VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Lidl du Rousset : Plus de deux ans après le suicide de Yannick, le combat (...)

Lidl du Rousset : Plus de deux ans après le suicide de Yannick, le combat continue !

jeudi 28 septembre 2017, par Luniterre

Alors que nous venions juste de republier,sur SOLYDAIRINFO, l’étude que nous avions faite, deux ans plus tôt, sur le problème du suicide au travail, et précisément suite au suicide de Yannick, dans les entrepôts LIDL du Rousset, ( https://solydairinfo.wordpress.com/2017/08/24/la-loi-du-marche-impitoyable-en-realite-republication/ ), l’émission d’Élise LUCET, "Cash Investigation", vient également justement, chez LIDL du Rousset, éclairer la réalité sociale dans la grande distribution, sous son vrai jour, celui de la loi du profit, impitoyable, seulement masquée par l’hypocrisie des responsables de ce système.

Entrepôts Lidl du Rousset :

Plus de deux ans après le suicide de Yannick,

le combat continue !

EXTRAITS DE PRESSE :

Harcèlement au travail : Le management de Lidl a-t-il provoqué le suicide d’un salarié ?

- C’est ce qu’a conclu l’inspection du travail. Le magazine « Cash Investigation » d’Elise Lucet, sur France 2, se penche sur cette affaire ce mardi soir… ( NDLR : 26/09/2017 – Cette émission a battu un record d’audience – Voir plus loin )

C’était le papa d’un enfant de 3 ans. Le 29 mai 2015, Yannick Sansonetti, 33 ans, s’est suicidé dans un petit local du magasin Lidl du Rousset, dans les Bouches-du-Rhône. Ce technicien de maintenance sécurité entrepôt travaillait pour le magasin discount depuis 2009. Selon La Provence, l’enquête de l’inspection du travail a mis en avant « des agissements répétés de harcèlement moral » à son encontre, « entre le mois de janvier 2014 et le 29 mai 2015 ».

« Propos dénigrants », « surcharge de travail »

L’inspection du travail cite, selon le quotidien régional, « une organisation du service favorisant la surcharge de travail », « des ordres inatteignables », des « propos dénigrants » ou des menaces « sur son avenir professionnel. » Des faits similaires avaient déjà été dénoncés par le rapport d’un cabinet de conseil mandaté par le CHSCT (Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail).

http://www.20minutes.fr/marseille/2…

**************************************

Les salariés de l’entrepôt, épinglé dans un reportage de "Cash Investigation", se sont mis en grève pour dénoncer leurs conditions de travail.

Des salariés d’un entrepôt de Lidl, distributeur épinglé dans un reportage de Cash Investigation mardi, étaient en grève mercredi pour dénoncer leurs conditions de travail et le licenciement, selon eux abusif, de l’un de leurs collègues, selon des sources syndicales.

Environ 50 salariés en grève. Le mouvement de grève au Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, qui a débuté mardi, doit durer au moins jusqu’à jeudi matin, a précisé Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général de la CGT Lidl Provence-Alpes-Côte d’Azur. Aucun camion ne sort de l’entrepôt, qui emploie environ 150 salariés, depuis mercredi matin, et les magasins de la région pourraient connaître des problèmes d’approvisionnement en produits frais et en fruits et légumes, a-t-il affirmé. Environ 50 salariés sont en grève, selon lui. Contactée par l’AFP, la direction de Lidl n’a pas réagi dans l’immédiat.

"J’aimerais envoyer des fleurs à la journaliste"

Au Rousset, les salariés réclament "un changement des pratiques de management", l’arrêt "des menaces et des grossièretés" de la part de l’encadrement, et des avancées sur la façon dont sont décidés les plannings, a notamment détaillé le syndicaliste. Il explique avoir été "soulagé" de voir les conditions de travail dans l’entreprise rendues publiques par le reportage diffusé sur France 2 : "j’aimerais envoyer des fleurs" à la journaliste Sophie Le Gall qui l’a réalisé.

Le reportage, intitulé "Travail, ton univers impitoyable", pointait en pleine réforme du Code du travail des méthodes de management aux conséquences parfois très lourdes, chez Free/Iliad et Lidl, entreprise allemande. L’émission a établi son record d’audience historique avec ce sujet.

Les syndicats dénoncent des "abus de pouvoir". Les syndicats du Rousset (CGT, CFDT, UNSA et Sud) réclament par ailleurs la réintégration d’un collègue, licencié selon eux pour "faute grave" après avoir quitté son poste 17 minutes avant l’heure. "Il avait prévenu ses supérieurs et on lui reproche d’avoir prêté son badge à un intérimaire, qui sans cela, ne pouvait pas aller travailler", a relaté Christophe Polichetti. "C’est une sanction complètement disproportionnée", ajoute le représentant du syndicat UNSA, Frédéric Blanc, qui dénonce les "abus de pouvoir" dans l’entreprise. "J’invite la ministre du Travail à venir nous voir, pour lui expliquer la réalité de comment ça fonctionne", ajoute-t-il.

http://www.europe1.fr/societe/un-en…

***************************************

Chez Lidl on les appelle les préparateurs de commandes. Ce sont les fourmis industrieuses et invisibles du grand public à l’oeuvre dans les centres névralgiques de l’enseigne allemande de grande distribution : les entrepôts régionaux, qui irriguent ensuite les différents magasins de la chaîne. Celui de la zone industrielle de Rousset, près d’Aix-en-Provence, a ouvert l’hiver dernier et dessert les supermarchés des Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse, Hautes-Alpes et Bouches-du-Rhône.

43 000 m2 de bâtiment, quelque deux cents salariés, 1 500 palettes de produits secs, frais ou surgelés qui entrent et sortent de l’entrepôt chaque jour. Dès 5 h du matin, le ballet des camions commence le long des quais de chargement-déchargement. À l’intérieur, les préparateurs de commandes s’activent, juchés sur des chariots élévateurs et guidés au milieu des immenses rayonnages par une manière de GPS qui leur donne leurs ordres de mission.

Hier matin à Rousset, c’est le sort de l’un de ses stakhanovistes du magasinage qui a été à l’origine d’un mouvement de grève spontané d’une partie de l’équipe du matin. On reproche au jeune homme, en CDI "depuis deux ans et demi après un an et demi d’intérim au même poste", précise-t-il, d’être parti 17 mn trop tôt il y a quelques jours. Circonstance aggravante, la pointeuse, obligatoire aux entrées et sorties du personnel, a enregistré son badge à l’heure normale de débauche, donc plus tard que son départ effectif. Fraude caractérisée à la pointeuse pour la direction qui a donc licencié son salarié.

Ce dernier se défend de toute fraude et assure avoir prévenu sa hiérarchie intermédiaire de son départ anticipé le jour incriminé. "Et mon badge, je l’avais prêté à un intérimaire parce que le sien ne marchait pas et qu’il en avait besoin pour aller aux toilettes. Je ne savais pas qu’il pointerait pour moi en partant", assure le salarié licencié.

Fraude volontaire ou pas ? Plusieurs syndicats confiaient en aparté, après une rencontre avec la direction régionale le matin même, qu’ils auraient compris "une mise à pied pour cette maladresse, mais pas un licenciement brutal". "Aucune vraie discussion sur le cas de ce collègue n’a été possible ce matin avec la direction, assure Christophe Polichetti, délégué syndical CGT. On nous a juste dit, c’est comme ça et pas autrement."

"Cet épisode-là, c’est la goutte d’eau, confirme Marc Ricotta, délégué syndical CFDT chez Lidl. J’ai toujours favorisé le dialogue avec la direction, je ne suis pas un jusqu’au-boutiste et je sais que c’est Lidl qui nous fait vivre, mais là, juste, on n’en peut plus. Quand, nous, on pose des questions sur l’encadrement, quand on signale des cas de caissières insultées, des préparateurs pressés par la hiérarchie, rien ne se passe. Parfois, un cadre est simplement déplacé. Les licenciements, c’est pour nous."

Les relations entre base et hiérarchie, les conditions de travail dans un entrepôt flambant neuf et qui se veut le symbole du nouveau Lidl, moderne et sorti du hard-discount, étaient en fait au coeur des échanges entre la vingtaine de grévistes rencontrés à l’extérieur du site hier matin. Un site qui ne s’est, en outre, toujours pas remis du suicide sur son lieu de travail de l’un de ses salariés en mai 2015 (lire La Provence d’hier).

"Pour aller aux toilettes, on doit demander la permission, qui n’est pas toujours accordée ou alors il faut attendre la pause, confie une préparatrice. Pareil quand on veut aller boire à la fontaine à eau. On nous répond’Mais on vous a distribué des gourdes pour que vous ne vous arrêtiez pas’." Locaux déjà dégradés ou sales, manque chronique d’effectifs à l’entrepôt comme dans les magasins, salariés de base et agents de maîtrise rincés par la charge de travail… "La direction clame partout que les méthodes ont changé chez Lidl, assène Christophe Polichetti. Moi, je ne vois rien de différent."

De son côté, Pascal Picazo, le directeur régional de Lidl, reconnaît que le groupe doit encore travailler avec ses salariés sur les conditions de travail. Mais il considère aussi que celles-ci, grâce au nouvel entrepôt, "n’ont plus rien à voir avec ce qu’elles étaient il y a encore deux ans. L’outil est plus moderne, plus fonctionnel, les horaires des salariés les plus anciens ont pu, par exemple, être adaptés et concentrés sur la matinée".

La grève pourrait toutefois être reconduite aujourd’hui.

Les caméras de "Cash" chez Lidl

La grève d’hier intervient dans un climat médiatique particulier pour l’enseigne. "Ce soir (hier soir, Ndlr), on sera tous devant la télé, évidemment, même si on ne va rien apprendre de neuf. Mais au moins, le grand public verra que ce qu’on raconte en réunions de délégués du personnel depuis des années, ça n’est que la vérité", estimait hier matin Christophe Polichetti, délégué syndical CGT de Lidl Rousset, évoquant le magazine d’enquête de France 2, Cash investigations, qui, après avoir fait embaucher l’un de ses journalistes comme préparateur de commandes, a filmé la vie d’un entrepôt Lidl en caméra cachée.

Postes déshumanisés, charges de travail (au propre comme au figuré) délirante, pression managériale pas toujours maîtrisée… Le reportage des équipes d’Élise Lucet, que nous n’avions pas vu au moment d’écrire cet article, s’annonçait redoutable.

Guénaël Lemouee

http://www.laprovence.com/article/s…

***************************************

Le magazine d’investigation d’Élise Lucet a passé un an dans deux entreprises pour enquêter sur les conditions de travail.

L’enquête promet de faire du bruit. Mardi soir, Élise Lucet présente un nouveau numéro de Cash investigation sur France 2. Un an d’enquête sur les conditions de travail dans deux entreprises, Lidl et Free, avec pour titre "Travail, ton univers impitoyable".

Un salarié porte huit tonnes de colis par jour.

Chez Lidl d’abord, le téléspectateur va pouvoir découvrir comment le travail peut user le corps. Le tout grâce à plusieurs semaines de caméras cachées. Un journaliste de l’émission a réussi à se faire embaucher comme préparateur de commande dans les entrepôts du magasin. "On a découvert l’installation d’un système qui s’appelle la commande vocale. Le salarié travaille avec un casque toute la journée et une machine lui dicte des ordres, donc des colis à prendre", explique Sophie le Gall, réalisatrice de l’enquête.

L’équipe de Cash investigation a aussi découvert quel poids les salariés transportent tous les jours. Un chiffre que les employés eux-mêmes ignorent. "Il a fallu, image par image, se repasser toute la journée de travail et noter chaque colis qu’il a porté", indique la réalisatrice. Au total, 1.400 colis pour… 8.170 kilos, soit huit tonnes en une journée. L’équivalent de deux éléphants d’Asie, ou encore six voitures de taille moyenne.

Dans les centres d’appels de Free

La seconde partie de l’enquête promet également de faire du remous. Elle concerne Free et son patron Xavier Niel. Cash investigation s’est intéressé aux centres d’appels de la marque. Dans le magazine Society, le fondateur de l’entreprise qualifiait lui-même ce métier d’horrible : "Le job qu’ils font, c’est le pire des jobs". Au programme notamment, un face-à-face très tendu entre Élise Lucet et Maxime Lombardini, le numéro 2 de Free.

http://www.europe1.fr/medias-tele/l…

***************************

Record d’audience historique pour Cash Investigation, Lidl va réagir

L’émission a attiré plus de 3,8 millions de téléspectateurs et permis à France 2 d’être leader en prime time mercredi soir.

L’émission "Cash investigation" a établi son record d’audience historique mardi soir avec son émission sur le "monde merveilleux du travail" au sein de deux entreprises emblématiques, Lidl France et Free.

L’émission a attiré plus de 3,8 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 17,7% des téléspectateurs présents devant leur télévision, selon les chiffres de Médiamétrie. Elle dépasse de peu une spéciale de "Plus belle la vie" sur France 3, qui a attiré près de 3,8 millions de téléspectateurs (15,9% de part d’audience, car sa durée était différente).

Comment revoir l’émission

Pour ceux qui auraient manqué sa diffusion, "Cash Investigation" peut être visionné en replay sur France.Tv.

https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/saison-6/250579-travail-ton-univers-impitoyable.html

http://www.sudouest.fr/2017/09/27/r…

****************************

Dans le cadre de cette très bonne émission d’Élise Lucet… ORDONNANCES MACRON : PÉNICAUD PRISE LA MAIN DANS LE SAC…

(VIDÉO sur SOLYDAIRINFO)

Invitée ce mardi 26 septembre sur le plateau de Cash investigation, l’émission d’Elise Lucet sur France 2, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s’est totalement embourbée quand la journaliste lui a présenté les conséquences de sa réforme par ordonnances du code du travail pour Nelson, victime d’un licenciement abusif.

De la théorie à la réalité. Invitée ce mardi 26 septembre sur le plateau de Cash investigation sur France 2, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s’est trouvée confrontée aux conséquences concrètes de sa réforme par ordonnances du code du travail. Au terme du reportage du jour, intitulé "Travail, ton univers impitoyable", Elise Lucet lui a en effet présenté le cas de Nelson, l’un des intervenants du reportage, salarié viré par Free après moins d’un an d’ancienneté et dont le licenciement a été jugé abusif par le tribunal des prud’hommes.

N’ayant pas respecté le droit du travail, Free a été condamné par les prud’hommes à verser 6 mois de salaire à Nelson, explique la journaliste. Soit 10.800 euros. Cela, c’est le système actuel. Mais dans le futur à la sauce Macron, les indemnités prudhomales pour licenciement abusif seront justement plafonnées par les ordonnances de Muriel Pénicaud. Combien Nelson touchera-t-il alors, demande Elise Lucet ?

Muriel Pénicaud sort les rames…

C’est alors que la ministre va s’empêtrer dans ses tentatives d’esquive. "Ça dépend de l’ancienneté et ça dépend du motif", démarre Muriel Pénicaud. Sauf que ça ne "dépend" pas du tout puisque le cas qui lui est soumis est très précis… Motif : licenciement abusif. Ancienneté : moins d’un an. "Vous n’avez pas une réponse un peu plus précise ?", relance la présentatrice de Cash. "Mais non mais ça dépend", maintient la ministre.

La réponse viendra donc de l’intervieweuse : dans le nouveau système, Nelson touchera à peine un mois de salaire en indemnités, c’est-à-dire 1.800 euros. Soit six fois moins que ce qu’il a touché dans le système actuel. "Le plancher est à trois mois donc c’est pas possible", objecte alors Muriel Pénicaud d’un ton péremptoire. Sauf que justement, non : ses ordonnances ne prévoient pas ce plancher si le salarié abusivement licencié a moins d’un an d’ancienneté, ce qui est le cas de Nelson.

"Sauf si le juge considère qu’il y a une discrimination", tente encore Muriel Pénicaud. Mais encore une fois, non, Nelson n’a pas été discriminé : son employeur l’a juste licencié illégalement. Il ne touchera donc qu’un mois d’indemnités. Mais cela, la ministre du Travail a manifestement du mal à l’assumer…

https://www.marianne.net/societe/video-malaise-tv-dans-cash-investigation-la-ministre-du-travail-muriel-penicaud-s-embourbe?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1506506223

***************************

ET FINALEMENT, QUELQUES AVANCÉES MODESTES, DANS CETTE LUTTE…

Les employés de Lidl qui bloquaient depuis mardi un entrepôt à Rousset (Bouches-du-Rhône), en réaction à une enquête sur la chaîne de supermarchés, ont annoncé jeudi avoir mis fin à leur mouvement de grève. A l’appel de plusieurs syndicats (CGT, CFDT, UNSA et Sud), quelques dizaines de salariés bloquaient depuis mardi le trafic des camions de cet entrepôt, qui emploie environ 150 salariés. La direction de Lidl comptait de 20 à 37 grévistes.

« Nous avons levé le barrage après avoir obtenu des avancées avec la direction », notamment sur les conditions de travail, a déclaré Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général de la CGT Lidl Provence-Alpes-Côte d’Azur.

(…) Les syndicats de Lidl demandaient également la réintégration d’un collègue, licencié après avoir quitté son poste 17 minutes avant l’heure. Ils ont finalement uniquement obtenu la requalification du licenciement, pour faute simple et non pour faute grave, a précisé la CGT. De son côté, la direction de Lidl affirme que ce salarié n’a pas respecté « à plusieurs reprises ses horaires de travail », et « a fait l’objet d’une procédure à la suite d’une fraude à l’enregistrement de son temps de travail ».

http://www.leparisien.fr/economie/c…

*****************

SOURCE DE LA COMPILATION :

https://solydairinfo.wordpress.com/2017/09/28/lidl-du-rousset-plus-de-deux-ans-apres-le-suicide-de-yannick-le-combat-continue/

*********************

.

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0