Effectivement, il y a, traditionnellement, un certain confusionnisme, propre à une partie de l’extrême-droite, consistant à dénoncer le décalage apparent entre capitalisme productif et capital financier.
C’est un moyen de rallier à leur cause une partie importante de la petite bourgeoisie, qui se trouve réellement et brutalement « déclassée » en période de crise, comme celle que nous vivons actuellement.
Ici, l’habileté de l’orateur est d’introduire le thème nouveau et bien réel du rôle désormais dominant des Banques Centrales.
Il y a donc néanmoins un confusionnisme qui le relie au propos plus habituel de l’extrême droite en ce qu’il parle, en mettant Macron et Draghi sur le même plan, de « pouvoir des banques », et, d’une manière générale, il insiste sur le thème du pouvoir des banques et de la sphère financière, sur l’économie réelle.
Or ce qui caractérise la période actuelle, et depuis 2008, en fait, c’est bien le rôle et le pouvoir spécifique des Banques Centrales, en tant que pourvoyeuses de création monétaire et de crédits en dernier ressort, qui les distingue et les place, économiquement, au dessus des banques d’affaire et de dépôt traditionnelles, dans un monde où, comme le souligne le camarade Do, la robotisation et l’automatisation de la production, même si elles ne suppriment pas encore tout à fait la plus-value, la réduisent néanmoins effectivement à une part notoirement insuffisante pour valoriser la masse du capital fixe (robots, machinerie automatisée et infrastructures informatisées) désormais investie à la place du travail productif humain.
Dans ce monde actuel les banques d’affaires et de dépôts « classiques » se trouvent donc elles-mêmes dans la dépendance des liquidités fournies à taux bas, et même négatifs, par les Banques Centrales, vis-à-vis desquelles elles sont donc dans un rapport de vassalité, et non plus de complicité, sur un relatif pied d’égalité, voire de domination, comme c’était encore plus ou moins le cas, jusqu’en 2008.
Mais une nouvelle étape a donc encore été franchie, dans ce sens de vassalité des banques « classiques », avec les confinements de Mars 2020 et suivants…
C’est tout le sens du discours du 12 Mars de Macron, avec son désormais historique « Quoi qu’il en coûte ! ».
En effet, cela signifiait le renoncement des principaux pays de l’UE (…sans même parler de la GB !), à la limite du déficit budgétaire à 3%, qui leur donnait encore un reste de « compétitivité » économique et donc de voix au chapitre, pour leurs chefs d’Etat, dont Macron, par rapport aux gouverneurs de la BCE.
Alors qu’à partir de cette date ils sont absolument et littéralement contraints de leur manger dans la main, sans même pouvoir tenter de la mordiller, style jeune chiot joueur !
C’est pourquoi Piacentini introduit une confusion supplémentaire, et en fait, « finale » dans son discours, en plaçant « Macron de Rothschild » et Draghi sur le même plan, dans sa conclusion.
Alors que l’arrivée au pouvoir de Macron en 2017 est en fait un dernier sursaut du capital financier français « traditionnel » pour se maintenir au pouvoir « localement », même si en tant que branche de la maison Rothschild, alors que l’arrivée de Draghi est bien, comme l’auteur la dépeint, une reprise en main directe de l’Italie par la BCE… Ceci-dit, depuis le 12 Mars 2020 déjà, Macron est bien devenu le petit chien de la BCE en France, alors que jusque là il était effectivement et avant tout, celui des Rothschild !
Pour comprendre les bases économiques de ce déplacement, assez radical, des centres de pouvoir, au sein de la classe dominante, un nouvel article, basé sur un principe très simple et assez différent des autres, conçu, suite aux écueils des récents débats sur TML, comme une tentative de vulgarisation. Ici il s’agit seulement de comprendre les fondamentaux les plus élémentaires tels qu’ils se manifestent autour d’une chose aussi courante que la vente et l’achat d’une voiture d’occasion, d’où le titre…
Ensuite, on essaye donc de comprendre la différence avec ce qui se passe lors de l’achat d’une voiture neuve…
Et, in fine, on s’aperçoit que tous les « mystères » et même, les « paradoxes » apparents de l’économie moderne n’en sont pas vraiment, si l’on s’en tient, précisément, aux fondamentaux les plus élémentaires et les plus évidents !
Il faut, pour comprendre, seulement avoir le courage de faire face à la réalité… !
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/02/24/le-crime-du-garagiste-le-casse-banco-centraliste/
Bonne lecture à tous,
Amicalement,
Luniterre
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