VIVE LA RÉVOLUTION

Great Reset

jeudi 7 janvier 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 7 janvier 2021).

Le « great reset » est une blague, l’état profond est une farce, du moins présentés tels qu’ils le sont, dans le spectacle inversé de la réalité du monde, soit par l’oligarchie elle même, soit par la dissidence youtubée auto proclamée. La fable du complot mondialiste, d’une plandémie méthodiquement exécutée, maîtrisée, par une synarchie toute puissante, consciente et active, nous est offerte comme un os à ronger, organise notre sentiment d’impuissance.

Le spectacle du coronacouillon universel nous désarçonne, que nous gobions la version officielle ou que nous adhérions aux thèses dissidentes. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas de lobbies, de corruption, de complots, de manipulations (et même de virus), et que tous ces personnages ne cherchent pas à survivre, à protéger les billes qu’ils ont mises de côté, quelles qu’en soient les conséquences sur le reste de l’humanité. Cela signifie qu’ils ne maîtrisent ni l’agenda, ni le processus. Ils sont à l’image du patron qui délocalise son industrie. Lui reste le choix de la destination (Chine, Inde ou Maroc), mais délocaliser n’est pas une option, c’est un impératif de survie économique. Ou de la finance internationale obligée d’injecter de plus en plus de fausse monnaie pour tenter d’alimenter l’immense chaîne de Ponzi dont l’inévitable effondrement n’est qu’une question de temps. Mais si l’oligarchie ne maîtrise pas son devenir industriel, commercial, financier, elle maîtrise encore moins la réaction populaire à ce qui lui reste d’autonomie dans la marche du capital.

Il n’existe pas de « méchants capitalistes » qui exploitent de « gentils ouvriers », mais un conflit de classes dont le paroxysme ne peut s’exprimer que dans l’abolition des classes.

« Ces événements nous échappent, feignons d’en être les organisateurs », telle est la devise des « forum de Davos », Bilderberg et compagnie, Christine Lagarde, Klaus Schwarb et autres Georges Soros…

Nous sommes en présence de complotistes désarmés. Le complot mondial est là, mais, paradoxalement, les complotistes ne le maîtrisent pas. Ils surfent dessus, et risquent à tout moment de se prendre la vague jaune en pleine gueule. Ne nous trompons pas de combat, l’ennemi n’est pas les marionnettes mondialistes, mais bien l’argent, la marchandise, le salariat, l’état , contre lesquels seuls des conseils ouvriers savent combattre.

http://democratisme.over-blog.com/

10 Messages de forum

  • Great Reset 7 janvier 2021 02:53, par do

    J’ai du mal à voir la différence entre, et d’une, les méchants capitalistes qui exploitent les gentils ouvriers et, de l’autre, un conflit de classes.

    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org/spip2

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    • Great Reset 7 janvier 2021 14:26, par Luniterre

      En lisant ce genre de propos, je vois très bien la "différence", camarade Do, qui est manifestement, en fait, dans la tête de l’auteur, et pas ailleurs, évidemment !

      C’est le genre de propos émaillé de poncifs "marxisants" et pseudos-"situationnistes", mais juste étalé pour se "rassurer", c’est à dire, en réalité, justifier la passivité complice de la très grande majorité de la "gauche" bien-pensante, dans ce pays et ailleurs.

      Alors que parler de "vague jaune" ou de "conseils ouvriers", dans le contexte actuel, n’a aucun sens concret, aucune conséquence pratique…

      Le "conspirationnisme" est bien, au départ, une idéologie d’origine petite-bourgeoise, mais il se trouve qu’il reflète l’émergence timide d’une conscience collective qu’ "il se passe quelque chose" dans les profondeurs infrastructurelles du système, quelque chose qui change profondément la donne économique et sociale mondiale, même si ce n’est pas encore clairement apparent sur le plan des superstructures politiques.

      Au milieu du IXe siècle il n’y avait personne pour se dire et formuler :

      "Tient, ça y’est ! L’Antiquité esclavagiste, c’est fini ! Au poil, on entre enfin dans le Moyen-Âge et la féodalité !"

      Il n’y avait pas d’internet, et personne pour analyser ce genre de chose…

      Encore moins, pour en débattre "démocratiquement" !

      Le "Great Reset", que j’appelle passage au banco-centralisme, n’est effectivement pas du tout le "complot" de quelques personnes, mais bien une évolution incontournable du mode de production, sous la poussée, irrésistible, des forces productives les plus avancées, technologiquement.

      C’est le basculement d’une époque historique dans une autre, tout comme le basculement du monde antique dans la féodalité, puis le basculement de l’aristocratie déjà embourgeoisée vers le capitalisme industriel.

      Géographiquement parlant, en cheminant sur une crête, on peut se dire, "Tien, c’est ici la ligne de partage des eaux", entre deux bassins versants.

      Même en fouillant dans les archives historiques, il n’est évidemment pas possible de dire quel jour, quelle heure, sous le règne de Charlemagne ou probablement après, se trouve possiblement le "point de bascule" Féodalité/Antiquité…

      Pour l’avènement de la bourgeoisie comme classe dominante, on prend, en France, le 14 Juillet 1789 comme point de repère, mais il y a eu, néanmoins, quelques "retours de flamme" assez conséquents, de la part de la monarchie !

      Pour ce "Great Reset", beaucoup de gens pensent qu’il est vraiment effectif depuis le premier confinement de mi-Mars, qui est incontestablement un tournant historique décisif, mais le basculement vers le banco-centralisme est déjà flagrant, si l’on prend la peine d’analyser sérieusement, depuis la crise de2007-2008.

      De ma part, ce constat actuel implique une auto-critique partielle importante de mes précédentes analyses, mais je la fait bien volontiers. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, surtout quand c’est pour revenir sur leurs erreurs passées et tenter de les corriger, autant que faire se peut !

      Au stade actuel d’évolution de la conscience collective, il est donc particulièrement crétin de dénigrer le "complotisme", alors qu’il faudrait au contraire espérer qu’il gagne la classe ouvrière pour y prendre, précisément, une autre tournure, qui ouvrirait enfin une perspective politique nouvelle.

      Le rôle des éléments les plus conscients n’est donc pas de tenter de le "réduire", mais au contraire, de tenter de lui donner un contenu analytique économique et social qui reflète cette mutation du mode de production et commence à construire une alternative en fonction, et non pas en fonction de clichés et de poncifs qui étaient déjà périmés à la fin du siècle dernier !

      Bien à toi,
      Amicalement,

      Luniterre

      « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

      https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

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    • Great Reset 31 janvier 2021 12:42, par Tutu

      Bonjour Do,
      Excuse moi de ne pas t’avoir écrit plus tôt, j’ai été submergé par un boulot urgent et je n’ai pas pu te répondre alors que j’y tenais.

      .
      Quand je parle de « méchants capitalistes et de « gentils ouvriers », je me place sous un angle moral. Or la morale est subjective, changeante (ce qui est considéré comme un homicide est remboursé par la sécu cinquante ans après, ce qui est considéré comme une dérive sexuelle un jour est promue le lendemain etc), alors que lorsque tu te places sur le terrain de la lutte des classes, tu te places sur un terrain objectif, celui des forces productives et des contradictions qu’elles engendrent.
      A noter que la morale, bien qu’agissante et influente sur notre mode de vie et donc sur les rapports de force en cause, est déterminée (et non déterminante) par les forces productives. Cette morale répond toujours à la nécessité de l’extension du capital et des rapports marchands.

      Abandonnons donc la morale, et retournons à la racine de notre aliénation, dont le problème n’est pas les « méchants capitalistes », ou les « méchants flics » même s’ils incarnent le système, mais ce système productiviste qui nous coupe de notre humanité.
      Je pense que nous pouvons être d’accord sur ce point.
      Quel est le meilleur moyen pour y arriver ? Une révolution violente ? Ce n’est pas sûr, cela a été tenté de nombreuses fois sans succès…Certes, les temps n’étaient pas mûrs, mais justement, quand les temps seront mûrs, je pense (j’espère), que la violence ne sera pas nécessaire. Il m’a fallu du temps pour renoncer au romantisme révolutionnaire (le matin du grand soir)… mais il y a un moment où il faut tirer les leçons de l’histoire et comprendre que les moyens déterminent la fin.

      Quant à Terrilune, qu’il arrête d’insulter les personnes auxquelles il s’adresse et je lui répondrai peut-être…

      Courage à toi,
      Tutu

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      • Great Reset 31 janvier 2021 14:45, par do

        Salut Tutu,

        Si une révolution non-violente était possible, le Christ et ses successeurs, dont les hippies, l’auraient réussie depuis longtemps. Car, on ne fera certainement pas mieux qu’eux question tentative révolutionnaire non-violente.

        Reste à faire mieux que le Che ou Fidel. Mais, au moins, ils ont abouti à un résultat. Même si pas suffisant.

        Bien à toi,
        do
        http://mai68.org

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  • Great Reset 7 janvier 2021 14:09, par a_suivre

    Afin de donner de l’eau à ton moulin un article sur le nouvel ordre mondial (New World Order) par Iain Davis* : https://lesakerfrancophone.fr/nouve…

    Extraits :

    « L’auteur H.G.Wells a inventé cette phrase dans son livre du même nom publié en 1940. Wells considérait qu’un gouvernement mondial unique était une solution à la guerre. Selon lui, le gouvernement devrait être socialiste. Il estimait également qu’il devrait être basé sur un système mondial de protection des droits de l’homme.

    Au fil des ans, divers individus et institutions politiques ont utilisé ce terme pour résumer l’idée d’un système unique et unificateur de gouvernance mondiale. Par exemple, le document de la Commission européenne intitulé « L’Union européenne dans le nouvel ordre mondial » , qui est la transcription d’un discours prononcé par l’ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso à l’université de Yale, parle du nouvel ordre mondial comme d’un système de gouvernance mondiale bénéfique.

    De même, la plupart des hommes politiques et des personnalités globalistes qui ont parlé du nouvel ordre mondial y font référence de manière positive.

    - La poursuite du progrès mondial n’est désormais possible que par la recherche d’un consensus de toute l’humanité, en mouvement vers un nouvel ordre mondial. [Mikhaïl Gorbatchev 1988]

    - Le monde peut donc saisir cette occasion pour tenir la promesse, faite de longue date, d’un nouvel ordre mondial. [Président George H.W Bush 1991]

    - Le nouvel ordre mondial ne peut se faire sans la participation des États-Unis, car nous en sommes la composante la plus importante. Oui, il y aura un Nouvel Ordre Mondial, et cela obligera les États-Unis à changer leur perception. [Henry Kissinger 1994]

    - [Le] nouvel ordre mondial en cours d’élaboration doit être axé sur la création d’un monde de démocratie, de paix et de prospérité pour tous. [Nelson Mandella 1994]

    /…/

    Selon une étude du Crédit Suisse, la richesse combinée du 1% supérieur est supérieure à la richesse totale du reste d’entre nous réunis. Huit personnes ont plus d’argent que la moitié économique inférieure de la population mondiale. Au cours des prochaines années, 500 personnes vont transmettre à leurs héritiers un héritage combiné de 2 100 milliards de dollars. C’est plus d’argent que l’ensemble de l’économie de l’Inde, un pays de 1,3 milliard d’habitants.

    L’économiste Thomas Pickety a démontré qu’au cours des 30 dernières années, la croissance des revenus, en termes réels, a été nulle pour la moitié inférieure de la population de la planète, tandis que le 1% supérieur a vu ses revenus en termes réels augmenter de 300%. Imaginer que les gouvernements apportent la paix et la prospérité est sans fondement. Tous les conflits, toutes les injustices, les inégalités sociales, l’exploitation et même la criminalité existent sous l’autorité des gouvernements. Croire que le gouvernement peut ou même veut résoudre l’un de ces problèmes est une foi aveugle.

    /…/

    Tout comme la première guerre mondiale a conduit à la création de la ligue des nations, qui a échoué, la deuxième guerre mondiale a conduit à la création des Nations unies. Elle a établi un cadre pour le gouvernement mondial mais n’a pas encore formellement remplacé la souveraineté des nations membres.

    La prochaine étape logique pour le NWO, sur sa route vers l’hégémonie capitaliste / collectiviste mondiale, était de créer des blocs de pouvoir qui détruiraient réellement la souveraineté nationale. Le contrôle économique du projet URSS, qui a échoué, était une tentative raisonnable, mais la guerre en Europe a fourni au NWO l’occasion parfaite de faire un grand pas en avant.

    Pour la première fois, ils ont pu créer une organisation intergouvernementale, administrée centralement par une cabale non élue, contrôlée par sa propre banque centrale, qui gérait la plupart des économies les plus riches du monde. Aujourd’hui, nous appelons ce projet Union européenne (UE) et le « Milieu » a été au cœur de sa création.

    Iain Davis

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  • Great Reset 10 janvier 2021 21:30, par Luniterre

    Avec la métaphore de la ligne de partage des eaux il faut donc néanmoins comprendre la différence de dialectique entre l’histoire et la géographie… !
    Les eaux qui se séparent entre deux bassins versants cessent complètement de pouvoir se mélanger, d’une manière ou d’une autre, au moins jusqu’à leur arrivée à la mer…

    Les époques historiques se séparent radicalement également en fonction de la dominance de tel ou tel mode de production économique, mais la séparation de ces modes eux-mêmes n’est évidemment pas aussi radicale que la séparation de leur dominance.

    Les modes esclavagistes et féodaux ont coexisté, et le plus souvent, sur les mêmes territoires, durant plusieurs siècles. Vraisemblablement du VIIe au XIIe siècle, mais le milieu du IXe siècle semble situer le point de bascule entre les deux dominances. Les modes féodaux et capitalistes ont également coexisté durant de longs siècles, depuis l’apparition des premières bourgeoisies embryonnaires, au XIIe siècle, également, jusqu’à l’intégration des « aristocraties d’affaires » au début du XXe siècle.

    Dans la dialectique sociale humaine tous les modes de production continuent, peu ou prou, de coexister, même si dans des proportions significativement inégales. Les « chasseurs-cueilleurs » sont quasiment en voie de disparition, l’ « esclavagisme » fait un retour remarqué, profitant du chaos actuel, sans pour autant avoir une chance de redevenir dominant, la féodalité semble avoir disparu mais imprègne encore, localement, pas mal de mentalités et de rapports sociaux, y compris en France, et le capitalisme, qui paraît encore dominant et même écrasant, est en réalité déjà en train de céder sa place au banco-centralisme, dont il n’est plus que la face apparente et dépourvue de toute autonomie en dehors du cycle de la dette.

    Pour comprendre le monde actuel, et surtout « post-covid », (ou plus exactement « covidé-confiné » !), il faut donc déjà comprendre le cycle de la dette.

    De manière très simplifiée :

    __Les États-nations s’endettent « publiquement » et lourdement auprès des banques d’affaires, mais à un taux dérisoire et non-rentable pour les dites banques…

    __Qu’à cela ne tienne, les Banques Centrales rachètent l’essentiel de ces titres de dette…

    __Ce qui permet aux banques d’affaires, ainsi renflouées en liquidités de racheter des titres boursiers et donc d’alimenter la spéculation financière…

    __Spéculation qui permet aux bourses, non seulement de ne pas s’effondrer, mais même de battre, en pleine « crise économique du covid », des records de capitalisation, surtout pour les plus grandes entreprises…

    __Et donc, par voie de conséquence directe, cela permet aux monopoles Gafam et autres de survivre à la crise et de continuer d’écraser le monde…

    __Alors même qu’ils ne sont pas, autrement et globalement, par eux-mêmes, créateurs de suffisamment de valeur, même spéculative, pour compenser leur endettement, sans même parler de celui des États.

    __Tesla, fondée pourtant depuis 2003, en est l’exemple le plus frappant, qui bat des record de capitalisation toutes catégories sur la base d’un bilan comptable chroniquement et durablement déficitaire, autrement.

    Actuellement, même en battant des records de capitalisation boursière, son bilan ne peut encore être « consolidé » qu’à cette condition, en revendant ses propres actions !

    https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2021/01/doc-tesla.pdf

    https://www.bilan.ch/entreprises/tesla-va-vendre-jusqua-5-milliards-de-dollars-dactions

    __Sans ce circuit Dette privée-Dette publique-banques d’affaires-Banques Centrales-banques d’affaires-Spéculation-Dette privée, tout le système s’effondrerait donc en quelques jours, à commencer par les marchés financiers et les monopoles Gafam et autres…

    __Au centre du système se tiennent donc les Banques Centrales qui permettent cette circulation de la dette et son cycle de renouvellement perpétuel en « encaissant » toujours plus au passif de leur bilan, indéfiniment couvert par leur propre création monétaire.

    __Cette « création monétaire permanente » représente donc à la fois la dette globale du système et son déficit en matière de « création de valeur ».

    __Comprendre le fonctionnement du cycle de la dette est une chose, et comprendre quelle en est l’origine réelle en termes de déficit de valeur créée, une autre. Mais c’est évidemment l’essentiel, quant au fond du problème, car c’est ce qui est précisément la base économique et sociale du banco-centralisme, et, évidemment, la raison pour laquelle il prend inexorablement le pas sur le capitalisme « classique » !

    __Cela demande une analyse détaillée des processus complexes de création de valeur dans le contexte du développement des forces productives modernes, et ne peut se résumer en quelques lignes.

    __Pour illustrer ne serait-ce qu’un aspect extrêmement partiel et limité du problème on prendra comme exemple celui de la création d’une ligne entièrement robotisée de production automobile, (ce qui, pourtant, n’est pas encore tout à fait le cas de Tesla) : un bureau d’étude embauche des ingénieurs qualifiés pour cette création… Leur projet réalisé est donc mis en œuvre le jour d’une grande inauguration où tout fonctionne à merveille, et les bagnoles commencent à être produites et à se vendre comme des petits pains, ou presque… Pas comme chez Tesla, donc, le coup s’avère tout de suite rentable…

    Mais par malheur ou par un sale coup de la concurrence, il se trouve qu’un terroriste débile fait presque aussitôt sauter le bureau d’étude avec tout le personnel des ingénieurs qui ont conçu techniquement le projet…

    Cela n’empêche en rien le ou les propriétaires et/ou actionnaires de l’usine de continuer à la faire tourner… Les bagnoles continuent d’être produites et de se vendre toujours au même prix, et donc, supposément, à la même valeur, également.

    La valeur, bien réelle, du travail créatif des ingénieurs n’est aucunement intégrée dans la valeur de chaque voiture autrement que par l’intermédiaire de la machinerie robotisée, c’est-à-dire par la valeur d’usage (…amortissement !) du capital fixe représenté par cette machinerie robotisée.

    __C’est donc, comme disait le barbu, et malheureusement ici, littéralement, du « travail mort » !

    C’est donc essentiellement du travail de création subjectif, même si avec dépense d’énergie mentale (et physique relative), qui est entièrement et directement objectivé dans le capital fixe, la machinerie, et ne reproduit pas plus de valeur que n’en a coûté au départ, le salaire des ingénieurs, amorti et intégré, de fait, dans la valeur d’usage du capital fixe, soit absolument zéro en termes de plus-value issue de la production elle-même.

    La plus-value de la production, c’est-à-dire la valeur créée par la production en plus de la valeur d’usage du capital fixe ne peut venir que de la valeur d’usage d’une force de travail additionnelle éventuellement indispensable au processus productif lui-même, ce qui n’est donc pas le cas ici.

    Ce n’est que par un quantum de travail directement objectivé dans le processus de production que peut se former une plus-value, comme quote-part de ce temps de travail moyen socialement nécessaire à la production particulière de chaque voiture, ce que l’on résume par un « quantum de travail »…

    La notion de « travailleur collectif » producteur de plus-value, intégrant ingénieurs et personnels d’encadrement, n’a de sens que lorsque cette plus-value existe, selon l’évidence et M. de La Palisse…

    Même dans une usine automatisée où il reste une part de personnel ouvrier, dans la mesure où il n’exerce plus que des fonctions de contrôle technique, de surveillance et d’entretien de la machinerie automatique, son rôle est assimilable à un travail d’encadrement de la production robotisée, sans qu’il n’y ait réellement de quantum de travail absolument et nécessairement indissolublement lié au processus productif.

    Même s’il reste encore quelques postes de travail où le geste stéréotypé, répétitif, et, peu ou prou, chronométré, de l’ouvrier est indispensable à l’avancement de la chaîne de production, la plus-value réelle totale, relative et absolue, créée "collectivement" par l’usine, est en fait limitée à la somme des valeur absolues et relatives crées par ces postes spécifiques résiduels, c’est-à-dire un total de plus en plus dérisoire, en proportion de la masse du capital fixe mis en œuvre.

    Cela solutionne, en fin de compte, le paradoxe du dernier ouvrier sur la ligne de production, qui a occupé une partie des débats avec le camarade Gérard Bad. Il est donc clair que la notion classique et marxiste de productivité du travail, ainsi que de plus-value relative et absolue, n’ont cours que tant que se développe encore la notion de quantum de travail directement objectivé dans la production, (genre taylorisme ou fordisme), au cours du processus productif lui-même, et non dans le développement du capital fixe, ni même dans sa valeur d’usage, bien que réalisée au cours du processus productif.

    Avec le développement actuel la « productivité du travail » est donc devenue essentiellement un mythe lié aux tentatives de survie du capitalisme « classique » dans le contexte de la crise qui le condamne, et non lié à ce développement des forces productives lui-même.

    La prétendue « productivité du travail » n’est plus, pour l’essentiel, que celle du capital fixe, en tant que sa simple reproduction par le cycle de la dette, et n’est aucunement dans un rapport inverse des effectifs ouvriers encore en fonction…

    La présence des derniers ouvriers sur les lignes de production n’est en rien le reflet d’une prétendue « amélioration (…exponentielle ???) de la productivité du travail », mais simplement le dernier obstacle sur la voie de l’extension du capital fixe et de la robotisation…

    Leur élimination progressive et finale est précisément l’antithèse bien concrète de la notion de « productivité du travail », et l’expression concrète de sa fin déjà actée entre la fin des années 70 et la fin du siècle dernier.

    Bien entendu, ce processus est nécessairement inégal, à la fois selon les secteurs d’activité et les zones géographique de développement, mais il est néanmoins globalement déjà prégnant et irréversible, et c’est bien ce qu’on compris les banco-centralistes… !

    Il est d’autant plus prégnant qu’à mesure qu’il s’étend géographiquement aux zones de développement encore relativement arriérées, il s’accélère également dans le temps, comme le montre l’exemple chinois, ne laissant même pas, finalement, une marge de développement suffisante aux nations émergentes pour parcourir complètement tous les cycles « classiques » du développement capitaliste, les précipitant, souvent prématurément, dans le cycle infernal de la soumission au banco-centralisme, sans avoir eu réellement le temps de s’affranchir du joug impérialiste et néo-colonialiste !

    La reproduction du capital fixe n’en génère donc pas moins la production d’une masse de valeurs d’usage, qui sont donc introduites directement, en tant que telles, sur le marché, pour répondre à la demande solvable, sinon aux besoins sociaux réels, de façon marginale et incomplète, ce qui n’est qu’un effet évidemment gravement insuffisant de ce processus.

    Cela ne signifie pas non plus que ces valeurs d’usage ne sont pas aussi des valeurs d’échange, mais évidemment d’un genre bien différent de celles issues du travail humain productif.

    Une voiture sortant d’une chaîne de production entièrement automatisée a bien une valeur d’usage, qui est celle de la part d’amortissement du capital fixe (machinerie automatique) dont elle est le produit, visant également à le reproduire.

    Cette valeur d’usage est aussi sa valeur d’échange réelle, et donc dépourvue de tout potentiel de réalisation de plus-value, qui n’existe tout simplement pas. La « marge bénéficiaire » que s’octroie éventuellement, et même, généralement, le ou les propriétaires et/ou actionnaires de l’usine est tout simplement, d’entrée de jeu, une marge fictive, un bénéfice et un profit fictifs, qui ne viennent que grossir le capital fictif déjà en circulation, et non « enrichir » l’économie d’une valeur nouvelle réellement créée.

    Bien au contraire, c’est même l’un des processus par lesquels le capital fixe absorbe de plus en plus, et notamment, via la consommation, ce qui reste de valeur-travail en circulation et la transforme de plus en plus en capital fictif, et l’intègre ainsi au cycle de la dette, qui est donc, fondamentalement, celui de la reproduction du capital fixe, au lieu de contribuer à le solutionner. Ainsi on voit bien que le banco-centralisme n’est pas l’effet d’un « complot » d’une minorité de pervers narcissiques, mais bien l’effet d’un développement irréversible des forces productives modernes.

    On voit aussi que la solution réside d’abord et avant tout dans une maitrise démocratique et collective du crédit, qui seule peut permettre une maitrise du cycle de développement des forces productives modernes en fonction des besoins sociaux réels, et non pas en fonction de la survie d’un capitalisme « classique » d’ores et déjà moribond, ni de la survie, en tant que nouvelle classe dominante, d’une poignée de banquiers centraux mondialistes et parasitaires extrêmes, actuellement en train de tisser la toile du cyber-fascisme planétaire.

    Luniterre

    « Merveilleux » Monde d’Après : face à l’émergence du banco-centralisme, quelle forme de Résistance ?

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/06/11/merveilleux-monde-dapres-face-a-lemergence-du-banco-centralisme-quelle-forme-de-resistance/

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    • Great Reset 11 janvier 2021 16:54, par Viriato

      Dans l’exposé de Luniterre qui, montre une tendance, peut-être le plus importante du capitalisme (car restent nombreux secteurs où les salariés sont indispenables, je ne vois que la vieille loi de la chute tendentielle du taux de profit.

      Que le "barbu" avait défini comme une "tendance" propre du capitalisme.

      La concurrence provoque l’augmentation massive du Capital fixe, la diminution relativement importante du Capital Variable ; donc la plus value tendant à zéro. Si ce processus devient total, plus de plusvalue= plus de profit, plus de capitalisme. Ou un stade intermédiaire plus ou moins etatiste, bureaucratique, par l’incapacité politique des travailleurs, plutôt de ses dirigeants, de passer à une autre étape du développement humain, le Socialisme et le Communisme.

      Si les banques centrales viennent à remplacer le capitalisme "’ancien", on se trouve avec une sorte de "socialisme" bureaucratique. Sans travailleurs au pouvoir et avec des capitalistes parasites totaux dependants de la mane des banques centraux. Un drôle de "socialisme" mais il y a des gens qui appellent l’intervention de la bureaucratie "socialisme"…

      Luniterre devrait nous dire ce qu’il fait des milliards d’ouvriers encore présents dans le processus productif.

      Car dans son schéma : la diminution du capital variable, l’automatisation complète du processus productif signifie la disparition du Capital Variable, des travailleurs donc. Comment explique-t-il l’augmentation importante du prolétariat en Chine, Inde, d’autres pays autour et ailleurs comme en Afrique par exemple ?

      C’est qu’à mon modeste avis, les capitalistes évitent de pousser l’automatisation jusqu’aux limites possibles aujourd’hui (on pourrait automatiser presque tout tant les techniques le permettent) justement pour conserver une marge de plusvalue et ne pas se trouver demunis de tout valeur nouveau réel créé.

      Je n’arrive pas à voir une classe sociale dominante qui se ferait harakiri sans réagir et qui laisserait la place aux bureaucrates des banques centrales, même si ces banques, au début laisseraient une marge (de quoi ?) aux bourgeois. Car un tel processus ne pourrait que s’amplifer et les grandes décideurs des banques centrales n’ont que faire d’une clsse rendue inutile.

      La génération de plusvalue est donc nécessaire, indissociable au capitalisme et les capitalistes mettent le frein pour éviter une automatisation complète. (prépondérance absolue du Capital fixe sur le Capital variable).

      Cette tendance provoque donc une masse de Capital en trop qui par manque de pusvalue suffissante, ne trouve pas de plavcement. C’est l’ABC et je ne voit pas plus.

      Une guerre mondiale, ou une crise très profonde, pourrait liquider tout le Capital exedentaire et ramener le capital fixe à des niveaux suffissants pour dégager encore de la plusvalue et ainsi perpétuer le système capitaliste. Bien sur, les mêmes phénomènes apporteraient les mêmes résultats et le cycle repartirait encore et dans le même sens avec un plus.

      Encore on doit conclure que la question est plutôt : pourquoi on n’arrive pas à se débarraser d’un système aussi abérrant qui nécessite d’une crise et une guerre pour repartir.

      C’est donc une question politique.

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      • Great Reset 11 janvier 2021 20:29, par Luniterre

        Malheureusement, camarade, cela me peine de te le rappeler, cela fait donc déjà plusieurs mois que nous polémiquons ensemble sur le sujet, et que tu n’arrives tout simplement pas à lire ce que j’écris… Tu escamotes systématiquement les passages qui apportent les réponses évidentes à tes questions…

        Le fait est que je n’ai pas repris ici tous les aspects de la question, en essayant simplement d’en résumer le fond, du point de vue de la dialectique entre valeur d’usage et valeur d’échange.

        C’est aussi, malheureusement, la question de fond que tu ne veux toujours pas étudier, alors que la réponse se trouve déjà dans les Grundrisse depuis 1858 !

        Bon, il est vrai qu’elles n’ont été publiées que dans les années 30, mais cela nous a tout de même laissé le temps de réfléchir à la question !!!

        Il est donc plus que temps, sinon déjà trop tard, comme le pense le camarade Do ! Je ne suis pas tout à fait aussi pessimiste que lui, mais presque, et surtout quand je vois un vieux camarade comme toi qui se conforme assez exactement à ce que je venais juste d’écrire, quasiment à l’instant, pendant que de ton côté tu préparais donc ce post !!!

        « Le fait que le monde « s’arrête » sur ordre de quelques « gouvernants » est donc bien le signe d’un changement dans la gouvernance mondiale, et non pas simplement l’effet d’un virus, dont les prédécesseurs « pandémiques » n’ont jamais connu une telle gloire !

        Mais on peut fermer les yeux ou se mettre la tête dans le sable, façon autruche, et ne la sortir que pour répéter, à quelques mots près, les vieux « discours sur la crise » hérités du siècle dernier… »

        http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

        Les points essentiels de ta rengaine habituelle reproduisant les poncifs de la « gauche » en faillite sont concentrés dans ce passage,

        « Luniterre devrait nous dire ce qu’il fait des milliards d’ouvriers encore présents dans le processus productif.
        Car dans son schéma : la diminution du capital variable, l’automatisation complète du processus productif signifie la disparition du Capital Variable, des travailleurs donc. Comment explique-t-il l’augmentation importante du prolétariat en Chine, Inde, d’autres pays autour et ailleurs comme en Afrique par exemple ?
        C’est qu’à mon modeste avis, les capitalistes évitent de pousser l’automatisation jusqu’aux limites possibles aujourd’hui (on pourrait automatiser presque tout tant les techniques le permettent) justement pour conserver une marge de plusvalue et ne pas se trouver demunis de tout valeur nouveau réel créé.
        Je n’arrive pas à voir une classe sociale dominante qui se ferait harakiri sans réagir et qui laisserait la place aux bureaucrates des banques centrales, même si ces banques, au début laisseraient une marge (de quoi ?) aux bourgeois. Car un tel processus ne pourrait que s’amplifer et les grandes décideurs des banques centrales n’ont que faire d’une clsse rendue inutile.
        La génération de plusvalue est donc nécessaire, indissociable au capitalisme et les capitalistes mettent le frein pour éviter une automatisation complète. (prépondérance absolue du Capital fixe sur le Capital variable).
        Cette tendance provoque donc une masse de Capital en trop qui par manque de pusvalue suffissante, ne trouve pas de plavcement. C’est l’ABC et je ne voit pas plus.
        Une guerre mondiale, ou une crise très profonde, pourrait liquider tout le Capital exedentaire et ramener le capital fixe à des niveaux suffissants pour dégager encore de la plusvalue et ainsi perpétuer le système capitaliste. Bien sur, les mêmes phénomènes apporteraient les mêmes résultats et le cycle repartirait encore et dans le même sens avec un plus. »

        …et je vais donc te la faire une fois de plus « point par point », mais auparavant, le point essentiel est d’abord ton manque chronique de raisonnement dialectique…

        Dans mon propos j’utilise la métaphore de la ligne de partage des eaux en précisant bien qu’en histoire sociale les « eaux » (ici du capitalisme et du banco-centralisme… !) continuent donc à se mélanger, et même longtemps, après leur séparation en tant que courants dominants, mais dont l’un cesse donc de l’être au profit de l’autre… Ce qui n’empêche donc pas leur « coexistence », pacifique ou non, par nécessité… Vu ???!

        Or, sur le terrain de la vie économique, cette coexistence existe donc déjà depuis 2008 et tout se passe pour le mieux, même si certains capitalistes font mine de regimber un peu, style Olivier Delamarche, etc…

        Ce sont donc seulement les « petits » et « moyens » capitalistes qui regimbent, car ils sont évidemment condamnés à court ou moyen terme, et désormais encore bien plus qu’avant la « crise du covid » !

        Mais les plus gros, genre Gafam, ont parfaitement compris le jeu et que c’est de leur intérêt de Kollaborer à fond, afin de préserver leurs acquis et de devenir les serviteurs nécessaires du nouveau système mondial, basé sur le monopole des valeurs d’usage, et dont ils sont donc d’ores et déjà les briques constituantes : ils n’ont pas le choix, et ils le savent.

        Contrairement à toi, les capitalistes US et les banco-centralistes sont des gens qui ont lu les Grundrisse…

        Les Gafam peuvent essayer de tirer à eux la couverture banco-centraliste/monopoliste en prenant pied dans le système monétaire futur « crypto-monnaie » généralisée, nécessairement banco-centralisée à l’échelle mondiale, et c’est probablement ce qu’ils essayent déjà, mais cela ne change évidemment rien au fond du système économique qui se met en place. Il reposera toujours sur le monopole des valeurs d’usage, et ce monopole est nécessairement banco-centralisé, d’une manière ou d’une autre, pour pouvoir fonctionner.

        Depuis 2008 le banco-centralisme fonctionne déjà à échelle mondiale, ce qui explique le niveau actuel de capitalisation boursière, évidence déjà expliquée dans le post et dans l’article : …il suffit de lire !

        Donc, non, personne ne se fait « hara kiri », dans cette affaire, sauf les prolos qui refusent de voir la réalité en face, et dont tu fais manifestement partie !

        Point par point >>>

        « Luniterre devrait nous dire ce qu’il fait des milliards d’ouvriers encore présents dans le processus productif.
        Car dans son schéma : la diminution du capital variable, l’automatisation complète du processus productif signifie la disparition du Capital Variable, des travailleurs donc. Comment explique-t-il l’augmentation importante du prolétariat en Chine, Inde, d’autres pays autour et ailleurs comme en Afrique par exemple ? »

        Réponse dans l’article >>>

        « Bien entendu, ce processus est nécessairement inégal, à la fois selon les secteurs d’activité et les zones géographique de développement, mais il est néanmoins globalement déjà prégnant et irréversible, et c’est bien ce qu’on compris les banco-centralistes… !

        Il est d’autant plus prégnant qu’à mesure qu’il s’étend géographiquement aux zones de développement encore relativement arriérées, il s’accélère également dans le temps, comme le montre l’exemple chinois, ne laissant même pas, finalement, une marge de développement suffisante aux nations émergentes pour parcourir complètement tous les cycles « classiques » du développement capitaliste, les précipitant, souvent prématurément, dans le cycle infernal de la soumission au banco-centralisme, sans avoir eu réellement le temps de s’affranchir du joug impérialiste et néo-colonialiste !

        Complément >>>

        __La Chine, qui comprend elle-même des zones de développement inégal est pourtant à l’avant-garde, également, de la robotisation, à l’échelle mondiale

        __Et de plus, pour ses zones les plus avancées, elle est déjà en voie de tertiarisation. Globalement, son prolétariat a déjà quasiment atteint le pic que nous avons franchi au milieu des années 70 en Occident.

        __A terme, les prolos surnuméraires encore vivants seront des « petits consommateurs » survivants au « revenu universel », financé par la monnaie de singe « banque centrale », comme c’est déjà le cas du « chômage partiel » depuis le premier confinement, ce qui n’empêche pas ces prolos de se payer leur « malbouffe », McDo ou autre, avec…

        « C’est qu’à mon modeste avis, les capitalistes évitent de pousser l’automatisation jusqu’aux limites possibles aujourd’hui (on pourrait automatiser presque tout tant les techniques le permettent) justement pour conserver une marge de plus-value et ne pas se trouver démunis de tout valeur nouveau réel créé. »

        Réponse >>>

        Malheureusement ton « modeste avis » est surtout complètement dépourvu de sens dialectique, une fois de plus !

        Constater que l’évolution sociale est un mouvement dialectique, c’est aussi savoir faire la part du courant principal, vers l’automatisation, déjà depuis 1858, donc, au moins, et des contre-courants…

        La vie est apparue d’abord dans l’eau, avant de devenir un phénomène à dominance terrestre… Pourtant, certaines formes de vie ont effectivement fait le mouvement inverse… ce qui ne contredit pas la tendance !

        Demande-toi si Google entend « mettre un frein » à la robotisation, à l’automatisation, à l’informatisation…

        « Je n’arrive pas à voir une classe sociale dominante qui se ferait harakiri sans réagir et qui laisserait la place aux bureaucrates des banques centrales, même si ces banques, au début laisseraient une marge (de quoi ?) aux bourgeois. Car un tel processus ne pourrait que s’amplifier et les grandes décideurs des banques centrales n’ont que faire d’une classe rendue inutile. »

        Réponse >>>

        __Ton problème c’est qu’effectivement, en « raisonnant » comme tu le fais, c’est-à-dire, surtout, la tête dans le sable, tu n’arrives pas à y voir grand-chose !

        __D’une part, la dette mondiale se creuse, mais couverte par le « passif » des Banques Centrales, qui est potentiellement illimité, et d’autre part, les monopoles continuent d’engranger des superprofits… Qui sont donc, comptablement, à l’échelle de la planète, une fraction de la « dette mondiale », c’est-à-dire du « passif » des Banques Centrales, si l’on veut bien considérer les choses du point de vue du capital total, ce que tu as manifestement du mal à faire…

        Où est le problème ? Rien n’empêche que cela continue indéfiniment, tant que les Banques Centrales le veulent ainsi, et c’est déjà ainsi depuis 2008, en fait ! Les monopoles sont simplement amenés à suivre les lignes de gestion édictées, directement ou non, par les Banques Centrales… A terme les « gestionnaires » des monopoles seront directement désignés par les Banques Centrales (…ou plutôt, LA Banque Centrale, à ce stade !).

        Point-barre.

        Pas de « hara kiri », donc, comme on l’a déjà vu !

        Re… Point-barre !

        « La génération de plus-value est donc nécessaire, indissociable au capitalisme et les capitalistes mettent le frein pour éviter une automatisation complète. (prépondérance absolue du Capital fixe sur le Capital variable).
        Cette tendance provoque donc une masse de Capital en trop qui par manque de pus-value suffisante, ne trouve pas de placement. C’est l’ABC et je ne voit pas plus.

        Une guerre mondiale, ou une crise très profonde, pourrait liquider tout le Capital excédentaire et ramener le capital fixe à des niveaux suffisants pour dégager encore de la plus-value et ainsi perpétuer le système capitaliste. Bien sur, les mêmes phénomènes apporteraient les mêmes résultats et le cycle repartirait encore et dans le même sens avec un plus. »

        Réponse >>>

        __C’est le cas typique de quelqu’un qui croit bien réciter sa leçon apprise au siècle dernier et qui ne veut donc pas voir que le monde a quelque peu changé, et, effectivement, pas dans le sens espéré !!!

        __Ce que montre l’expérience pratique sur le terrain, depuis 2008 déjà, c’est que le banco-centralisme a permis de maintenir le système en état de stase, même en l’absence de croissance économique.

        __Ce sont les tentatives de « redémarrage » de l’activité économique « normale » qui ont précipité la crise actuelle. L’état de « stase » étant donc malgré tout relativement instable, cela pousse donc le système banco-centraliste à avancer d’autant plus brutalement dans son agenda de restructuration globale. La « pandémie », même si elle n’a pas été délibérément « organisée » ou « provoquée », a néanmoins été l’opportunité quasi idéale pour ce faire, et vu que ça fonctionne on ne peut mieux, il n’y a donc malheureusement aucune raison pour que ça s’arrête !

        __Si tu n’arrives pas à comprendre que ce problème de plus-value est devenu complètement obsolète dans le cadre de cette évolution systémique banco-centraliste et que la « pandémie » fait substitut dans ce processus de restructuration pour la destruction guerrière, comme moyen dépassé des restructurations capitalistes, tu as donc un sérieux problème, mais tu n’es donc pas le seul !

        __Dans cette réalité dialectique la recherche de la dernière goutte de plus-value à extraire du dernier prolétaire encore en ligne de production conserve évidemment toujours un sens, mais c’est un peu celui des formes de vie qui quittent la terre ferme du banco-centralisme pour une survie incertaine dans les profondeurs d’une économie capitaliste déjà en voie de disparition.

        __En fait, selon toi « les mêmes phénomènes apporteraient les mêmes résultats et le cycle repartirait encore et dans le même sens avec un plus. » ! En fait, on ne voit pas du tout le « plus » dans ton raisonnement, qui est tout à fait circulaire et donc parfaitement anti-dialectique ! En te suivant, on se demande comment l’humanité a pu un jour sortir de sa caverne…

        Malheureusement, ce que l’on comprend mieux, comme « plus » de ta « dialectique », c’est comment elle risque fort d’y retourner…

        Version confinement permanent !

        Bien à toi, malgré tout,

        Amicalement,

        Luniterre

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        • Great Reset 12 janvier 2021 08:55, par Viriato

          Même si j’ai oublié les Grundisse (j’ai du les lire et oublier comme tout) je peux encore raisonner malgré mon âge.

          Voyons ce que tu dis,
          "Mais les plus gros, genre Gafam, ont parfaitement compris le jeu et que c’est de leur intérêt de Kollaborer à fond, afin de préserver leurs acquis et de devenir les serviteurs nécessaires du nouveau système mondial, basé sur le monopole des valeurs d’usage, et dont ils sont donc d’ores et déjà les briques constituantes : ils n’ont pas le choix, et ils le savent."

          C’est quoi les Gafam ?

          Google fait du virtuel et de la pub. En fait il ne fait que prendre une partie du capital créé ailleurs.
          Apple fait bien des marchanddises et où il peut extraire le max de plusvalue possible.
          Facebook fait comme Google.
          Amazon est un distributeur des marchandises fabriquées par d’innombrables entreprises, donc tire une part de la plusvalue pour faire ces profits.

          Quel est donc leur différence qualitative d’avec d’autres entreprises capitalistes de production, distribution ou services ?

          Ce n’est pas parce qu’ils sont capables de profiter des circonstances que leur nature a changée.

          Ils sont comme les autres de producteurs ou des distributeurs des valeurs d’échange principalement et des valeurs d’usage secondairement. Car pour que e rapport entre valeurs s’inverse, il faudrait que dans les produits qu’ils vendent ou fabriquent il n’y ait pas une goutte de plus-value et ce n’est pas encore le cas.

          Tu dis
          "Les Gafam peuvent essayer de tirer à eux la couverture banco-centraliste/monopoliste en prenant pied dans le système monétaire futur « crypto-monnaie » généralisée, nécessairement banco-centralisée à l’échelle mondiale, et c’est probablement ce qu’ils essayent déjà, mais cela ne change évidemment rien au fond du système économique qui se met en place."

          Mais ce système monétaire des "crypto-monnaies" n’est qu’un gros montage Ponzi, une "cavallerie" gigantesque dont plusieurs économistes attendent l’inévitable crise.

          Voir https://fr.sputniknews.com/radio_sa…
          ou d’autres et pas que Delamarche car la dette il faudra la payer quand même si on continue dans le cadre capitaliste ce qui je regrette mais ne vois pas comment cela peut changer dans le prochain futur.

          Tout repose sur un financement outré des Bourses, elles mêmes menacées par l’augmentation des taux directeurs des Banques Centrales.
          Elles attendent des "reprises" pour pouvoir se faire rembourser car la "dette" n’est pas que celle avec les Banques Centrales.

          C’est d’une instabilité énorme.

          Ils souhaitent une "reprise" qui entrainerait inévitablement une hausse des taux (les taux US à long terme tendent à monter déjà) voir https://www.boursorama.com/videos/a… et cette hausse effondrerait les Bourses provoquant une crise financière importante.

          En fait, depuis un certain temps, les économistes sérieux de la bourgeoisie se demandent comment degonfler la boule ou par la confiscation de l’épargne des classes moyennes ou par tout autre moyen, la guerre pas exclue.

          Tu parles beaucoup de la "dette", mais elle n’est pas qu’auprès des Banques Centrales qui elles empruntent aussi chez les Fonds de Pension, les programmes de Sécurité Sociale, les épargnants privés petits et grands. Et si on ne paie pas ces gens-là, le système de retraites anglo-saxon s’effondre et les épargnants sont expoliés ce qui signifie une bouleverssement politique et économique majeur.

          J’ai l’impression que t’as pris une partie du problème et que tu l’as surdimentionnée ou lui donné une importance trop grande (c’est une tendance réelle mais exagérée) en laissant de côté les autres aspects du problème en les collant l’étiquette "ancien maxisme".

          Pareil pour le rapport entre la robotisation, le Capital Fixe (un phénomène qu’il faudrait appuyer sur un historique et des stats) et le Capital Variable, la force de travail itégrée dans les marchandises.

          Sans une vision claire de ce rapport on parle en l’air. Et cela ne peut pas se faire en donnant le pourcentage entre les deux, car le point de départ est très inégal. Il faut savoir combien des robots existen, dans quelles branches, quel est leur importance dans l’ensemble du processus productif, son historique surtout car ceci est une question de politique, des profits et de plusvalue.

          Bien connaitre aussi la part de la force du travail dans la production mondiale.

          Ceci me semble témeraire… en tout cas aujourd’hui même si ton "à terme" (un tantinet demago) nuance les propos.
          "A terme, les prolos surnuméraires encore vivants seront des « petits consommateurs » survivants au « revenu universel », financé par la monnaie de singe « banque centrale », "

          Car si les robots font déjà plus que les ouvriers, on aurait un point d’inflechissement vers une des bases de ton raisonnement. Mon expérience directe des décennies de travail en usine est que j’en ai jamais vu tout simplement. Des machines outils, des automates programmables ne sont pas des robots et de cela j’en ait rencontré mais aussi des vieilles usines qui faisaient suer le profit depuis la guerre du 14.

          Donc là, il faut des chiffres devant le milliard de prolos ou plus qui suent du profit "à l’ancienne manière".

          Encore ceci est très discutable,
          "Rien n’empêche que cela continue indéfiniment, tant que les Banques Centrales le veulent ainsi, et c’est déjà ainsi depuis 2008, en fait ! Les monopoles sont simplement amenés à suivre les lignes de gestion édictées, directement ou non, par les Banques Centrales… A terme les « gestionnaires » des monopoles seront directement désignés par les Banques Centrales (…ou plutôt, LA Banque Centrale, à ce stade !)."

          Déjà les tensions sur les taux d’intérêts conduissent les Banques Centrales à chercher une sortie à la contradiction "reprise-intérpets négatifs" et la dette auprès des Fonds de Pension et autres il faudra la payer au risque d’un retrecissement très important du pouvoir d’achat. Le système Ponzi qui provoque la "monnaie-hélicoptère" peut à tout moment exploser et les "profits des Gafam (sauf peut-être Apple) être réduits à rien en quelques journées.

          Selon ce que je perçois, plus qu’un système banco-centraliste, je vois une sorte de deese Shiva (celle hindue à 8 bras) qui essaie d’équilibrer l’impossible et dont la seule vraie solution est la destruction du Capital exedentaire par n’importe quel moyen.

          Bien sur, les Crises sont des moments de transition et i lse peut que ce soit toi et pas moi qui ait raison. Cela, le temps le dira, car à mon avis, essayer de voir clair dans la vase du moment et en une période aussi trouble et instable relève d’ l’exploit théorique aventurier. Le temps dira car, vu l’état de la réponse consciente de ceux qui subissent cet état des choses, on a le temps.

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          • Great Reset 12 janvier 2021 17:16, par Luniterre

            Bonjour, camarade !

            Tu me dis : « Même si j’ai oublié les Grundisse (j’ai du les lire et oublier comme tout) je peux encore raisonner malgré mon âge. »

            Tu n’es donc pas même certain de les avoir lu, et, à te lire, on est certain d’une chose : tu les as complètement oubliées !!!

            Rien ne t’interdit donc de les (re-)lire, si ce n’est ton propre refus systématique actuel d’étudier les fondamentaux du marxisme, que ce soit les Grundrisse ou le Capital, I, 1, concernant la loi de la valeur, ou le Capital, III, 9-10, concernant l’interaction dialectique loi de la valeur/loi du marché, texte radicalement antinomique avec l’approche trotskyste de l’économie, comme on l’a déjà vu.

            Mais ici, évidemment, le sujet est la prégnance du capital fictif et de la dette, et son origine dans le cycle complet du capital, ce que tu refuses donc également de considérer. Du point de vue du capital total, c’est-à-dire à l’échelle mondiale, il est pourtant plus que flagrant que la dette domine le capital, et cela depuis plusieurs décennies, sans quoi elle ne serait pas en augmentation constante !

            La progression de la dette mondiale, et non son recul, sur plusieurs décennies déjà, c’est un simple constat, et selon que tu en tiens compte ou non, selon que tu as le courage et la lucidité de faire face à la réalité, ton raisonnement peu avoir, ou non, une certaine validité !

            Malheureusement, tu te ranges donc toi-même dans la catégorie du déni de réalité, sur ce constat économique pourtant évident, ce qui enlève toute crédibilité à ta démarche prétendument « analytique » et ramène ton « raisonnement » allégué au rang de simple rhétorique.

            De plus, à chaque occasion sur le sujet, tu répètes la même argumentation, à laquelle il a donc déjà été répondu maintes fois dans les colonnes de TML, et cela devient donc à chaque foi un peu plus pénible et à peu près dépourvu de la moindre avancée.

            Les Gafam sont donc complètement intégré dans le cycle du capital fictif, et même s’il drainent encore, comme dialectiquement expliqué dans l’article, du reste, une part minime du cycle du capital variable, tu fais toi-même le constat :

            « Tout repose sur un financement outré des Bourses, elles mêmes menacées par l’augmentation des taux directeurs des Banques Centrales. »

            Tu admets donc par là même que ce sont bien les Banques Centrales qui détiennent les « cordons de la Bourse », et donc, les clefs du système !

            J’ai bien, comme toi, écouté cette passionnante vidéo sur les taux à 10 ans aux USA, (version Youtube >>> https://youtu.be/RR83zfLkJRo ), et avant, celle-ci, qui va dans le même sens, >>> https://youtu.be/2YNmm7pEd3w

            Outre tes problème de mémoire, je comprends bien que tu as possiblement quelques difficultés auditives, mais néanmoins une écoute attentive est particulièrement éclairante, sous deux aspects :

            __le taux franchit juste la « barre » des 1% !!! Ce qui reste donc dérisoire.

            __ Et il est prévu une « surchauffe » éventuelle autour des 1,5%, qui devra donc nécessairement entraîner une intervention des Banques Centrales, clairement mentionnée dans les deux vidéos !

            >>> supposer un instant que cette intervention puisse ne pas avoir lieu, c’est tout simplement parler pour ne rien dire, vu que tous les précédents similaires, depuis 2008 déjà, ont abouti rapidement à ce type d’intervention, sous une forme ou sous une autre ! Et on comprend aisément pourquoi…

            Concernant le « remboursement de la dette » tu tentes de suivre les pseudo-« économistes » qui rament sur le sujet, notamment en agitant le vieux serpent de mer de la « casse » de l’épargne, déjà agité depuis une bonne dizaine d’années, même s’il refait opportunément surface, aujourd’hui, pour tenter de valider, essentiellement, les thèses « économiques » de l’extrême-droite, en réalité, du genre de celles qui « prévoient » le retour à l’ »étalon or », etc… !

            (M. Bibeau en est également un autre adepte, pour valider des « thèses » assez proche des tiennes, en réalité, sur le fond.)

            Tu fais donc partie de ces rêveurs qui veulent, en quelque sorte, sauver à tout prix le capitalisme, y compris au prix d’une guerre mondiale, dans l’espoir de pouvoir continuer à le combattre « à l’ancienne » selon ta formule même !

            Enfin, tu essayes, pour t’en sortir, d’établir une distinction entre automatisation et robotisation, ce qui est parfaitement pitoyable et ridicule. L’automatisation était déjà suffisante, donc, en 1857-58, pour avoir inspiré les Grundrisse à Marx, qui servent de base à toutes les études, notamment anglo-saxonnes, sur l’impact économique de la robotisation actuelle.

            Bon, mais il est vrai que tu les as « oubliées »….

            Effectivement.

            Tu crains donc de t’écarter des sentiers battus, et même archi-battus, c’est le cas de le dire, du pseudo-« marxisme » rabâché depuis des lustres par les gauchistes et les révisionnistes, en fait, sans même parler des trotskystes, et tu penses que rien ne presse et qu’il vaut mieux attendre et voir venir, avant de commencer à réfléchir, au lieu de radoter l’antienne, alors que précisément le monde est en train de subir quelques changements pour le moins drastiques…

            Essaie simplement de comparer réellement et très concrètement, docs à l’appui, le niveau de la technologie industrielle en 1857-58 et le niveau actuel, et tu pourras voir à quel point Marx raisonnait autrement que toi en termes d’analyse des faits concrets qu’il avait sous les yeux et des conséquences qu’il en a tiré pour le long terme, et qui se trouvent aujourd’hui sous les nôtres, et que tu refuses obstinément de voir !

            Bien à toi,

            Amicalement,

            Luniterre

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