même en tant que nation, il est encore lui-même national, même si en aucune manière dans le sens de la bourgeoisie. »

        En s’érigeant en tant que nation, le prolétariat crée donc effectivement un État fort, ce qui est sa garantie de survie immédiate, tout simplement, dans un environnement mondial politiquement hostile, même si provisoirement, on l’espère.

        Il faut donc faire en sorte que cet État reste fort le temps nécessaire, tout en étant le plus démocratique possible, ce qui est tout autant sa garantie de survie, également.

        Il n’y a pas de "recette miracle" pour y arriver, sauf le travail militant et l’implication du plus grand nombre possible de prolétaires dans le processus.

        La forme que cela prend dépend des circonstances et des conditions concrètes.

        Le reste, c’est surtout, actuellement, des "théories" idéalistes petites bourgeoises et bobocratiques, en fait, pour se faire plaisir, intellectuellement, et pour se déresponsabiliser vis à vis des problèmes de fond que pose l’évolution banco-centraliste du système.

        Luniterre

        Répondre à ce message

Répondre à cet article