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Rapport Stora sur la guerre d’Algérie et la colonisation : « Il n’est pas question de présenter des excuses », affirme l’Élysée

mercredi 20 janvier 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 20 janvier 2021).

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20 janvier 2021

Assawra

C’est la fin d’un premier long travail. Et c’est le début d’un autre grand chantier. Six mois après avoir commandé un rapport à Benjamin Stora « sur la colonisation et la guerre d’Algérie », en juillet dernier, Emmanuel Macron va recevoir l’historien ce mardi à 17 heures, pour qu’il lui remette ses conclusions. Résumée dans un épais document qui tient en 150 pages, la synthèse établit une trentaine de « préconisations » qui devront permettre de « réconcilier toutes les mémoires et les reconnaître » pleinement. « Le président de la République veut regarder l’histoire en face, car il veut construire, en exploitant cette histoire, une mémoire qui soit celle de l’intégration républicaine. Il veut qu’elle soit partagée par tous les citoyens qui composent notre pays, et ce quelle que soit leur culture ou leur origine », résume un conseiller.

« Trois raisons » majeures ont motivé la démarche et ont guidé la réflexion du chef de l’État depuis son élection en 2017. « La première, c’est que l’on a trop oscillé entre le déni et le non-dit depuis 60 ans. (…) La deuxième, c’est que le président peut engager ce travail car il n’est ni un acteur ni un témoin engagé (de cette période). (…) La troisième, c’est que (…) la vérité se construit par les actes ». C’est pourquoi Emmanuel Macron a fait le choix de gestes concrets et « symboliques » plutôt que de verser dans « la repentance ». « Il n’est pas question de présenter des excuses », affirme l’Élysée. Et ce bien que le président maintienne l’expression très controversée de « crime contre l’humanité », qu’il avait cru bon d’employer durant la campagne présidentielle de 2017. « Lors d’un voyage en Algérie, lorsqu’il était candidat, Emmanuel Macron a tenu des propos sur la colonisation qu’il ne regrette aucunement aujourd’hui », indique-t-on.

Mais le « temps des polémiques » et des débats sémantiques étant « dépassé » selon lui, le président de la République considère qu’il faut désormais « faire Nation ». « La repentance est vanité ; la reconnaissance est vérité. Et la vérité, ce sont les actes », tranche son entourage, annonçant que le chef de l’État « présidera lui-même trois journées de commémorations » dans les prochains mois, à savoir : la journée nationale des harkis le 25 septembre 2021 ; une cérémonie en mémoire des « événements » de 1961, le 17 octobre ; et le 60e anniversaire des Accords d’Évian, le 19 mars 2022. Soit un mois presque jour pour jour avant le premier tour de l’élection présidentielle.

D’ici là, Emmanuel Macron aura fait en sorte d’accéder « à bon nombre » des recommandations de Benjamin Stora, parmi lesquelles figurent notamment « l’entrée au Panthéon » de l’avocate féministe Gisèle Halimi ; « la construction d’une stèle à Amboise montrant le portrait de l’Emir Abdelkader » ; « accorder, dans les programmes scolaires, plus de place à l’histoire de France en Algérie » ; permettre un « accès facilité aux archives » de part et d’autre de la Méditerranée ; « financer l’entretien des tombes des soldats algériens musulmans ’morts pour la France’ ».

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