VIVE LA RÉVOLUTION

Catalogne

dimanche 29 octobre 2017, par do (Date de rédaction antérieure : 20 octobre 2017).

Che Guevara independantiste

Cliquer sur l’image pour voir la vidéo.

Salut à toutes et à tous,

Comment peut-on être anti-impérialiste sans être indépendantiste ?

Comment des communistes peuvent-ils soutenir une monarchie contre une république ?

Ce n’est pas l’extrême gauche non-indépendantiste qui a exécuté Carrero Blanco, le successeur désigné de Franco. C’est l’ETA, c’est-à-dire l’extrême gauche indépendantiste basque ! Et cela fut fêté et glorifié de nombreuses fois par de nombreuses manifs massives partout en Europe : « Eeeeeeeeeet hop ! Franco ! plus haut que Carrero ! »

En France, après mai 68, toute l’extrême gauche a soutenu tous les indépendantismes de gauche. Je reste bien entendu sur cette ligne.

J’ai l’impression que certains communistes d’aujourd’hui, au lieu d’aider le FLN algérien des années 1950-60, lui tireraient dessus à boulets rouges sous prétexte d’anti-impérialisme, aidant ainsi l’impérialisme français !

Pourtant, s’il y a eu les révoltes des années 1960, avec les hippies, les Yippies et tout ça aboutissant à l’apothéose de mai 68, c’est pour beaucoup grâce aux mouvements de soutien aux luttes indépendantistes de gauche menées au Vietnam et en Algérie.

Les luttes prolétariennes indépendantistes sont toujours bien plus radicales dans leurs moyens que les luttes prolétariennes non-indépendantistes. Dans une lutte prolétarienne indépendantiste, le prolétariat va souvent jusqu’à prendre les armes, alors que dans une simple lutte prolétarienne normale, il se contentera de faire grève, et encore !

En refusant de voir cela, une certaine fraction de l’extrême gauche d’aujourd’hui refuse de voir la réalité telle qu’elle est pour rester dans un certain idéalisme dogmatique.

Le matérialisme implique de partir du réel, des luttes réelles. Pas des idées que l’on a sur ce qu’elles devraient être.

En Catalogne, en ce moment, s’ouvre un porte pour la révolution si le prolétariat devient le moteur de l’indépendance. Car c’est alors lui qui prendra le pouvoir dans la république catalane si c’est elle qui gagne contre la monarchie espagnole.

A+
do
http://mai68.org

Remarques sur la position du prolétariat catalan par rapport à l’indépendance :

Je ne comprends pas qu’un ami ait pu me dire :

« Enfin, d’une manière générale, parler d’"impérialisme", cela suppose un rapport d’exploitation de l’impérialisme espagnol par rapport au prolétariat catalan, or, comme on l’a vu, c’est plutôt l’inverse qui est vrai, et sous ce rapport, la "micro-nation" catalane se présente déjà, à la limite, comme un micro-impérialisme ! »

Car, s’il avait raison, si actuellement c’était l’Espagne qui subissait l’impérialisme Catalan, alors la Catalogne n’aurait aucune raison de vouloir son indépendance ; elle chercherait plutôt à se maintenir à la tête de l’Espagne. Mais bien sûr, ce n’est pas elle qui tient l’Espagne, c’est la monarchie espagnole qui tient la Catalogne et l’empêche d’être la république qu’elle avait proclamé déjà en 1641 :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article828

Quant au prolétariat catalan, Si la direction de la CGT catalane se refuse à prendre position pour ou contre l’indépendance de la Catalogne, c’est uniquement parce qu’elle veut conserver ET ses adhérents indépendantistes, ET ses adhérents non-indépendantistes. C’est du pur opportunisme. On sait bien aussi que les directions syndicales ne reflètent pas forcément les positions du prolétariat en général, puisque c’est une minorité de prolos qui sont syndiqués, et que même la base syndicale n’est pas forcément d’accord avec ce que la direction cherche à lui imposer.

Contrairement à ce que certains communistes ou anarchistes croient, ce n’est pas la grande bourgeoisie catalane qui est indépendantiste puisqu’elle vient de fuir massivement la Catalogne par peur de cette indépendance, les grandes entreprises et les banques sont en effet parties de Catalogne pour aller à Madrid ou ailleurs en Espagne.

Remarquons-le bien : plus de 40 % des habitants inscrits sur les listes électorales catalanes ont participé au référendum du 1er octobre 2017 malgré la terrible répression militaro-policière de la monarchie espagnole destinée à les intimider pour les empêcher d’aller voter. 40% de participation, dans de telles circonstances, c’est énorme ! Et ils ont voté pour l’indépendance à 90 % ! ce qui signifie que c’est l’immense majorité des Catalans qui sont indépendantistes, même celles et ceux qui ne sont pas des « Catalans de souche », comme dirait une nana bien connue dont je déteste les positions politiques.

Donc, contrairement à ce que certains disent, c’est bel et bien le prolétariat catalan qui est indépendantiste, et PAS la bourgeoisie. Ce qui n’a rien d’étonnant, puisque comme cela s’est bien vu en France pendant la deuxième guerre mondiale, la bourgeoisie est dans le camp de la collaboration avec l’envahisseur.

Exemples de révolutions ou de tentatives révolutionnaires :

Je commencerai par la Commune de Paris, à propos de laquelle Eugène Pottier écrivit en juin 1871 un chant devenu célèbre : l’Internationale. L’Allemagne avait envahi la France, et la classe dominante française ayant perdu la guerre avait livré Paris à l’Allemagne. C’est pourquoi le prolétariat parisien se souleva pour sauver Paris de l’impérialisme allemand. Il s’agissait donc aussi d’une lutte indépendantiste. La répression fit 100 000 morts d’après Louise Michel. Paris comptait à cette époque 600 000 habitants.

Il y a aussi la révolution chinoise, qui s’est voulue communiste, mais dont l’aiguillon était l’indépendantisme vis-à-vis de l’impérialisme japonais qui avait militairement envahi la Chine.

Vietnam et Algérie : Il y a bien entendu les révolutions indépendantistes d’extrême gauche algérienne et vietnamienne qui obtinrent un grand soutien de la part des populations occidentales contre l’impérialisme de leurs propres classes dominantes. Ces mouvements de soutien aux indépendantismes algérien et vietnamien jouèrent un grand rôle dans l’arrivée de la gigantesque contestation des années 1960 aboutissant à mai 68. Un mouvement de soutien à l’indépendantisme catalan pourrait obtenir un résultat similaire.

Birmanie : Il y a encore le très bel exemple de la tentative révolutionnaire birmane de 1988. Plusieurs dictateurs furent renversés successivement en quelques mois puisqu’aucun ne convenait. La population Birmane était en révolte totale et elle était alliée à toutes les régions périphériques au sein de la Birmanie. Régions qui avaient chacune leur guérilla et qui réclamaient l’indépendance vis-à-vis de la Birmanie.

Ces guérillas s’allièrent avec la population birmane qui avait pris elle aussi les armes.

Le rapport des forces était tel qu’après avoir viré le 7° ou le 8° dictateur en Birmanie, ce n’était plus la population qui se protégeait derrière les barricades, mais l’armée, qui d’ailleurs un peu plus tard, n’osait même plus sortir de ses casernes.

La défaite de la tentative birmane de la révolution en 1988 fut cinglante. En effet, ne voyant aucun Zorro venir, aucun sauveur suprême prendre le pouvoir et faire ce que la population souhaitait, la population finit par se décourager. L’armée en a profité pour reprendre la rue puis le pouvoir. La répression fut terrible, il ne resta plus aux révolutionnaires les plus connus qu’à se réfugier derrière les lignes de guérilla des régions périphériques, chez les Karens ou chez les Chans par exemple. Ce qui montre bien l’utilité des guérillas indépendantistes pour la révolution.

Révolution Française : on me dira que la révolution qui a servi d’exemple à toutes celles qui ont suivi n’avait rien à voir avec l’indépendantisme. C’est peut-être vrai, mais cela a tout de même à voir avec l’impérialisme. En effet, Voltaire était financé par Frédérick II de Prusse, Diderot pas Catherine II de Russie, et Marat par les services secrets anglais. Le but de l’Angleterre étant évidemment d’affaiblir l’impérialisme français.

Révolution russe : De la même façon, on sait bien que l’Allemagne de 1914-18 finança tous les groupes révolutionnaires de Russie afin d’affaiblir le Tsar Nicolas II et d’essayer de supprimer le front russe.

Ukraine : quant à la belle makhnovtchina, elle fut un grand mouvement armé révolutionnaire tout autant anarchiste qu’indépendantiste. En effet, pour supprimer la guerre afin de concentrer ses forces sur la révolution russe, le grand stratège Lénine livra l’Ukraine à l’Allemagne lors du traité de Brest-Litovsk ; ce qui déclencha la révolte indépendantiste menée par l’anarchiste Makhno. L’Ukraine préférait rester russe que passer sous le joug de l’impérialisme allemand.

CUBA : Bien entendu la révolution cubaine menée par Fidel avec le Che fut aussi une révolution indépendantiste, puisqu’il s’agissait de ne plus être sous le joug de l’impérialisme US.

31 Messages de forum

  • Catalogne 21 octobre 2017 04:09, par Luniterre

    Bonjour, camarade !

    Il ne s’agit pas d’être « pour » ou « contre », mais d’analyser…

    Comme tu conclus toi-même :

    « En Catalogne, en ce moment, s’ouvre une porte pour la révolution si le prolétariat devient le moteur de l’indépendance »

    Or la réalité actuelle, c’est précisément que le prolétariat ne s’investit pas massivement dans ce mouvement, notamment à travers ses organisations syndicales, y compris et surtout, libertaires… !

    « Le refus du gouvernement central de négocier la possibilité d’un référendum et l’application disproportionnée et autoritaire de la loi a poussé de nombreux citoyens, qui étaient relativement indifférents, à réclamer maintenant ce référendum à cor et à cri. Indépendamment de leurs positons pour ou contre a l’indépendance. Les adhérents de la CGT sont le reflet de la société catalane. En ce sens, nous respectons l’opinion de chacun d’entre eux.

    Mais nous ne soutenons pas le gouvernement catalan contre celui de Madrid. En tant qu’organisation syndicale, nos objectifs et préoccupations sont la défense des intérêts et des droits des travailleurs et des citoyens. »

    Thomas Lanssens (Syndicaliste CGT)

    https://solydairinfo.wordpress.com/2017/10/11/catalogne-espagne-jaune-et-rouge-ou-bien-rouge-ou-jaune/

    La raison en est que le prolétariat « catalan » est en fait en grande partie « immigré espagnol », venu de toutes les autres régions et autres nations d’Espagne.

    Il reste solidaire contre la répression, il défend ses propres revendications de classe, mais il doit aussi les défendre contre la « Generalitat » de Puigdemont, qui mène une politique locale anti-sociale.

    Quant aux possibilités que Puigdemont change cela, on a déjà vu qu’elles sont inexistantes, en réalité.

    https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/10/14/sur-la-catalogne-un-nouvel-echange-avec-le-camarade-do-du-site-vlr-mai-68/

    Quant à la comparaison avec la lutte indépendantiste sous Franco, même si Rajoy a quelques relents de franquisme, on voit bien que la situation a changé, y compris au pays basque.

    Une micro-république catalane a très peu de chances de survivre, et encore moins, de devenir socialiste…

    Enfin, d’une manière générale, parler d’"impérialisme", cela suppose un rapport d’exploitation de l’impérialisme espagnol par rapport au prolétariat catalan, or, comme on, l’a vu, c’est plutôt l’inverse qui est vrai, et sous ce rapport, la "micro-nation" catalane se présente déjà, à la limite, comme un micro-impérialisme !

    Du reste, on ne peut pas non plus tout à fait exclure l’hypothèse d’une manipulation "extérieure", du reste, si l’on se rappelle l’histoire du mouvement maoïste portugais MRPP ("prolétarien"), manipulé par la CIA, dans les années 70, et dont JM Barroso fut le pur produit, aujourd’hui entièrement et ouvertement dévoué à la finance US, du reste…

    Luniterre

    Répondre à ce message

    • Catalogne 21 octobre 2017 18:01, par do

      Salut,

      Je ne comprends pas que tu puisses dire :

      « Enfin, d’une manière générale, parler d’"impérialisme", cela suppose un rapport d’exploitation de l’impérialisme espagnol par rapport au prolétariat catalan, or, comme on l’a vu, c’est plutôt l’inverse qui est vrai, et sous ce rapport, la "micro-nation" catalane se présente déjà, à la limite, comme un micro-impérialisme ! »

      Car, si tu avais raison, si actuellement c’était l’Espagne qui subissait l’impérialisme Catalan, alors la Catalogne n’aurait aucune raison de vouloir son indépendance ; elle chercherait plutôt à se maintenir à la tête de l’Espagne. Mais bien sûr, ce n’est pas elle qui tient l’Espagne, c’est la monarchie espagnole qui tient la Catalogne et l’empêche d’être la république qu’elle avait proclamé déjà en 1641 :

      http://mai68.org/spip2/spip.php?article828

      Si la direction de la CGT catalane se refuse à prendre position pour ou contre l’indépendance de la Catalogne, c’est uniquement parce qu’elle veut conserver ET ses adhérents indépendantistes, ET ses adhérents non-indépendantistes. C’est du pur opportunisme ! Tu sais bien aussi que les directions syndicales ne reflètent pas forcément les positions du prolétariat en général, puisque c’est une minorité de prolos qui sont syndiqués, et que même la base syndicale n’est pas forcément d’accord avec ce que la direction cherche à lui imposer.

      Contrairement à ce que certains communistes et anarchistes croient, ce n’est pas la grande bourgeoisie catalane qui est indépendantiste, puisqu’elle vient de fuir massivement la Catalogne par peur de cette indépendance, les grandes entreprises et les banques sont en effet parties de Catalogne pour aller à Madrid ou ailleurs en Espagne.

      Remarquons-le bien, plus de 40 % des habitants inscrits sur les listes électorales catalane ont participé au référendum du 1er octobre 2017 malgré la terrible répression militaro-policière de la monarchie espagnole destinée à les intimider pour les empêcher d’aller voter. Et ils ont voté quand même, et pour l’indépendance à 90 % ! ce qui signifie que c’est l’immense majorité des Catalans qui sont indépendantistes, même celles et ceux qui ne sont pas des « Catalans de souche » comme dirait une nana bien connue dont je déteste les positions politiques. Donc, contrairement à ce que tu dis, c’est bel et bien le prolétariat catalan qui est indépendantiste.

      Bien à toi,
      do
      http://mai68.org

      Répondre à ce message

      • Catalogne 22 octobre 2017 03:20, par Jean Cendent

        Contrairement à ce que certains communistes et anarchistes croient, ce n’est pas la grande bourgeoisie catalane qui est indépendantiste, puisqu’elle vient de fuir massivement la Catalogne par peur de cette indépendance, les grandes entreprises et les banques sont en effet parties de Catalogne pour aller à Madrid ou ailleurs en Espagne.

        Bonjour, Do

        La fuite des capitaux de Catalogne c’est bon signe…
        La grande bourgeoisie qui tremble, passant en masse la frontière française direction la Suisse ou Andorre "sur Catalugnya ?" les colliers de diamants, de perlouzes, d’or et de fric plein les coffres réels et virtuels de leurs bagnoles luxuriantes, c’est bon signe…

        Cette info, ce n’est pas la même qui " a vu " les tanks Soviétiques défiler en Mai 1981 aux Champs Élysées ? C’est b…

        La photo : Catalugnya is NOT spain, c’est du montage ou c’est authentique ?
        http://mai68.org/spip2/spip.php?art…

        Because, me too i can say the Poitou-Charentes is NOT in France
        ( euh ? Nothing, now of course… )

        Bon trêve de plaisanterie, viva la Charente Libre, merda ça existe déjà .
        Et duty free ? aussi ! Merda , merda et cetera .

        Répondre à ce message

      • Catalogne 23 octobre 2017 04:00, par Luniterre

        La bourgeoisie catalane, comme toutes les autres, n’en a jamais assez…

        Elle se croyait en position de force pour renégocier encore plus d’"autonomie" en sa faveur, au sein de l’Espagne. En quelque sorte, son soutien plus ou moins officieux à la cause indépendantiste était une tentative d’OPA inamicale sur le reste de l’économie espagnole…

        Voyant le coup échouer, elle se tire avec une partie des capitaux, mais elle ne "déménage" effectivement, avec les capitaux, que les sièges sociaux… Elle conserve évidemment la propriété des moyens de production sur place, et donc le contrôle sur l’essentiel des forces productives de catalogne…

        Elle laisse derrière elle la petite bourgeoisie acculée dans ce piège et la fraction populaire indépendantiste se débrouiller avec les autorités de Madrid, tout en espérant encore tirer quelques marrons du feu…

        C’est pourquoi Puigdemont temporise tout en continuant à surfer sur la vague de révolte suscitée par l’autoritarisme relatif de Madrid.

        Une situation en voie de pourrissement jusqu’au rétablissement d’un nouveau partage des pouvoirs, plus favorable à Madrid, très probablement.

        Seule autre voie, effectivement, un passage massif du prolétariat du côté des indépendantistes, mais à priori très improbable, vu qu’en fait, il est toujours confronté au même patronat, même si "expatrié" avec les sièges sociaux des entreprises…

        A moins d’un sursaut, éventuellement causé par une "bavure" madrilène, cet épisode houleux de la longue histoire catalane semble donc bien être dans une phase récessive.

        Luniterre

        Répondre à ce message

  • Catalogne 21 octobre 2017 21:13, par Jean Cendent

    En Catalogne, en ce moment, s’ouvre un porte pour la révolution Siiiiiiiii ! le prolétariat devient le moteur de l’indépendance.

    Si, si, si, bien sûr… Mais les Kurdes, no no no…
    2 poids et 36 mesures ou putain d’occidentalisme ou occidencentrisme.

    Au Bar des WebSites :

    Ben ! Tu m’étonnes mon gaillard, les Kurdes sont bien incapables de construite un État.
    C’est l’évidence même,
    Les Kurdes sont des collabos à la solde du capitaliste US, UE, GBR , FRA , ISR…
    Ben ! Ça c’est sûr .
    Et, y’ en a même, des Kurdes qui se disent communistes libertaires,
    Quoi ! Des anarchistes comme en 36 en Catalogne pendant la guerre d’Espagne .

    Tiens à propos de la Catalogne, eux aussi ils veulent leur indépendance.
    Ah bon… 
    Y collaborent avec qui ?
    Non, eux c’est les gentils, faut pas confondre et puis, capitalisme Espagnol ou Catalan c’est toujours du, Yes We Can …
    Okay guys… oui, oui, si, si, euh ? Yes, Yes ,Yes …

    Répondre à ce message

    • Catalogne 22 octobre 2017 03:07

      Bon, oui… d’accord, on sait QUI manipule l’indépendantisme kurde : l’impérialisme américano-sioniste.

      Mais l’indépendantisme catalan, il serait manipulé par qui d’après toi ?

      Répondre à ce message

      • Catalogne 22 octobre 2017 04:39, par Jean Cendent

        bonjour ou bonsoir, Do

        le problème, c’est le traitement de l’indépendantisme.
        Les méchants Kurdes qui ont tous les torts c’est pas un peu "facile" et cela dans un pays et une région en guerre permanente ( ex : communistes libertaires du nord de la Syrie / sur le web " engagé " rien à foutre / vive el Bachar et patata et patati depuis le début de cette guerre ). Guerre permanente, d’ailleurs depuis quand ? Hum … l’après 14/18 .
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Accor…
        Et les gentils Catalans dans un pays sans guerre "intra-muros" mais qui eux possèdent toutes les vertus pour être de bons indépendantistes.

        Donc j’écris sur le tableau merdeux de notre civilisation.
        2 poids et 36 mesures ou putain d’occidentalisme ou occidencentrisme.

        Mais l’indépendantisme catalan, il serait manipulé par qui d’après toi ?

        Par le fric comme partout, le premier de la classe étant l’Occident ; Orgasme et modèle de la civilisation mondiale.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Occident

        Répondre à ce message

  • Catalogne 22 octobre 2017 05:21, par Jean Cendent

    Oup ! Je m’excuse Do / erreur de ma part, le message de 22 octobre 03:07 n’est pas de toi.

    à propos @22 octobre 03:07, l’humour ( même disons mauvais car venant de moi ) au second degré, tu connais ?
    oui , non , peut être , ah bon , bref, attention aux brûlures.
    http://mikologue.canalblog.com/arch…

    Répondre à ce message

  • Catalogne 22 octobre 2017 11:22, par do

    Les Kurdes, on sait QUI les manipule : les amerloques et Israël !

    Répondre à ce message

  • Catalogne 22 octobre 2017 16:59, par Jean Cendent

    Les Kurdes, on sait QUI les manipule : les amerloques et Israël !
    les Catalans, on sait Qui les manipule : le fric comme partout !

    Non à l’occidentalisme autoproclamé, centre de l’univers.

    Catalugnya is NOT spain ! Alright, alright, alright .
    Alors ce qui vaut pour les Catalans vaut pour les Kurdes.

    Viu el Kurdistan lliure com Catalunya !

    Au terme du référendum où 92,73% des électeurs ont voté pour l’indépendance du Kurdistan irakien, le président du gouvernement catalan, Carles Puigdemont, a contacté par téléphone le dirigeant du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, pour le féliciter de cet événement, a-t-il annoncé sur son compte Twitter.

    https://fr.sputniknews.com/internat…

    Lorsque tous les peuples de la terre pourront se féliciter, se parler directement sans plus un seul leader, nous commencerons à être vraiment libre .

    adéu a tu.
    Et en patois régional d’un coin de France.
    Asteure et por aneut à teurtous, salut.

    Répondre à ce message

    • Catalogne 23 octobre 2017 00:29

      En Irak, les Kurdes ne sont ni indépendantistes ni indépendants. Ils ne sont qu’une armée supplétive de l’impérialisme américano-sioniste. Ils se sont d’ailleurs mis au service de l’armée américaine quand elle a envahi l’Irak pendant la guerre du Golfe. Pas question de soutenir l’impérialisme américano-sioniste, donc pas question de outenir la direction des Kurdes d’Irak

      Répondre à ce message

      • Catalogne 23 octobre 2017 03:26, par Jean Cendent

        Bref, seul les Kurdes vivant en Irak existent ? Et ils sont évidement TOUS pourris sans exception, une même et unique Happy Familly Barzani…
        Super, alors :
        En France , les Français ne sont ni indépendantistes ni indépendants. Ils ne sont qu’une armée supplétive de l’impérialisme américano-sioniste. Ils se sont d’ailleurs mis au service de l’armée américaine quand elle a envahi l’Irak pendant la guerre du Golfe. Pas question de soutenir l’impérialisme américano-sioniste, donc pas question de soutenir la direction des Français, de France, d’Europe et du reste du monde.

        Les français sont donc TOUS ( y compris toi et moi ) des pourris, corrompus, capitalistes américano-sionistes qui votent pour Macron et tant d’autres .

        Répondre à ce message

  • Catalogne 23 octobre 2017 02:41, par M.L.

    Camarades, je voudrais simplement ici offrir mon appui à do. En effet, comme il le dit bien : « comment peut-on être anti-impérialiste sans favoriser l’indépendance des peuples opprimés et l’indépendantisme », si on considère, comme le font généralement les marxistes, que le monde impérialiste contemporain est une prison tant pour la classe ouvrière que pour les peuples opprimés. Il faut comprendre que l’ordre établi contemporain se maintient avec l’aide de la superstructure rigide des états capitalistes et impérialistes telle une chape de plomb pour empêcher tout mouvement social et politique d’effectuer quelque changement que ce soit.

    Aussi j’aimerais vous introduire un militant que j’affectionne beaucoup, même s’il est beaucoup plus érudit que je peux l’être. Nous partageons depuis plusieurs années déjà la même conception marxiste quant à la lutte de libération nationale, et je pense qu’il peut nous aider à solutionner nos différends théoriques.

    « Une excellente analyse sur les différences et similitudes entre les politiques « franquistes » du gouvernement Rajoy et le « fascisme » par Pèire Ailhaud de Volx :

    « "Entre la négation du droit à l’autodétermination de la Catalogne de la part de l’Espagne et le fascisme, il y a quand même des nuances importantes."

    Le franquisme c’était quoi ? Et du coup, l’abolition d’une autonomie régionale qui a signifié la fin du franquisme, c’est quoi ?
    C’est peut-être que vous imaginez exclusivement le fascisme sous l’aspect de ses exactions en temps de guerre (films sur la 2e guerre mondiale).
    C’est peut-être que vous envisagez mal la grande diversité idéologique du phénomène fasciste et le point auquel la plupart des systèmes politiques occidentaux en sont en fait issus, de cette sorte de ’révolution’ modernisatrice bourgeoise contre la crise générale capitaliste des années 20-30, qui leur a permis de la surmonter.
    En France, Vichy a duré 4 ans. Les conceptions, le programme ÉCONOMIQUE des fascistes des années 30, c’est la 4e et la 5e République qui les ont mis en œuvre. Le fascisme italien a été une restructuration de l’État bourgeois dans ce pays, qui sert toujours la république en place depuis 1947. Dans une large mesure c’est la même chose en Allemagne. L’Espagne actuelle est l’œuvre des ’technocrates’ Opus Dei de Franco à partir de la fin des années 50. La construction européenne est une idée qui a germé dans les think tanks fascistes des années 30 (mais chhhhut, c’est tabou). Etc.

    En fait le capitalisme occidental a en quelque sorte traversé une grande crise entre les années 1910 et 1940, qu’il a surmontée par le fascisme ou au ’mieux’ des politiques de type New Deal, puis il a supprimé le fascisme (au plus tard dans les années 70) et l’a remplacé par la ’démocratie’ de ’Fin de l’Histoire’ et de ’métropole usine totale’, mais toujours avec la possibilité de ’suspendre’ cette ’démocratie’… »« 

    Répondre à ce message

  • Catalogne 23 octobre 2017 17:48, par Xarlo

    Magnifique analyse que je vais te piquer sans scrupule pour la diffuser aux 4 vents. Indépendance+socialisme+internationalisme, le triptyque gagnant pour notre Planète !

    Xarlo

    Répondre à ce message

    • Catalogne 23 octobre 2017 17:51, par do

      Merci pour ton aide

      Répondre à ce message

    • Catalogne 23 octobre 2017 21:08, par M.L.

      Xarlo, l’idée de fond consiste à ne pas confondre entre les moyens de l’objectif que nous voulons. L’indépendantisme n’est pas pour les communistes un objectif ou un but en soi, mais plutôt un moyen que les communistes peuvent utiliser pour arriver à leurs fins. Les communistes sont bien entendu des internationalistes par définition. C’est-à-dire que nous ne sommes pas attachées à aucun état capitaliste ni à leur nationalisme. Nous pouvons toutefois instrumentaliser les nationalismes pour faire éclater les états-Nations actuelles de manière à affaiblir la superstructure actuelle qui soutient l’ordre établi et le capitalisme.

      Répondre à ce message

  • Catalogne 23 octobre 2017 19:13, par Michel

    Camarade do,

    Juste un petit mot pour te dire que tu as tout mon appui quant à ton analyse et ta compréhension des événements historique qui se déroulent en Catalogne.

    Je suis entièrement d’accord avec toi sur le fait que les communistes doivent placer le mouvement réel avant la théorie plutôt que d’essayer de mettre en boîte la réalité à partir de l’idée que l’on peut se faire de cette réalité. Je suis de cette lutte là qui consiste à remettre les pendules à l’heure du matérialisme pour sortir les « marxistes » de leur torpeur idéaliste.

    « Les luttes prolétariennes indépendantistes sont toujours bien plus radicales dans leurs moyens que les luttes prolétariennes non-indépendantistes. Dans une lutte prolétarienne indépendantiste, le prolétariat va souvent jusqu’à prendre les armes, alors que dans une simple lutte prolétarienne normale, il se contentera de faire grève, et encore !
    En refusant de voir cela, une certaine fraction de l’extrême gauche d’aujourd’hui refuse de voir la réalité telle qu’elle est pour rester dans un certain idéalisme dogmatique.

    Le matérialisme implique de partir du réel, des luttes réelles. Pas des idées que l’on a sur ce qu’elles devraient être.

    En Catalogne, en ce moment, s’ouvre un porte pour la révolution si le prolétariat devient le moteur de l’indépendance. Car c’est alors lui qui prendra le pouvoir dans la république catalane si c’est elle qui gagne contre la monarchie espagnole. »

    Michel

    Répondre à ce message

  • Catalogne 23 octobre 2017 22:05, par M.L.

    Pour reprendre un argument d’un camarade sur un autre forum, vouloir défendre le statu quo comme le fait Luniterre revient à défendre le franquisme. Or, le franquisme c’était quoi ? Et du coup, l’abolition d’une autonomie régionale qui a signifié la fin du franquisme, c’est quoi ?

    C’est peut-être que vous imaginez exclusivement le fascisme sous l’aspect de ses exactions en temps de guerre (films sur la 2e guerre mondiale).

    C’est peut-être que vous envisagez mal la grande diversité idéologique du phénomène fasciste et le point auquel la plupart des systèmes politiques occidentaux en sont en fait issus, de cette sorte de ’révolution’ modernisatrice bourgeoise contre la crise générale capitaliste des années 20-30, qui lui a permis de la surmonter.

    En France, Vichy a duré 4 ans. Les conceptions, le programme ÉCONOMIQUE des fascistes des années 30, c’est la 4e et la 5e République qui les ont mis en œuvre. Le fascisme italien a été une restructuration de l’État bourgeois dans ce pays, qui sert toujours la république en place depuis 1947.

    Dans une large mesure c’est la même chose en Allemagne. l’Espagne actuelle est l’œuvre des ’technocrates’ Opus Dei de Franco à partir de la fin des années 50. La construction européenne est une idée qui a germé dans les think tanks fascistes des années 30 (mais chhhhut, c’est tabou). Etc.

    Donc, si défendre les positions du Parti Populaire, héritier du franquisme, est plus révolutionnaire que de soutenir un peuple en lutte contre la superstructure qui le domine et le maintient sous son joug, est le moyen par lequel les communistes peuvent guider leur action, c’est bien pourquoi « ma foi du bon dieu » que l’Europe stagne à ce point empêtrer dans des débats byzantins qui ne mènent nulle part, sauf aux idées et aux politique conservatrices et réactionnaires.

    Répondre à ce message

    • Catalogne 25 octobre 2017 06:56, par Luniterre

      Prétendre que je défendrais le "statuquo", est un pur mensonge.

      Défendre une position de lutte de classe prolétarienne, ce n’est certainement pas défendre le "statuquo", et encore moins, un éventuel retour au franquisme…

      Que Rajoy soit le produit d’une droite conservatrice/réactionnaire est juste une évidence, mais comparer son niveau de violence répressive, même s’il est élevé, avec celui du franquisme, c’est juste une figure de style puérile, comme tant d’autres, pour justifier un ralliement au social-chauvinisme.

      De même pour cette ridicule tirade cherchant à assimiler la France gaulliste d’après guerre au fascisme…

      Et tout ce baratin pitoyable visant à assimiler l’UE à l’Allemagne nazie…

      L’UE est simplement un cartel d’impérialismes divers, inégaux, en lutte entre eux et relégués depuis longtemps au rang de vassaux par l’Empire US.

      Mais au royaume des aveugles les borgnes sont rois, et l’Allemagne y occupe donc une position "dominante"… Mais cette relative suprématie ne répond nullement aux critères de relations de domination impérialiste par rapport aux autres nations européennes.

      Le régionalisme déguisé en "nationalisme progressiste" ne fera que faciliter une plus grande inféodation de l’UE à l’empire US…

      Faut-il pour autant "combattre" contre l’UE, que ce soit au nom des entités "nationales" actuelles ou d’entités "régionales" supposées devenir des micro-nations "progressistes" ???

      L’ennemi de classe du prolétariat, c’est d’abord la bourgeoisie à laquelle il est directement confronté. Son projet politique, en tant que classe organisée, c’est le socialisme.

      Le cadre "national" de l’extension de son organisation en tant que classe est le seul qu’il peut reconnaitre et être amené à défendre, dans la mesure où il en devient la classe dominante.

      Dans le cas de rapports de domination impérialiste, néocolonialiste, comme c’est le cas sur d’autres continents, la situation est différente, et une alliance temporaire avec une fraction de la bourgeoisie "nationale" qui s’oppose à la bourgeoisie comprador est possible.

      Toutefois, elle ne peut aboutir à une transformation révolutionnaire que si l’organisation de classe du prolétariat y est suffisamment forte et indépendante pour pouvoir devenir dominante, à terme.

      Malgré la violence de la crise du système, que ce soit en Europe où dans le tiers-monde, nous n’en sommes encore qu’à tenter de reconstituer des organisations prolétariennes dignes de ce nom.

      Plutôt que de chercher des subterfuges pour justifier des alliances politiques contre nature, commençons par là !

      Luniterre

      Répondre à ce message

  • Catalogne- en résumé 23 octobre 2017 22:13, par M.L.

    À mon sens, la lutte de libération nationale du peuple catalan ne doit pas être compris dans le sens étroit du nationalisme. En tant que communiste, nous sommes des internationalistes, nous ne pouvons donc adhérer au nationalisme comme forme ultime de société. Il ne faut toutefois pas prendre le moyen d’une action ou d’une prise de position politique pour un objectif final de société. La lutte de libération nationale du peuple catalan doit être soutenue par les communistes tout comme la lutte des autres peuples opprimées par l’Europe impérialiste, non pas comme un fin en soi mais plutôt comme un moyen pour faire éclater une lourde superstructure qui étouffe les peuples sous son joug et qui maintient l’ordre établi capitaliste. Il est donc plutôt question ici d’affaiblir l’impérialisme et ses états en les divisant les uns par aux autres et en soutenant les peuples en lutte contre ces états.

    La révolution sociale que nous souhaitons ne peut se faire qu’au prix d’extrêmes tensions sociales et politiques tels que les luttes de libération nationale. Il est utopique de croire que la révolution sociale se fera de manière ordonnée et dans un schéma pré-établi.

    Les communistes ont donc besoin d’avoir recours à des poignées avec lesquelles ils peuvent s’agripper pour exercer les mouvements de changements sociaux qu’ils souhaitent effectuer. Et les mouvements indépendantistes sont donc des poignées avec lesquels les communistes pourraient prendre le contrôle ou exercer une influence pour amener la société à prendre conscience d’elle-même et du statut privilégiée d’une petite classe minoritaire de capitaliste qui exerce sa domination sur la société. Ce moyen d’action politique vise la transformation de la société actuellement sous la domination de la classe capitaliste en une société dont la classe opprimée et exploitée, les travailleurs et travailleuses, pourrait s’approprier le pouvoir politique afin d’en prendre le contrôle et y dicter ses règles et ses conditions. Il n’est donc nullement question ici de favoriser quelconque état capitaliste au détriment d’un autre. Il s’agit plutôt d’instrumentaliser les luttes indépendantistes pour abolir le capitalisme et l’exploitation de l’homme par l’homme.

    Répondre à ce message

    • Catalogne- en résumé 25 octobre 2017 07:20, par Luniterre


      Encore ce baratin mensonger typique du social-chauvinisme…


      « La lutte de libération nationale du peuple catalan doit être soutenue par les communistes tout comme la lutte des autres peuples opprimées par l’Europe impérialiste, non pas comme un fin en soi mais plutôt comme un moyen pour faire éclater une lourde superstructure qui étouffe les peuples sous son joug et qui maintient l’ordre établi capitaliste. Il est donc plutôt question ici d’affaiblir l’impérialisme et ses états en les divisant les uns par aux autres et en soutenant les peuples en lutte contre ces états. »

      Il n’y a pas plus d’ »Europe impérialiste » que de beurre en broche…

      Si tel était le cas, il faudrait réellement envisager un front commun possible avec une éventuelle « bourgeoisie nationale »…

      Et où se trouve-t-elle ? Au « Front National » ? Chez le « gaulliste » Filippot ?


      « Les communistes ont donc besoin d’avoir recours à des poignées avec lesquelles ils peuvent s’agripper pour exercer les mouvements de changements sociaux qu’ils souhaitent effectuer. »

      Les seules « poignées » dont les communistes disposent, ce sont leurs maigres forces militantes actuelles, et le seul moyen d’en faire un levier pour bouger le monde, c’est de reconstituer l’organisation de classe du prolétariat, et précisément, sur une base de lutte de classe, et non pas de collaboration social-chauvine genre CNR ou autre nationalisme « régionaliste »…

      Luniterre

      Répondre à ce message

      • Catalogne- en résumé 26 octobre 2017 13:35, par do

        L’impérialisme est un viol et l’Europe a violé la France

        Salut Luniterre,

        Sisi, il y a bel et bien un impérialisme européen, puisque l’Europe s’est imposé à la France malgré le référendum de 2005 où elle lui avait clairement dit : « NON, on ne veut pas de toi » !

        L’impérialisme est un viol et l’Europe a violé la France.

        Bien à toi,
        do
        http://mai68.org

        Répondre à ce message

        • Catalogne- en résumé 26 octobre 2017 23:40, par Luniterre

          L’UE est un cartel, et comme tel, il tend à défendre les intérêts des bourgeoisies qui en sont membres.

          Mais en l’occurrence, elle n’a fait que proposer un substitut à la constitution rejetée… Ce sont les bourgeoisies locales membres, dont la Française, qui se sont bien volontairement empressées de ratifier, via leurs parlements, et donc tout à fait sans y être contraintes, même si c’est au mépris de leur propres peuples.

          Impérialisme suppose contraintes extérieures aux autorités des pays dominés, qu’elles soient financières, économiques ou militaires.

          Ici il y a complicité entre les membres du cartel.

          Luniterre

          PS : De plus, concernant la hiérarchisation entre puissances impérialistes on parle de vassalisation et non de domination impérialiste…
          Relire Lénine sur les "participations croisées", principe financier toujours valable !

          *************************

          Répondre à ce message

          • Catalogne 27 octobre 2017 00:38, par do

            Salut,

            Il y a bel et bien eu, et il y a toujours, des contraintes extérieures. C’est l’impérialisme américain qui a imposé l’européisme (la construction de l’Europe) en échange du plan Marshal en 1947.

            Voici pour preuve la photo d’une page de l’encyclopédie Mourre d’histoire de mai 1978 :

            http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

            L’« impérialisme européiste », ou l’« européisme », sont des noms que l’on peut donner à l’impérialisme américain quand il s’exerce sur les pays d’Europe. Un peu comme ils appelaient « pacification » la guerre qu’ils menaient au Vietnam.

            Et bien sûr, quand un pays subit un quelconque impérialisme, sa bourgeoisie finit toujours par devenir collabo, comme la bourgeoisie française vis-à-vis de l’allemande lors de la deuxième guerre mondiale ! Et encore aujourd’hui, bien sûr, puisque tout se passe comme si c’était l’Allemagne qui avait gagné la guerre. D’ailleurs, l’URSS a disparu, ce que souhaitaient les américains quand ils ont financé Hitler et les nazis :

            http://mai68.org/spip/spip.php?arti…

            A+
            do
            http://mai68.org/spip2

            Répondre à ce message

            • Catalogne 27 octobre 2017 05:34, par Luniterre

              .

              Bien évidemment, l’UE est aussi un relai de l’impérialisme US, mais en tant qu’institution, elle ne constitue pas un "pôle" impérialiste en elle-même. Les bourgeoisies ouest-européennes ont toujours été "collabos" de l’impérialisme US, mais en tant que puissances elles-mêmes impérialistes secondaires.

              Ceci-dit, à l’occasion, le cartel UE est aussi un moyen pour ses membres de renégocier constamment leur degré de vassalité, sans toutefois s’opposer, bien évidemment, à l’impérialisme.

              Je pense qu’il est important de bien définir les cibles essentielles, dans la lutte, et ne pas confondre les instruments, comme l’institution UE, avec ceux qui les manipulent.

              Parler couramment d’"UE impérialiste", comme le fait le PRCF, entre autres, cela introduit la confusion et sous-entend généralement qu’il y aurait encore une bourgeoisie "nationale", quelque part en France, et donc un capitalisme "national", à défendre contre l’"impérialisme" de l’UE, etc..

              Actuellement, même la plupart des PME sont dépendantes de la mondialisation et indirectement, de sa finance, pour leur propre survie financière (placement de leurs fonds, si modestes soient-ils…)

              La reconstitution d’un tissu économique et social répondant aux besoins sociaux réels ne peut plus être que l’œuvre du prolétariat et de ses alliés :

              https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/10/26/la-fin-des-illusions-reformistes/

              Luniterre

              Répondre à ce message

  • Catalogne 24 octobre 2017 15:40, par Dominique

    Au risque de me mettre tout le monde à dos, j’y vais de ma contribution révolutionnaire.

    D’un coté, l’histoire nous apprend que les luttes indépendantistes ont été un moteur de l’histoire et un moteur de nombreuses révolutions. Par exemple Cuba, ou aujourd’hui le Venezuela, pays que nos bourgeois qualifient de dictature, pays qui est en train, afin d’assurer son indépendance alimentaire, de se débarrasser de multinationales comme Monsanto.

    Après l’histoire nous apprend aussi que notre ennemi n’est pas le capitalisme car celui-ci n’est rien de plus que l’outil économique de notre mode de vie, la civilisation industrielle de consommation de masse. Dans un tel contexte, le drame de toutes les révolutions du XX siècle et de ce début de XXI siècle est qu’elles sont toutes productivistes et progressistes, et qu’ainsi elles se condamnent elles-mêmes à n’être rien de plus, au mieux, que du capitalisme d’état, et donc à n’être que la gauche du capital qu’elles prétendent parfois combattre, et à faire perdurer le problème, cette civilisation industrielle de consommation de masse qu’elles ne combattent pas et ne remettent même pas en question.

    Notre mode de vie mortifère, la civilisation industrielle de consommation de masse, est en train de finir de tuer les conditions nécessaires au vivant, et je n’entend personne proposer la seule solution réaliste : en finir avec ce mode de vie, en finir avec la civilisation. Tout au plus on nous propose de la repeindre en vert, rose, rouge, orange ou tout autre couleur à la mode.

    Les écolos de années 60 étaient bien plus radicaux que n’importe quel groupement soit-disant révolutionnaire d’aujourd’hui, mais malheureusement l’écologie, avec le mouvement antinucléaire des années 70 est devenu un mouvement de masse complètement récupéré par le système, mouvement qui, comme ses soeurs marxistes, est incapable de proposer autre chose que de changer la couleur du vernis et ne sait même plus ou sont ses valeurs.

    On peut voir cela autrement. L’évangile des temps modernes est la publicité, évangile dont chaque message peut se résumer en 2 mots, toujours les mêmes : "Consommons plus !". Face à un message aussi simpliste, les théologiens qu’ils soient politiques ou religieux ne luttent pas à armes égales, leurs combats sont perdus d’avance !

    Quand au peuple, au prolétariat, avec la révolution industrielle il a adopté la morale et les attentes bourgeoises. Comme dans la pub, il en veut toujours plus, et quand un salaud comme Bush dit "Notre mode de vie n’est pas négociable", il ne proteste pas car comme dans la pub, il en veut toujours plus.

    Dans un tel contexte vaut-il la peine de soutenir des mouvements indépendantistes ? Dans la mesure où ils proposent d’utiliser cette indépendance pour rompre avec la civilisation, ce mode de vie mortifère, je réponds que oui. Dans la mesure où ils ne le proposent pas, je suis d’avis de les balancer dans les chiottes avec les autres mouvements politiques et de tirer la chasse d’eau. De manière générale, notre mode de vie n’a que le système politique qu’il mérite, et je ne vois pas comment des solutions pourraient émerger dans le cadre d’un tel système.

    Après il peut y avoir des exceptions, par exemple le Venuzuela chaviste qui se débarrasse de Monsanto, mais là aussi il ne faut pas rêver car à plus large échelle le chavisme ne propose que de remplacer un modèle basé sur la rente pétrolière par un modèle de rente élargi à d’autres matières premières. Certains disent qu’il s’agit de légaliser ce qui se fait déjà et que cette légalisation permettra de moins détruire l’environnement. Ils oublient de nous dire que cette légalisation permettra d’abord de développer cet extractivisme et aussi de délégitimer les mouvements de résistance des peuples de la forêt. Donc dans ce cas, je ne me fais pas d’illusion et comme je vis ici, je me contente de dire : que celles et ceux qui critiquent le Venez fassent leur auto critique et essaient de faire mieux.

    Et faire mieux consiste d’abord à lutter contre le problème, à tout faire pour arrêter ce mode de vie mortifère appelé civilisation industrielle de consommation de masse.

    Répondre à ce message

Répondre à cet article

SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0