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Entretien avec des membres de Tekosîna Anarsîst d’octobre 2020, version PDF gratos à partager sans pitié…

jeudi 5 novembre 2020, par jbl1960

“Chaque orage commence avec une simple goutte de pluie. Sois cette goutte !”

Devise de Tekosîna Anarsîst

LUTTE ANARCHISTE DU ROJAVA – Entretien avec des membres du Tekosîna Anarsîst, octobre 2020 – Traduit par Résistance71 – création originale au format PDF N° 212 de 71 pages par JBL1960

Cet entretien répond à quelques questions qui se posaient concernant le Confédéralisme Démocratique et la Commune du Rojava. Existaient-ils toujours ? Ont-ils été trahis depuis 2016 ? Qui est en charge et qui y fait quoi ? Réponses, points de vue et perspectives au format PDF en lecture, téléchargement, impression, diffusion et partage LIBRES et GRATUITS !

Préambule de R71 : Un entretien particulièrement bien vu et utile car il permet d’évaluer beaucoup mieux la situation interne au Rojava qui n’est, comme nous l’avons souvent répété, ni blanche ni noire, mais possède une énorme variété de paramètres à prendre en considération. Nous n’avons que peu d’informations filtrant de la région et de la situation réelle de terrain au-delà de toutes les propagandes possibles des entités impliquées conflictuellement ou pseudo-conflictuellement dans la zone. Il est donc difficile de comprendre tous les tenants et aboutissements du terrain. Cet entretien est une véritable torche qui éclaire une bonne partie de la situation, ce depuis 2011.

Pour ma part, j’ai trouvé particulièrement éclairant les propos des membres de TA sur l’inévitabilité d’une “guerre civile” que beaucoup appellent de leur vœu, y compris dans la haute sphère politique et merdiatique françaises, preuve que cela fait partie du PLAN qui a été muté récemment en PLANdémie ;

Page 36 du PDF : Je pense que c’est une erreur que de fonder votre politique sur le partage d’un même ennemi, d’une même haine. Restez attentif sur ce qu’est le but de l’essence de votre politique. Pas seulement sur un point de vue stratégique mais aussi, faute de mieux en ce monde, sur un plan philosophique. En fin de compte tout le monde parvient à cette question fondamentale “comment vivre la vie ?” et si nous partageons cela avec ceux et celles avec qui nous vivons et nous organisons, de qui nous apprenons, nous devons avoir quelque chose de plus substantiel que de dire “Nous sommes ici ensemble parce que nous détestons tous Erdogan, Trump, les nazis, le patriarcat, le racisme, etc…” Rechercher les choses qui nous connectent avec les gens dont nous partageons la vie, en dehors de tous ces concepts creux tels que “Américains” ou “blancs”, et vivre la plus profonde signification de la joie de vivre (et de lutter) peut permettre aux gens de comprendre que ces choses qui les faisaient détester les autres ne sont pas si importantes après tout.

Page 37 : Encore et encore, l’histoire nous montre que nous n’aurons peut-être jamais toutes les cartes en main pour empêcher une guerre civile. Mais nous ne devons en aucun cas la romantiser, nous devrions agir pour minimiser l’impact et la taille et la force des forces contre lesquelles nous aurons peut–être à lutter. Il est bon d’être prêt, mais ne jamais sous-estimer l’importance de l’organisation sociale tout en bâtissant des réseaux et en aucun cas devons-nous romantiser la guerre.

Ceren : La guerre est l’ultime expression du patriarcat. C’est un jeu où la méthode principale pour bouger les pièces est la coercition. Parfois l’ennemi crée une telle réalité qu’il est nécessaire d’entrer en guerre, mais ce n’est pas quelque chose que nous aimons ou que nous voyons comme un but, c’est quelque chose qui parfois se produit sur le chemin vers la réalisation de notre objectif de réaliser une vie libre. Nous n’avons aucunement peur, ni n’avons honte, ni ne sommes hésitants ou incertains au sujet de la nécessité de l’auto-défense. Notre haine de la guerre ne nous en rend pas moins prêts à la faire pour défendre et lutter pour la liberté et la vie ; en fait, cela aiguise la compréhension de ce que nous faisons. Notre clarté et notre amour de la vie et de la liberté nous distinguent de notre ennemi ; ce sont des choses sacrées et une grande source de force.

Une guerre civile est nécessairement chaotique et n’est pas nécessairement une révolution, mais gagner une guerre ne libère pas non plus une société de la colonisation, du patriarcat et du capitalisme. Ce travail est une lutte constante au sein de nous-mêmes et de la société et c’est une situation où tout le monde doit être sur le pont, éveillé et actif.

Les petits gestes, les petites actions, multipliés par des millions de personnes peuvent transformer le Monde !

JBL1960

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