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France - Producteur tabassé par des policiers : la classe politique indignée

jeudi 26 novembre 2020, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 26 novembre 2020).

Producteur tabassé par des policiers : la classe politique indignée

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26 novembre 2020

Assawra

Une enquête du parquet de Paris a été ouverte pour « violences » et « faux en écriture publique ». Les trois fonctionnaires impliqués doivent être suspendus.

La vague de réactions a été immédiate. Samedi soir, 21 novembre 2020, dans le 17e arrondissement de Paris, un producteur de musique a été roué de coups par trois policiers dans son studio. La séquence, filmée par les caméras de surveillance de son établissement ainsi que par plusieurs voisins, a été révélée ce jeudi par le média en ligne Loopsider. Selon le récit de l’homme, des insultes à caractère raciste - « sale nègre » - auraient été proférées à plusieurs reprises à son endroit. Différentes versions s’opposent quant au déroulé précis des minutes ayant précédé ce passage à tabac, mais la violence des images est telle que des élus de tous bords ont exprimé leur émotion et leur soutien.

« Je me félicite que l’IGPN ait été saisie par la justice dès mardi. Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais », a d’abord indiqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sans faire plus de commentaire à ce stade - il sera l’invité du 20H de France 2 ce jeudi soir.

La loi sécurité globale toujours dans le viseur de l’opposition

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a quant à lui rappelé que « les forces de l’ordre disposent du monopole de l’usage légitime de la force borné par la loi », mais que « tout autre usage sape le lien de confiance entre les citoyens et ceux qui nous protègent » et qu’il « doit être sanctionné sans faiblesse ». Idem pour le président du groupe LREM à l’Assemblée et ex-locataire de Beauvau, Christophe Castaner, qui a dénoncé une « agression insoutenable » et réclamé une « tolérance zéro contre le racisme et contre cette violence ». « C’est notre humanité qui est atteinte », a-t-il affirmé, avant d’apporter son soutien à la victime. « Cette vidéo est inexcusable », a ajouté le député Les Républicains Julien Aubert.

Anne Hidalgo, la maire de socialiste de Paris, s’est également dite « profondément choquée par cet acte intolérable. » « Toutes les conséquences doivent être tirées de ces faits d’une exceptionnelle gravité. L’État de droit n’est pas négociable. Tout mon soutien à Michel », a déclaré l’élue de la capitale. « Il est temps de sortir du déni », a abondé le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. « Il y a dans la police des individus racistes qui n’ont rien à y faire ». L’élu de Seine-et-Marne voit un lien direct entre la mise en lumière de cet événement et la très controversée loi « sécurité globale », adoptée mardi par l’Assemblée nationale en première lecture. « Une fois encore c’est la vidéo qui permet de déjouer les mensonges et c’est pourquoi la loi sécurité globale est liberticide. Sans vidéo, Michel serait l’agresseur et les policiers la victime. Il est temps (…) de retirer l’article 24 (…), de rendre l’IGPN absolument indépendante pour donner à ses décisions le caractère d’impartialité qu’elle n’a pas aujourd’hui », a-t-il plaidé.

Plusieurs élus veulent rendre l’IGPN indépendante

Comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises depuis sa nomination, le préfet de police Didier Lallement a été directement ciblé par Jean-Luc Mélenchon et par les Insoumis, qui réclament son départ. Selon le leader de LFI, « sur ces images, ce n’est pas une police républicaine mais une milice barbare hors de contrôle. La police doit être reprise en main ». Une dénonciation complétée par son collègue Adrien Quatennens, selon qui « Gérald Darmanin ne contrôle plus rien. »

Lui aussi « choqué » par cette « extrême violence », le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, ne souhaite toutefois pas « que la police pâtisse de l’agissement de quelques-uns. » « Tout cela crée un climat absolument pourri qui va creuser plus encore le fossé entre ceux qui doivent protéger et les citoyens. La situation pourrait devenir incontrôlable si le ministre de l’Intérieur n’agit pas tout de suite », prévient l’élu du Nord. Enfin, l’écologiste Yannick Jadot a déploré « des violences et un racisme insupportables et inacceptables dans la police de la République. » « La loi sécurité globale veut dissimuler cette réalité alors que nous devons urgemment nous y attaquer », affirme-t-il, appelant à commencer « par rendre l’IGPN indépendante. » Une proposition déjà récemment formulée par l’aile gauche du gouvernement.

Extrait : « Lui aussi "choqué" par cette "extrême violence", le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, ne souhaite toutefois pas "que la police pâtisse de l’agissement de quelques-uns."

Note de do : Fabien Roussel Collabo ! P"C"F collabo !

Bien sûr que si, qu’il faut que la réputation de la police toute entière pâtisse de l’agissement de ses flics ; car, en fait, c’est la police en tant qu’institution, qui est coupable ! et, donc, la société de classe dont elle prend la défense et qui ne tient que grâce à elle.

Le floutage des photos de flics commettant de telles exactions permettra aux gens de prendre conscience que c’est la police en soi qui est coupable. Ou bien, il faut couper la tête des flics sur les photos, comme dans l’illustration.

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