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Camille Senon - Après Oradour, une vie de luttes et d’engagement (audios)

jeudi 21 janvier 2021, par anonyme (Date de rédaction antérieure : 21 janvier 2021).

Camille Senon, épisode 01 : le massacre d’Oradour-sur-Glane

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A 95 ans, Camille n’a rien perdu de sa verve. Infatigable militante, elle continue de raconter son histoire et celle du massacre de son village, où 643 habitants furent brûlés vifs par les SS le 10 juin 44. Un combat qu’elle mène pour sensibiliser la jeunesse et la mettre en garde face à la montée du néo-nazisme.

Camille Senon, chez elle, à Limoges. Infatigable militante, Camille a consacré sa vie aux luttes sociales, pour plus d’égalité, de justice et de paix. / Radio France / Charlotte Perry

Camille venait d’avoir 19 ans le 10 juin 1944. Elle travaillait à Limoges et, comme chaque samedi, elle rentrait chez ses parents à Oradour-sur -Glane en tramway. Mais ce soir-là, les employés du tram lui ont dit "les Allemands sont arrivés à Oradour en début d’après-midi, et nous ne savons pas ce qui se passe. Nous avons essayé de téléphoner, mais Oradour ne répond pas." Camille et les autres passagers embarquent néanmoins. Jamais ils n’auraient pu imaginer ce qu’ils allaient découvrir en arrivant là-bas.

Ce 10 juin 1944, Camille a perdu son père, son grand-père, ses oncles et ses tantes, de nombreux cousins et camarades. Sur les 643 victimes de ce terrible massacre, 350 étaient des femmes et des enfants. Il s’agit du plus grand massacre de civils perpétré par l’armée Allemande en France pendant la seconde guerre mondiale.

« Pourquoi est-ce que ce massacre a eu lieu, nous n’en savons rien. Les responsables, le général Lammerding, les différents officiers, n’ont pas été jugés et ceux qui ont commandé l’opération n’ont jamais été entendus. Ils ont eu une belle vie en RFA, et ils sont morts tranquillement dans leur lit. Pour la population d’Oradour, c’était comme si on tuait leurs proches une deuxième fois. »

Pour aller plus loin :

Camille Senon : survivante du tramway d’Oradour-sur-Glane : aurai-je assez vécu pour tous ceux qui sont morts ?, écrit avec la collaboration de Guy Perlier, éditions Les Monédières

Camille Senon, la dame du pays rouge, documentaire de François Perlier, Leitmotiv Production


Camille Senon épisode 02 : une vie de luttes et d’engagement

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9 minutes

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Deuxième épisode de notre rencontre avec Camille Senon. A 95 ans, cette infatigable militante revient sur sa vie et les nombreuses luttes qu’elle a menées pour plus de justice, d’égalité et de paix. Des années 1950 à mai 68 et au-delà, Camille a consacré sa vie à défendre les droits des hommes, et surtout des femmes.

Après le massacre d’Oradour-sur-Glane, dans lequel elle a perdu presque toute sa famille, Camille s’est engagée à la CGT et a commencé à militer. Au début des années 50, elle est embauchée aux chèques-postaux de Paris, où la main d’œuvre est très majoritairement féminine. De la grève de 1953, où les femmes commencèrent à prendre conscience de la force qu’elles représentaient, aux occupations de mai 68, Camille raconte les luttes qu’elle, et ses camarades, ont menées pour l’amélioration des conditions de vie et de travail, et aussi pour être traitées avec respect dans une entreprise où l’encadrement, lui, était presque exclusivement masculin - et pour un bon nombre, misogyne.

Une vie de luttes et d’engagement qu’elle décrit comme un engrenage dont sa vie privée a pâtie. Si elle a souffert un temps de ne pas avoir eu d’enfants, avec les années, elle s’est fait une raison : on ne peut pas tout faire dans une vie. Camille a choisi de consacrer la sienne à combattre les injustices.

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