VIVE LA RÉVOLUTION
Accueil du site > Comment publier un article > Le siècle et demi de la Commune de Paris et les leçons de l’histoire…

Le siècle et demi de la Commune de Paris et les leçons de l’histoire…

lundi 22 mars 2021, par Luniterre

Sur l’évolution historique banco-centraliste de la société, un siècle et demi après la Commune de Paris, un nouvel échange avec le camarade Viriato >>>

Viriato

mars 21, 2021 à 9:48

Mais quel conclusion peut-on tirer de l’avenir tel que nous le présente Luniterre, et qui est devant nous ?

C’est à dire d’un « socialisme » bureaucratique banque-centralisé avec disparition de la classe ouvrière et robotisation généralisée ? Disparition donc de la valeur créée ? Car plus de travail humain intégré dans la marchandise.

Si cette thèse se confirme, il se passera une long période historique plate, vide de toute possibilité de lutte autre que des concessions des gouverneurs du monde, un monde dont on peut tranquillement supprimer les différences nationales que la distribution généralisée des subventions et l’ « helicopter money » rendra inutiles.

Le « socialisme » venu d’en haut devrait aussi faire disparaitre les capitalistes sous perfusion monétaire.

Les travailleurs disparaissant et se transformant en une sorte de « prolétariat romain » avec le minimum vital, et le Cirque (médiatique ou autre) et les petits bourgeois prospéreraient dans une société alimenté par de l’argent facile et pourvu à volonté par les « sages » banque centralistes.

S’ils bougent trop et veulent plus, les « sages » des Banques Centrales peuvent très bien leur faire subir une crise contrôlée qui les refroidira suffisamment.

Le marxisme ne peut que devenir un outil d’analyse pour journalistes « sérieux », c’est à dire perdre sa fonction principale. Par exemple, avec la « science sociale » avoir une utilité pour contrer les velléités subversives des ennuyés d’un tel système ou pour promouvoir les futurs dirigeants banque-centralistes de la société.

Ou, comme Luniterre ne veut pas l’entendre, la haute bureaucratie qui après contrôle des banques centrales aurait pris le pouvoir. (Ou à déjà pris le pouvoir).

L’impérialisme et les contradictions actuelles ? Luniterre nous a très peu parlé. Car, quand même, des tels conflits explosifs prennent, comme est de raison, la question économique comme le « dernier déterminant » de l’ensemble.

Hélas, pour sa théorie, toutes les bureaucraties gouvernantes tendent à devenir propriétaires des moyens de production (voir la longue décadence de l’URSS ou la transformation de la Chine) et s’ils passent capitalistes comme en URSS ce serait revenir en arrière pour un temps et retourner à la bureaucratisation après.

Car, et c’est ici ce qui est marrant, Luniterre s’éloigne de plus en plus de la classe ouvrière comme moteur de l’histoire, du changement social, et en cela il rejoint … Trotski, qui en 1940, peu avant son assassinat, dans des papiers non-publiés, avait posé quelques thèses dont il disait, entre autres considérations que si la classe ouvrière était incapable de prendre le pouvoir dans les conditions qui allait provoquer la II Guerre Mondiale, eh ben, elle aurait renoncé à son rôle historique pour le plat de lentilles capitaliste, et qu’il faudrait trouver un autre vecteur de changement social.

Luniterre, devenu épigone de celui qu’il ne peut pas sentir, « a trouvé » (c’est à voir) ce couche sociale qui va faire « avancer’ » la société capitaliste vers (selon lui) le banque-centralisme ou (selon d’autres) le règne éphémère de la haute bureaucratie.

C’est vrai qu’il s’est passé un siècle et demi de la dernière vraie insurrection prolétarienne en France, mais la faute à qui ?

Les travailleurs ont continué de se battre, c’est la direction politique qui a forfaité leurs luttes jusqu’à disparaitre.

Mais la question reste posée dans les mêmes termes.

****************************

Réponse TML >>>

Luniterre

mars 21, 2021 à 1:12

Le problème du camarade Viriato, c’est qu’au lieu de chercher à comprendre ce qui se passe vraiment dans la société, en termes d’évolution des forces productives et de leurs conséquences sur les rapports sociaux et les rapports de classe, il commence toujours par exposer quelques éléments de sa propre lecture de mes écrits, sans se soucier du rapport à leur sens réel, tel qu’issu de l’analyse de ces forces…

En conséquence, il applique sa critique à sa propre lecture, et non réellement à mes écrits, en fin de compte !

Dans ces conditions, la polémique avec lui tourne en rond sur les mêmes arguments de pure rhétorique, et sans lien réel avec le concret, qu’il refuse de voir autrement qu’à travers ce prisme déformant de résidus idéologiques dogmatiques du siècle dernier…

C’est notamment flagrant avec ses considérations sur la bureaucratie… :

« Hélas, pour sa théorie, toutes les bureaucraties gouvernantes tendent à devenir propriétaires des moyens de production (voir la longue décadence de l’URSS ou la transformation de la Chine) et s’ils passent capitalistes comme en URSS ce serait revenir en arrière pour un temps et retourner à la bureaucratisation après. »

Hélas, il développe donc ici une vision typiquement idéaliste et « cyclique » de l’histoire, où tout recommence éternellement sans tenir compte, précisément, de l’évolution des forces productives, qui ne fait jamais machine arrière, c’est le cas de le dire, et jusqu’à preuve du contraire !

Et comme il semble incapable de comprendre cette évolution il se rattache à ses vieilles lectures pour en conclure que le banco-centralisme serait une sorte de « socialisme bureaucratique », assez conforme à la « vision » trotskyste de feu l’URSS !!!

Alors qu’il n’en est évidemment rien du tout, et qu’il n’y a pas le moindre rapport entre socialisme, même « bureaucratique », et banco-centralisme.

De même vouloir opposer capitalisme et « bureaucratie » banco-centraliste, c’est l’un de ses fantasmes qu’il pensa avoir trouvé dans mes écrits, mais on ne sait toujours pas où, et pour cause !!!

Pas plus que le capitalisme ne naît essentiellement de la volonté perverse de tel ou tel groupe social, le banco-centralisme ne surgit comme fruit d’un « complot » sans base économique, même s’il n’est, effectivement, l’apanage que d’une minorité infime de la classe capitaliste qui l’a engendré, de par sa propre évolution, et précisément, sous la poussée des forces productives les plus modernes.

Il y a donc une symbiose dialectique entre ces deux fractions de la bourgeoisie, et une symbiose elle-même en évolution dialectique, par nécessité, et non par choix, avec une synergie de l’ensemble qui pousse donc, sous cette emprise de la nécessité, vers le banco-centralisme, comme monopole absolu de toutes valeurs d’usage, ce qui aboutit inexorablement, in fine, à réduire l’ancienne classe capitaliste « classique » au rôle de classe « moyenne » supplétive au service de la classe banco-centraliste.

En réalité, et sauf la politique monétaire des Banques Centrales depuis 2008 déjà, le capitalisme « classique » n’est plus qu’un cadavre maintenu debout et manipulé comme une marionnette sanguinolente par les Banquiers Centraux qui avancent donc plus ou moins grossièrement retranchés derrière, du point de vue de leur communication courante, pour concrétiser pas à pas les restructurations inexorablement liées à leur agenda monopoliste et cyber-fasciste.

Évidemment les pseudos-« marxistes » biberonnés à la doxa groupusculaire de la deuxième moité du XXe siècle boivent ces discours comme du petit lait qui leur permet de se « rassurer » sur le fait que leur vision du capitalisme est toujours la « bonne » et qu’il suffit d’entretenir la faible flamme de leur idéologie moribonde pour en venir à bout, tôt ou tard, mais le plus tard possible, tant qu’à faire, vu que ce « capitalisme » doit selon eux s’écrouler quasiment tout seul, arrivé à « maturité » des « conditions historiques » qui rendront enfin la révolution « possible », selon leurs critères, donc !!!

Mais au lieu d’ouvrir les yeux et de lâcher leur tétine de tittytainment (*) trotskysant, le camarade Viriato et ses pairs caricaturent ce qui est selon eux la « thèse » de l’évolution des forces productives modernes, alors qu’elle est déjà largement actée dans les analyses réalistes des économistes travaillant directement pour les Banques Centrales, notamment sous la forme des concepts de « stagnation séculaire » et de « paradoxe de la productivité » ( ** …l’avant-dernier ouvrier, en quelque sorte…) largement étudiés depuis des années, bien avant la crise actuelle, et issus de l’analyse de l’économie productive.

Il ne s’agit évidemment pas d’enterrer prématurément la classe ouvrière, mais au contraire, de tenter de lui faire jouer à nouveau un rôle d’avant-garde et unificateur, sur les bases de la réalité sociale actuelle, et précisément avant que le cyber-fascisme banco-centraliste n’ait réduit l’ensemble des classes populaires au stade du « prolétariat romain » gavé de « jeux du cirque » et définitivement annihilé par le tittytainment final de leurs consciences !

En réalité, en conclusion, ce sont les pseudos-« marxistes » qui condamnent la classe ouvrière et l’ensemble du prolétariat à subir passivement la banco-centralisation et le banco-centralisme, comme nouveau système de domination de classe, déjà actuel pour l’essentiel, et non ceux qui tentent de le débusquer, derrière le cadavre déjà pourrissant du capitalisme « classique » !!!

Luniterre

( * https://fr.wikipedia.org/wiki/Tittytainment )

( ** https://tribunemlreypa.wordpress.com/2020/07/12/a-la-recherche-du-dernier-ouvrier/ )

*************************

Un mail reçu de M. Hervé HUM >>>

Bonjour Robert et aux autres

tu reste toujours ancré dans croyance que la révolution peut précéder l’idée de révolution ? Ben cela ne s’est jamais vu et se verra sans doute jamais, car l’idée précède toujours l’action, puisque cette dernière n’est que la conséquence et non la cause. Une action sans idée, c’est ce qu’on appelle la folie pure. Un contre exemple fameux à ce que tu écris, c’est la révolution russe où le prolétariat industriel était minoritaire dans une économie encore paysanne, sauf que Lénine avait une idée à vendre, donc, un idéal. Les communards aussi à ce qu’il me semble, mais ils avaient en face d’eux une force coalisée agissant de l’intérieur et de l’extérieur. Quand à mai 68, faut être sérieux, c’était juste une rébellion de petits bourgeois sur laquelle s’est greffé les partis de gauches pour en tirer un bénéfice politique, mais certainement pas pour faire la révolution. L !es gilets jaunes, c’est encore pire, autant d’idées que de gilets !

C’est là, la force et l’avantage pris par les capitalistes, avoir su et savoir court-circuiter toutes les idées contraires (souvent en les absorbants), de telle sortes qu’aucune action, mouvement révolutionnaire peut émerger. Comprendre qu’une insurrection, une révolte peut faire émerger une idée et être développée en idéal via une théorisation, mais une révolution ne peut pas précéder l’idée, car c’est toujours la conséquence d’un idéal.

Le hic, c’est que le ver est dans le fruit, c’est à dire, que même une grande partie du prolétariat pauvre ne rêve que de propriété et de capital, tout en maudissant sa propre condition. Donc, ne rêvant pas de supprimer sa condition sociale, mais uniquement de passer de l’autre coté, de l’exploité à celui d’exploiteur. Notamment, parce que les grands médias ont finit par les persuader qu’il n’y avait pas d’autres alternatives. Et pour les aider à supporter leur condition, parce que l’espoir fait vivre, les font rêver avec les jeux dits de hasard, celui de savoir lequel d’entre eux passera de l’autre coté de la barrière. Utilisant la même technique que la Rome antique, à savoir, du pain, des jeux et du sexe. Mais ma foi, là n’est pas le problème en soi, sauf lorsque cela permet de faire accepter et défendre l’injustice sociale. Car après tout, les premiers à vouloir du pain des jeux et du sexe, ce sont les capitalistes eux même et finalement c’est le but de l’économie productiviste, mais où c’est la question de la justice, de l’équité et de l’égalité sociale qui fait la différence et est l’objet de la lutte des classes.

Bon dimanche

**************************************

Réponse TML >>>

Bonjour, camarade !

Toujours un peu confus comme propos, mais l’idée générale semble assez bonne, si l’on veut bien considérer, toutefois, que les idées ne « germent » jamais ex nihilo mais bien sous l’emprise de la nécessité et pour répondre à un besoin.

La stratégie « Great Reset » des banco-centralistes n’est pas née d’une lubie soudaine des banquiers centraux de faire exploser la dette mondiale pour pouvoir asservir les capitalistes financiers « classiques », mais bien de l’incapacité de ceux-ci à refinancer leur propre cycle du capital fixe.

Et cette incapacité tient bien à la nature même des forces productives nouvelles qu’ils sont obligés de mettre en mouvement du fait de la concurrence mondialisée et des chaînes de valeurs et de ressources également mondialisées qui se sont constituées dans ce processus de développement inexorable.

Faire l’analyse de cette évolution, et en tirer les conséquences sociales et politiques, ce n’est donc pas essentiellement une « idée » nouvelle qui serait sortie de mon cerveau surchauffé par le confinement, mais simplement un constat d’évidence.

Les banquiers centraux actuellement en contrôle de l’ensemble du système et de la « crise économique » parfaitement maîtrisée, au vu des cours de bourse, (…et quoi qu’en dise M. Bibeau !), sont donc simplement des gens qui ont fait le même constat que moi, mais du point de vue de la bourgeoisie, et avec pas mal d’avance sur moi, en fait, tout simplement du fait qu’ils disposaient donc de données que je ne découvre personnellement, que depuis ces derniers temps…

En fait, elles n’étaient pas réellement « cachées » mais simplement dissimulées sous un langage de « spécialistes » qu’il suffisait de pénétrer avec les bons « mots-clés » tels que « stagnation séculaires », « paradoxe de la productivité », etc…

Évidemment, les pseudo-« marxistes » qui noircissent les écrans de leurs sites prétendument « documentés » se sont bien gardés de s’engager sur des pistes de recherche qui risquaient de ruiner leurs petites boutiques de « souvenirs » des dogmes idéologiques supposés leur apporter la « vérité » et surtout assurer leurs petits fonds de commerce de kollabos du système, avec strapontins éventuels dans la « délégation » et/ou la « représentation » politico-spectaculaire et plus ou moins marchande, en fin de comptes…

Luniterre

A VOIR SUR TML, DES PHOTOS ET DES VIDEOS DES MANIFS EN ALLEMAGNE ET UN PEU PARTOUT EN EUROPE, ET MALHEUREUSEMENT SAUF EN FRANCE, CONTRE LA DICTATURE "SANITAIRE"…

EN PRIME, UNE RÉPONSE "ILLUSTRÉE" A M. BIBEAU !!!

1,5 Siècle de la Commune de Paris !!! Grandeur et décadence de la « Gauche » française ! …Ou la mémoire confinée ! (Suivi de : "La Perle du Centenaire Virgule Cinq, par M. Robert Bibeau" !)

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2021/03/19/15-siecle-de-la-commune-de-paris-grandeur-et-decadence-de-la-gauche-francaise-ou-la-memoire-confinee/

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0