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Coronavirus - Mille millions de mille sabords ! (vidéo 3’19’’)

jeudi 18 février 2021, par a_suivre

La République Démocratique du Congo (RDC) semble être le terrain de jeu des multi-nationales, plus précisément le "Rez-De-Chaussée", sur lequel s’est construit et développé de nombreuses mafias du secteur bancaire, et aujourd’hui les empires pharmaceutiques pourraient bien devenir le sommet de cet édifice du vice et du fric.

( La RDC est l’un des pays qui enregistre un taux de mortalité infantile les plus élevés au monde ! )

Le 21 décembre 2020 l’Afrique enregistre 2,4 millions de cas Covid-19, soit seulement 3,6% du total mondial. Et plus de 57 000 morts, soit moins que la France seule (59 072). Si le faible niveau de dépistage peut remettre en cause la fiabilité des statistiques, aucun de ces pays africains n’a observé de pic de surmortalité qui serait le signe d’une propagation du virus passée sous les radars.

https://www.lexpress.fr/actualite/m…

Le jeudi 2 avril 2020 sur la chaîne de télévision LCI deux experts discutent des recherches menées autour du vaccin anti-tuberculose BCG, pour le Covid-19. ( le vaccin BCG ou vaccin de Bacillus Calmette-Guérin (BCG), vieux d’un siècle aurait la capacité de proteger contre la maladie COVID-19 : https://www.doctissimo.fr/sante/new…)

Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital Cochin à Paris demande à Camille Locht, directeur de recherche à l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (Inserm) :

"Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masque, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le sida, ou chez les prostituées on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées  ?".

Question à laquelle le chercheur Camille Locht répond :

"Vous avez raison, d’ailleurs on est en train de réfléchir en parallèle à une étude en Afrique avec le même type d’approche, ça n’empêche pas qu’on puisse réfléchir en parallèle à une étude en Europe et en Australie".

https://information.tv5monde.com/af…

Cette séquence diffusée à la télévision française sur LCI a suscité la colère de nombreux internautes et de nombreuses organisations :

« Chers médecins, scientifiques et empires pharmaceutiques. Lorsque vous avez fini de tester vos vaccins #Covid19 sur des animaux, avant même d’envisager de venir l’essayer sur des Africains, un peuple pour lequel vous n’avez jamais montré de considération, essayez sur vous-même. /…/ La RDC ou l’Afrique n’est pas un laboratoire où il y a des cobayes pour faire des essais, il y a des êtres humains comme eux ! alors ils doivent commencer chez eux où ils ont plus de morts et de cas de contaminations ! l’Afrique n’est pas la misère du monde  » tempête le musicien suédo-congolais Mohombi sur Twitter, le 3 avril 2020.

https://information.tv5monde.com/af…

Nathalie Yamb activiste et militante suisso-camerounaise rappelle que l’Afrique a déjà fait les frais de tests médicamenteux au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.

https://information.tv5monde.com/af…

C’est l’histoire d’une piqûre magique, qui devait débarrasser l’Afrique d’une maladie qui décimait le continent. C’est l’histoire d’un scandale pharmaceutique oublié, enterré par les pouvoirs coloniaux de la fin des années 1950 :

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les médecins des colonies font de l’éradication de la maladie du sommeil leurs priorités. Un nouveau médicament vient d’être découvert : la Lomidine.

Dans l’enthousiasme, de grandes campagnes de « lomidinisation préventive » sont organisées dans toute l’Afrique. La méthode connaît quelques ratés - la molécule se révèle inefficace et dangereuse - mais ils ne freinent pas les médecins, au contraire. Il faut « lomidiniser » l’intégralité des populations, de gré ou de force.

Ce livre montre comment les médecins s’obstinèrent à utiliser un médicament pourtant dangereux, au nom du rêve d’une Afrique libérée de la maladie ; comment la médecine a été un outil pour le colonialisme ; comment elle a servi de vitrine à l’« humanisme » européen et de technique de surveillance et de répression.

La petite histoire de la Lomidine ouvre une fenêtre sur le quotidien des politiques coloniales de modernisation, révélant leur envers : leurs logiques raciales, leur appareil coercitif, leur inefficacité constitutive, et la part de déraison inscrite au coeur du projet de « mise en ordre » de l’Afrique par la science et la technique.

Guillaume Lachenal renouvelle le regard sur le gouvernement des Empires, qu’il saisit dans son arrogance et sa médiocrité, posant les jalons d’une anthropologie de la bêtise coloniale.

https://www.editionsladecouverte.fr…

Le vendredi 3 avril 2020, la République Démocratique du Congo est prête à accueillir les essais d’un futur vaccin contre le Covid-19. C’est ce que déclarait ce vendredi 3 avril le responsable congolais de la lutte contre la pandémie, Jean-Jacques Muyembe, en charge de la risposte contre le Covid-19 en RDC.

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

Le 16 avr. 2020, la tension est toujours là, palpable. Près d’une semaine après la déclaration fracassante du Dr Jean-Jacques Muyembe, 78 ans, chargé de la riposte sur une éventuelle candidature de la RDC aux essais cliniques d’un vaccin contre la pandémie du Covid-19 d’ici à juillet-août prochain, la polémique est loin d’être close.

« Nous n’allons pas commencer la vaccination en RDC sans qu’elle soit testée auparavant en Amérique et ailleurs », avait tenté de rassurer le virologue, aussi engagé sur le front de la lutte contre le virus à Ebola, déclaré il y a plus d’un an dans le pays. « Je suis moi-même congolais et jamais des Congolais ne seront utilisés comme des cobayes  », avait-il insisté. Trop tard ?

« La mise au point et la distribution d’un vaccin sûr et efficace vont être nécessaires pour interrompre totalement la transmission », souligne le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Une vaccination massive et réussie permettrait d’immuniser un pourcentage élevé de la population, ce qui empêcherait le virus Sars-CoV-2 de circuler et stopperait l’épidémie. Cela a déjà été le cas par le passé, sur une période bien plus longue, pour la variole, autre maladie virale sans traitement efficace, rayée de la carte des maladies depuis 1980 grâce aux vaccins.

Le professeur Jean-Jacques Muyembe abondait dans le même sens : «  Le Covid, à un moment donné, sera incontrôlable », avait-il détaillé, joint par l’AFP. « La seule façon de le contrôler, ce sera le vaccin, tout comme Ebola. C’est le vaccin qui nous a aidés à terminer l’épidémie d’Ebola. »

Plus de 320 000 personnes ont bénéficié, à titre expérimental, de deux vaccins contre le virus Ebola. Un premier vaccin a été récemment préqualifié pour homologation ont indiqué les autorités sanitaires.

La classe politique, toutes tendances confondues, n’est pas restée silencieuse face à cette actualité brûlante. Chacun y est allé de son analyse, de sa vision. Ainsi, des partisans de la coalition Lamuka, plateforme regroupant Moïse Katumbi, Jean-Pierre et Martin Fayulu, dénoncent une course à l’argent. «  Le peuple est déjà meurtri par votre mégestion et vous l’utilisez encore comme des cobayes pour des millions de dollars de contreparties, assez ! » lance Véronique Iyolo, militante de l’Ecide, parti particulièrement cher à Martin Fayulu.

Du côté de l’UDPS, parti du président Félix Tshisekedi, c’est un autre son de cloche. Dans une lettre en date du samedi 4 avril adressée au coordonnateur de la riposte contre le nouveau coronavirus, le professeur Jean-Jacques Muyembe, une association politique au sein de l’UDPS, dénommée Synergie des sages de l’UDPS pour le développement du Congo (Sysauco), qui dit :

« avoir pour mission de conscientiser et d’éduquer les populations en matière politique »,

a annoncé « la disponibilité de ses membres volontaires (cobayes) pour le test du vaccin contre le Covid-19  », a-t-elle écrit, avant d’ajouter

« avoir accueilli avec joie la nouvelle des tests de vaccin contre le Covid-19 » et se porter volontaire pour les essais.

https://www.lepoint.fr/afrique/la-r…

La Coalition* pour la recherche clinique sur le Covid-19, composée de 70 membres, alerte, dans un article publié dans la revue scientifique The Lancet, sur le fait que "très peu d’essais [cliniques] sont prévus en Afrique".

Or, le 2 avril 2020, la Coalition pour la recherche clinique sur le Covid-19 affirme qu’en Afrique :

« le nombre de cas de Covid-19 pourraient augmenter de manière substantielle dans les semaines qui viennent » !!!!

* https://covid19crc.org/about-us/coa…

https://information.tv5monde.com/af…


Pourquoi, en avril 2020, choisir le Congo pour aller faire les premiers essais cliniques d’un vaccin contre le Covid-19 alors que le Congo a en réalité de gros problèmes pour gérer :

1 - Épidémie de rougeole considérée comme « la pire au monde » avec plus de 6000 personnes décédées en 2020, malgré la vaccination de « plus de 18 millions d’enfants de moins de 5 ans » à travers le pays .

https://sante.lefigaro.fr/article/r…

Les pays les plus pauvres sont les plus durement touchés, …

https://www.who.int/fr/news/item/05…

Dans les pays en développement, un nombre énorme de décès et d’invalidité dus à la rougeole se poursuit, malgré des efforts considérables et une couverture vaccinale croissante. Les données empiriques d’un certain nombre de pays suggèrent qu’un programme de vaccination contre la rougeole à deux doses, en améliorant la protection individuelle et l’immunité auditive, peut apporter une contribution majeure à la lutte contre la rougeole et à l’élimination de la circulation locale de la maladie.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8440043/

2 - Épidémie d’ Ebola : La République démocratique du Congo a officiellement déclaré début juin 2020 une onzième épidémie de fièvre hémorragique Ebola sur son sol, avec la résurgence d’un foyer dans le nord-ouest du pays, qui vient s’ajouter à la dixième toujours en cours dans l’Est /…/ Il y a déjà quatre personnes décédées, a déclaré le ministre de la Santé Eteni Longondo en conférence de presse.

Une autre épidémie d’Ebola est encore en cours à un autre bout du pays, dans l’Est, qui a tué 2280 personnes depuis août 2018.

Au cours de cette épidémie, deux vaccins contre le virus Ebola non encore officiellement homologués ont été massivement utilisés (plus de 300 000 personnes vaccinées au total).

https://ici.radio-canada.ca/nouvell…

L’OMS s’estime toutefois mieux armée qu’il y cinq ans, grâce notamment aux progrès de la vaccination, pour faire face à cette maladie virale apparue pour la première fois en 1976 dans l’actuelle République démocratique du Congo (RDC), où elle sévit encore régulièrement.

https://www.lanouvellerepublique.fr…

Il faudra aussi déterminer l’origine de cette résurgence, qui pourrait provenir d’un "malade anciennement guéri dont la maladie s’est réveillée" ou d’une transmission par des "animaux sauvages, notamment les chauves-souris", a souligné le Dr Keïta.

"Nous allons utiliser notre arme fatale qu’est la vaccination", a-t-il lancé.

https://www.lecourrier.vn/ebola-de-…

3 - Épidémie de paludisme : Avec près de 22 000 cas en 2019, l’épidémie de paludisme continue de progresser en République démocratique du Congo. Certes, elle tue moins, et la prise en charge s’améliore.

Mais près de 10 000 enfants de moins de 5 ans en ont péri. Ils constituent, à eux seuls, les trois-quarts des victimes.

En cause principalement : des difficultés d’acheminement de moustiquaires imprégnées, le pilier des campagnes de prévention. Leur livraison aux ménages a été encore plus compliquée cette année, à cause du Covid-19.

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20201…

Grandes tueuses : Malaria business :

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

Bigpharma OMS en Afrique - blocage de l’artémisia plante antipaludisme :

http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

4 - Épidémie de choléra : Publié le vendredi 13 mars 2020, le pays connaît actuellement la plus grande épidémie de choléra de son histoire depuis celle de 1994, au cours de laquelle plus de 50 000 personnes avaient été affectées dans des camps de réfugiés rwandais à Goma.

Pour l’année 2019, un total de 30 304 cas suspects et 514 décès (soit un taux de létalité de 1,7 %) ont été enregistrés dans 23 des 26 provinces du pays.

https://www.solidarites.org/fr/pays…

5 - Épidémie de poliomyélite : Le 23 Juin 2020, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) vient de débourser 16,4 millions de dollars américains pour l’achat des vaccins, soit le double de la somme investie en 2019, conformément à l’engagement pris lors du Forum National sur la vaccination et l’éradication de la poliomyélite en juillet 2019.

Afin que tous les enfants puissent être vaccinés et pour éviter un risque d’émergence d’épidémies, les partenaires techniques et financiers, dont Gavi, l’UNICEF, l’OMS, la Banque Mondiale, le FMI, le CDC, le Rotary, la Fondation Bill et Melinda Gates, DFID et l’USAID ont ainsi soutenu le Gouvernement congolais dans ses efforts.

https://www.gavi.org/fr/actualites/…

6 - Épidémie de variole du singe : Du 1er janvier au 13 septembre 2020, un total de 4 594 cas suspects d’orthopoxvirose simienne (ou variole du singe), dont 171 décès (taux de létalité de 3,7 %), ont été signalés dans 127 zones sanitaires, dans 17 des 26 provinces de la République démocratique du Congo.

https://www.who.int/csr/don/01-octo…

7 - Épidémie de fièvre jaune : La fièvre jaune est endémique dans 34 pays d’Afrique ; depuis 2000, les équipes MSF ont répondu à des épidémies en Angola, en République démocratique du Congo (RDC) - par exemple en 2015-16, lors de l’épidémie la plus importante de RDC depuis 30 ans -, en Guinée, au Soudan, en Sierra Leone, en République centrafricaine et au Tchad, entre autres. L’épidémie de fièvre jaune de 2016 en Angola et en RDC a fait émerger les problèmes de disponibilité des vaccins : dans plusieurs pays africains la vaccination de routine contre la maladie a été suspendue pour mettre à disposition une quantité suffisante de vaccins en Angola et en RDC.

https://www.msf.fr/communiques-pres…

8 - Épidémie de VIH / sida : La république démocratique du Congo (RDC) a été l’un des premiers pays africains à reconnaître le VIH, avec un record de cas de patients atteints du VIH dans les hôpitaux dès 1983. À la fin de 2001, le Programme commun des Nations unies sur le VIH / sida (ONUSIDA) estime que 1,3 million de Congolais (adultes et enfants) vivaient avec le VIH / sida, donnant une prévalence globale du VIH de 4,9%. Au-delà de la barre des 5%, l’épidémie du pays sera considéré comme « de haut niveau ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sida_…

9 - Épidémie de chikungunya « dengue » : En République du Congo, le 9 janvier 2019, les autorités sanitaires ont notifié à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) un foyer épidémique d’infection à virus chikungunya, dans le département du Kouilou et le département du Pool.

Au 13 février, on comptait au total 1 691 cas suspects, dont 12 ont été biologiquement confirmés par le laboratoire de l’Institut national de recherche biologique (INRB) en République Démocratique du Congo le 5 février. Les cas biologiquement confirmés ont présenté les symptômes : douleurs articulaires aiguës (100 %) ; maux de tête (100 %) ; épisode fébrile d’apparition soudaine (89 %) ; asthénie (33 %) ; éruption cutanée (22 %). La majorité des cas concerne des personnes âgées.

https://www.mesvaccins.net/web/news…

10 - Épidémie de la maladie du sommeil : La majorité des patients atteints de la maladie du sommeil vivent en République Démocratique du Congo, où se concentraient 85% des cas causés par le parasite Trypanosoma brucei gambiense notifiés en 2017.

La feuille de route de l’OMS pour les maladies tropicales négligées, publiée en 2012 et soutenue la même année par la Déclaration de Londres, a inscrit la maladie du sommeil au rang des maladies à combattre et prévoit de parvenir à l’éliminer en tant que problème de santé publique d’ici à 2020.

DNDi est une organisation à but non lucratif, spécialisée dans la recherche et le développement de nouveaux traitements contre les maladies négligées, en particulier la trypanosomiase humaine africaine, la leishmaniose, la maladie de Chagas, les filarioses, le mycétome, le VIH pédiatrique et l’hépatite C. Depuis sa fondation en 2003, DNDi a développé huit médicaments. Le fexinidazole est la première nouvelle entité moléculaire que DNDi développe avec succès.

Le programme de DNDi pour le développement du fexinidazole est financé par la Fondation Bill et Melinda Gates (États-Unis), le ministère du Développement international du Royaume-Uni, …etc

https://dndi.org/press-releases-tra….

11 - Épidémie de grippe : Publié le 31 décembre 2020, la population de Kinshasa fait face à une espèce de grippe violente, qui se répand ces jours-ci, outre la pandémie de Coronavirus. La complexité avec cette grippe est qu’elle a quasiment les mêmes symptômes que la pandémie de Coronavirus. Elle se traduit notamment par la fièvre, des maux de tête et autres faiblesses, ont alerté mercredi 30 décembre les médecins. Ces derniers appellent en même temps chacun à se faire consulter le plus rapidement possible à l’hôpital pour établir un bon diagnostic, afin de permettre une bonne prise en charge.

https://www.radiookapi.net/2020/12/…

12 - La guerre : Depuis 2019, la République démocratique du Congo est le nouveau champ de bataille de l’Etat Islamique. Après la Libye, la Tunisie ou encore le Nigéria, l’Etat islamique s’est implanté en RDC. L’Etat islamique s’implante dans une région, l’est de la RDC, en proie aux violences depuis maintenant plusieurs décennies.

https://www.francesoir.fr/en-coop-m…

L’OMS a notamment dû retirer 49 agents chargés de lutter contre le virus Ebola de la ville de Beni (est) en raison de l’insécurité.

https://www.ledevoir.com/monde/afri…

13 - Les problèmes environnementaux : Depuis 1940, des centaines de microbes pathogènes sont apparus ou réapparus dans des régions où, parfois, ils n’avaient jamais été observés auparavant. C’est le cas du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), d’Ebola en Afrique de l’Ouest, ou encore de Zika sur le continent américain. La majorité d’entre eux (60 %) sont d’origine animale. Certains proviennent d’animaux domestiques ou d’élevage, mais la plupart (plus des deux tiers) sont issus d’animaux sauvages.

Or ces derniers n’y sont pour rien. En dépit des articles qui, photographies à l’appui, désignent la faune sauvage comme le point de départ d’épidémies dévastatrices, il est faux de croire que ces animaux sont particulièrement infestés d’agents pathogènes mortels prêts à nous contaminer. En réalité, la plus grande partie de leurs microbes vivent en eux sans leur faire aucun mal.

Le problème est ailleurs : avec la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation effrénées, nous avons offert à ces microbes des moyens d’arriver jusqu’au corps humain et de s’adapter.

/…/

Ebola l’illustre bien. Une étude menée en 2017 a révélé que les apparitions du virus, dont la source a été localisée chez diverses espèces de chauves-souris, sont plus fréquentes dans les zones d’Afrique centrale et de l’Ouest qui ont récemment subi des déforestations.

Lorsqu’on abat leurs forêts, on contraint les chauves-souris à aller se percher sur les arbres de nos jardins et de nos fermes. Dès lors, il est facile d’imaginer la suite : un humain ingère de la salive de chauve-souris en mordant dans un fruit qui en est couvert, ou, en tentant de chasser et de tuer cette visiteuse importune, s’expose aux microbes qui ont trouvé refuge dans ses tissus. C’est ainsi qu’une multitude de virus dont les chauves-souris sont porteuses, mais qui restent chez elles inoffensifs, parviennent à pénétrer des populations humaines — citons par exemple Ebola, mais aussi Nipah (notamment en Malaisie ou au Bangladesh) ou Marburg (singulièrement en Afrique de l’Est). Ce phénomène est qualifié de « passage de la barrière d’espèce ». Pour peu qu’il se produise fréquemment, il peut permettre aux microbes issus des animaux de s’adapter à nos organismes et d’évoluer au point de devenir pathogènes.

Il en va de même des maladies transmises par les moustiques, puisque un lien a été établi entre la survenue d’épidémies et la déforestation — à ceci près qu’il s’agit moins ici de la perte des habitats que de leur transformation.

Avec les arbres disparaissent la couche de feuilles mortes et les racines. L’eau et les sédiments ruissellent plus facilement sur ce sol dépouillé et désormais baigné de soleil, formant des flaques favorables à la reproduction des moustiques porteurs du paludisme. Selon une étude menée dans douze pays, les espèces de moustiques vecteurs d’agents pathogènes humains sont deux fois plus nombreuses dans les zones déboisées que dans les forêts restées intactes.

Le processus s’est poursuivi pendant l’expansion coloniale européenne. Au Congo, les voies ferrées et les villes construites par les colons belges ont permis à un lentivirus hébergé par les macaques de la région de parfaire son adaptation au corps humain.

Les pandémies causées par ces intrusions coloniales restent d’actualité. Le lentivirus du macaque est devenu le VIH. La bactérie aquatique des Sundarbans, désormais connue sous le nom de choléra, a déjà provoqué sept pandémies à ce jour, l’épidémie la plus récente étant survenue en Haïti.

https://www.monde-diplomatique.fr/2…

14 - Les problèmes sociétaux : Pour Jean-Jacques Simon qui a parcouru l’Afrique de long en large depuis des années. Aujourd’hui directeur des communications de l’UNICEF en République démocratique du Congo, il exprime des craintes pour ce grand pays face à l’arrivée du nouveau coronavirus.

L’arrivée de la COVID-19 sur le continent africain fait craindre une saturation des centres de santé, qui atteignent déjà leur plein rendement. À titre de comparaison, on trouve 13,1 lits par 1000 habitants dans les hôpitaux du Japon, 2,5 lits au Canada et 0,8 lit en RDC.

Même en temps normal dans son pays, les centres de santé manquent d’équipement : Il n’y a pas de gel dans les hôpitaux, le nombre de gants est limité, imaginez avec la maladie ! Les médecins sont obligés de s’habiller de manière spéciale pour ne pas la contracter ; comment voulez-vous qu’ils puissent se vêtir comme il faut !, déplore Mme Oumarou.

Difficile distanciation physique

Un des défis des autorités sera d’inciter les citoyens à adopter des pratiques de distanciation physique. Les villes sont denses, les appartements souvent petits, les transports en commun bondés.

On ne peut pas envisager les formes de confinement intégral qu’on applique ailleurs, car dans les pays africains, un très grand nombre de personnes dépendent de l’économie informelle et ont besoin de sortir au quotidien pour pouvoir gagner de quoi vivre, dit Gilles Yabi du groupe de réflexion Wathi à Dakar. Trop de gens dépendent de leurs maigres revenus au jour le jour pour se nourrir et se payer un toit.

Quand il y a des restrictions sur le mouvement des gens, sur l’ouverture des magasins et des commerces, ce sont les plus pauvres qui payent parce qu’ils n’ont rien à manger, dit Jean-Jacques Simon. Ça peut créer des soulèvements populaires, des tensions sociales assez phénoménales, fait-il remarquer.

https://ici.radio-canada.ca/nouvell…


Quelques responsables :

Léopold II, Roi des Belges est responsable de « crimes contre l’humanité » commis de manière délibérée.

En 1885, Léopold II crée de toutes pièces l’État indépendant du Congo qui est SON État personnel, il prend un premier décret fondamental : toutes les terres considérées vacantes deviennent propriété de l’État.

On y apprend par exemple que la part du budget que l’État indépendant du Congo destinait aux dépenses militaires oscillait bon an mal an entre 38 % et 49 % des dépenses totales. C’est dire l’importance de la chicotte (Fouet à lanières nouées, servant notamment à infliger des punitions corporelles), l’importance des fusils modernes pour instaurer une dictature utilisant systématiquement l’arme de la brutalité et des assassinats…

Exécution d’esclaves congolais à Bakuti, Congo :

Pendant la domination de la Belgique sur le Congo (1908-1960), les grandes entreprises capitalistes belges ont réalisé un maximum de bénéfices grâce à l’exploitation des ressources naturelles colossales de ce pays principalement en minerais de toutes sortes.

L’État belge remboursait les dettes contractées par Léopold II et en accumulait de nouvelles et aidaient le grand capital belge à en titrer un maximum de bénéfices.

Le peuple congolais n’avait pas de véritables droits. Le système d’enseignement était déplorable car la Belgique voulait éviter que les Congolais n’accèdent à l’enseignement supérieur et universitaire.

Le peuple congolais de son côté n’était pas seulement exploité sur son territoire natal, il a été mis à contribution par la Belgique pendant les différentes guerres auxquelles elle a participé notamment dans la perspective d’obtenir les territoires des colonies allemandes du Rwanda et du Burundi à l’Est du Congo.

Des milliers de Congolais sont morts loin de chez eux afin de participer à des guerres qui déchiraient entre elles les puissances capitalistes européennes.

Enfants et adultes mutilés au Congo entre 1900 et 1905 :

https://www.anti-k.org/2020/07/07/r…

La Banque mondiale et la Belgique ont agi en violation du droit international en faisant porter dans les années 1960 au Congo indépendant la charge de dettes contractées pour le coloniser

Les choses changent en 1965 : suite au coup militaire de Mobutu, le Congo reconnaît qu’il a une dette à l’égard de la Banque mondiale. Cette dette, en réalité, était due par la Belgique à la Banque mondiale.

Joseph-Désiré Mobutu né le 14 octobre 1930 à Lisala, au Congo belge, et mort d’un cancer de la prostate le 7 septembre 1997 à Rabat, au Maroc, est un homme d’État, militaire et dictateur kino-zaïrois, ayant gouverné la République démocratique du Congo de 1965 à 1997.

Durant sa présidence, le Congo-Kinshasa fut rebaptisé Zaïre. Président aux multiples surnoms : « Léopard du Zaïre », « Léopard de Kinshasa », « Aigle de Kawele » (Kawele étant sa résidence situé à Gbadolite, à l’intérieur de la forêt équatoriale), « Papa Maréchal » (surnom découlant de son titre de Maréchal), « Roi du Zaïre », « Elombé Sese » (pour indiquer sa vaillance à la guerre), « l’homme au totem léopard »…

Mobutu : Tyran sanguinaire, mais allié fidèle de l’Occident, il avait fait de la colonie belge du Congo le Zaïre, un immense Etat dont il ne sut pas faire fructifier les richesses et unifier les populations et qui sombra dans le chaos.

https://www.lesinrocks.com/2017/04/… https://fr.wikipedia.org/wiki/Mobut…


Quelques résistants :

Patrice Lumumba (né le 2 juillet 1925 à Onalua1, Congo belge, et mort assassiné le 17 janvier 1961 près d’Élisabethville au Katanga) est un homme d’État congolais, premier Premier ministre de la République démocratique du Congo (République du Congo de 1960 à 1964) de juin à septembre 1960. Il est, avec Joseph Kasa-Vubu, l’une des principales figures de l’indépendance du Congo belge.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Patri…

Extraits des discours de Patrice Lumumba :

« Nous avons connu le travail harassant exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou nous loger décemment, ni d’élever nos enfants comme des êtres chers. Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir, parce que nous étions des « nègres ». Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même. (…) Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’injustice, d’oppression et d’exploitation. Nous qui avons souffert dans notre corps et dans notre coeur de l’oppression colonialiste, nous vous le disons tout haut : tout cela est désormais fini. »

« Tous ont compris que si le Congo meurt, toute l’Afrique bascule dans la nuit de la défaite et de la servitude. Voilà encore une fois la preuve vivante de l’Unité africaine. Voilà la preuve concrète de cette unité sans laquelle nous ne pourrions vivre face aux appétits monstrueux de l’impérialisme. […] Entre l’esclavage et la liberté, il n’y a pas de compromis ».

MPEG4 - 19.6 Mo
L’indépendance en 7 dates - vidéo 3’19’’

A_suivre


Source du dessin "Objectif Thune" sur Initiative Citoyenne :

Vaccins Covid-19 : la gangrène des conflits d’intérêts, comme avec le H1N1 :

http://initiativecitoyenne.be/2020/…

4 Messages de forum

  • Oui , historiquement l’Afrique a été exploitée et réduite à l’esclavage par les impérialismes occidentaux , France , Angleterre ,Espagne ,Portugal , Italie ,Belgique , hollande, Allemagne puis USA .
    Aujourd’hui , ceux-ci vont tenter d’utiliser la pandémie mondiale qu’ils ont déclenché contre les Africains afin d’en réduire drastiquement la population comme jamais, d’abord au travers du Covid 19 élaboré par leurs grands laboratoires militaires et pas que … Mais aussi au travers la thérapie génique mis en place au niveau mondial sous couvert de "vaccin" à ARN .
    Ce qu’il y a de fondamentalement nouveau c’est que cette tentative de génocide s’applique aussi aux populations européennes et Nord Américaines , au prolétariat et aux classes en voie de prolétarisation .
    Dès lors se pose , en riposte à ces menaces , la question non du repli national mais celui de la révolution mondiale qui a été , est et sera le programme de la dictature internationale du prolétariat . _

    Répondre à ce message

  • le tout saupoudré de FM ▲

    Papa Baroin en a payé de sa personne

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  • Excellent article A-suivre !

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    • Bonjour Arlette & Merci, mais en réalité, je n’ai écrit qu’à peine 10 lignes.

      Je n’ai fait que des copié-collés de petits articles de presse.

      En les rassemblant à la manière d’un puzzle, on voit se dessiner parfaitement le pouvoir et l’horreur du capitalisme, des multi-nationales et des organisations humanitaires avec leur contradiction, leur hypocrisie … pour la seule chose qui les anime véritablement la monnaie.

      La presse pour nous endormir nous distille l’actualité, elle nous la saucissonne afin que l’on ne puisse jamais voir la logique, les tenants et les aboutissants… les "complots".

      Nous avons dans notre pays des caricatures puantes de ce système, je pense notamment à BHL, qui a hérité à la mort de son père de la "Becob" une société d’importation de bois précieux africains rachetée par le groupe Pinault-Printemps-Redoute en 1997 ( Prix de la vente, 750 millions)*.

      BHL c’est la cerise sur le gâteau, démocrate militant, intellectuel de "gauche" engagé, humanitaire, libérateur des Peuples, … mais il y en a beaucoup d’autres …

      *Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Berna…

      Bien à toi
      A_ suivre

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